Rating : T
Pairing : Héros/Logan
Hey! Alors alors... Voila mon petit bébé qui est en cours d'écriture! Je vous poste le premier chapitre mais je ne sais malheureusement pas quand j'aurais le temps d'écrire la suite :(
So, cette fic est tirée du jeu vidéo Fable III. J'ai renommé le héros Mirian et... Cette fic est slash et incestueuse. Donc WARNING!
Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent absolument pas et je ne me fais pas d'argent dessus.
Enjoy!
Le calme. Enfin revenu en Albion. Ce calme que l'on attendait depuis trop longtemps. Inconnu des enfants, cher aux parents, oublié par les vieillards.
La lune se reflétait dans l'eau des fontaines et des petites mares de l'immense jardin au pied du château. Au loin, les lumières de Bowerstone formaient une constellation d'étoiles dans un ciel sans nuages.
Appuyé par la rambarde du balcon de la chambre royale, Mirian, le nouveau monarque savourait le silence de son royaume. L'air était frais et s'immisçait dans ses cheveux bruns lâchés. Quelques gouttes de pluie glissaient le long des légères cicatrices sur sa peau nue, délassant ses muscles douloureusement tendus. Ces derniers temps avaient été éprouvants. Autant moralement que physiquement.
Cette guerre qui n'en finissait pas, les décisions torturantes quant à l'avenir de l'Albion qui se succédaient, les soldats morts au combat pleurés par les veuves et orphelins…
La mort d'un être cher. Walter. Ce brave homme qui avait élevé Mirian durant des années. De l'enfance à l'adolescence. Cet homme admirable qui avait réussi à transformer un prince pantouflard en Héros et désormais monarque. Ce géant qui avait mené la Révolution au côté de Mirian sans défaillir un seul instant. Mais qui fut fauché en pleine gloire. Il ne put voir l'Albion en paix…
Le regard du roi se posa sur la statue érigée au fond du jardin. Ca avait été la moindre des choses que de lui rendre hommage en immortalisant ce grand homme dans le marbre, seule matière qui traversait les siècles sans subir de dommages.
Une larme coula sur la joue de Mirian. Walter lui manquait atrocement. C'était la seule personne qui l'avait toujours aidé et soutenu. Mais désormais, il était seul. Seul à la tête d'un royaume qu'il n'était même pas certain de désirer. Il n'avait pas vraiment été élevé pour être roi, la succession revenant de droit à son frère Logan.
Mirian se prit la tête entre les mains. Il ne voulait pas de cette vie. Au diable les privilèges de monarque ! Il ne souhaitait que vivre paisiblement désormais. Loin du cœur de la ville et de son agitation, sans servants ni gardes. Juste lui et son fidèle compagnon canin. Pourquoi pas dans cette petite masure à Brightwood ? Ou même une caravane au Camp des Gitans ?
Le jeune homme releva la tête et fixa l'horizon. Il savait parfaitement pourquoi il restait dans ce château. Chaque jour un peu plus. Même s'il s'obstinait à nier la raison saugrenue…
« Majesté… Vous devriez rentrer. Vous allez finir par attraper froid. »
« J'arrive Hobson. »
Après un dernier regard pour la statue de Walter, Mirian pénétra dans la chambre et enroula le drap que lui tendait son majordome autour de son corps tremblotant.
« Sa Majesté devrait aller se reposer. »
« Faites venir Eliott je vous prie. »
« Hum mais Monsieur. Il fait nuit noire dehors, je doute fort que… »
« Faites le venir. »
« Bien Monsieur. »
Alors que le majordome quittait la pièce en marmonnant, Mirian se dirigea vers le lit et sortit de sous son oreiller un médaillon serti d'un rubis. Autrefois, sentir le poids du bijou au creux de sa main aurait réchauffé son cœur. Mais c'en était fini de tout ça.
Lorsque Hobson revint en compagnie d'Eliott, le jeune monarque tenait toujours le médaillon dans sa main, le caressant distraitement. Après une révérence, Eliott s'approcha de Mirian.
