Pairing: OC [Sevelia Granger -fille d'HermiOne Granger & Severus Rogue] & OC [Nathanaël Malefoy -fils de Drago MalfOy & Gabrielle Delacour].
Genre: Romance & Famille.
Rating : M - pour les lemOns... Bien que ça ne vOle pas très haut !
Disclamer: Les personnages principaux m'appartiennent, mais ils évOluent dans le monde & rencontrent les persOnnages de J.K Rowling.
Note de l'auteur: Ma toute première fic "réécrite" ou du moins corrigée ! Moins de fautes donc... Mais l'histoire reste assez minable selon moi. Je tenais cependant à vous la reproposer en plus lisible & en plus... uni. -Parce les chapts de 3 lignes, ça ne sert pas à grand chose. Bon, j'avais quinze ans lorsque je l'ai écrite et certains de mes avis & idées à propOs de telle ou telle chose se sont modifiées avec le temps. Cependant, j'ai laissé le fond de l'histoire & la plupart des détails identiques à ce qu'ils étaient autrefois... =)
¤ Bonne lecture ! ¤
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Attirance Hors-Norme. Partie 1.
Prologue : Adieu & Poudlard Express.
Chapitre 1 : Serpentarde.
Chapitre 2 : MalefOy !
Chapitre 3 : Papa ?
Chapitre 4 : Pas mal...
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La pluie tombait en rafales humides sur le quai enfumé. Les élèves se bousculaient par dizaines pour se frayer des passages jusqu'aux portes du train. Le Poudlard Express attendait bien sagement onze heures pour démarrer.
Plusieurs personnes observaient davantage une femme. Une femme d'un peu plus de trente ans, aux cheveux bruns et au regard brûlant. Hermione Granger. Elle esquissa un sourire en voyant une fillette de dix ans -la bouche grande ouverte- qui la dévisageait.
Dix-sept années avaient passées… Et malgré tout, elle restait la Hermione Granger, légende du monde de la Magie. Mais quelle légende ! Elle aurait tout fait pour que les choses soient différentes… La disparition de Voldemort avait apporté plus de malheur pour elle. Harry était mort avec lui. Harry Potter, Ronald Weasley et Hermione Granger étaient devenus des demi-dieux dans le monde de la magie. Des héros…
Ça avait profité à Ron, qui était devenu un véritable Dom Juan, sortant avec des filles à droite et à gauche, les exhibant telles des poupées devant les journalistes assoiffés de potins.
Hermione n'avait pas eu grand-chose à raconter, contrairement à lui. Elle n'aimait pas faire parler d'elle. À dix sept ans, elle s'était retrouvée avec un bébé sur les bras. Un bébé né de père inconnu -sauf par Hermione qui avait tout fait pour garder le secret. Enceinte de trois mois, elle avait passé ses aspics, obtenant des notes exceptionnelles. Puis était devenue une Auror réputée dans le monde de la magie.
Elle tourna à nouveau son regard vers sa fille, son ange comme elle aimait l'appeler.
Sévélia. Elle fut frappée encore une fois par la ressemblance entre son père et l'adolescente. Ses cheveux noirs et brillants tombaient devant son regard chocolat -hérité d'Hermione. Sa peau était plus pâle que celle d'un vampire -comme son père. Mais elle avait hérité de son petit nez rond et ses dents légèrement trop grandes. Sur Sévélia, ce petit défaut fonctionnait plutôt bien, s'accordant avec son visage. Ange… Tel était sans doute le mot qui la représentait le mieux.
Hermione l'enlaça à l'en étouffer contre son cœur pour la dixième fois en dix minutes, profitant du temps qu'il lui restait en sa compagnie.
Elles avaient toujours vécu aux États-Unis, en Californie. Mais Hermione avait reçu un poste beaucoup plus intéressant en Angleterre, au Ministère de la Magie.
Ce déménagement et cette nouvelle école avaient beaucoup plus de sens que Sévélia n'aurait jamais pu en trouver. Elle allait rencontrer son père, être proche de lui très bientôt. Et ne le savait pas.
« Maman ! Grogna-t-elle en un rire. Tu m'étrangles ! Tu peux me lâcher !?
- Oh, désolée mon cœur. »
Elle se détacha d'elle en essuyant les grosses larmes qui s'échappaient cruellement de ses yeux et Sévélia s'empourpra très légèrement en voyant un jeune homme regarder sa mère avec une moue railleuse.
« Maman, on se revoit à noël ! Tenta-t-elle vaillamment. Ce n'est pas si loin noël ! Et puis, on s'écrira… »
Certaines portes de wagons commençaient à se refermer. Le quai était presque entièrement vide d'élèves, toujours envahi cependant par des parents pleurant eux aussi. Sévélia embrassa sa mère une dernière fois, retenant ses larmes à son tour. Elle détestait la laisse seule. Et bien qu'elle ne le dise pas, elle s'inquiétait elle-même pour ce qu'elle allait vivre dans cette nouvelle école. Elle grimpa dans le train, refermant la porte derrière elle. Portant sa valise à bout de bras, elle se mit à la recherche d'une cabine où elle pourrait s'installer. Elle réalisa qu'il ne restait sans doute aucune cabine entièrement vide et ouvrit la première porte qu'elle trouva.
Deux personnes étaient installées. Un garçon et une fille.
« Excusez moi. Je peux m'asseoir ici ? »
La fille la jaugea du regard, effrontément. Sévélia s'aperçu qu'elle n'était pas exceptionnellement jolie. Et même… plutôt laide. Elle possédait un visage trop rond -aussi rond qu'une balle de Quidditch - et n'avait presque pas de cou, ce qui donnait l'impression d'être face à un bonhomme de neige. Elle semblait constituée de deux parties rondes. Le corps et la tête. Sans séparation minime entre les deux. Finalement elle acquiesça -par Merlin-ne-sait-quelle-miracle étant donné qu'elle ne possédait pas la partie du corps servant à plier la tête !
