C'est étrange … Je ne vois rien, je n'entends rien et je ne sens rien, pourtant je ressens quelque chose … J'ai l'impression de flotter … Comme si je n'étais régis par aucune loi physique … Mais où est-ce que je suis … Qu'importe, je suis si bien là …
Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé, mais je finis par sentir quelque chose. Une douce brise me caresse le visage, je sens l'odeur de l'herbe mouillée et mes paupières sont caressées par des rayons. Mon corps est entièrement ankylosé, chacune de ces parcelles me fait souffrir le martyre. Je mets un temps qui me paraît infini avant de réussir à m'asseoir et j'ouvre avec peine les yeux. Auch ! Ma tête … Qu'est-ce qui s'est passé ? Je regarde autour de moi, je suis assise au milieu d'une clairière verdoyante baignée par les rayons du soleil du matin, des arbres m'entourent de toute part. Rien de dangereux aux alentours et personne. Je passe mes mains tout autour de ma tête et je n'ai rien, à mon plus grand soulagement. Je me lève en douceur, j'ai peut-être quelque chose de cassé. Non, je n'ai rien.
Mes vêtements sont en bonne état aussi, je porte un pantalon slim noir tenu à la taille par une ceinture en cuir noire ; des bottes noires en cuir qui m'arrivent au-dessus du genoux à lacets et talons hauts ; un T-shirt à manche longue noir qui me colle à la peau faisant un col en V ; et une veste en cuire noire de pilote.
Je vois contre un rocher à la lisière de la clairière, mes armes qui reposent tranquillement près d'une rivière. Je m'approche et range mes poignards dans mes bottes, mes flingues dans leurs étuis accrochés à ma ceinture avec leur recharge, et mon katana noir et rouge dans mon dos. Je jette un coup d'œil dans la rivière pour voir si je n'ai pas été défiguré ou autre.
Mes cheveux longs châtains lisses avec des reflets roux et blonds sont lâchés et coiffés en une raie de côté. Mes yeux marrons et verts sont entourés par des cils noirs charbons et au-dessus de mes paupières, mes sourcils sont finement dessinés. Mon nez n'est pas cassé ou autre, il est toujours fin et petit. Sauf mes lèvres rosées et fines sont touchées, ma lèvre inférieur est traversée par une petite égratignure qui commence déjà à cicatriser.
Bon, ma beauté n'a pas été altéré par … Par quoi au fait ? Je ne me souviens de rien, c'est le trou noir … Bon ! Je verrais plus tard, il vaut mieux que j'explore les environs avant toute chose. Je fais le tour de la clairière et vois au Nord une route derrière les arbres. Je la rejoins et prends la direction de l'Ouest. Je vais bien finir par croiser quelqu'un.
Je marche toute la matinée durant sans faire de pose. Le soleil est au milieu de sa course quand le bruit des pas d'un cheval arriva à mes oreilles. Je reste au milieu de la route sans dégainer l'une de mes armes, si j'ai besoin d'aide, autant se montrer le plus gentil possible.
Un vieillard ayant de long cheveux et une longue barbe grise habillé entièrement de gris avec un chapeau pointu de la même couleur et un grand bâton arrive sur un poney bai. Quand il me vit, il tira sur les rênes et m'observa des pieds à la tête. Il descendit du poney … il fait un peu plus de deux mètres et il monte sur un poney …
« Victoria ? » M'interpella-t-il.
Je porte immédiatement ma main à la garde de mon épée, le dernier qui m'a appelé par mon prénom avant que je ne me sois présentée a manqué de me tuer.
« Inutile de sortir les armes, je ne vous veux aucun mal. M'assura-t-il d'une voix douce.
- Comment connaissez-vous mon prénom ? Demandai-je d'une voix froide.
- Je sais qui vous êtes, de la même manière que je sais le pourquoi vous êtes ici.
- Moi j'ignore la raison qui m'a amené ici et j'ignore même où je suis. Je suis alors une personne facilement manipulable, qu'est-ce qui me pousse a devoir vous faire confiance ?
- Rien, mais pensez-vous vraiment que j'aurais prononcé votre nom en sachant que vous êtes une femme excessivement dangereuse ? »
Je hausse un sourcil sans lâcher ma garde, ce type est vraiment louche.
« Que savez-vous de moi ? Demandai-je sur le même ton.