« Laissez nous, Hobson. »
Le majordome sortit de la pièce après s'être incliné laissant les deux jeunes hommes en tête à tête.
« Aurais-tu changé d'avis ? Puis-je passé cette nuit avec toi mon roi ? »
« C'est fini Eliott. »
« Pardon ? Qu'est-ce qui est fini ? »
« Tu m'as parfaitement compris. »
Alors que Mirian demeurait stoïque, perdu dans ses pensées, Eliott tournait comme un lion en cage ravalant sa colère et sa tristesse. La voix chevrotante, il prononça à l'intention du roi.
« Pourquoi ? Nous étions bien ensemble, non ? J'ai toujours fais tout ce que tu désirais ! Jamais je ne t'ai manqué de respect ! »
« Reprends ton médaillon et vas t'en. »
« Non ! Pas sans une explication ! Je suis parfait pour toi ! Je n'oppose aucune résistance ! Je ne me projette pas dans l'avenir car je sais que c'est ce qui te terrorise le plus au monde ! Je prends soin de toi ! Pas comme ces personnes qui prétendent agir pour ton bien alors qu'ils ne sont que de vils manipulateurs comme ce vaurien qui te sert de frère ! »
« Qui es-tu pour te croire permis de parler de mon frère ainsi ? Ais du respect pour ton ancien roi ! Il en mérite beaucoup plus que tu ne peux seulement espérer ! Ravale ta fierté et ton ego et sors de ce château ! N'espère même pas pouvoir remettre les pieds ici ! Et arrête de croire que tu es la personne qui en connait le plus sur moi ! Tu ne sais rien de mes vices et de mes défauts encore moins de mes peurs et de mes désirs ! Hors de ma vue ! »
Effrayé, Eliott tenta d'échapper à la poigne et au regard acéré de son roi. Le chien réveillé par le coup d'éclat de son maître montrait les crocs et grognait contre le jeune homme. Les gardes entrèrent en panique dans la chambre. Mirian s'approcha du visage de son vis-à-vis et murmura avant de le lâcher.
« Ne t'avise plus de me parler sur ce ton et à manquer de respect aux gens qui me sont chers ainsi qu'à moi-même si tu ne veux pas que l'on retrouve ton cadavre criblé de balles au fin fond des marécages de Morningwood. »
D'un geste brusque, Mirian desserra son emprise sur le col d'Eliott et lui jeta son médaillon à la figure. Il ordonna aux gardes :
« Emmenez-le ! »
Alors qu'Eliott se faisait escorter hors du château, Mirian se coucha aux côtés de son chien et le câlina.
« Enfin tranquille mon Milor… »
Le chien couina légèrement, montrant son incompréhension à Mirian. Celui-ci soupira.
« Pourquoi ai-je fait ceci ? Je ne le sais… Je ne me sentais pas en harmonie avec lui. J'avais l'impression d'être enchainé… Que me restait-il à faire ? Il fallait que je prenne une décision. Ce que j'ai fait. J'espère juste… Ne pas mettre trop lourdement trompé. »
Milor posa son nez sur le ventre de son maître lorsque quelques larmes s'échappèrent des yeux celui-ci. Il n'osait pas se l'avouer, mais la perspective de passer ses prochaines nuits seul pesait sur con cœur.
« Je n'ai besoin de personne. Après tout… Il faut juste y croire dur comme fer. »
Le chien lécha la main de son maitre pour lui apportait ne serait-ce qu'un peu de réconfort.
« Heureusement que tu es là toi. »
De ses moustaches, Milor chatouilla le ventre découvert de Mirian.
« Héhé ! Non mais dis donc ! »
Mirian rigola en sautant sur son compagnon. S'en suivi une longue séance de câlins et de chatouilles. Un moment de détente qui se déroula son l'œil attentif de Hobson, soucieux de l'état de son roi.
« Bon allez stop mon beau ! »
Après une dernière caresse, les deux amis se blottirent l'un contre l'autre.
