L'appel de l'amour
Chapitre 1
« Une heureuse rencontre »
Le soleil brillait mais l'air était frais, le matin si tôt. Georgie était en avance à son rendez-vous d'affaires. Elle était dans un petit restaurant de Londres et elle regardait les passants, les voitures et les calèches passer, mais elle ne les voyait pas. Ses yeux étaient plongés dans les souvenirs des évènements survenus des années plutôt.
Elle avait suivi Laurent en Angleterre, Laurent qu'elle aimait de tout son cœur, mais elle était aussi à la recherche de son père. Ses deux frères Abel et Arthur l'avaient suivi bien sur. Il s'était passé tant de choses, elle s'était enfuie avec Laurent. Ils avaient essayé de vivre sans le sou mais la maladie de Laurent l'avait obligé de le rendre à sa famille pour qu'elle puisse s'en occuper et l'empêcher de mourir. Elle lui avait sauvé la vie. Abel et Arthur et leurs problèmes… Dankelin, cet infâme tirant… Arthur était mort, noyé. Elle était allée voir Abel en prison, il devait être exécuté pour avoir tué un homme. Oh… Abel ! Elle ne lui avait pas dit qu'Arthur était mort, si le paradis existait, il allait y retrouver son frère.
- Abel…dit Georgie en larmes
- Georgie je vais être exécuté demain, je ne peux mourir sans te le dire…
- Quoi ?
- Je t'aime Georgie, non pas comme une sœur mais comme un homme aime une femme. Je sais que pour toi, je ne suis que ton grand frère… Mais depuis le début. Je savais que tu n'étais pas ma sœur, j'étais fou de toi. Je t'aime de tout mon cœur, Georgie et la seule chose que je regrette c'est de ne plus te voir…
Georgie était sidérée, Abel, son frère, son grand frère était amoureux d'elle ? Son cœur se brisa en mille morceaux… Et maintenant il allait mourir, si jeune, sans avoir de famille, sans avoir la femme qu'il aimait, sans enfants pour continuer sa descendance… La femme qu'il aimait… C'était elle… Sans réfléchir, elle dit tout à coup ;
- Abel… Oh Abel, je t'aime aussi de tout mon cœur, comme une femme.
Et elle se jeta dans ses bras et le serra très fort contre lui… Laurent…. Abel allait mourir, elle l'aimait aussi et Arthur n'était plus… Elle avait perdu Laurent et elle était sur le point de perdre Abel aussi. La vie était trop cruelle !
- Georgie tu dis vrai ? Tu m'aimes ? Demanda-t-il tout heureux
Pour toute réponse, elle posa ses lèvres sur les siennes en un baiser passionné et très profond. Abel était aux anges. C'était la chose dont il rêvait depuis qu'il était en âge d'éprouver ce genre de désirs. Quand ils s'arrêtèrent, à bout de souffle, Abel dit :
- Je veux te faire mienne, laisse-moi t'aimer Georgie… Mais je veux te respecter… Georgie veux-tu m'épouser ?
Georgie écarquilla les yeux. Se marier à Abel ? Oui, oui, mille fois oui, car elle savait que ça le rendrait très très heureux, une dernière fois.
- Oui, Abel dit-elle contre lui, je veux être ta femme.
- Je suis l'homme le plus heureux de la terre, dit Abel les larmes aux yeux.
Abel fit des arrangements avec le gardien de prison et un prêtre devait venir pour les marier. Pendant qu'ils attendaient, ils étaient blottis l'un contre l'autre, se cajolant, se caressant, s'embrassant. Georgie ne faisait que pleurer. Pourquoi le destin était-il contre elle ? Elle avait été abandonnée ou plutôt elle avait été trouvée sur une femme en train de mourir… Elle avait perdu son père adoptif, mort en lui sauvant la vie. Sa mère adoptive qui la détestait déjà, la détesta encore plus, la blâmant pour la mort de son mari. Il était mort en sauvant la vie d'une fille qu'il avait recueillie, qui n'était même pas la leur ! Ses deux fils, étaient subjugués par Georgie. D'après elle, Georgie était la cause de tous les malheurs de leur famille. Elle mourut d'un cœur brisé… Georgie, pour elle était l'incarnation du mal et ses deux fils étaient perdus pour elle à cause de Georgie.
