Edward POV :
Du haut de l'arbre qui faisait face à la vitre du café, où Bella donnait rendez-vous chaque semaines à son ami Jacob, je redécouvrais le visage de ma belle, que j'avais quitté un an plus tôt. Trois semaines après mon départ, elle était partie de Forks, seule, contre l'avis de son père.
De mon côté, j'avais rejoints les Denali, qui avaient élu domicile près de l'Alaska – endroit parfait pour un vampire voulant cacher sa nature au humain-. Carmen et Eleazar m'hébergeaient dans leur charmante demeure, qui faisait presque trois fois la taille de la villa de Carlisle et Esmé. A peine arrivé, Tanya s'était jeté sur moi. Je l'avais alors repoussé, non sans mal, avais salué les Denali et étais sortit.
Pour accéder à ma « chambre », je devais passer par l'extérieur. Heureusement pour moi, le froid matinal de l'Alaska n'avait aucun effet sur moi. Ma pièce de vie, pour ne pas dire chambre qui me renvoyer l'image d'un humain tel que Bella, était composée d'un piano, de trois bibliothèques, et de plusieurs ranges CD. Évidemment les Denali connaissaient mes goûts musicaux tels que Claude Debussy, Bach, Ravel, ou encore Chopin... Il y avait là une collection incroyable de CD.
Mon cœur -si bien sur, j'en avais un- se serra à la vue de Clair de Lune, cela me rappelait Bella, ses yeux chocolat dans lesquels je m'étais perdu plus d'une fois. Je m'approchais du piano et instinctivement, jouais sa berceuse. Je revoyais alors, le moment où ses délicieuses larmes coulaient sur sa joue, son sourire merveilleux à l'écoute de la berceuse.
Comment Bella avait elle put croire à ces mensonges dans la forêt ?
Je rejouais encore et encore la berceuse. Les souvenirs affluaient dans mon esprit, incapable de les contrôler. Rosalie répétait sans cesse que nous serions mieux sans Bella, maintenant, je pense qu'elle même regrette ce geste affreux. De temps à autres, lorsque j'appelais ma famille, Alice me donnait des nouvelles de ma Bella.
« Elle s'est coupé les cheveux. »
« Elle parle avec Eric »
« Elle déménage »
Chaque fois, je me sentais mal, elle vivait, elle avançait, sans moi.
Bella avait donc déménager pour vivre à Jacksonville. Jacob avait déménager avec elle, et vivait trois rues plus loin de chez ma belle. Alors j'avais décidé de cesser ma surveillance. Mais quand vous êtes accroc, impossible d'arrêter.
Pendant onze mois, j'harcelais Alice pour avoir des nouvelles de Bella. Mais après une année, une très longue année, je partis de chez les Denali pour Jacksonville. Décision stupide, car le soleil de Jacksonville m'empêcherait de sortir. Mais je devais la revoir. C'était « vital ». Je pris la route, et arrivais un jour de pluie. Une bonne chose ! Je trouvais alors le café qu'Alice m'avait décrit, là où Bella et Jacob se retrouvaient chaque semaine. Elle avait l'air triste mais son visage était toujours aussi beau.