Tombant peu à peu dans les bras de Morphée, Mirian ne fit pas attention à Hobson qui fermait les fenêtres et remontait la couverture sur ses épaules. Ni au visiteur qui observait la scène tendrement malgré un sourire triste sur le visage.
Appuyé contre le chambranle de la porte, il laissait son regard glissait sur le corps endormi. Hobson vint à sa rencontre et murmura à son égard.
« Monseigneur, sa Majesté a besoin de repos. »
« Je ne le dérangerais pas. Vous pouvez aller vous reposer Hobson. Votre travail est terminé pour aujourd'hui. »
« Bien Monsieur. »
Le majordome se retira prestement voulant se reposer en dépit de l'heure tardive. L'homme s'approcha sans bruit de la couche royale.
Arrivé près de la tête de l'endormi, il se pencha et le regarda profondément. Un murmure franchit ses lèvres.
« Je ne te remercierais jamais assez. Pour tous les sacrifices que tu as du faire pour moi. Et que tu continue à faire.»
Il replaça une mèche de cheveux derrière l'oreille du jeune monarque avant de déposer un baiser sur son front.
« Merci grand roi. »
L'homme se releva et se glissa hors de la pièce après un dernier regard pour la silhouette assoupie.
Le lendemain, Mirian fut réveillé par des léchouilles de Milor qui avait décidé que c'était la fin de la nuit de son maître.
« Hmm Milor ! Ca va ça va je me lève ! »
Après un profond soupir, le roi sortit du lit et marcha d'un pas lent jusqu'à son salon privé où l'entendait chaque matin un copieux petit déjeuné. A ses côtés, Milor gambadait gaiement ce qui fit naître un sourire sur le visage du jeune homme.
« Eh ben tu es en forme toi aujourd'hui ! »
Mirian partagea son petit déjeuné avec Milor et ils furent rejoints par Hobson. Après s'être incliné, le majordome déposa une missive devant le roi. Celui-ci la prit dans ses mains en quête d'un expéditeur mais l'enveloppe demeurait vierge.
« Qui vous a confié ceci ? »
« Un jeune garçon qui, si vous voulez mon avis, ne sait en rien ce que contient cette lettre. »
Sceptique, Mirian décacheta la lettre.
Bien le bonjour mon Roi !
Ici votre sauveur ! Je sais, de source sûre, combien les journées passées sur le trône sont d'un ennui mortel… C'est pour cela que je vous invite dans mon humble demeure ce soir même !
Tenue légère exigée (De toute façon, vous ne resterez pas habillé bien longtemps !)
Laissez-vous donc tenter ! L'appel de la chair sera-t-il plus fort que votre bienveillance légendaire ?
Votre bon Reaver (Je suis sur que vous l'aviez deviné !)
Ps : Le pass d'entrée est un préservatif. Oui nous sommes en pénurie.
Mirian leva les yeux au ciel. Reaver était définitivement un obsédé irrécupérable.
« Heureusement que ce pauvre gosse ne savait de quoi cette missive retournée ! Bien. Merci Hobson. Je n'aurais pas besoin de vos services aujourd'hui. Retournez vous reposer. Vous avez l'air épuisé. »
« Merci Monsieur. Je reste tout de même à votre entière disposition. »
« Vous pouvez disposer. »
Le majordome s'inclina et sortit de la pièce laissant le roi à ses réflexions. Celui-ci posa son regard sur la lettre qu'il tenait toujours dans les mains. En temps normal, il aurait éclaté de rire et mit cette feuille au feu en rappelant combien Reaver était un gros pervers. Mais aujourd'hui, la perspective d'une nuit de débauches ne lui déplaisait pas. Au contraire. Jamais il n'avait abusé des services de femmes ni d' hommes. L'amour et la fidélité étaient ses prédilections. Mais depuis l'échec cuisant de sa relation avec Eliott, Mirian se sentait d'humeur décadente et un brin perverse. Pourquoi se privait d'une nuit de détente purement sexuelle dénuée de sentiments ?