- Que vous êtes la femme la plus dangereuse du monde car vous pouvez tuer quelqu'un en moins d'une fraction de seconde. Aussi bien un homme d'âge mur qu'un bébé ou une femme enceinte sans éprouver le moindre remord. »
Je relâche un peu ma prise sur mon épée. Il sait ce dont je suis capable et ne prend pas la fuite, donc il sait vraiment quelque chose sur la raison de ma venue …
« Où suis-je ? Demandai-je un peu plus calme.
- Vous êtes en Terre du Milieu, en Comté plus précisément.
- Pourquoi ?
- Vous avez été choisi pour accomplir une mission et être libéré de l'emprise que ces gens ont sur vous. »
Je lâche cette fois mon sabre et redescends ma main. Libre …
« Si c'est une blague de votre part, sachez qu'elle peut vous coûter très cher. Dis-je agressivement.
- Non, je ne m'amuserai pas de cela avec vous ou n'importe qui d'autre. En échange de cette liberté, il faudrait que vous veniez avec moi pour accomplir une quête.
- Laquelle ?
- J'ai besoin que … vous fassiez preuve d'ouverture d'esprit. »
Je le fixe sans rien dire et avec neutralité. Il fit un léger mouvement avec son bâton et des flammes apparurent autour de lui. Je dégaine aussitôt mes flingues et me mets en position d'attaque.
« Ne vous inquiétez pas. Dit-il en faisant disparaître ces flammes. Je vous ai déjà dit que je ne vous ferez aucun mal. Je tenais juste à vous prouver que ce que je m'apprête à vous expliquer ne sont pas des histoires.
- Vous êtes quoi ? Demandai-je sans baisser mes armes.
- Je suis un Istari, un magicien si vous préférez, et je ne suis pas un charlatan. La magie existe bel et bien dans ce monde, et voilà en quoi consiste notre mission.
« Nous allons faire partie d'une compagnie de treize Nains des Montagnes Bleues originaire de la Montagne Solitaire, Erebor. Ici, les Nains sont un peuple à part entière, vous pourrez les découvrir plus tard. Cette compagnie porte le nom de Thorïn Écu-de-Chêne et est dirigée par Thorïn Écu-de-Chêne, un Nain des Montagnes Bleues et le Roi d'Erebor. Ces Nains veulent récupérer leur bien, volé il y a bien longtemps par Smaug, un cracheur de feu venant du Nord.
- Un dragon ? Demandai-je.
- Oui. Je sais que cela est difficile à croire, surtout pour une personne comme vous venant d'un monde où la magie n'existe pas. Mais tout est vrai. Votre mission est d'aider ces Nains à reprendre leur bien et vous obtiendrez en échange cette liberté qui vous tient tant à cœur. »
Je fixe un instant cet homme, il n'a pas l'air de mentir et pourtant j'ai étudié avec précision tous les signes du mensonge.
« Quel est votre nom ?
- On me donne bien des noms, mais celui qui est le plus utilisé est Gandalf. Acceptez-vous de vous joindre à moi ?
- J'ai pas vraiment le choix. Dis-je en rengainant mes armes. Je ne connais rien de cet endroit, et si je me fie à vos dires j'ai atterri dans un autre monde. Mais je tiens à vous dire que si vous vous foutez de moi, vous êtes mort.
- Me voilà prévenu. » Dit-il avec un sourire chaleureux.
Il remonte sur son poney et vient jusqu'à mes côtés où il me tend la main.
« Je préfère marcher. Dis-je.
- Très bien, je me dirige vers l'Est à Cul-de-Sac, c'est un trou de Hobbit à Hobbitebourg. Sachez que si vous ne montez pas, je ne pourrai vous attendre.
- Et bien ne m'attendez pas, je vous retrouverai là-bas. »
Gandalf acquiesça et remit son poney en route. J'attendis qu'il disparaisse au coin du sentier avant de soupirer. Je sais pas dans quoi je me suis encore fourrée, mais ça promet d'être intéressant. Je me mis à suivre les pas du magicien en pensant à sa promesse.
Libre … C'est mon vœux le plus cher depuis mon tout premier souvenir. Ne plus être aux ordres de ces ordures, décider de mes actions, penser comme bon me semble, être moi … C'est ça en fait qui me différencie des autres, moi, je ne possède pas mon libre-arbitre. Je ne suis pas humaine …
Voilà, c'est ma première histoire et voici mon premier chapitre ! J'espère que vous aimerez parce que cette histoire me trottait depuis un moment dans la tête et désolée pour les fautes d'orthographe si il y en a. N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires, je tiens à m'améliorer (en espérant ne pas devoir trop changer mon style ;P). On se retrouve bientôt (j'espère ...) pour la suite.