« Moi, c'est Vickie. Vickie Crabbe. Et lui, c'est Nathanaël Malefoy. »
Les deux noms figèrent Sévélia dans son élan. Elles les connaissaient. Ou du moins, sa mère avait connu leurs pères, ce qui revenait au même. Polie, elle reprit contenance et commença à s'installer. Et puis, elle ne tenait guère à raviver d'anciennes querelles. Les enfants pouvaient être différents des parents… Non ?
« Je m'appelle Sévélia Granger. »
Le jeune homme releva brusquement la tête, plantant son regard dans celui de Sévélia qui comprit que lui au contraire, n'avait aucune envie de rester calme face à l'annonce de son nom. Elle sentit les poils de ses avant-bras s'hérisser. Pas de peur. Ou peut être un peu. Mais avant tout parce qu'elle se trouvait sans nulle doute devant l'homme le plus beau qu'elle n'ait jamais vu. Aucune star de cinéma n'aurait pu rivaliser d'avec lui.
Ses yeux d'un bleu profond presque gris étonnamment froid la grisa sur place -elle fut ravie d'être assise, sans quoi elle se serait sans doute écroulée. Son regard était volontairement méprisant, assassin, mais en vu de sa beauté, elle n'éprouva aucune amertume. Elle aimait ce regard. Les cheveux d'un blond presque blanc du jeune homme étaient redressés sur sa tête à l'aide de gel, ce qui lui donnait un air plus enfantin, plus humain qu'il ne le croyait. Mais ce qui attira davantage Sévélia, ce furent ses lèvres. Si charnues. D'une couleur pêche qui lui parut douce.
Pour ne rien arranger au tableau, il avait l'air de dissimuler sous sa cape bleu nuit un corps ferme et musclé. Sévélia sentit une boule de nerfs se former dans sa gorge et elle avala difficilement sa salive, tentant de paraître normale. Mission ratée.
« Granger ? Répéta sournoisement Nathanaël, méprisant à souhait.
- Euh… oui. Hermione Granger est ma mère. » Approuva-t-elle, consciente que c'était ce qu'il voulait savoir, posant silencieusement la question insidieuse qui lui brûlait les lèvres.
Il grimaça très légèrement, ne prenant même pas la peine de dissimuler le dégoût que lui inspirait cette affirmation.
« Tu ferais mieux de dégager d'ici. J'ai une réputation à tenir et aucune intention de la gâcher en traînant avec une racaille de Sang-de-Bourbe telle que toi ! »
Cette réflexion lui fit l'effet d'une gifle. Elle s'enfonça plus profondément dans son siège, retenant ses larmes. De colère. Elle avait hérité sa détermination de sa mère. Têtue, elle n'avait pas la moindre envie de bouger.
Le fils Malefoy le comprit d'instinct et grogna quelque chose -sans doute assez malpoli, mais elle ne l'entendit pas. Il la fusilla soigneusement du regard avant de se replonger dans sa lecture. La fille Crabbe -qui avait l'air vraiment plus polie que l'autre imbécile assit à ses cotés- se permit une petite réflexion.
« Ne t'inquiètes pas. Il est comme ça avec tout le monde. Quoi qu'il sait parfois être un gentil garçon, j'imagine. (Grognement significatif sur l'autre siège) Ton père s'appelle comment ?
- Je ne sais pas. Je ne le connais pas. »
Le fils Malefoy fut secoué d'un rire moqueur et cruel.
« Tu m'étonnes ! Faire quoi que ce soit avec une Sang de Bourbe… Pas de quoi s'en vanter ! Si j'étais toi, j'éviterais de dire que je m'appelle Granger !
- Mais si tu étais moi, tu éviterais de dire que tu t'appelles Malefoy ! »
Elle était plutôt fière d'elle en voyant le jeune apollon -manifestement vexé- brandir son bouquin devant lui pour faire mine de lire. Vickie tenta de retenir son fou rire, dissimulant sa bouche derrière ses mains. Mais un gloussement sonore lui échappa, ce qui lui valut un regard furieux de la part de son meilleur ami.
Sévélia ne leur prêta plus attention, feuilletant des magazines moldus sur lesquelles Vickie jeta de multiples coups d'oeils intéressés.
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Sévélia regarda Poudlard en souriant. Sa mère lui avait tant parlé de ce château et de tout ce qu'il s'y était passé : La Coupe Le feu, le tournoi des Trois Sorciers, Lord Voldemort, le polynectar, Harry Potter, sa courte relation avec Ronald Weasley ou encore Viktor Krum, McGonagall, Dumbledore, et tout de ces sept années de magie.
Elle grimpa les marches, se faisant bousculer par d'autres élèves. Elle esquissa un sourire face au professeur qui était postée devant les portes. D'après la description que lui avait faite sa mère durant son enfance, il s'agissait du professeur McGonagall. Cette dernière attrapa son bras quand l'adolescente passa à ses cotés.
« Miss Granger ? »
Elle voulait apparemment vérifier qu'il n'y avait pas erreur sur la personne. Sévélia acquiesça et suivit le professeur à travers le hall. Après avoir parcourut quelques couloirs, elles entrèrent toutes les deux dans une salle de cours presque vide.
Le choixpeau était posé sur une table. Encore une fois, Sévélia le reconnut d'après la description de sa mère.
« D'habitude, le choix de la maison se fait en première année. Mais étant donné qu'il n'y avait pas de maisons dans votre ancienne école… Placez le choixpeau sur votre tête. »
McGonagall avait l'air gênée. La jeune fille prit le choixpeau et obéit à l'ordre de son enseignante sans remarquer l'air de cette dernière. Elle ne put empêcher un sursaut quand il se fit entendre.
