La vie peut toujours vous surprendre
Disclaimer : Highlander n'est pas à moi . J'en emprunte juste les personnages. Les personnages de Tim Kruger, d'Andreï et de Tamara, et les autres personnages secondaires sortent de mon imagination ;)
Notes : Cette histoire reprend une partie du film Highlander, mais ici ce n'est pas Connor qui gagnera à la fin. L'idée des rêves prémonitoires vient de la BD Highlander/The Kurgan.
Encore un cauchemar, le genre de cauchemar étrange qu'il faisait régulièrement depuis sa première tentative de suicide, au cours duquel il voyait des bribes décousues du futur… Nombre de gens auraient adoré posséder un tel pouvoir, mais pour lui, l'expérience était toujours extrêmement perturbante, et les rêves difficiles à interpréter.
Comme d'habitude après ces cauchemars, l'angoisse était longue à se dissiper, ils laissaient une tenace sensation de malaise… Pour occuper son esprit à autre chose, il reporta son attention sur ce qui l'entourait.
Il avait trouvé refuge pour la nuit dans un immeuble promis à la démolition. Il avait dormi couché sur un tas de cartons, un vieux tapis moisi en guise d'oreiller. L'humidité pénétrante de la nuit s'était insinuée par la fenêtre cassée et l'avait glacé jusqu'aux os, et il était tout endolori.
Il s'était cru le matin, mais le jour étaient encore loin de se lever. La lueur d'un réverbère éclairait faiblement la pièce, c'était la pénombre et non la nuit. Il pouvait même distinguer les traces de sang séché sur ses poignets, qu'il avait tailladés la veille. Ça non plus, ça n'avait pas marché. Les blessures s'étaient refermées en quelques heures sans même laisser de traces, elles s'étaient comme évaporées, plus vite que ses larmes qui laissaient encore des traînées humides sur ses joues sales…
Cette fois, le rêve ne le concernait pas. C'était quelqu'un d'autre qui courait un danger. Quelqu'un qu'il allait tenter de le retrouver et d' avertir… Il se leva et partit d'un pas décidé.
A quelques rues de là, un combat faisait rage entre deux Immortels, le Kurgan et Sunda Kastagir. Le Kurgan a rapidement le dessus sur son adversaire, et bientôt la tête de l'Ethiopien vole dans la poussière…
Il voit de loin des badauds massés à l'autre bout de la rue, mais n'y prête pas vraiment attention. Il est entré dans cette ruelle uniquement parce qu'elle ressemble à celle de son rêve, et il essaie de comprendre.
Une invraisemblable tempête d'éclairs se déchaine soudain, brisant les vitres et explosant les enseignes au néon des alentours. Les badauds hurlent de peur sous la pluie de verre cassé et reculent dans le plus grand désordre. Un grand type se fraie brutalement un passage dans la foule…
Il l'a reconnu immédiatement. Un géant tout de noir vêtu, celui de son cauchemar. Il fait encore plus peur en vrai.
Après le combat, le Kurgan avait chahuté un peu un vieux et une vieille qui avaient eu le malheur de se trouver là parmi les curieux, et embarqué la vieille dame pour un tour en voiture qui lui avait fait sûrement la trouille de sa vie. Mais il s'était vite lassé de ce petit jeu, et avait laissé partir sa victime toute tremblante quelques rues plus loin. Puis, il avait abandonné la voiture du vieux, et à présent, il rentrait à son hôtel, sa grande épée démontée et rangée dans les poches de sa veste de cuir. Sa petite plaisanterie n'avait pas réussi à le distraire longtemps. Après trois mille cinq cents ans d'existence, la vie perd peu à peu son intérêt, elle offre de moins en moins de sujets d'étonnement ou d'amusement. Il avait eu le temps de voir tant de choses. A présent, ne reste plus qu'un immense ennui...
Il était le plus fort de tous les Immortels, le guerrier parfait, et il ne craignait aucun adversaire… Sauf peut-être celui-là. La lassitude est le pire des ennemis. Elle finira bien par avoir sa peau un jour.
