Salut à tous ! Bon, alors cette chose est une fic Death Note, ma première. Que j'explique d'où vient cette histoire… Ecrire une fic, longue et à plusieurs chapitres, basée sur un robot. Au début, je voulais faire Goldorak, mais entre temps, on m'a fait découvrir Death Note xD
Bref, voilà une fic de deux chapitres basée sur un robot.
J'espère que ça vous plaira ^^
Bien sûr, Death Note ne m'appartient pas. Et nono non plus, enfin, son design en tout cas.
Enjoy o/
Je m'appelle Nono. Enfin, c'est le nom qui est inscrit sous mon pied gauche. J'en conclus que c'est comme ça que je m'appelle. NONO 0856914273 Made in Taïwan. Mais je préfère Nono. C'est plus court.
Je suis un petit modèle, rouge et gris métallisé. Pas de gadgets, pas de motifs particuliers, juste une armature rouge et des articulations en acier apparentes.
Si j'avais su ce qui m'attendait quand cet homme m'a empoigné, dans le magasin de jouets...
Cela faisait à peine six jours que j'étais disponible à la vente. Comme j'étais tout au fond d'un rayon, entre un super Goldorak et un magnifique Terminator, personne ne me regardait, et je ne m'attendais pas à ce que ce type me remarque aussi vite. Mais il m'a attrapé et m'a emporté avec lui dans un petit appartement. En fait, c'est plutôt flou dans ma mémoire. Je me rappelle juste vaguement d'un trajet en voiture, et d'une chanson anglaise, en boucle.
Je ne me rappelle pas très bien parce que tout ça s'est éclipsé dès que l'homme m' a mis entre ses mains. Il a tendu les bras pour me regarder, et ça a été une des expériences le plus bizarres de toute ma vie. La première chose qu'il m'a évoqué, c'était le rembourrage blanc et crissant qu'on employait pour rembourrer les peluches, au magasin de jouets. C'était vrai ! Il avait une peau et des cheveux de la couleur du polystyrène. Et un regard aussi expressif que le mien. Il a commencé à manipuler mes articulations, c'était la première fois de toute ma brève existence que quelqu'un me levait le bras, tournait ma tête et pliait les jambes. C'était déroutant et incroyablement drôle. Il était drôle, avec son air sérieux alors qu'il me faisait tourner entre ses petites mains.
Puis il a levé les yeux de moi pour regarder l'homme, a ouvert la bouche, l'a refermée. Il n'y avait plus personne.
-Papa ?
Petite voix aigue. Plate. Il se mit debout et, sans me lâcher, se dirigea vers la porte. Il était petit. Tellement petit qu'en me tenant à bout de bras il me laissait traîner sur le lino, couvrant mes articulations de poussière.
-Papa ?
-Papa... N'est plus... Là... Nate… Plus là…
Une femme. Elle avait une voix mouillée. Je ne savais pas comment interpréter cette nuance vocale, alors j'en tirai la conclusion que mon nouveau propriétaire, couleur polystyrène, s'appelait Nate.
Depuis ce jour, il ne me lâchait plus. J'allais partout avec lui. Manger, en silence la plupart du temps. Au bain, au risque d'écailler ma peinture, en silence, toujours. Au lit, sous les draps blancs, encore dans le silence. Depuis ma rencontre avec Nate, mon existence était enveloppée de silence. La femme, celle qui avait eu la voix tremblante le premier jour, ne nous parlait jamais, à Nate et moi. Quand au petit blanc, il ne disait jamais rien. Quand on jouait, il se contentait de me manipuler, sans émettre le moindre son. Bien sûr, il avait d'autres robots. Enfin... Un seul autre robot. Il s'appelait Robocop, il me semble. Mais Robocop était posé sur une étagère, et jamais Nate ne le touchait. C'était comme s'il portait une maladie. J'étais toujours seul avec Nate. Dans le silence. Pas que ça m'ait un jour posé problème. Je ne pouvais pas parler, ç'aurait été triste pour mon petit bonhomme de devoir parler tout seul. Je ne pense pas pouvoir dire que nous soyons devenus amis pendant cette période, mais j'étais sans conteste celui qui était le plus souvent aux côtés de Nate. Même la femme, sa « mère », ne totalisait pas autant de temps de présence que moi. Enfin... Ce n'était pas difficile de faire mieux qu'elle. Même le lavabo de la salle de bains devait l'écraser dans ce domaine.