« Mmh… Très difficile. Je vois beaucoup de courage, un désir de faire bouger les choses. Comme ta mère, tu es intelligente et visionnaire, je le sens. Tu es entêtée comme ton père… et le pouvoir te fait rêver…Serpentard ! »
Sévélia enleva brusquement le choixpeau, s'écriant d'une voix suraiguë :
« Oh Non ! Pas Question !
-Le choix est fait Miss Granger ! » Observa McGonagall avec un sourire ressemblant davantage à une grimace.
Sévélia soupira. Le choixpeau avait parlé de son père. Il devait donc être connu de Poudlard. Ou même y avoir été à la même époque que sa mère.
« Miss Granger ? Interpella le professeur, sortant l'adolescente de ses pensées. Notre préfète en chef a quitté Poudlard, et vos notes sont excellentes…
-Vous voulez que je sois préfète ? Coupa Sévélia, n'en revenant pas.
-Si vous êtes d'accord.
-Bien sûre que oui ! » Approuva Sévélia.
Elle retenait un cri de joie, ne voulant pas paraître hystérique. Mission râtée...
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Sévélia se dirigea vers la table des Serpentard pour la première fois quelques dizaines de minutes plus tard. Un silence de mort régnait dans la Grande Salle alors qu'elle la traversait, tous les regards se posant sur elle, nouvelle curiosité.
La voix du fils Malefoy claqua dans le silence glacial.
« Ne me dites pas que cette sale Sang de Bourbe a était acceptée chez les Serpentards ?! »
Sévélia s'arrêta de marcher. Son regard se tourna vers la table des professeurs et croisa celui, calme, du professeur Dumbledore. Il ne ferait aucune réflexion à l'élève apparemment. Il souhaitait voir si -comme sa mère avant elle- elle savait se défendre toute seule.
« Fais moi plaisir, Malefoy, tais toi ! »
Les rires de certains Gryffondor retentirent dans la grande salle alors que Malefoy se levait de son banc.
« Comment oses-tu parlé ainsi à…
- A un fils de Mangemort ?! » L'interrompu Sévélia, concluant la phrase qu'il avait commencé d'une manière assez absurde.
Elle s'assit à la table des serpentards sans un regard pour lui, faisant mine de l'ignorer alors qu'elle ne pensait qu'à lui. Apparemment, personne n'avait jamais osé défier le fils Malefoy car tous les autres élèves la scrutèrent -presque impolis- pendant tout le repas. Quand tout le monde fut sortit, elle prit le plan du château que McGonagall lui avait offert pour ne pas qu'elle se perde.
A chaque couloir, des élèves disparaissaient derrière des tableaux. Au bout de dix minutes à peine, elle se retrouva seule, ou du moins elle le croyait. Elle avait la désagréable impression d'être perdue et se sentait comme une touriste avec tous ces détours, comme si elle était dans un pays étranger. Elle s'arrêta brusquement, désespérée et regarda son plan en soupirant.
Des pas retentirent dans le couloir.
« Alors sang de Bourbe, perdue ? »
Elle se retourna. Nathanaël Malefoy la regardait d'un air vague et sentait l'alcool à plein nez. Il avait enlevé sa cape et sa chemise entrouverte laissait voir une peau diaphane et un torse musclé.
« Oui, je…je cherche le dortoir des préfets en chefs.
-Tu plaisantes ? » Bafouilla t-il.
Elle grimaça. Il soupira d'exaspération.
« J'chui parfait…euh préfet, suce moi… enfin suis moi. »
Il avança dans le couloir.
Quelle personne sainte d'esprit avait donc pu nommer cet ivrogne préfet !?
Ils arrivèrent quelques minutes plus tard dans une salle commune chaleureuse et bien éclairée par un feu de cheminée tout juste allumé. Tout était vert, bleu et or, du canapé à la moquette.
Sévélia enleva sa cape, s'attacha les cheveux et s'approcha du feu. Elle s'installa confortablement sur le canapé. Le claquement d'une porte lui indiqua que Malefoy était allé se coucher.
Elle songea alors que sa mère avait été à la même place qu'elle, dix-huit ans auparavant.
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Le mois de septembre fut l'un des plus court de toute la vie de Sévélia. Elle devint l'amie d'une gryffondor, la fille de Ginny Weasley et Neville Longdubat : Guenièvre Londubat, et avec certains Serpentards qui osaient l'approcher malgré l'animosité de Nathanael Malefoy à son égard.
Tous les professeurs l'appelaient Hermione, sans pouvoir se faire à l'idée qu'une autre Miss Granger puisse exister. Mais le cours qu'elle adora littéralement dés la première seconde fut celui des potions. Le vrai professeur n'étant pas là, le cours fut assuré par le professeur McGonagall. Sans en avoir jamais fait de sa vie, elle fut immédiatement douée comme si elle était née pour ça.
Elle s'habitua rapidement à Poudlard, à ses escaliers n'en faisant qu'à leurs têtes, aux visites nocturnes des elfes de maisons qui semblaient avoir peur d'elle -elle se douta rapidement qu'il s'agissait d'une crainte par rapport à ce qu'avait voulu faire sa mère, aux match de Quidditch, aux dîners dans la Grande Salle…
Et aux gémissements des petites amies de Malefoy.
Tous les soirs, Malefoy, totalement saoul, ramenait une fille dans sa chambre. Jamais la même fille sans nul doute. Les gémissements et les cris de jouissance réveillaient Sévélia. Il était si peu discret que ça en devenait gênant. Mais ce qui la dérangeait plus encore était la manie qu'elle avait d'imaginer qu'il ravageait son corps, à elle.
Il fallait bien qu'elle se l'avoue. Le fils Malefoy était prétentieux, dragueur, méprisant, dur et particulièrement détestable, mais n'en restait pas moins le plus beau garçon de l'école.