Georgie avait quitté l'Australie à la recherche de son vrai père et de Laurent…
Le prêtre arriva et il fit la cérémonie de mariage. Ensuite les gardes les avaient laissés pour qu'ils puissent être seuls. Ils avaient alors consommé leur amour dans le calme et la passion, toute la passion dont ils seraient privés à cause du cruel sort du destin, de la vie qui n'avait pas été bonne avec eux. Georgie s'abandonna donc dans les bras de son frère, son meilleur ami, son amant, son mari… Demain matin elle serait veuve, pour le moment elle était Mme Abel Bateman, qui passait sa première et sa dernière nuit avec son mari… Après une nuit interminable et pleine de passion, le matin arriva et Abel fut tué par Dankelin, ce monstre, la cause de tous ces malheurs… Georgie pleura pendant des jours et des jours. La vie n'était pas juste ! Abel était si beau et si plein de vie… Son père naturel, Earl Gérald, l'avait aidé à suivre une formation et elle devint modéliste. Elle se jeta à corps perdu dans le travail. Elle travaillait pour une charmante dame, Charlotte Wells qui aimait changer de vêtements et de modèles. Georgie était tellement préoccupée qu'elle ne se rendit pas compte de son état physique. Charlotte sa patronne lui en fit la remarque.
- Georgie, ma chérie, ou ta santé n'est pas très bonne ou bien tu attends un bébé…
- Un bébé ? Dit-elle surprise
- Tu rayonnes, mais va voir mon docteur pour une confirmation
- Ok, dit Georgie encore perplexe, un bébé ?
Le docteur lui confirma qu'elle était bien enceinte… Le bébé d'Abel… Mais quand le docteur lui annonça qu'elle était en fait presque à son sixième mois…
- Quoi ? Six mois ? Mais…fit-elle étonnée
Son mariage avec Abel datait de 4 mois et demi seulement…
- Oh, mon Dieu, Laurent ! s'écria Georgie, non, ce n'est pas possible !
Le docteur leva le sourcil en entendant le nom de Laurent, mais ne demanda rien, mais il dit ;
- Mme Bateman, le bébé n'est pas de votre mari ?
- Mon mari est mort, docteur… Ce bébé
Elle éclata en sanglots. La vie ne pouvait pas être aussi cruelle avec elle ! Le bébé de Laurent ? Leur dernière nuit avant qu'elle ne le rende à sa famille… Elle était persuadée qu'ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre. Elle l'aimait tellement… Ensuite il y eut Abel, son frère, son ami, son mari d'un jour… elle devait se ressaisir.
- Ce bébé est un cadeau du ciel, un souvenir de mon défunt mari… se reprit-elle, il aurait été tellement heureux
Personne ne devait savoir que le bébé était de Laurent, sa famille risquait de le lui arracher…
Charlotte prit la nouvelle plutôt bien, trop bien même.
- Georgie, c'est merveilleux, c'est le plus beau cadeau que ton pauvre mari puisse de faire… Je vais être Grand-mère ! C'est merveilleux ! Merci Georgie
Mais la joie avait été de courte durée, le bébé n'avait pas survécu… Georgie crut qu'elle allait mourir, tellement elle avait eu mal. Son bébé, son pauvre bébé… Le bébé de Laurent…Charlotte l'avait consolé du mieux qu'elle put. Elle s'était attachée à Georgie dont la bonté et la compassion, malgré tous les malheurs qui lui étaient arrivés était sans limite. Elle l'adopta légalement et lui donna son nom et sa fortune. Georgie ouvrit un magasin avec son aide, un magasin de vêtements. Les années avaient passées. Elle était maintenant une femme d'affaires à Londres avec une usine et une chaîne de magasins. L'investissement de Charlotte avait été bien placé.