Le jeune homme ne cessait de remettre ses principes en question. Le peuple l'appréciait pour sa gentillesse, son honnêteté et sa pureté. Mais il commençait à en avoir assez de cette vie fade. Il souhaitait s'amuser, comme les jeunes de son âge des villages alentour. De plus, le peuple n'était pas censé connaitre les activités nocturnes de leur monarque. Et toute fuite pourrait être facilement démentie…
Mirian regarda son chien qui le fixait avec incompréhension. Pourquoi son maître était-il soucieux tout d'un coup ?
« Mon gros… J'ai le regret de t'annoncer que tu n'auras pas à me supporter ce soir. Je sors ! »
Milor montra son mécontentement en aboyant méchamment. Le jeune homme se pencha et caressa la tête de l'animal.
« Je dois oublier certaines choses. C'est l'occasion rêvée. »
Le chien se mit à pleurer en regardant son maître.
« Je sais que nous ne sommes jamais séparés… Mais ce soir, tu ne pourras pas m'accompagner. Je suis désolé. »
Quand il eut fini de déjeuner et de câliner Milor, Mirian partit s'habiller et sortit dans le jardin suivi de son compagnon.
Son regard se portait sur tous les arbres, fleurs, haies bien entretenus chaque jour, les statues dressaient ça et là, le kiosque où quelques femmes papotaient, les fontaines d'eau claire, le reliquaire où tout avait commencé pour lui. Et enfin, la statue majestueuse de Walter.
Mirian s'installa à même le sol, appuyé par le socle en marbre. Il ne dit rien pendant un moment, regardant Milor sautait après les papillons. Enfin, sa voix s'éleva doucement, ne voulant pas altérer la quiétude des lieux.
« C'est agréable n'est-ce pas ? Voir ces gens rire aux éclats, la peur ayant désertée leurs yeux. Les enfants qui paillent dans les rues donnent le sourire. Me font me dire que nous n'avons pas effectué ses aventures, prit tous ses risques, fait autant de sacrifices sans raison. »
Le jeune homme s'interrompit, la gorge nouée. Le jardin commençait à se remplir petit à petit. Les jardiniers continuaient leur besogne, les enfants virevoltaient autour des fontaines avec Milor, les femmes finissaient de colporter les derniers ragots. Et à en croire les regards insistants dans sa direction, Mirian était quasiment sûr que le sujet de discussion principal était sa rupture avec Eliott.
« J'aimerais tellement que vous soyez encore parmi nous Walter. Je n'arrive pas à tout ordonner dans ma tête. J'ai l'impression de toujours prendre les mauvaises décisions, ou au mauvais moment. Excepté pour Eliott. Mais ce n'est pas ça le plus important, pas vrai ? Tant que les peines de cœur ne se mêlent pas aux problèmes du royaume, il n'y a pas de raisons de s'inquiéter. »
Un groupe de jeunes femmes s'inclina devant Mirian et s'éloigna en minaudant. Le roi était de nouveau sur le marché. Il y allait avoir foule. Un sourire douloureux étira les lèvres du jeune homme.
« Si elles savaient Walter… Vous seul avez réussi à percer mon secret. Et il est encore la cause de mon tourment. »
Un filet d'air semblable à une caresse passa dans les mèches rebelles du roi. Puis-ce être Walter du ciel… ?
« Ce soir, je compte me rendre à une fête organisée par ce bon vieux Reaver. »
Mirian rigola en imaginant la réaction qu'aurait pu avoir Walter à cette annonce.
« Non, je ne vais pas être sage… Peut être que ça sera la solution pour me faire oublier ne serait-ce qu'un soir cette personne qui me hante nuits et jours… Je l'espère en tout cas.»
Mirian laissa reposer son crane contre le marbre froid. Il le va les yeux au ciel et resta un instant immobile. Enfin, sa voix se fit entendre une dernière fois.
« Vous me manquez mon ami. »