Elle avait commencé à rêver de lui après l'avoir vu sortir de la douche avec pour seul vêtement une serviette de bain.
Elle faisait ses devoirs dans leur salle commune, quand il entra : saoul comme à son habitude, mais seul, ce qui était rarissime. Il s'allongea sur le canapé après enlevé chaussures et chemise. Il avait été trempé par l'averse qui saisissait le pays depuis quelques jours déjà. Elle ne fit pas réellement attention à lui et termina ses devoirs.
Alors qu'elle rangeait ses affaires, elle s'aperçut qu'il dormait profondément. Elle déposa son travail dans sa chambre puis revint, s'approchant timidement de lui. Il transpirait à grosses gouttes et sa peau avait rougi par endroit, constellant sa peau de marques roses. Elle posa une main sur le front du jeune homme. Il était brûlant. La pluie avait fait des ravages et l'alcool aussi. Elle mouilla un gant et le passa sur son visage. Dieu qu'il était beau, tremblant et brillant à cause de la pluie. Elle glissa lentement sa main dans ses cheveux, où finalement il n'y avait pas tant de gel qu'elle le pensait. Elle posa délicatement ses mains sur son torse rutilant, dont elle avait tant rêvé durant ces dernières semaines. Elle s'endormit finalement collée contre lui, ses mains toujours sur le torse de l'Apollon. Après tout, l'important était de le réchauffer pour faire baisser la fièvre… Du moins, c'est l'excuse qu'elle trouva sur l'instant…
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« Granger ? »
Elle ouvrit un œil. Malefoy la regardait, un air légèrement surprit sur le visage.
Elle sauta du canapé d'un seul bond, se retrouvant sur le sol. Un sourire narquois s'inscrit sur le visage du jeune homme. Elle se sentit rougir.
« Tu…tu étais malade…je me suis endormie…dé…désolé. »
Il ricana, remarquant avec une moue railleuse au possible.
« Je suppose que tu étais déjà endormie durant tes caresses de la veille ? Tu m'avais l'air bien éveillée pourtant… »
Elle se stupéfia. Il ne dormait pas ! Il avait fait semblant.
« Personne ne me résiste, Granger. Mais je te croyais moins naïve… As-tu cru une seule seconde que quoi que ce soit puisse se passer entre toi et moi ? Je ne sors pas avec des bâtardes Sang de Bourbe. Désolé, Granger ! Cesses d'espérer ! »
Elle sentit une boule se bloquer dans sa gorge, puis quitta la pièce en courant presque. Elle s'enferma dans sa chambre pour ne pas lui laisser la satisfaction de la voir pleurer. Qu'il lui reste un peu de dignité.
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En entrant dans la salle de potion, Sévélia remarqua directement que McGonagall n'assurerait pas ce cours, mais que le vrai professeur s'en chargerait. Elle s'assit au premier rang comme à son habitude. Le professeur Severus Rogue se releva de son fauteuil en entendant les raclements des chaises sur le sol. Ses cheveux avaient blanchis par endroit, mais il restait le bon vieux professeur Rogue qu'Harry et ses amis avaient bien connu -hélas.
Il commença à faire l'appel. Puis s'arrêta brusquement en voyant apparaître un tout nouveau prénom : Sévélia Granger. Il l'épela tout de même, sa voix se brisant à l'énonciation de son nom. Le nom d'Hermione. Il observa Sévélia, qui avait levée la main et fut si surprit qu'il en lâcha son carnet. Quelques rires retentirent.
« SILENCE ! » rugit-il.
Les mêmes yeux et la même chevelure rassemblaient le père à la fille. C'est alors qu'il comprit pourquoi Hermione avait quitté Poudlard si rapidement.
FLASH BACK. (Se déroule pendant la septième année d'Hermione à Poudlard, vers mars-avril, vers 21h30. Harry n'est plus à Poudlard, se consacrant désormais à la recherche des Horcruxes. Hermione sort avec Ron… plus pour longtemps. Le monde de la magie est plongé dans les ténèbres et le monde des Moldus commence à être atteint par le chaos.)
Hermione poussa un profond soupir d'ennui. Le professeur Rogue l'avait convoqué dans son bureau pour une retenue et il avait le culot d'être en retard. Il l'avait encore traité d'affreuse Miss je sais tout et Hermione ne l'avait pas supporté. Harry était porté disparut et Voldemort avait tué nombres de sorciers et de moldus. Le moral d'Hermione n'était donc pas à son maximum. Elle s'allongea sur le canapé de la pièce sombre des cachots où elle se trouvait. Un bon ménage n'aurait pas été inutile. Ses yeux commençaient à lui piquer, signe de la fatigue et du stress qu'elle accumulait depuis plusieurs semaines. Elle s'assoupie finalement, oubliant le professeur Rogue et sa maudite retenue.
Ce dernier arriva une heure plus tard. Il venait d'assister à une réunion de l'ordre. Ces membres cherchaient un moyen de faire revenir Dumbledore à la vie. Rogue regrettait d'avoir joué son rôle jusqu'au bout. Mais Dumbledore lui avait dit qu'il devrait sûrement tuer des membres de l'ordre pour rester crédible. Il avait donc tué Dumbledore et le Seigneur des Ténèbres lui en avait été très reconnaissant. Pourtant, jouer ce double jeu commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs. Il ne dormait presque pas et ses rares nuits de sommeils étaient ponctuées d'affreux cauchemars. Il avait beaucoup changé durant cette année. Il avait maigri et cela lui était favorable. Il prenait soin de lui. Lord Voldemort ne désirait pas de « Légumes négligés » à ses côtés.
