La malédiction de Sainte-Clothilde

sommaire : Les Winchester doivent se rendre dans un village du Québec où il se passe d'étranges phénomènes. L'histoire se déroule quelque part entre la cinquième et sixième saison, elle n'est liée à aucun arc principal de la série.

Disclaimer : Les personnages de supernatural ne m'appartiennent pas.

Warning : Tous liens avec de vraies légendes urbaines de cette région est voulu !

Remerciement : Merci à mon ex-beau frère qui m'a raconté toutes ces légendes mystérieuses au sujet de son village.

Chapitre 1-Une nouvelle enquête

Sam venait de se réveiller et constata que Dean s'était levé avant lui. Habituellement, c'était le contraire. Bobby n'était pas là, ils avaient donc la maison a eux, pour un moment. Il se fit un café et Dean l'arrêta avant qu'il verse du lait.

« il est périmé, j'en ai acheté un autre, » dit-il, lui donnant le lait.

Il avait constaté que la date de péremption était effectivement dépassée, et depuis deux bonnes semaines. Mais depuis quand Dean se souciait-il de ce genre de choses ? Il se versa du lait, qui tomba en grumeaux dans sa tasse, l'éclaboussant au passage. Dean éclata de rire.

« J'ai échangé les cartons, expliqua-t-il, entre deux fous rires.

- Ce que tu peux être idiot parfois! » maugréa Sam, en se faisant un autre café. Dean n'avait pas cessé de rire.

Bobby arriva peu après avec une nouvelle mission pour eux. Un de ses contacts au Canada lui avait parlé d'un village au Québec, près des douanes, où il se passait d'étranges phénomènes. Il n'avait pas le temps d'aller enquêter dans ce coin. Ils devaient y aller.

« Ah non ! on est en novembre, la saison du hockey est commencée. On va en entendre parler sans arrêt ! se plaignit Dean.

- Sans compter les risques de tempêtes de neige, lui rappela Sam, pour le narguer.

- Non ! ça pourrait mettre la vie de bébé en danger, continua Dean, paniqué.

- Ou la notre, si la chaussée est glissante, ajouta Sam.

- Arrêtez de faire les enfants. Ce qui se passe là-bas a l'air beaucoup plus sérieux qu'une tempête de neige, les avertit Bobby.

- Que fait-on pour la langue ? Là-bas ça parle français, demanda Sam.

- Dean n'a qu'à amener son ange. Il parle toutes les langues, répondit Bobby.

- C'est pas MON ange ! s'offusqua celui-ci.

- Mais oui c'est ton ange. Il vient aussitôt que tu l'appelles, insista Sam.

- C'est pas vrai.

- Appelle-le, on va voir.

- Je suis sûr qu'il a plein d'autres trucs à faire qu'attendre mon appel.

- Peut-être pas, essaie.

- Cass, j'ai besoin de toi... tu vois il... tenta Dean, mais fut interrompu.

- Qu'est-ce que je peux faire pour toi Dean ? » lui demanda Castiel soudainement apparut.

C'était au tour de Sam d'éclater de rire !

Bobby leur remis de faux badges de la GRC, ce que Dean ne comprenait pas.

« C'est quoi ça ?

- Gendarmerie Royale du Canada, ça remplace le FBI, expliqua Bobby.

- On a affaire à quoi au juste ? demanda Sam, toujours sérieux.

- Nous ne sommes pas certains, plusieurs phénomènes qui ont une cause commune. Nous avons une boucle temporelle, des esprits errants, des chupacabras, de la sorcellerie, des disparitions mystérieuses, des roches qui apparaissent dans des champs fertiles, une température qui se différencie des environs, des zombies...

- C'est un démon qui en est la cause ? suggéra Dean.

- Non, nous ignorons de quoi il s'agit.

- Ça nous aide, merci, dit Dean, ironique.

- Il est probable que tous ces phénomènes aient une seule cause, mais c'est cette cause que vous devez chercher. C'est quelque chose de puissant, ça c'est certain. Soyez très prudents. »

.

Le lendemain, très tôt, ils se mirent en route. Ils en avaient pour au moins 10 heures. Castiel les accompagnait, ils avaient besoin de lui pour traduire. Seulement traduire, pas question qu'ils le laissent parler par lui-même aux habitants ! Dean avait, évidemment, apporté sa collection de cassettes de vieux heavy metal, ce qui ennuyait profondément Sam.

« Comment tu fais pour comprendre les paroles, ça ne fait que beugler ? Demanda-t-il, après une heure de route.

- Tu ne connais rien à la musique Samy.

- Tu appelles ça de la musique ?

- De la musique de gars. Toi, tu écoutes de la musique de fillette. Ça m'étonne que tu n'as pas d'album de Justin Bieber !

- Ah, la ferme ! Je n'écoute pas Justin Bieber.

- Justement, ça m'étonne. Et puis ça, c'est Alice Cooper, pas n'importe qui !

- Oui, j'ai entendu dire qu'il était un vampire.

- C'est ridicule !

- Pourquoi ? Tu n'aimerais pas être obligé de le tuer ?

- C'est à cause de son style. On dit la même chose de Marilyn Manson et de Rob Zombie !

- Pour Alice Cooper, c'est vrai.

- T'en sais rien.

- Faudrait enquêter un de ces jours. Il y a plein de célébrités qui ne sont pas humaines, mais c'est bien caché. Par exemple, les membres de la famille royale d'Angleterre sont des loup-garous.

- Ça, tout le monde le sait.

- C'est comme les esprits. Là-bas, acheter une maison hantée n'est qu'un banal vice caché, comme la moisissure dans les murs.

