Mot de l'auteur à lire avant de commencer : Nouvelle fiction, j'avais envie de faire une histoire différente de celle que j'ai faite, oui une histoire FUTA... Si cela vous dérange, ne commencez pas à lire c'est aussi simple que ça (quand je n'aime pas la musique d'un chanteur, je n'écoute pas ses chansons, basique...) et pour les autres bonne lecture. Je précise qu'il y aura certainement des erreurs d'orthographe, j'ai essayé de faire attention mais je ne suis pas parfaite, tout comme cette histoire, enfin c'est à vous de décider, moi je ne fais qu'écrire... en me disant que peut-être quelqu'un trouvera ça divertissant au point de pourquoi pas, lire la suite...? Il y a une suite ? Et bien, c'est à vous de décider... Allez, assez discuté, je vous laisse lire...
Accepte-toi telle que tu es
Le grand hôpital de renom de Kyoto n'est vraiment pas l'endroit où cette femme aurait cru travailler un jour. Un hôpital neuf, entièrement rénové à l'architecture plutôt novatrice, avec de gros moyens matériels et financiers, possédant également les meilleurs médecins et chirurgiens de tout le Japon. Des articles paraissaient régulièrement dans l'illustre magazine « Médecine du futur » parlant d'un exploit, d'une nouveauté ou d'une future avancée au sein de cet hôpital. Les places y étaient très prisées et c'était un honneur d'y avoir la chance d'y travailler.
Si on avait prédit à cette femme que ce serait le cas, qu'elle y travaillerait un jour presque à n'en pas dormir, elle aurait bien ri avant de crier « Baka ! » à la personne lui ayant donné cette information saugrenue. Cette motarde chevronnée portant un casque à la visière teintée, qui dans son adolescence avait la fâcheuse manie d'être toujours en retard et de travailler juste assez pour avoir la moyenne, était aujourd'hui devenue une grande chirurgienne orthopédique titulaire et cela depuis maintenant deux années. Elle arrivait à se faire respecter sans aucun problème, elle était le genre de titulaire qu'il valait mieux avoir dans sa poche plutôt que dans sa ligne de mire. Les internes, les infirmières et plein d'autres personnes travaillant dans cet hôpital lui avaient donné le surnom du tyran à la tête dur, parce qu'elle aimait se faire respecter, était intransigeante, franche et qu'elle aimait avoir le dernier mot. Mais ce surnom ne l'empêchait pas de vivre, au contraire elle en jouait même et puis, tout le monde savait qu'elle était une personne de confiance et juste, et gentille parfois enfin il fallait juste prendre le temps de la connaître un peu.
Elle était passionnée par son travail, elle ne s'en lassait jamais. C'est vrai qu'elle ne comptait pas les heures et que sa vie personnelle en pâtissait mais ce n'était vraiment pas sa priorité, et il faut dire que de ce côté-là, la vie ne lui avait pas facilité les choses. Elle n'était pas très à l'aise avec son corps et n'avait eut que très peu de relations. Elle se plongeait donc pleinement dans sa vie professionnelle.
En définitive, elle avait eut cette volonté d'obtenir ce diplôme de chirurgien orthopédique et non un autre à la suite d'un accident de voiture. Un choc assez traumatisant pour elle et sa mère lors de sa première année de lycée. Cet accident l'avait changée et touchée profondément. Il avait aussi changé sa vie. Natsuki Kruger était devenue plus sûre d'elle, implacable et solitaire qu'elle ne l'était avant.
Mais il y avait une autre raison à son choix de profession, sa mère était Le grand docteur Kruger, la grande spécialiste sur les recherches et avancées concernant les greffes diverses, elle était célèbre pour ses études bluffantes lui ayant values plusieurs financements importants. Mais malheureusement depuis cet accident regrettable, sa mère n'exerçait plus dans cet hôpital.
D'une certaine manière, Natsuki voulait reprendre le flambeau, mais aussi et surtout aider au maximum son prochain.
Le soleil se levait tout juste, il faisait encore sombre dehors. Il était environ 7h00 du matin, tout au plus. Natsuki arriva, comme à son habitude, sur sa grosse moto puissante, une Suzuki Hayabusa. Elle se gara à sa place habituelle, une place privée et numérotée. Elle éteignit ses phares, retira son casque et y fourra ses gants. Elle entrouvrit son blouson de cuir et avança en direction de l'entrée de l'hôpital. Les portes automatiques s'ouvrirent devant elle, elle remit ses longs cheveux lisses en place ayant été malmenés pendant le trajet. On la salua à l'accueil, elle se rapprocha du comptoir et demanda s'il y avait eu un évènement particulier cette nuit à cause des deux ambulances présentes sur le parvis et du brouhaha de la part des ambulanciers et de quelques infirmiers près de l'entrée :
- Oui, un accident de voiture. Un petit carambolage de trois voitures sur une route nationale, six blessés mais tout va bien pour le moment, ils sont tous en vie et stables. Ils n'ont pas eu besoin de vous appeler.