Quand il remarqua Hermione sur le canapé, il se tapa le front d'une main. Il l'avait totalement oublié. Il l'observa quelques secondes, distraitement. Elle aussi avait beaucoup changé. La tristesse et le deuil avaient assombris ses traits, la rendant plus adulte. Sa poitrine s'était mystérieusement développée et ses cheveux étaient beaucoup plus longs qu'avant. Elle était recroquevillée sur le canapé. Il s'approcha d'elle. Elle était plutôt jolie et il se surprit à la trouver attirante. Elle se mit à trembler, sans raison apparente. Il s'avança encore. Elle se réveilla en sursaut, les yeux brillant de larmes. Le professeur lui adressa une grimace qui aurait pu ressembler à un sourire si elle ne venait pas de lui.
« Un cauchemar, je présume ? Tout le monde en fait en ce moment. Nous avons tous nos raisons. »
Elle s'assit et baissa les yeux vers la moquette. La curiosité l'emporta sur sa gêne.
« Vous également, professeur ? »
Il serra les dents. Pas question d'admettre une quelconque faiblesse devant cette sale sang de bourbe.
« Votre retenu est reportée à demain soir, même heure, même endroit !
-Vous plaisantez ? Je vous attends depuis près de deux heures ! » Répliqua Hermione.
Elle se retourna brusquement vers lui et commis l'erreur de plonger son regard désespéré dans celui de son professeur aussi désespéré que le sien.
« Vous faites des cauchemars vous aussi. »
Le regard de rogue redevenu celui, sévère et froid qu'elle connaissait si bien. Il se leva et ouvrit la porte, l'invitant à sortir -ou la mettant vraiment dehors. Elle se leva à sa suite et s'approcha de la porte. Un parfum inconnu titilla l'odorat du maître des potions. Elle retint un sourire.
« Parfum moldu. Je vous en rapporterais si vous le voulez. »
Étant plus grand qu'elle, il eut tout le loisir d'observer le décolleté d'Hermione pendant qu'elle attendait sa réponse. Il déglutit, ne sachant quoi répondre, trop absorbé par la poitrine de son élève. Son élève !? Il essaya de se concentrer sur autre chose.
« Non, cela ira. Et je n'ai pas pour habitude de porter des parfums féminins. »
Elle ricana.
« Pas pour vous ! Pour votre fiancée. Proposa t-elle.
- Je n'en ai pas. » Bafouilla Rogue.
Elle sentit un picotement agréable dans le bas de son ventre. Elle était beaucoup trop proche de lui. Il huma son parfum. Elle ne put s'empêcher de le remarquer et sourit.
« Ça sent bon, hein ? »
Il grommela un « mmmh » qui eut du mal à franchir ses lèvres closes. Elle sourit au professeur. Elle tremblait, de désir ou de froid, elle-même n'aurait su le dire. Dans un accès de passion, elle se mit sur la pointe des pieds et l'embrassa.
Elle avait besoin de quelque chose, elle ne savait pas exactement quoi mais elle avait besoin de soutien. Il pensa à la repousser pendant quelques instants, mais ce baiser était si demandeur qu'il ne put que répondre à ses attentes. Il la prit contre lui en l'enserrant de ses bras et l'embrassa plus fort. Elle sentit les larmes qu'elle retenait depuis trop longtemps couler sur ses joues alors qu'il caressait son dos et ses cheveux.
« Ça va mieux ? Chuchota-t-il contre ses lèvres.
-Oui, professeur.
-Sûre ? »
Elle l'embrassa une fois encore avant d'avouer, tremblante et minuscule dans ses bras.
« J'ai besoin de plus… »
Il sursauta et répéta froidement :
« Plus ? »
Elle glissa ses mains sous le t-shirt de son professeur. Il frissonna.
« On ne devrait pas, Miss Granger. Grogna t-il.
-Vous avez raison, on ne devrait pas ! »
Elle enleva le t-shirt noir de Rogue, il se laissa faire. Il était mieux formé qu'elle ne le pensait à l'origine. Elle embrassa le torse de Rogue. Il glissa sa main sur la chemise de la jeune fille. Elle l'attira contre elle. Il ouvrit sa chemise en l'embrassant. Une chaleur jusque là inconnue s'infiltra dans le bas ventre d'Hermione. Il la débarrassa de sa chemise devenue inutile et observa sa poitrine et le soutien gorge qui la recouvrait -trop à son goût de Rogue. Elle gémit quand il embrassa son cou.
« Enlève le ! Ordonna t-elle. Retire moi mon soutien-gorge !
-On se tutoie désormais ? Ricana t-il.
-Ça me paraît normal, vu les circonstances, non ? »
Il acquiesça en souriant.
« Miss Gran…
-Hermione ! Le coupa t-elle.
-Hermione, es tu sûre de ce que tu désires ?
- Je n'ai jamais été aussi sûre. »
Elle fit passer son soutien gorge le long de ses bras et le laissa s'écrouler à ses pieds. Il fut rapidement rejoint par ses chaussures, ses chaussettes, puis par sa jupe. Elle se retrouva en culotte devant son professeur qui semblait être incapable de bouger. Elle prit donc les devants et lui retira son pantalon. Son caleçon était déjà déformé par son excitation. Il essaya de la cacher, tant bien que mal, le visage rougi par la gêne. Il était excité devant une Gryffondor, une insupportable je sais tout et en plus, elle en était la cause ! Elle le prit par la main et l'attira avec lui sur le canapé. Elle s'allongea et il s'installa au dessus d'elle, s'appuyant sur ses avants-bras pour ne pas l'écraser. Elle tremblait et murmura timidement :
« Je… Je suis vierge.
-Tu ne sors pas avec Weasley ? L'interrogea-t-il, surpris.
-Si, mais Ron n'est pas très… entreprenant. Il est encore moins doué que moi.
-Tu m'as l'air douée, pourtant. Mais Weasley…
-Est l'homme que j'aime ! répliqua t-elle.