- Là-bas, on arriverait jamais à exorciser tous ces fantômes. Crois-moi, vaut mieux qu'on reste en Amérique.

- En attendant, peux-tu changer de cassette ?

- Tu n'as qu'à apporter ta propre musique, et je la ferais jouer... à l'occasion.

- Il y a longtemps que j'ai abandonné le format cassette ! je vais écouter mon Ipod alors.

- Allez, je n'aurai plus personne à qui parler !

- Il y a Castiel.

- Il n'est pas très bavard.

- Je suis d'accord avec Sam. Je n'aime pas cette musique, s'exclama l'ange.

- Depuis quand tu as une opinion Cass ? Tu veux qu'on mette quoi, du Gospel ?

- Dean... tenta Sam.

- Très bien, je vais mettre autre chose. »

Ils arrêtèrent quelques heures plus tard dans un restaurant. Dean prit son éternel cheeseburger bacon. Il proposa à Castiel de prendre quelque chose, mais l'ange n'en voyait pas l'intérêt, n'ayant pas besoin de manger.

« On va devoir rester dans cette petite ville un certain temps, puisque on ignore ce qui s'y passe. Comme c'est une petite communauté, ils vont remarquer que tu ne manges pas. Ils vont trouver ça louche, alors habitue-toi à le faire, expliqua Dean.

- Il a un point, avoua Sam.

- Dois-je commencer maintenant ? demanda Castiel.

- Non, on est encore loin. Manger c'est agréable, tu sais.

- Ah oui ? Je ne vois pas ce qu'il y a d'agréable à ingurgiter des produits.

- Laisse faire, se découragea Dean, mordant dans son burger.

- Mais pourquoi tu ne m'expliques jamais les choses ? demanda Castiel, déçu.

- Parce qu'il n'a aucune patience, répondit Sam.

- Parce que ça ne s'explique pas, ça se vit. C'est comme le sexe.

- Je ne vois aucun lien entre la nourriture et l'accouplement, déclara l'ange.

- Je parle du plaisir... laisses tomber. Ou mieux, demande à Samy, il aime expliquer les choses.

- Ce n'est pas vrai ! s'opposa Sam.

- Mais oui tu aimes ça enseigner des trucs, explique lui.

- Bon, très bien. »

Sam lui expliqua le phénomène de la faim, et la satisfaction physiologique et psychologique de combler ce besoin. Plus quelques détails sur le rôle des papilles gustatives et l'importance du goût. L'ange semblait comprendre un peu mieux, mais pas totalement, bien sûr.

« Et pour le sexe ? demanda-t-il.

- Je laisse Dean t'expliquer cette partie, déclara Sam.

- Hé ! désapprouva Dean.

- Je lui ai expliqué le plaisir de manger, à toi de lui expliquer le plaisir de baiser !

- Je t'emmerde Sam Winchester ! » maugréa Dean.

Évidemment, il ne lui expliqua rien. Il ne faisait que répéter que c'était le plus grand plaisir au monde, et qu'il devait essayer ça au moins une fois dans sa vie.

Ils reprirent la route peu après. Plus ils avançait vers le nord, plus le temps devenait mauvais et la chaussée glissante. Lorsqu'ils arrivèrent dans l'état du Vermont, ils eurent droit à un mélange de pluie, de neige et de vent. L'Impala se retrouva bientôt dans le fossé. Personne n'était blessé, de toute façon Castiel les aurait guéri, mais Dean était en rogne. La remorqueuse prit une bonne heure à les rejoindre. Non seulement le temps ne s'améliorait pas, mais en plus il faisait déjà sombre et ils étaient sur une petite route de campagne, au milieu de nulle part.

Vingt minutes plus tard, ils passèrent aux douanes, ayant prit soin de bien camoufler leur arsenal. Personne ne fouilla la voiture, heureusement pour eux. Dean, ayant eu sa leçon, conduit plus prudemment.

Arrivés au village de Sainte-Clothilde, la soirée était déjà bien amorcée et ils n'arrivaient pas à trouver un motel où passer la nuit. Il n'y avait que des champs et des serres sur leur chemin, ils devront aller dans la ville voisine, un peu plus grande.

Dean s'arrêta à une station-service pour faire le plein et Castiel resta dans la voiture. Sam sorti, voulant se dégourdir les jambes, et avoir une première impression de l'endroit. Il y avait une humidité étrange dans l'air et il faisait plus chaud ici que dans le Vermont, bizarre.

Il s'avança vers la rue déserte et entendit un bruit au loin. Il ne pouvait l'identifier. Il avait beau regarder dans toutes les directions, il ne voyait rien. Plus le bruit approchait, plus il se précisait : des pas, non- humains, des sabots.

Il ne voyait toujours rien, mais il distingua bientôt plus d'un animal qui galopaient vers lui. Non, qui couraient vers lui, mais rien à l'horizon. Il reconnu des hennissements hystériques et le bruit des sabots sur le macadam devenait assourdissant. Un troupeau de chevaux paniqués fonçait droit sur lui, et pourtant il ne les voyait toujours pas.

Par réflexe, il s'enleva de la trajectoire et sentit les chevaux le frôler. Il les entendait, sentait même leur odeur et le vent qu'ils produisaient dans leur course folle et pourtant il ne les voyait toujours pas. Bientôt, le troupeau s'éloigna, le laissant pantois, sur le rebord de la route. Son cœur battait la chamade, jamais il n'avait été confronté à ce genre de fantômes.

« Samy, ça va ? demanda Dean, qui l'avait rejoint.

- On a vraiment beaucoup de travail à faire ici, » lui répondit-il, encore un peu secoué.