Le temps est vraiment nuageux aujourd'hui, ça ne me plait pas et je sais que ça ne lui plait pas non plus... L'heure est venu, Naruto vient de rentrer, il y a du vent, les équipes ou plutôt armés sont formés. Je suis dans la cinquième division: celle des forces spéciales. Vraiment étrange, hein ? Sakura est dans la troisième: celle des combattants à proche et moyenne et distance; alors que lui et Chôji sont dans la quatrième division: celle des combattants à longue distance. L'autre blonde de Suna aussi et c'est surement ce qui m'agace le plus... Je sais bien que nous sommes tous mélangés, cinq pays c'est énorme sans comptés les samouraïs que j'ai remarquée un peu partout, mais c'est pourtant bien toi qui dit que nos pouvoirs se complètent. Quoique, en tant de guerre ce qui compte le plus c'est de tuer les ennemis et pas de les prendre otage. D'ailleurs, contre qui est-ce que nous partons tous en guerre?

On est là, comme des soldats, nous sommes des soldats, à attendre que les ordres viennent pour partir dans une guerre qui nous dépasse.

Et il n'est pas avec moi, ni lui ni Chôji, au moins ils sont ensembles. Je n'avais jamais remarquée à quel point nous étions différent, nos différences d'attaque, nos tactiques...

Tout le monde chuchote, on tue le temps comme on peut, j'avoue que c'est vraiment stressant d'attendre. Je n'ai pas l'habitude non plus d'attendre, la patience c'est pas mon truc: j'agis. Après je vois le résultat et si il est mauvais, ce qui est parfois le cas, lui et Chôji s'arrangent toujours pour qu'il devienne correct. Je suis avec Shino, Kiba et sa soeur parmis tant d'autres ninjas d'autres villages, on forme un peu une grande famille qui part jouer au jeu de la chance. Certain rentrerons, d'autres non. D'ailleurs comment ça va marché? On part tous au même endroit? L'ennemi sera qui et où doit-on l'attaquer? J'espère que ce sera loin des villages et des civils qui pourraient être blesser innocemment, suffisamment de personne vont périr.

Le silence ce fait d'un coup et j'ai peur de levée la tête, pourtant comme c'est ce que fait tout le monde: je les imite. Il y a du mouvement là haut, enfin sur la colline, Kakashi discute avec Gaara puis celui s'avance et commence à nous faire un discours... C'est très beau bien sure, mais je n'écoute qu'à moitié. Pourquoi est-ce que la seule chose qui m'importe là, tout de suite, et qui m'oppresse c'est d'aller le voir? Il faut que je le fasse, avant que l'ont reçoivent l'ordre de partir... en guerre. Parce qu'elle est bien là, à nos portes, elle se dresse grande et puissante et j'en ai un horrible pressentiment.

Trop tard. L'ordre est donné, les petites unités se mélanges aux notre, certains disparaissent en coup de vent. Kiba, Hana et Shino ne bougent pas alors je reste stoïque, mes membres refusent de bouger de toute façon. Je regarde dans sa direction et, par un merveilleux et heureux hasard, il regarde dans la mienne. Il esquisse un mince sourire, ou j'espère tellement qu'il me souri que je l'imagine et je lui souri confiante. Dieu que j'aimerais allé le voir lui, et Chôji, juste une dernière fois, juste au cas où. Les rangs diminuent, ils ne sont toujours pas partis et ont les reforment à chaque fois, on se rapproche de plus en plus. Un groupe de ma division s'envole et je vais immédiatement comblé l'espace, Shino, Kiba et Hana me suivant. Là on se voit, l'espace libre entre chaque division est toujours là mais maintenant si j'ose parler je le peux.

_ Hey, bonne chance les gars! lance Kiba à Shikamaru et Chôji.

Involontairement, comme il est le second sur le bord de sa file, je me jette sur lui et mes bras s'enrôlent autour de son cou. Mes yeux se ferment quelques millièmes de secondes puis je les rouvrent pour voir l'autre blonde soupirait, indignée. Le sourire qui s'étend sur mes lèvres et bien voulu, lui. J'arque un bras vers Chôji et agite ma main pour lui faire signe de venir, il ne se fait pas prier et nous rejoint. Je glisse mon bras derrière son cou également et, tête sur leur épaules, j'inspire longuement.

_ Juste au cas où... je murmure.

Chôji glisse son bras dans mon dos juste au dessus de celui de Shikamaru qui a du en retirer un pour lui faire une place dans notre étreinte. Et là, fidèle à lui même, de sa voix cassante et fatigué il me répond:

_ On ne fait pas de "au cas où" Ino.

J'ai une folle envie de rire, rire oui parce que d'ordinaire il aurait volontiers, et avec plaisir même, répondu un truc du genre: "on ne part en guerre" ou "on ne va pas mourir". Et là, c'est précisément ces deux choses à la fois, probablement, que l'on va faire. La blonde de Suna se met à tousser, elle veux quelque chose pour la toux peut-être? Je sais parfaitement que ça ne se fait absolument pas ce que je fais, et alors? Je suis un bon ninja très professionnel mais je suis aussi un être normal avec des sentiments qui passent avant certaine obligation, je suis les deux et c'est comme ça. Mais mon sens de la répression ce fait grandissant et à regret je les lâche puis me recule un peu pour leur sourire. Peut-être une dernière fois.

_ Je sais, mais il faudra t'y faire!

Là il me souri mais je suis sure cette fois que ce n'est pas une hallucination dut à mon imagination comme tout à l'heure. Comble de la surprise je le vois au ralentis s'approcher, encore et encore, si bien que je ne vois que ses yeux. Et, alors que j'avais déjà imaginer cette scène dans toutes les circonstances possible, celle-ci ne m'étais jamais venu à l'esprit pourtant elle est tout aussi... magique. Sa main caresse ma joue et ses lèvres s'apposent sur les miennes, trop rapidement. J'entends Kiba se raclait la gorge, Shikamaru reprend sa place sans perdre son sourire, Chôji me salut et je regagne ma place, Shino nous conseille de rester discret et Hana garde le silence. Même si je devrais être heureuse mon inquiétude gagne du terrain et je m'autoriserai à sauter de joie partout une fois se cauchemar terminé, malgré qu'il est plutôt vraiment bien commencé.