Il en était là de ses réflexions qui n'avaient rien de drôle quand il sentit soudain la présence d'un autre immortel. Quelqu'un qui le suivait…
Non, il n'a plus peur. Pourquoi aurait-il peur, lui qui cherche par tous les moyens et depuis longtemps à se suicider ? Faut être logique avec soi-même. Ce qui peut lui arriver de pire, c'est de se faire tuer, et c'est justement ce qu'il cherche. Mourir… Alors il ne va pas abandonner. Il va aller parler à ce grand type, celui de son cauchemar, et se débrouiller pour être entendu.
L' impression de présence devient forte et étrange, inquiétante. L'inconnu devait s'être rapproché un peu. Le Kurgan n'a jamais ressenti cela, avec aucun de ses précédents adversaires. Ça pique sa curiosité. Qui cela peut-il bien être ?
Il ralentit un peu, pour laisser l'autre s'approcher de nouveau, et cette fois se retourne brusquement… Mais derrière lui : rien. La rue est déserte. C'est comme si l'autre avait anticipé sa réaction et s'était planqué dans un coin d'ombre. Intéressant, de plus en plus intéressant…
Evidemment, le Kurgan pourrait inverser les rôles et se lancer à sa recherche, mais la situation commence à l'amuser, et il préfère jouer de façon plus subtile.
Il y avait une église au bout de la rue. Il y entra, et s'assit sur un banc dans un coin. Un bon endroit pour voir avant d'être vu.
Des pas, légers, qui se rapprochent. La même impression bizarre que tout à l'heure dans la rue. L'autre semble hésiter pas mal à passer la porte de l'église. Incompréhensible… Quel endroit est plus sûr pour un immortel qu'une terre sacrée ? Finalement il se décide à entrer, et enfin le Kurgan peut le voir. Et là, surprise totale. C'est un petit gars tout maigrichon, tout pâle, et incroyablement sale. Des cheveux longs emmêlés et pleins de saletés, le visage, les mains et les vêtements couverts d'une épaisse couche de crasse. Il est tout entier couleur de poussière. Il a l'air d'avoir passé des années dans la rue.
Après un instant d'hésitation, le blanc-bec fait quelques pas dans sa direction. Le Kurgan le toise d'un regard méprisant. Un moucheron qu'il écraserait d'un revers de main.
« Dégage, moustique…
« Non, attendez …
« Je t'ai donné une chance de fiche le camp. Tu devrais la saisir, tu n'en auras peut-être pas d'autre.
« Je n'ai pas peur de vous »
Eh bien, tu devrais peut-être, petit con.
« Bon, tu avais l'air de me chercher tout à l'heure, alors qu'est-ce que tu me voulais ? Et viens par là, j'en ai marre de devoir hausser la voix quand je te parle.
« Euh…c'est compliqué, et je ne sais même pas par où commencer…» dit le gamin en venant vers lui.
Soudain s'arrête net.
« Eh bien, qu'est-ce qui t'arrive, courageux guerrier ? » dit le Kurgan, d'une voix moqueuse « Approche-toi donc, je ne vais pas te bouffer.
« Je ne me sens pas bien depuis que je suis entré ici. Ça fait bizarre. Je veux m'en aller …
« Tu sens juste ma présence, petit imbécile. Je suis quelqu'un comme toi. Un Immortel.