Puis vint le jour. Le jour. Nate et moi jouions dans sa chambre, en silence. On en était au moment fabuleux où je volais du bureau au lit, bras écartés, comme un avion, quand tout à coup, un grand bruit se fit entendre dans la pièce adjacente, la cuisine. On n'y allait pas souvent, mais j'avais fini par prendre mes marques. Le grand fracas fut suivi d'étranges grognements, et d'autres bruits de chute. Nate leva les yeux et me traîna vers l'origine du bruit, en silence.
Dans ma mémoire, certaines scènes restent floues, effacées, absentes. D'autres, en revanche, sont beaucoup trop précises et claires. Ma rencontre avec Nate fut la première de ces scènes. La découverte que nous fîmes fut la seconde.
Sur le carrelage graisseux de la cuisine, une chaise était renversée sous une forme qui se balançait, pendue au plafond. Autour de la forme, tout était renversé, brisé. Sans me lâcher, mon petit garçon s'approcha de la silhouette pendue et lui secoua la cheville.
-Maman ?
Le silence. Encore. Comme d'habitude. Mais beaucoup trop lourd, celui là. Nate ne répéta pas la question. Il remit la chaise en place et nettoya les débris de vaisselle après m'avoir posé sur le plan de travail. Ensuite, il me ramena dans sa chambre, s'assit sur son lit, et nous reprîmes l'aventure spatiale que nous avions momentanément interrompue. Pourtant, alors que je m'asseyais contre l'oreiller pour faire une pause dans mon exploration lunaire, je sentis les petits doigts de mon garçon polystyrène qui tremblaient. Il m'a lâché et je suis tombé en arrière, le visage tourné vers lui. Quelque chose de transparent et d'humide ruisselait silencieusement de ses joues et tombait sur moi. Ses lèvres tremblaient un peu. J'aurais voulu faire quelque chose, parce que je voyais bien que quelque chose clochait. Nate ne pleurait jamais. En fait, son visage ne faisait jamais rien. Son grand regard, aussi métallique et froid que mes articulations, se posa sur moi, et il me serra contre lui. C'était la première fois qu'il faisait ça, et c'était drôlement agréable. Même si sa poitrine tressautait contre moi, et que de fines gouttelettes glissaient le long de ma tête, j'avais l'impression de servir à quelque chose.
Plusieurs jours passèrent. Nate ne sortait plus de sa chambre, passait son temps à dormir ou à jouer avec moi. Toujours plus silencieux, toujours plus fatigué. Il évitait la cuisine comme la peste. Ne m'amenait plus à la table ronde de la cuisine pour mettre dans sa bouche d'étranges petites choses multicolores, ni pour absorber ce liquide transparent qui avait asséché ses yeux. Je logeais chez lui depuis assez longtemps pour savoir quels étaient les besoins essentiels des humains. Et Nate n'en satisfaisait aucun. En dehors de se recharger en fermant les yeux. Ce qu'il faisait beaucoup trop, selon moi.
Si j'avais pu m'inquiéter, j'aurais rongé au moins trois freins. Il maigrissait, s'asséchait. En fait, il avait l'air en panne. Rouillé. Au bout d'un ou deux jours, il ne se levait plus de son lit, se contentant de me garder contre lui. J'étais en meilleur état que lui. Et je commençais à craindre l'arrêt de ses fonctions.
Et il y eut les hommes. Quatre. En bleu. Qui entrèrent dans l'appartement aux hurlements de Miss Enflegardle, la voisine qui amenait régulièrement des sucettes à mon Nate. Tout se succéda très vite, et demeure vague pour moi. Tout ce dont je suis sûr, c'est qu'on me laissa avec Nate. Dans une chambre blanche comme lui, dans un lit blanc comme lui. Ce n'était plus le silence, il y avait des gens qui parlaient au petit garçon, en souriant. Et il ne répondait jamais, se contentant parfois de serrer un peu plus son point atour de mon bras de métal. Dans cette pièce, il faisait des puzzles. Assis à côté du plateau, je regardais. Au début, il avait beaucoup hésité avant de poser chaque pièce. Puis c'était devenu comme automatique. Clac. Clac. Clac. Les petits bouts de carton s'emboîtaient rapidement, sans cesse.
Nate se rechargeait en liquide, et en solide. Il conservait des cernes, mais sa maigreur inquiétante avait disparu, et il jouait tout de même avec moi. On lui fit passer plusieurs tests, on lui posa des questions. Il complétait les tests avec indifférence, ignorait les questions.