-En es tu sûre ? Pourquoi fais-tu ceci avec moi, alors ? Et, Weasley n'a rien d'un homme ! »
Elle l'embrassa, préférant oublier Ron pour ce moment. Elle aida Rogue à se débarrasser de son caleçon. Elle jeta un coup d'œil à son entrejambe. Il était totalement différent de celui de Ron. Elle glissa ses doigts sur ce qu'elle désirait et le taquina quelques instants pendant qu'il la caressait. Elle sentait une humidité s'emparer d'elle. Il fit glisser la culotte d'Hermione le long de ses cuisses en l'embrassant avec passion. La jeune fille écarta timidement les jambes. Elle n'avait jamais tant tremblé. Il se pencha à son oreille.
« Ne t'inquiètes pas. Si tu as mal, j'arrête. »
Elle sourit. Il se plaça entre ses jambes tremblotantes, touchant l'intimité d'Hermione ce qui lui arracha de nombreux soupirs. Quand il estima qu'elle était prête, il commença à entrer, petit à petit. Elle retint un cri de douleur. Il fit une pause et quand la douleur fut passée, il entra entièrement. La douleur laissa la place à un plaisir intense. Il commença alors un long va et vient qui leur arracha un cri de jouissance à tous les deux quelques instants plus tard.
Il s'endormirent dans les bras l'un de l'autre, ne sachant ce que l'avenir leur réservait.
FIN DU FLASH BACK.
Rogue dévisageait Sévélia plus que ne l'autorisait la courtoisie. Un mélange d'Hermione et lui. Un mélange inattendu qui le choqua. Elle était plutôt jolie.
Sévélia ne saisit pas tout de suite ce qui se passait dans les yeux de son professeur. Puis, elle finit par comprendre quand elle détailla du regard les cheveux noirs et gras de Rogue. Les siens étaient si gras qu'elle les lavait presque tous les jours. Puis elle repensa à son premier mois à Poudlard : le sourire crispé de sa mère, la gêne du professeur McGonagall, les paroles du choixpeau et enfin et surtout : son don pour les potions.
Le regard de Malefoy passait du père à la fille, cherchant une explication quelconque. Sévélia était la fille de Rogue… De Rogue, son parrain. De Rogue, son professeur préféré. De Rogue, son seul véritable ami…
Le professeur Rogue grogna :
« Le cours est fini ! Dégagez ! »
Les élèves, trop contents d'un cours en moins, sortirent en se bousculant.
Malefoy resta assis sans bouger. Sévélia également. Rogue dévisagea longuement son filleul, s'attendant à son départ. Mais celui-ci lui jeta un regard assassin et demanda d'une voix plus dure et méprisante que d'habitude :
« Tu as couché avec une sang de bourbe ? Tu es le père d'une sang de bourbe ? »
Rogue se rapprocha de lui, mais Malefoy continua à parler, hurlant presque.
« Tu as baisé une sale sang de bourbe ? »
S'en fut trop pour Sévélia qui se leva et le gifla avec une violence non contenue. Il chancela sous le coup. Rogue la regarda faire sans bouger. L'adolescent se redressa, la joue rougie et plongea son regard dans celui de Sévélia.
« Tu vas le regretter, Granger ! Je vais te faire regretter ton geste… Je te conseille de dormir les yeux grands ouverts ! »
Il sortit, sa main sur sa joue. Sévélia soupira, ne sachant quoi dire pour engager la conversation. Rogue se retourna vers sa toute nouvelle fille de dix sept ans.
« Je ne savais pas que j'avais… tu… ta mère ne m'avait rien dit… »
Sévélia observa son tout nouveau père de cinquante cinq ans.
« Maman ne m'a pas parlé de vous non plus… Vous étiez déjà professeur à l'époque ? »
Cette question était sans doute la plus importante à ses yeux. Sa mère, si responsable et adoratrice des règlements avait fait l'amour avec un professeur alors qu'elle était élève. Mais ce fut le vouvoiement qui frappa Rogue. Sa propre fille le vouvoyait. Il décida de ne pas s'en formaliser.
« Oui… Mais ça ne s'est passé qu'une fois… »
C'est en voyant le regard de Sévélia qu'il comprit que ce n'était pas un réconfort.
« Super… J'espérai que mes parents avaient vécus une histoire d'amour passionnée cachée de tous… Mais ce n'était qu'un coup sans lendemain… »
La gêne de son père était palpable. Elle demanda :
« Je dois vous appeler professeur ou… papa ? »
Le professeur la regarda mordre sa lèvre inférieure comme lui même le faisait quand il était stressé et lui sourit, encourageant.
« Papa me paraît convenable. Pas devant les autres, bien évidemment, mais papa me convient parfaitement. Et le « tu » me plairait également. »
Sévélia acquiesça, ravie qu'il en est parlé le premier. Puis après un signe vers la porte, elle l'interrogea :
« Qu'est ce qui lui a prit à Malefoy ? Il a déjà été désagréable, méprisant avec moi mais pas grossier à ce point… Et je ne croyais pas capable de menaces… »
Rogue soupira. Nathanaël était toujours venu se confier à lui pour tout : son travail, les filles, les professeurs, les filles, son père, les filles, l'alcool… et les femmes. C'était son élève préféré et il avait toujours réussi à avoir des discussions intéressantes avec lui, plus qu'avec certains adultes. Il l'avait toujours considéré comme un fils.
« Disons que Nathanaël et moi, nous nous sommes toujours plutôt bien entendu et savoir que j'ai pu avoir une relation avec une sang de bourbe -gens qu'il exècre plus que tout a du l'effrayer. »
Sévélia comprit, il avait du ressentir la même chose qu'elle-même à l'instant… Comme si tout ce qu'elle avait toujours connu de sa mère n'était que mensonges.