« Un quoi ? »
C'est pas vrai, il le fait exprès…
« Laisse tomber. Continue plutôt ton histoire…
« Eh bien voilà… Pour faire simple, un jour j'ai voulu me suicider, et ça n'a pas marché. Mais depuis je vois l'avenir dans mes rêves. Ça a l'air fou mais… »
Oh, pas tant que ça, pense le Kurgan, pour la bonne raison qu'il a ce don lui-même, qui lui est venu après qu'il ait décapité son premier maître, le Bédouin. Il a hérité aussi de son don de télépathie. Un don ? Une malédiction, plutôt : depuis des siècles il entend, en permanence, les pensées des mortels autour de lui. Une cacophonie de voix qui ne s'arrête jamais…
Tiens, c'est une bonne chose que le morveux n'ait pas cette faculté, lui. L'idée qu'on pourrait lire à livre ouvert dans son esprit, comme il peut le faire avec les autres, lui est très désagréable…
A propos, il y a quelque chose de curieux avec cet avorton : il a comme une barrière mentale qui le protège, à travers laquelle on ne perçoit rien, ou presque, Mais c'est peut-être simplement parce qu'il s'agit d'un Immortel. Jamais jusqu'à présent le Kurgan ne s'est soucié de lire dans les pensées d'un autre Immortel, à quoi bon ?
« Et alors ? Même si ce que tu racontes est vrai, en quoi ça m'intéresse ?
« La dernière vision que j'ai eue ne me concernait pas. Il s'agissait de vous.
« Ah bon ? Et c'était quoi, pour que tu te sois donné la peine de venir me trouver ?
« Il y a un danger qui vous menace.
« Quel genre ?
« Je sais pas trop, c'était embrouillé et ça faisait peur. Il y avait des gens qui se battaient, des épées, des éclairs, et aussi des trucs qui dégringolaient d'un immeuble… »
Cette fois c'en est trop ! Un Immortel ne peut pas être ignorant et naïf à ce point-là… Le gamin est en train de se foutre de lui, et ça, le Kurgan ne le tolère de personne.
Il se lève, menaçant, prêt à lui flanquer une bonne raclée.
« Des conneries. Je m'en doutais. »
Le gosse a presque bondi en arrière. Il semble stupéfait de sa réaction. Un peu comme s'il était de bonne foi…
« Allez, va-t-en avant que je me fâche vraiment. » grogne le Kurgan, qui n'a pas tellement envie que ça d'entrer en contact avecl' énergie glaciale et inquiétante qui paraît envelopper le garnement. Quel que soit ce truc, ça le met très mal à l'aise. Et c'est beaucoup plus fort de près que tout à l'heure, quand il était à une certaine distance.
Le gringalet a retrouvé son assurance.
« Tout ce que j'ai dit est vrai !
« Mais bien sûr… Sauf que ton rêve ne t'a pas tout montré. Je suis moi-même un de ces types qui se battent avec des épées, et mes réserves de patience sont pas infinies, alors fais gaffe ! »
Le gamin semble laisser aller l'espace d'un instant ses défenses mentales, et le Kurgan perçoit ses pensées comme c'est le cas avec les mortels. Un fond d'exaspération très net, et des images venant de son rêve. Vu la violence avec laquelle elles lui parviennent, il a plutôt l'impression qu'on les lui jette à la figure…
Enfin, juste quelques scènes décousues qui n'ont aucun sens pour lui. C'est à peu près comme ses propres rêves prémonitoires, des cauchemars qui laissent une sale impression mais trop flous et imprécis pour avoir une vraie utilité. A moins que… Mais oui, ce bâtiment, avec l'enseigne « Silvercup » il le connaît. Il est passé devant deux jours plus tôt, il s'en souvient maintenant. Un bon endroit pour se battre, à l'abri des curieux cette fois. Quant à la fille en mauvaise posture, qui se balance au dessus du vide ficelée comme un saucisson, eh bien ça lui a traversé l'esprit aussi : c'est un traitement qu'il se verrait bien infliger à cette pétasse de Brenda Wyatt, tant la fliquette l'insupporte. Il sourit à cette idée.