Tout était redevenu à peu près normal, mais il manquait une chose. Une chose déjà tellement rare chez le petit bonhomme que je ne m'aperçus qu'elle avait été là que lorsqu'elle eut tout à fait disparu. Cette déformation des lèvres, qui remonte les coins vers les pommettes, et qui peut parfois dévoiler les dents. Nate n'avais plus cette déformation. Plus du tout. C'était dommage, je trouvais ça mignon, moi.
Nous restâmes quelques mois dans cette salle blanche. J'étais la seule touche de couleur, rouge. Jusqu'à ce que deux personnes entrent et bouleversent l'équilibre fragile de la chambre. Nate me déposa doucement à côté de lui et leva les yeux vers les deux intrus. Le premier avait l'air drôlement usé, et le deuxième me faisait penser à Nate. En plus grand. En plus coloré. En moins Nate, quoi.
-Bonjour Nate, avait dit le plus usé. Je m'appelle mister Wammy. Tu es bien Nate River, n'est-ce pas ?
-Oui c'est moi, répondit placidement mon jeune ami.
Les hommes s'assirent au bord du lit et commencèrent à parler. D'une grande maison avec d'autres enfants, de potentiel intellectuel, et de plein d'autres choses. Les réponses de mon Nate étaient laconiques et plates. Je le connaissais, et je savais qu'il n'en avait royalement rien à faire, de leur « orphelinat ». D'après ce que j'avais pu grappiller, le but de l'établissement était de former des successeurs à un détective, L, ou quelque chose comme ça.
Pourtant, nous y partîmes, à cet orphelinat. Dans une voiture froide avec des sièges en cuir. Moi, j'étais assis sur les genoux de Nate, qui me remuait les bras. Je connaissais ces mouvements, c'était quand on jouait au peintre qui doit peindre un tableau invisible.
C'était le silence. Pas un bruit, pas une voix, pas de musique. J'en avais connu, des silences. Le silence triste, le silence satisfait, je silence désespéré, le silence mort, mais celui-là, je le classai des la catégorie des silences d'anticipation.
La voiture remonta une allée gravillonnée, bordée de très grands arbres. Aucun des deux hommes ne semblait s'apprêter à parler à Nate, qui avait l'air de s'en accommoder. Après tout, le silence, c'était devenu une habitude, non ?
Quand nous sortîmes de la voiture, de fines gouttelettes tombaient du ciel. Elles m'auraient fait rouiller comme les grilles du portail si le garçon polystyrène ne m'avait pas mis bien à l'abri sous sa chemise. De cette position, je ne voyais rien du tout, je ne pouvais que tendre l'oreille pour entendre ce que je pouvais, malgré le cœur de Nate qui battait, affolé, contre ma tête, et sa respiration lente contre mes articulations. Je suppose qu'elle était volontairement extrêmement lente. Ce devait être un truc de Nate pour se calmer et ralentir les pulsations de sa batterie. Après tout, quand on ralentit un moteur, la batterie consomme moins d'énergie… Et ça sembla fonctionner. Les battements de cœur se firent vite moins anarchiques. Le vieil homme lui tendit la main, mais le petit bonhomme l'ignora délibérément, pour ma plus grande surprise. N'était-ce pas habituellement un geste d'empathie et d'aide ? Dans cette situation, n'était-on pas sensé accepter la main secourable ? Si c'était le cas, Nate ne le fit pas, se contentant de me serrer un peu plus contre sa peau.
La première image que j'aie de notre nouvelle maison n'est même pas une image. C'est un bruit. Le bruit du cœur affolé du garçon. Après, bien sûr, il y avait le bruit de fond, auquel j'allais vite m'habituer. Les cris et les rires d'une multitude d'enfants comme Nate, sauf qu'eux faisaient du bruit.
Puis il y eut la voix monocorde, comme préenregistrée, du presque-Nate.
-Bienvenue à la Wammy's House, Near.
Je n'ai jamais compris pourquoi ce type s'obstinait à appeler mon petit garçon « Near » et pas « Nate ». En fait, je n'ai jamais compris pourquoi tout le monde, à partir de ce jour, appelait Nate Near.