- Mme Bateman, dit une voix
Georgie sortit de sa rêverie, son rendez-vous du matin était-là…
- M. Wilson, Bonjour, dit Georgie en souriant
- Je ne vous ai pas fait trop attendre, j'espère ?
- Non, j'étais en avance…
- Vous êtes plus belle qu'on ne me l'avait dit…
- Merci. Passons aux affaires…
Candy regardait le bateau partir impuissante … Terry était parti en Amérique poursuivre son rêve. Ainsi qu'Albert. Qu'est-ce qu'elle avait ? Le collège St. Paul, plein de sœurs religieuses sévères ? Sans Terry ? Terry… elle l'aimait tellement. Il lui avait manqué pendant qu'elle était enfermée dans le donjon. Cette maudite Eliza ! Elle ne vivait que pour la faire souffrir depuis la seconde où elles s'étaient rencontrées… Eliza aimait aussi Terry et pouvait supporter que Terry préfère Candy… Maintenant il était parti. Ce n'est pas le résultat qu'Eliza espérait. Candy n'eut aucune envie de retourner dans ce collège froid et glacial, sans Terry ! Quand elle pensait qu'elle le trouvait insupportable au début… Mais elle n'arrêtait pas de penser à lui. Il l'avait sauvée de Daniel et ses amis. L'été en Ecosse, le plus bel été de sa vie, jusqu'à présent. L'été passé avec Terry. Elle était seule au port et elle décida de retourner à Londres trouver du travail pour avoir assez d'argent pour se payer un billet pour retourner en Amérique. Elle prit un fiacre qui la ramena au centre de Londres. Elle pensa retourner à St. Paul… Pour une fraction de seconde, non, pas sans Terry. Elle se rendit à Hyde parc pour se reposer un peu. Elle était assise sur un banc et regardait les gens passer sans les voir. Ses yeux étaient se remplirent de larmes… Terry, oh Terry pourquoi l'avait-il laissé ? S'il lui avait demandé, elle serait allée au bout du monde avec lui. Elle pleurait en silence, le cœur brisé en mille morceaux.
Georgie avait fini son rendez-vous d'affaires et elle se promenait au parc après avoir rabroué son nouveau partenaire pour la millième fois. Le fait qu'elle était une belle femme d'affaires, célibataire, les hommes essayaient tous de la séduire. Ce monde d'hommes où les femmes étaient considérées comme inférieures en affaires. Certains hommes essayaient d'en profiter, alors Georgie savait qu'elle devait parfois être intransigeante. Elle s'assit sur un banc du parc pour prendre l'air avant de retourner chez elle. Elle regardait les gens passer quand elle vit une jeune fille avec des cheveux blonds bouclés entrain de pleurer en silence. Avec sa nature généreuse habituelle, Georgie s'approcha d'elle. Elle se revit à cet âge, jeune et vulnérable.
- Ça va ? Demanda-t-elle à la jeune fille
- Non… répondit la jeune fille
- Qu'est-ce qui ne va pas ?
- J'ai perdu l'homme de ma vie…
- Perdu ? Il est mort ?
- Non…
- Comment alors? Il s'est marié ?
- Non… Il est parti en Amérique sans moi…
- Oh… Et tu voulais parti avec lui. Tu le lui as demandé ?
- Je ne savais pas qu'il partait…
- Comment ?
- Nous étions à l'école ensemble, le collège St. Paul. Ma cousine qui était jalouse, nous a tendu un piège et nous sommes tombés en plein dedans. Je devais être expulsée, mais il est parti pour que je reste.
- Mais tu n'es pas à l'école…
- Je l'ai suivi au port à l'aube… Mais le bateau était déjà parti… Il ne m'a même pas dit au revoir !
La jeune fille éclata en sanglots. Georgie la prit contre elle et se mit à la consoler, mais la laissa se soulager. Elle savait mieux que personne que les larmes soulageaient. La jeune fille se calma finalement.
- Excusez-moi, je ne voulais pas vous ennuyer avec mes problèmes. Merci de m'avoir écouté
- De rien. Comment tu t'appelles ? Demanda Georgie
- Candice Neige André, mais on m'appelle Candy
- Enchantée Candy, moi c'est Georgie Bateman
- Enchantée Mme Bateman.