- On dirait bien, tant mieux en vérité ce repos m'a fait le plus grand bien. Je devais en avoir besoin.
- Vous travaillez énormément, je ne suis pas étonnée. Tenez un dossier avec un patient pour vous, un homme qui a des problèmes à ses jambes. Une perte de sensibilité étrange par période selon ses dires.
- Merci, je m'en occupe. Je vais avoir droit à un cas intéressant aujourd'hui, on dirait. Tant mieux.
- Ah oui, attendez. Les nouveaux internes sont arrivés au cas où vous ne seriez pas au courant.
- Pitié, faites que je ne veuille pas les frapper dès le premier jour cette année. Pria le docteur à haute voix
La femme à l'accueil rit légèrement suite à la dureté des mots employés, tout en sachant que ce n'était sûrement pas une blague mais rire était moins gênant qu'un long silence, enfin c'est ce qu'elle pensa. Natsuki se dirigea vers les vestiaires pour y déposer ses affaires, mettre sa blouse et commencer sa journée. Elle poussa la porte et trouva Nao, un autre médecin, complètement affalée dans un canapé, qui avait l'air plutôt confortable avec tous ces coussins moelleux. Elles n'étaient que toutes les deux.
- Bonjour, Nao.
- Ah, te voilà toi, bonjour ! Pour une fois que tu quittes cet hôpital ! J'étais choquée d'apprendre que tu prenais un jour pour te reposer, je croyais que tu ne dormais jamais, je suis un peu déçue.
- Nao, commence pas dès le matin je suis de bonne humeur pour le moment.
- De bonne humeur ? Si tu le dis. Ne gâchons pas ça en effet.
- Alors comme ça tu as bien travaillé cette nuit ?
- M'en parle pas, je suis complètement rincée. Evite de faire trop de bruit d'ailleurs car j'essaie de piquer un petit somme avant de reprendre mon service, histoire d'éviter d'avoir une tête de zombie avec des poches de trois mètres sous les yeux.
- Je vois ça…
- Oh ! Méchante !
- Dis-moi, tu es au courant pour l'arrivée des bébés internes ?
- Oui, j'ai même pu les voir de loin, mais j'ai préféré ne pas trop m'approcher.
- J'espère que le chef ne me les confit pas aujourd'hui…
- Non, c'est Midori qui se les coltine pour l'instant. Elle tient le coup, c'est dans ces moments là que je l'admire.
- Ouf ! Ça m'enlève une grosse épine du pied, je n'avais pas envie de m'énerver si tôt le matin. Et sinon, comment tu as trouvé les nouveaux internes de là où tu te cachais, mademoiselle la trouillarde ? Certains sont à ton goût ?
- Pourquoi tu dis ça ? Je ne suis pas toujours une obsédée et puis, trouillarde tu peux parler tu les fuis aussi comme la peste.
- A d'autres, Nao. Je te connais, tu sais. Ne change pas de sujet.
- Ouais, bah pour faire court, les nouveaux ont l'air plutôt docile, et oui, il y a des internes plutôt pas mal, c'est une bonne cuvée cette année. J'en ai repéré deux plutôt délicieux, un petit blond beau garçon et un grand brun plutôt bien bâti…
- Tu t'arrêtes jamais ?
- Mais quoi ? Je suis célibataire, expérimentée et puis au taquet !
- Tu sais, si ton vagin pouvait parler, il te demanderait sûrement des vacances prolongées bien méritées. Ça t'arrive de faire des pauses ?
- Des pauses ? Tu veux dire comme toi, d'un ou deux ans ? T'es folle ! Je suis au top de ma séduction, regarde. Trente ans, c'est l'âge sublime pour s'envoyer en l'air. Ah oui et pour info, arrête de faire parler mon vagin, c'est super bizarre. Parce que moi je pourrais en dire aussi. Je pourrais dire que si ton pénis ou ton vagin pouvaient parler et bien, le premier truc qu'ils feraient tous les deux c'est pleurer dans les bras l'un de l'autre et te dire qu'ils s'ennuient à mourir ! Les pauvres…
- Laisse ma dualité sexuelle en dehors de ça. Perverse ! Lança Natsuki.
- Coincée ! Rétorqua Nao.
- Nympho !
- C'est plutôt un compliment, je trouve.
- Sérieusement ? S'étonna le docteur Kruger.