Plusieurs minutes, et rencontres avec des personnes ennuyeuses, plus tard, Nate me déposa sur son lit et s'assit à côté de moi. Doucement, il se mit à tortiller une mèche de ses cheveux polystyrène avec son doigt, sans me quitter des yeux. Quand on vivait encore à l'appartement, il faisait ça des fois. C'était quand il réfléchissait. Ou que quelque chose le perturbait. Dans ces moments, j'avais toujours l'impression qu'il avait envie de me dire quelque chose, mais que les mots n'arrivaient pas à sortir de sa bouche. Qu'est-ce qu'il avait, cette fois ? Est-ce qu'il s'ennuyait parce qu'il n'y avait pas de puzzles ? Je n'eus jamais la réponse, parce que le moment prit fin quand il se glissa sous les draps, et ferma les yeux pour se recharger.
Les jours suivants furent les plus bizarres de toute notre vie commune. Et cette bizarrerie se résumait en un seul mot, en un seul nom :
Mello.
La rencontre avec cet autre être humain s'était faite dans la salle commune, et restait pour moi une scène marquante.
Nate jouait au puzzle, il avait déjà complété la moitié du carton, intégralement blanc, et moi, je restais assis à ses côtés, fixant droit devant moi, un mur jaune moutarde. Depuis ce jour, je n'aime pas le jaune moutarde. Soudain, ma vision fut obstruée par deux jambes de pantalon, noires. Jogging, à première vue. Nate ne portait jamais de jogging. En fait, Nate ne portait jamais de noir. Il s'habillait toujours en blanc. Je suppose que c'est parce que ça faisait plus propre… Bref, je me demandais quel autre enfant portant ce bas de jogging noir pouvait venir voir mon garçon polystyrène. Les premiers jours, plusieurs humains miniature s'y étaient risqués, mais s'étaient heurtés à une carapace d'impassibilité. Je ne voyais pas trop l'intérêt pour Nate de repousser les autres, mais s'il se sentait bien ainsi, que pouvais-je dire ? En fait, même si ça ne lui faisait pas de bien, je ne pouvais rien dire. Et je le soupçonnais de vouloir éloigner les autres pour que ce qui était arrivé à « Maman » ne se reproduise pas. Ou alors parce qu'il avait peur que les autres disparaissent, comme « Papa ». Ou bien juste parce qu'ils l'ennuyaient, comme la quasi-totalité de l'Humanité, j'avais déjà pu le constater.
Enfin.
L'autre enfant s'accroupit pour être à la hauteur de Nate, mais je ne pouvais toujours pas voir son visage. En tout cas, il devait être beaucoup plus grand que le petit blanc.
-Hey. Moi c'est Mello.
Il avait une voix un peu rauque, tellement différente de celle de Nate. J'attendais avec curiosité de voir comment le plus petit allait l'envoyer paître, mais, pour ma plus grande surprise, il ne pipa mot, continuant à emboîtant ses pièces comme s'il n'avait pas entendu. L'autre, Mello, remua. Quelque chose me disait qu'il était beaucoup moins calme et indifférent que Nate.
-Tu m'as entendu ?
Toujours rien. Si j'avais eu une respiration, je l'aurais retenue, comme tous les autres enfants présents dans la salle. Ils savaient à peu près à quoi s'attendre avec le garçon blanc, mais, apparemment, la réputation de l'enfant en jogging noir n'était plus à faire non plus, à en juger par le regard angoissé que posait la petite fille juste dans mon champ de vision sur la scène.
-Je t'ai parlé !
-Et je n'ai rien à te dire.
La voix plate et monocorde de mon petit bonhomme résonna pour la première fois, et pas pour formuler les mots qu'elle aurait dut, au vu du mouvement de recul de la petite fille, comme si une bombe allait exploser. Et en effet, ce fut comme si une bombe explosait. Dans un brusque mouvement, qui me fit tomber, tête levée vers l'échange, Mello envoya son poing vers le visage de Nate, qui reçut le coup de plein fouet.
Pour la première fois, je voyais le visage du fameux Mello. Déformé par la rage. Les yeux bleus étrécis de colère. Il était impressionnant, selon mes critères. Et beaucoup plus coloré que Nate, rien que par son visage cramoisi.
-Toi, je te déteste déjà, siffla-t-il avant de s'éloigner à grands pas, cheveux blonds voletant autour de sa tête.
Le petit blanc ne répondit pas, me remit assis, face à lui cette fois, et reprit son puzzle. La seule marque de la rencontre précédente restant la marque écarlate sur sa pommette droite.