La sonnerie retentit dans Poudlard pour annoncer la fin des cours.
« J'ai Mc Gonagall, je ferai mieux d'y aller… »
D'un geste très paternel qui lui venait de Merlin sait où, Rogue enlaça sa fille.
Cela lui fit bizarre de savoir qu'il avait un enfant, une fille de 17 ans. Il était père. Il avait tout fichu par terre en laissant Hermione partir sans lui demander des explications. Il avait remarqué qu'elle changeait durant son dernier mois à Poudlard. Pourquoi n'y avait-il pas pensé ? Était-il stupide à ce point ? Il avait raté toute l'enfance de sa fille à cause de son orgueil. Mais qu'aurait-il pu faire ? Il était professeur, elle élève. L'attirance et la détresse qu'ils avaient ressenties cette nuit là n'avaient plus jamais été assez puissantes pour leur faire perdre le contrôle.
°¤_¤°
Sévélia entra dans la salle de bain réservée aux préfets et ouvrit tous les robinets. Un bain de mousse la détendrait. Les regards meurtriers de Malefoy l'avaient poursuivis toute la journée. Elle ne dormirait pas cette nuit, elle savait que les paroles de Malefoy la hanteraient. Elle passa une heure dans le bain et en ressorti, la peau fripée mais brûlante. Au lieu de faire ses devoirs dans la salle commune, elle les fit dans sa chambre. Elle devait se l'avouer, Malefoy l'effrayait. Sa mère lui avait raconté de quoi les Malefoy étaient capables.
Quand quelqu'un frappa à la porte, elle sursauta et l'encrier qu'elle utilisait se reversa sur le sol, répandant un liquide noirâtre sur la moquette. Elle prit sa baguette et avança prudemment vers la porte. Elle l'ouvrit, armée, prête à jeter un sort.
« Joyeux l'accueil ! » observa Rogue qui avait reculé de deux mètres en la voyant ainsi armée.
Sévélia poussa un soupir de soulagement.
« Tu vas sans doute trouver ça stupide, mais j'ai pris les menaces de Malefoy au sérieux. »
Rogue éclata de rire, mais au fond de lui il savait qu'elle avait raison de se méfier. Il essaierait d'avoir une discussion avec le jeune homme, se doutant que Nathanaël refuserait le dialogue.
« Ne pense plus à ce qu'il a dit… C'est un Malefoy, mais le moins dangereux… Enfin je pense… En tout cas, je suis venu pour…
-Rattraper le temps perdu ? » Proposa t-elle.
Le reste de la discussion exclue totalement les Malefoy. Sévélia décrivit à son père sa vie au Texas, l'école de magie de là bas : Housver ; ses amies, ses notes, la magie… Mais Hermione fut également exclue de la conversation, comme si Sévélia avait peur des sentiments qu'il éprouvait à son égard. Était il en colère qu'elle ne lui ait pas parlé de sa grossesse ? Avait-il pensé à elle, ces dix-sept dernières années ?
Il était près de minuit quand la discussion se conclut. Sévélia s'endormit et Rogue sortit discrètement de sa chambre après l'avoir recouvert d'une couette. Un geste très paternel qui le choqua un peu. Depuis quand était-il paternel ?
Il s'endormit en rêvant d'Hermione. Ce qu'il n'avait pas fait depuis des années.
°¤_¤°
Le lendemain, le réveil de Sévélia fut assez brutal. Un gros labrador blond était posté devant son lit. Le chien montra ses crocs et sortit.
Elle frotta plusieurs fois ses doigts contre ses yeux. Elle avait sûrement rêvé. Comment un aussi gros chien aurait-il pu se glisser dans sa chambre ? Peut-être était ce le sinistros ? Non, le sinitros était noir. Sa mère lui en avait parlé. Et Sirius était également noir la dernière fois qu'elle l'avait vu. Sirius ? Sirius lui avait parlé de Rogue. Ils avaient été élèves en même temps et se détestaient.
Cette pensée suffit à chasser le chien de son esprit.
Elle prit du papier à lettre dans le tiroir de sa table de chevet. Sa mère devait s'inquiéter de n'avoir toujours pas de nouvelles.
Maman,
Je sais que j'aurais du t'écrire avant, mais le rythme est infernal. Je suppose que tu t'en souviens. Je suis préfète en chef et je partage cette charge avec un Malefoy. Il est plus méprisant que je n'aurais jamais pu l'imaginer. Mais j'avoue qu'il est particulièrement…
Elle mordilla le bout de sa plume. Comment pourrait-elle qualifier cet apollon ?
… attrayant. Et je ne suis pas la seule à être de cet avis, apparemment, car il ramène une fille différente presque tous les soirs et est souvent saoul. Il m'a menacé, mais ne t'inquiète pas, je sais me défendre et je ne pense pas qu'il puisse être violent…
Je suis à Serpentard… Ça fait bizarre, mais certains ne sont pas si horribles qu'ils n'y paraissent. J'ai également rencontrée la fille de Ginny Weasley : Guenièvre Londubat. Et me suis fait quelques amis.
McGonagall marche avec une canne et a parfois l'air d'oublier ce qu'elle dit. Elle n'a plus rien de la McGonagall que tu m'avais décrite.
Tant qu'à Dumbledore, que serait Poudlard sans lui ? Il est très très vieux et tout ridé, mais ses discours dans la Grande Salle sont aussi sages et ont autant d'impact que ceux que tu m'avais cités. À chaque fois qu'il entre dans une pièce, tout le monde se tait brusquement comme en présence d'un mourant. Il est si calme que j'ai parfois peur qu'il ne se lève pas de son siège à la fin du dîner. Mais peut-il mourir ?