- Appelle-moi, Georgie
- D'accord, Georgie
- Ton petit ami est en route vers l'Amérique. Tu le reverras, tu verras. Surtout si vous êtes destinés à être ensemble
- Tu crois ?
- Oui, je le crois. Maintenant tu veux que je t'accompagne à St. Paul ?
- Non. Je ne veux pas y retourner sans Terry
- Terry…?
- Terrence Grandchester…
- Comme le Duc de Grandchester ?
- C'est son père… Terry est son fils
- Oh… Alors que veux-tu faire ?
- Je vais chercher du travail pour gagner assez d'argent pour que je puisse me payer un billet de bateau pour l'Amérique
- Tu sais dans quel domaine tu veux travailler ?
- Je suis polyvalente, je peux faire la vaisselle, faire du pain, m'occuper des enfants, faire la lessive, et autre chose et j'apprends vite…
Georgie réfléchit un moment. Elle se revoyait en cette jeune fille. Elle ne pouvait pas l'abandonner, son instinct lui disait qu'elle devait aider cette pauvre jeune fille.
- Candy dit-elle, j'ai une usine de vêtements, je suis modéliste et j'ai une chaîne de magasin. Je peux t'engager comme assistante… Pour servir les visiteurs, prendre des notes répondre au téléphone, faire des rapports
- Mais tu dois déjà avoir une assistante
- Oui, tu seras mon … Assistante-junior… C'est très bien payé et ça vient avec une garde robe…
- Une garde-robe ?
- Oui, comme je suis dans la mode, je fais porter mes créations à mes employées de bureau et de magasin, celles des usines ont des uniformes que j'ai créés, comme ça vous devenez une publicité ambulante
- Oh, c'est une bonne idée. Mais je ne sais pas combien de temps je pourrais travailler avec toi je voulais partir pour l'Amérique tout de suite, enfin dès que j'ai suffisamment d'argent…
- Prenons les choses doucement. L'homme propose et Dieu dispose. Alors qu'est-ce que tu en dis ?
- J'accepte volontiers bien sûr ! Oh merci infiniment !
Candy se jeta au cou de Georgie qui lui rendit son étreinte de bon cœur. C'est une réaction qu'elle aurait eue si on lui avait proposé ce genre de boulot à cet âge-là.
- Je vais habiter où ? Demanda Candy
- Avec moi, bien sur. Il n'est pas question que je laisse une jeune fille innocente habiter seule
- Merci Georgie, dit Candy émue
Georgie amena Candy chez elle. C'était une belle et grande villa. Elles furent accueillies par un majordome
- Mme Bateman, Bonjour, dit-il
- Bonjour Timmons. Nous avons une invitée, Melle Candice Neige André, dites à Eugénia d'arranger la chambre à côté de la mienne. Prenez son sac
- Bien, madame, dit Timmons en prenant le sac
- Candy, viens n'aies pas peur. Est-ce que tu as mangé ? Je ne crois pas après avoir passé ton temps à courir après ton petit ami… Je vais dire au cuisinier de te préparer quelque chose…
- Merci Georgie
- Assieds-toi, je reviens dans un instant
Candy prit place sur le canapé luxueux du grand salon. Le mobilier était du style Louis XIV, très luxueux. Candy se dit qu'elle avait de la chance d'avoir rencontré Georgie… Mais elle pensa à ses amis, ils allaient s'inquiéter…
C'était la récréation au collège St. Paul et Annie parlait avec Patricia.
- Candy n'est toujours pas là, dit Annie
- Peut être est-elle toujours punie… dit Patty
- Non, j'ai appris que Terry est parti pour qu'elle puisse rester
- Oh, alors Candy l'a suivit… Elle est amoureuse de lui
- Elle ne voulait pas rester ici sans Terry, je la comprends
Les garçons s'approchèrent d'elles
- Où est Candy ? Demanda Archie
- Elle est partie, dit Annie
- Quoi ? Dit Archie
- Elle a suivi Terry, dit Patty
- Suivi Terry ? Dit Ali, mais…
- Elle n'a pas voulu rester ici sans lui, dit Annie
- Tout ça c'est à cause d'Eliza ! Dit Archie, la peste !