- On sait jamais, peut-être qu'il va y avoir quelqu'un à ton goût dans cette fournée.
- Ne t'occupe dont pas de ma vie sentimentale ou sexuelle. Sinon, on a des têtes d'affiche cette année ? Demanda-t-elle tout en rangeant un stylo dans sa poche et en mettant son stéthoscope autour de son cou.
- Oui, deux en fait.
- Deux ? Qui ça ?
- Une Fujino et un Kanzaki.
- Fujino ?
- Oui, tu sais l'entreprise mondiale de thé trop connue.
Voyant la tête perplexe de sa consœur, elle rajouta pour l'aider un peu dans sa réflexion tortueuse :
- Tu sais le thé dans les boîtes couleur or, celui qui coûte une blinde, genre 1000 Yen le sachet.
- Ah oui, je vois. J'espère qu'elle est plus compétente qu'elle est connue.
- Pas faux. Et le fils du grand Kanzaki, étonnant non ?
- Ça oui, son père est une personne que j'admire, les avancées qu'il a faites sur la composition des os artificiels sont majeures et ingénieuses. Son travail est remarquable. Loua Natsuki.
- J'espère qu'ils ne vont pas trop se la jouer, je n'aime pas les vantards privilégiés et les petits bourges. Sauf toi, bien sûr.
- Eh ! Ma mère est célèbre c'est vrai mais aujourd'hui on connaît mes compétences. Et t'inquiète dont pas, je ne vais pas leur laisser le temps d'être pédants, je vais les mater d'entrée, direct dès le début.
- N'y vas pas trop fort, je ne veux pas que les deux mignons abandonnent leur année avant que je les connaisse davantage.
- C'est bon, je ne suis pas un monstre non plus.
- Ça, ça reste à voir.
- Bon sur cette très jolie remarque, je te laisse fantasmer sur ces petits jeunes, mademoiselle la couguar.
- A plus tard, madame la nonne.
xxxxxxxxxxxxxxx
Natsuki venait de sortir d'une opération assez complexe de plus de quatre heures. Elle avait réussi à merveille la reconnexion d'un bras précédemment arraché lors d'un accident où une moto avait malencontreusement rencontré une semi-remorque. La coupe était assez nette donc cela n'avait pas posé trop de problème pour le rattacher au reste du membre. Elle était éreintée et avait besoin d'une bonne douche, histoire de détendre un peu tous ses muscles endoloris et tendus. Rester statique au même endroit et piétiner n'aide pas non plus.
Il était assez tard dans la nuit et c'est généralement à cette heure-ci que Natsuki aimait prendre une douche sans qu'aucunes personnes ne rôdent dans les alentours. Elle avait toujours cette peur et cette appréhension qu'on se moque d'elle ou qu'on la traite de monstre à la vue de son corps et ça n'aurait pas été la première fois. Elle avait un rituel pour que cela n'arrive pas, elle entrait dans la douche habillée, elle fermait la porte, elle posait sa serviette et ses vêtements de rechange et ne rouvrait la porte qu'une fois présentable. Mais cette fois, tout ne se passa pas comme prévu.
Une personne entra dans les vestiaires et se mit à chercher quelque chose, elle chercha dans un coin, puis dans un autre et ensuite, dans un casier et dans le suivant, enfin au sol et sur les bancs. Il n'y avait seulement qu'une blouse blanche posée sur un des bancs qui ne semblait pas l'intéresser le moins du monde. Cette personne visiblement agacée n'avait pas l'air de trouver ce qu'elle cherchait. Juste à côté, on pouvait entendre l'eau couler et quelqu'un chantonner. L'eau s'arrêta un instant et une sonnerie de téléphone retentit et résonna, ce qui fit sursauter la personne présente dans les vestiaires, la main sur son cœur s'étant emballé. Cette sonnerie provenait de la blouse blanche abandonnée sur le banc. Une voix se fit alors entendre depuis les douches :
- Mince ! C'est mon portable. C'est peut-être une urgence. Tant pis !
Natsuki s'enroula négligemment dans une serviette et malgré qu'elle n'aime pas ça, elle sortit en courant en direction des vestiaires, en faisant attention de ne pas glisser. Se rétamer dans cet accoutrement ne serait pas très glorieux.
Arrivée dans le vestiaire, elle se dit qu'elle aurait dû prendre le temps de bien mettre sa serviette, en voyant qu'une personne était présente devant elle ramassant quelque chose au sol, l'observant sans le vouloir et tombant sur une partie du corps de Natsuki que celle-ci essaya de cacher très vite sans trop bien y arriver. Natsuki jura entre ses dents, murmurant un joli mot :
- Merde…
Suite au prochain chapitre...