J'aborde maintenant le sujet qui me fais t'écrire et que tu attends, je suppose avec impatience, que j'aborde. J'ai rencontré Severus Rogue hier. Et il était difficile de ne pas me rendre compte de notre lien. J'ai eu la drôle d'impression que tout ce que tu m'avais appris pendant tant d'années étaient faux. Ça a légèrement brisé l'image d'élève studieuse que j'avais de toi… Quand je repense à tes longs discours sur le règlement… enfin… Il a l'air gentil. Dur une minute puis la suivante, il sourit, ou rit, ou m'enlace. C'est un homme étrange, mais il n'a rien de l'image que je m'étais faite de mon père, ni du professeur dont Sirius parlait…Ou peut-être est il juste différent avec moi. On a beaucoup parlé hier. Ça fait du bien de pouvoir mettre une image sur le mot « papa ». Malefoy est son filleul et quand il a comprit que j'étais la fille de Rogue, il est devenu encore plus méchant que d'habitude avec moi. Il me fusille du regard…Mais je vais m'y faire.
Tu me manques déjà. Je suis si pressée d'être à Noël pour te revoir, réponds moi vite,
Je t'aime,
Sévélia, ton ange.
Elle posa la lettre sur son bureau, laissant l'encre sécher. Elle se dirigea finalement dans la salle commune.
Malefoy était assis sur le canapé avec un énorme livre. Il venait d'avoir une discussion avec son parrain et se sentait stupide d'avoir réagit ainsi. Il regrettait ce qu'il avait dit à Rogue, mais pas ce qu'il avait dit à Sévélia, loin de là. Il grimaça en l'entendant entrer.
« Salut, Sang de Bourbe. »
Il avait pris l'habitude de l'appeler comme ça et ne changerait pas ses habitudes pour son parrain. Elle répliqua :
« Salut, fils de Mangemort. »
Elle avait pris l'habitude de l'appeler comme ça et ne changerait pas ses habitudes pour son père.
Malefoy était torse nu et devait sortir de la douche car ses cheveux blonds trempés tombaient devant ses yeux. Il n'avait même pas pris la peine de mettre un pantalon et s'était contenté d'enfiler un caleçon noir qui contrastait avec sa peau translucide.
Elle ne put s'empêcher d'observer son entrejambe et son torse musclé. Tablette de chocolat blanc aurait dit sa mère. La voix de Malefoy claqua.
« Qu'est ce que tu regardes ? »
Un sourire narquois digne des pires Malefoy s'inscrit sur les lèvres de Nathanaël. Il la regarda de haut en bas et son sourire s'étira, illuminant tout son visage. Elle ne l'avait jamais vu sourire comme ça. Comme un enfant sourit en découvrant un cadeau de Noël.
« Mmmh… T'es pas mal pour une Sang de Bourbe. »
Cette remarque glaça le sang de Sévélia dans ses veines. Elle baissa les yeux et se rappela soudainement qu'elle ne s'était pas habillée. Elle portait uniquement un shorty noir et un mini débardeur rouge, tenue avec laquelle elle dormait généralement.
Elle leva les yeux au ciel et se surprit à prier pour qu'il ne remarque pas qu'elle n'était pas épilée.
Malefoy se leva et s'approcha d'elle. Elle sentit une douce chaleur envahir le bas de son ventre. Elle devait rêver, impossible. Malefoy s'approchait d'elle et ils étaient tout les deux presque nus. Il s'en serait fallu de peu pour qu'ils le soient entièrement tout du moins.
Il posa ses mains sur les hanches de la jeune fille tremblante. Il pouvait presque entendre les battements de son cœur tant il cognait fort dans sa poitrine. Il glissa sa tête dans son cou. Vanille-noix de coco. Il avait pris l'habitude de reconnaître le parfum des femmes et de les associés à leurs caractères. Celles qui sentaient la rose et le lys étaient ses préférées : les plus entreprenantes. La noix de coco-vanille appartenait aux vierges.
Il mordilla son lobe d'oreille, elle gémit.
Les vierges n'étaient pas si mal.
Il l'embrassa dans le cou, elle passa une main dans les cheveux blonds de l'adonis. Il glissa lentement ses doigts sur ses bras couverts de frissons.
« Je t'effraie ? »
Elle murmura un « non » peu crédible.
Il glissa ses mains sous son débardeur. La chaleur du bas ventre de Sévélia descendait plus bas. Elle avala difficilement sa salive.
Elle avait déjà eu des petits copains mais aucun ne lui avait fait cet effet là. Comme si Malefoy avait un quelconque don capable de faire jouir une femme rien qu'en la regardant. Elle sourit à cette pensée.
Malefoy plongea son regard froid dans celui de Sévélia après s'être dégagé de son cou.
Ce qu'il vit dans ses yeux… Il l'avait jamais rien vu de tel dans les yeux d'une autre de ses conquêtes. Un mélange épicé d'amour, de haine, de peur, de désir et de honte.
Il l'embrassa délicatement. Il n'avait pas embrassé comme ça depuis le jardin d'enfant. Il la serra plus fort et son baiser n'eut plus rien à voir avec le jardin d'enfant. Leurs langues se cherchaient, se fuyaient, se croisaient et finirent par s'entrelacer. Il lui mordilla le bout de la langue et elle se sentit heureuse. Son cœur battait à cent à l'heure.
Il se détacha doucement d'elle. Son sourire méprisant réapparut. Elle passa lentement sa langue sur ses lèvres et il ricana.
« Pas mal… Pour une Sang de bourbe. »
Il la défia du regard. Il se moquait ouvertement d'elle. Les sentiments de la jeune fille se battaient dans ses pupilles. L'amour disparut rapidement, et la honte finit par prendre le dessus. Elle s'enfuit dans sa chambre.
Malefoy ne bougea pas, puis après avoir jeté un coup d'œil à son entrejambe, estima qu'une minute au toilettes s'imposait.
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Bisous bisous. Reviews Reviews.
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