Sourire qui s'évanouit bientôt. Le Kurgan ne prend pas vraiment le gamin au sérieux, mais quand même, il n'apprécie pas trop qu'on vienne lui prédire la défaite et la mort à la veille d'un combat... et puis, il ne peut s'empêcher d'écouter ce vieux fond de superstition qui remonte à sa jeunesse, il y a de cela des millénaires, quand il écoutait les vieux de sa tribu raconter des histoires de sorcellerie autour du feu de camp…
Toute cette histoire finit par l'énerver. NON, il ne se laissera pas aussi bêtement influencer. Il fera exactement ce qu'il avait décidé, et rien d'autre. Et cette conversation n'a que trop duré…
« J'y crois pas, à ton histoire, morveux. Inutile de te fatiguer. C'est pas toi qui va me flanquer la trouille, j'en ai vu d'autres. Maintenant laisse-moi et va-t-en !
« Avec plaisir. J'en ai marre, vous êtes trop bête, à la fin ! »
De l'insolence, maintenant. Il ne va pas laisser passer ça. Il se lève, menaçant, comme s'il allait le frapper.
Et il s'arrête net.
L'énergie glaciale se déploie autour du gamin, comme un voile de ténèbres menaçant. Une présence infiniment forte, prête à répondre à la moindre provocation…
Mais il est le Kurgan, et il ne se laisse intimider par rien, par personne.
Il saisit rudement le gamin, mais a peine l'a-t-il touché que la vague d'énergie glaciale l'entoure puis le submerge totalement. C'est affreux. Il est englouti par les ténèbres et ne maîtrise plus rien. La peur, une peur jamais connue, le prend à la gorge… Il ne peut pas résister. Il doit capituler devant cette force capable de le réduire en miettes…
Le Kurgan s'écarte vivement du gamin, comme s'il avait touché un serpent. L'expérience qu'il vient de vivre l'a complètement retourné, mais évidemment pour rien au monde il n' en conviendrait.
« Ah, intéressant…» réussit-il à dire d'un ton tranquille « Alors, tu as développé ce pouvoir pour en faire…ça. J'admets que ça fait son petit effet. De quoi compenser ta faiblesse et ta maladresse au combat ? Tu es si gringalet que tu dois à peine pouvoir tenir une épée. Tu n'es rien sans ce truc. » Il ajoute d'un ton méprisant : « La tricherie c'est bon pour les faibles. »
La riposte est cinglante :
Jaloux. Tu as le même pouvoir , sauf que toi, tu ne sais même pas t'en servir parce qu'il y a que les épées qui t'intéressent. Et maintenant, tu es en rogne quand tu vois ce que moi je peux faire avec …
Le Kurgan a sursauté. Le gosse n'a pourtant rien dit. Ces mots, il les a entendus dans son esprit. Ou alors, c'est juste son imagination qui lui joue des tours. Il préfèrerait.
Ben oui, c'est moi, gros malin, pas le Saint-Esprit. Tu croyais vraiment être le seul à savoir faire ça ? Je fais comme toi, je lis les pensées des gens, et d'ailleurs les tiennes sont pas très compliquées.
Jamais encore le Kurgan ne s'était fait moucher de la sorte. Ça en devient presque drôle…
Il se radoucit un peu : « Quand tu disais que tu n'avais pas peur de moi, tout à l'heure, c'était à cause de ton pouvoir ?
« Non… Rien à voir avec ça. Tout ce qui m'est arrivé, c'était après avoir essayé de me suicider, d'accord ? Eh bien depuis j'ai réessayé. Des tas de fois, de tas de manières différentes, et je me suis toujours raté. Les autres gens ont toujours peur de mourir ou de se faire tuer, moi je m'en fous. Mais la mort, on dirait qu' elle veut pas de moi…»
« J'ai tout essayé, pourtant. » continue le petit « La première fois, je me suis jeté du haut d'un pont, et je me suis fracassé sur les rochers en bas. Raté, je me suis réveillé dans l'eau, juste un peu sonné. Je me suis taillé les veines. J'ai avalé du poison. J'ai été heurté par un train…Et encore des tas d'autres choses, je ne sais plus…
Tiens donc. T'es spécial, toi. Les gens qui accèdent à l'immortalité sont généralement heureux d'avoir échappé à la mort, ils trouvent que ce qui leur arrive est merveilleux, et c'est seulement plus tard, longtemps après, quand ils voient leur famille et leurs amis vieillir et mourir les uns après les autres et qu'ils se retrouvent seuls, qu'ils commencent à déchanter.