Mello allait vite faire partie intégrante du paysage de Nate et moi. Avant notre arrivée, il était premier sur la liste de succession. Et le second était très loin derrière. Avec l'arrivée de Nate, il s'était retrouvé second, avec un écart ridiculement ridicule. Il n'avait pas apprécié et, depuis, vouait au tout blanc une haine très palpable, n'hésitant pas à le frapper, à lui hurler dessus et à lui faire plein de sales coups. Lesdits sales coups allant de l'accrochage sur les fils à linge du parc jusqu'au vol de certains jouets. Ce fut ce dernier mauvais tour qui convainquit Nate de me cacher.
Un beau jour, il me posa sur sa table de nuit et souleva le matelas à bout de bras. Ensuite, il me déposa précautionneusement sur le sommier métallique. Le fond du sommier me dissimulait d'un œil extérieur, et le matelas qu'il rabattit sur moi me rendait invisible aux intrus. Comme j'étais un jouet, je n'avais pas besoin de respirer, aussi la position n'était pas vraiment inconfortable. En dehors du fait qu'il m'était impossible de suivre Nate tout au long de sa journée.
Je savais qu'il était de retour quand le matelas au dessus de moi était déformé par un nouveau poids. Parfois, il me sortait pour jouer ou dormir avec moi. C'était dans ces moments là que je pouvais deviner, malgré son expression de marbre, qu'il n'allait pas bien. Il était toujours aussi inexpressif, mais certains petits gestes le trahissaient. Le simple fait de me sortir de ma cachette le trahissait.
Cependant, je ne l'avais pas senti pleurer une seule fois depuis ce qui s'était passé avec « Maman ». Plusieurs fois, j'avais entendu Mello entrer dans la chambre. S'il parlait et criait, c'était que Nate était là aussi. Sinon, c'était qu'il venait jouer un sale coup au plus petit.
Les jours se succédaient, mais mon garçon polystyrène restait toujours le même, physiquement et moralement. Il venait toujours me chercher sous le matelas quand il se sentait mal, et restait toujours aussi inexpressif et silencieux. Le silence devait être naturel pour lui.
Je pense que ce fut une des tranches les plus ennuyeuses de ma vie. Je savais que Nate tenait à moi, et, justement parce qu'il ne voulait pas qu'on me prenne, il m'éloignait de lui. C'était blessant.
Cet état de fait dura jusqu'à un jour bien précis. Nate faisait encore un puzzle, en silence, et m'avait sorti pour m'asseoir à ses côtés. Une fille que je ne connaissais pas l'avait interpelé, mais il l'avait rabrouée platement. Je pouvais le comprendre. Elle avait vraiment l'air ennuyeuse. Bref, Roger, le directeur, appela Mello et l'enfant blanc. Il se leva en hâte (enfin, autant qu'il pouvait en manifester) et, après s'être sommairement assuré que personne ne le voyait, me remit dans ma cachette. Ensuite, je l'entendis emporter son puzzle et trottiner hors de la chambre.
J'avais l'impression d'attendre depuis des heures quand on entra à nouveau dans la pièce. Mais ce n'était pas la démarche de Nate. La personne qui venait d'entrer tapait des pieds, manifestement très en colère. Ce ne pouvait malheureusement être qu'un seul être humain.
Et mes inquiétudes se confirmèrent quand le matelas se souleva, révélant un visage aux traits fins encadré de fines mèches blondes.
Mello.
Ses yeux bleus étaient plissés de colère mais brillaient d'autre chose, que j'identifiai comme des larmes. Quand il me saisit, je remarquai qu'il faisait preuve d'une drôle de douceur. Quelque chose de très inhabituel chez lui. Sans un mot, sans un sourire, même moqueur ou triomphant, il me glissa dans le sac de sport qu'il avait à l'épaule. Je me retrouvais donc au fond de ce sac, sur un lit de vêtements, en cuir ou autre tissu du même type. Je pouvais sentir que Mello marchait vite, me faisant heurter les parois du sac, provoquant même une collision entre moi et quelque chose de métallique, mais de beaucoup plus lourd que moi. Si j'avais été un humain, j'aurais frissonné.
Une page de mon existence venait apparemment d'être tournée. Violemment.
Voilà ! Je poste la suite bientôt, tout est déjà écrit sur papier, il faut juste que je le tape
M'enfin, là je pars en Italie, donc je vous poste la suite dès que je reviens, dans deux semaines et demi.
Laissez moi une review pour me dire ce qui va, ce qui ne va pas, si mes persos sont OOC, tout ça. C'est motivant et ça fait plaisir )
A la prochaine pour la partie 2 o/
Et merci d'avoir lu !