- Oui, cette fois-ci notre chère cousine a fait un beau gâchis, dit Alistair
- En voulant se débarrasser de Candy pour avoir Terry, elle s'est débarrassée des deux, dit Annie
- Elle doit être ravie du résultat, dit Patty, plus de Candy mais aussi plus de Terry !
- Ça doit la rendre folle, dit Alistair
En effet…
- Quoi ? Terrence est parti ? Et Candy aussi ? Mais comment ? s'écria Eliza
- Il paraît qu'il s'est sacrifié pour que Candy reste, mais elle l'a suivi, fit Louise
- Candy je m'en fous ! Mais Terrence…
- Apparemment il l'aimait vraiment, il a préféré partir au lieu de la laisser se faire renvoyer, dit Louise
- Non, il est amoureux de moi…
- C'est pour ça qu'il a craché sur toi peut être ? dit Louise d'un ton moqueur
- Tais-toi Louise ! Dit Eliza avec rage, Terrence…
Annie, Patty et ses cousins arrivèrent.
- Félicitations Eliza, dit Archie, tu as réussi à te débarrasser de Candy
- Mais à quel prix ? En même temps, Terrence, l'amour de ta vie est aussi parti, dit Annie
- Tu dois être fière de toi, dit Ali
- Beau travail Eliza, dit Patty
- Oh la ferme ! cria Eliza en s'éloignant
- J'espère qu'elle va bien, dit Annie. Oh Candy tu me manques tellement… Tu nous manques à tous !
Candy allait à merveille. Elle était à table avec Georgie en train de manger un copieux petit déjeuner. Elles bavardaient gaiement. Candy lui racontait comment elle adorait grimper aux arbres.
- Toi aussi ? J'adorais grimper aux arbres ! Dit Georgie
- Moi, j'aime toujours grimper aux arbres ! Dit Candy, c'est comme ça que j'allais dans la chambre des garçons la nuit
- Tu allais dans la chambre des garçons la nuit ?
- La chambre de mes cousins…
- Oh…
- Mais une fois j'ai atterri dans la chambre de Terry par erreur, mais nous n'étions pas encore proche à cette époque…
« Elle est tellement pure, innocente et bonne se dit Georgie »
Elles terminèrent de manger et elles allèrent dans la chambre que Georgie avait fait arranger pour Candy. C'était celle à côté de la sienne. Il y avait un grand lit à baldaquins et la chambre était très grande. Dans la penderie, Georgie avait fait mettre des robes de la taille de Candy qu'elle avait fait venir du magasin pendant qu'elles mangeaient.
- Tout ça c'est pour moi ?
- Oui…
- Mais Georgie, c'est beaucoup trop ! 5 ou 6 robes suffisent !
- Candy, je fabrique des robes littéralement, j'en ai à revendre, dit Georgie en souriant
Candy éclata de rire. Elle courut dans la penderie et sortit une belle robe longue mauve que Georgie l'aida à l'enfiler.
- Elle te va comme un gant, dit Georgie… Maintenant laisse-moi arranger tes cheveux
- D'accord
Georgie défit les couettes de Candy et lui brossa longuement ses cheveux. Il est vrai que Candy n'avait eu guère le temps de se coiffer ; à la sortie du donjon, après avoir été dans le bureau de la mère supérieure, elle s'était précipitée dans la chambre de Terry, trouver le mot et elle s'était lancée à sa poursuite après avoir fait rapidement ses valises.
Georgie lui fit une demi-queue comme elle se le faisait à l'époque où elle était adolescente.
- Georgie, dit Candy, pourquoi fais-tu tout ça pour moi ?
- Je me revois à ton âge et j'aurai aimé que quelqu'un m'aide
- Merci infiniment dit Candy en lui sautant au cou
- De rien Candy, Maintenant allons au bureau
- Ok, dit Candy en souriant