Le petit a un peu relâché son attention, ce qui permet au Kurgan de percevoir à nouveau quelques bribes de pensées.
Pour autant qu'il puisse en juger, la jeunesse du blanc-bec a été assez comparable à ce qu'il a lui-même connu. Bien sûr, ça c'est passé à une autre époque, trois mille cinq cents ans plus tard, mais il y a eu autant de violence, et le gosse a moins bien su se défendre… Il ne pouvait le faire avec ses poings ou une arme, alors il y a eu ce pouvoir, qu'il devait posséder de naissance. Un pouvoir qui a grandi avec les coups et les humiliations, qui est devenu une force terrifiante qui pourrait bien un jour échapper à tout contrôle, se retourner contre lui et le détruire…
«Pourquoi est-ce que j'arrive pas à mourir ? » reprend le gamin.
« Peut-être parce que c'est déjà fait, le mioche. »
Sa première tentative de suicide a été la bonne, mais il n'a rien compris à ce qui lui est arrivé, et ne sait pas ce qu'il est désormais. Pas d'instructeurs, pas de maître. Pas d'amis mortels non plus. La solitude. Il a vécu comme un mort-vivant…
Ça alors. Un Immortel qui ne sait pas qu'il l'est, et en plus un Immortel suicidaire. Elle est bien bonne, celle-là…Pour le Kurgan, c'est même d'une drôlerie irrésistible. Il éclate de rire.
Le gosse en est carrément outré.
« Ne me dis pas que tu as passé presque tout ton temps à essayer de te tuer ? Personne ne t'a jamais rien dit sur ce que tu étais ?
« Comment ça ?
« Ton premier suicide a réussi. Au moins cette fois, tu ne t'es pas raté. Ce jour-là, tu es bel et bien mort.
« C'est ça, et maintenant je suis quoi… Un vampire ou un zombie ?
« T'es con. J'ai dit que tu étais quelqu'un comme moi. J'ai l'air d'un zombie ?
« Euh… »
Le petit trouve qu'il a effectivement une tête de déterré, mais ça, n'est-ce pas, vaut mieux pas le dire.
« Tu es devenu un immortel, gamin, alors inutile de chercher à te suicider, ça ne marchera plus jamais. Il y a certaines choses que tu dois savoir. Comme personne s'est donné la peine de te l'expliquer, c'est moi qui vais le faire. Après ça, on part chacun de son côté, et tu auras intérêt à garder tes distances. En tant que cinglé suicidaire, tu serais capable de venir me provoquer, mais tout ce que tu auras de moi dans ce cas c'est une raclée. Je ne me battrais pas contre un gringalet dans ton genre, et je ne veux pas d'un quickening comme le tien. Personne ne voudrait de ça. »
Et le Kurgan prend le temps de lui transmettre tout ce qu'il sait. Quelques explications, c'est bien peu de chose et ce n'est pas ça qui sauvera le gamin, jeté beaucoup trop tôt dans cette compétition féroce entre Immortels. Mais enfin, il aura fait son devoir. Le Kurgan a toujours respecté les règles. Toujours.
Pauvre gosse, si seulement tu t'étais laissé le temps de grandir un peu avant de te foutre en l'air. Comme ça, tu ne t'es laissé aucune chance, tu vas perdre face au premier adversaire venu et tout ce que je peux te dire n'y changera rien.
Le petit l'écoute attentivement. Il lui est très reconnaissant du temps qu'il lui accorde. Ça faisait tellement longtemps qu'aucun adulte ne s'était plus soucié de lui. Sa présence lui fait du bien...
Ils bavardent une bonne partie de la nuit. Au petit matin, le gamin finit par céder au sommeil, blotti sur son banc.
Le Kurgan en profite pour partir…
