L'enquête

Disclaimer : Les personnages appartiennent à JK Rowling.

Résumé : Que se passe t'il lorsqu'on se réveille dans une chambre qui n'est pas la notre sans se souvenir de rien? C'est encore pire quand on s'appelle Lily Evans, préfète-en-chef qui se doit de donner l'exemple. Sa solution : elle enquête tout simplement...

Merci à Sunday Vanille pour la correction de ce premier chapitre.

Petite indication: James est préfet-en-chef

Chapitre 1 : Le réveil

Quel mal de crâne ! Bon sang je n'arrive pas à me lever, ma tête a le poids d'une enclume. Ne parlons pas de ma coupe, ma tignasse rousse a dû doubler de volume. Au tour de mes bras : ils sont envahis de fourmillements, et ça, ça me fait rire. Je secoue mes bras, et je me dis que je ne dois pas ressembler à grand chose dans mon lit. Je prends mon courage à deux mains et j'essaye tant bien que mal de lever mon enclume. Première tentative : elle est bien vaine, le mal de crâne revient sans cesse dès je tente le moindre mouvement. Je soupire, ça me saoule déjà. Deuxième, troisième tentative, toutes aussi bonnes que la première.

J'attrape le rideau à ma gauche, et je tente de me hisser avec le bras qui n'est plus envahi par ces milliers de picotements. En tirant le rideau, j'éclaire tout à coup la pièce, le soleil bat beaucoup trop fort, ça m'aveugle. Ca fait mal ! Je me frotte les yeux et lâche par la même occasion le rideau. Merde ! Je vais devoir tout refaire. Galère !

Le seul point positif, c'est que les fourmillements ont disparus. C'est pas trop tôt ! (Je me trouve un peu râleuse, pas vous? C'est à cause du matin, pas de panique).

Je me rabats sous ma couette, ma seule amie le matin qui ne me fasse pas de mal. Je ferme les yeux, souriante, cette couette est tellement douce, elle sent bon. Je renifle plusieurs fois. Ce n'est pas mon parfum, mais alors c'est pas du tout le mien...un parfum de mec...un vrai parfum de mâle !
D'un coup je me lève. Tiens c'est une autre technique pour se lever, la panique. Ca marche à tous les coups.

Quoiqu'il en soit je regarde la couette qui me couvre d'un air perplexe. Mes yeux, désormais habitués à la lumière, se mettent à scruter minutieusement la pièce dans ses moindres recoins.

Ce n'est pas la mienne, c'est une chambre aux couleurs des Gryffondors mais elle est d'un bordel pas possible. Il n'y a que des vêtements de gars déposés n'importe comment sur la chaise, le canapé, la fenêtre. Mais quel porc ! Il n'y aucun vêtement de filles. Ah si mon soutif noir. Je sors mes yeux globuleux de leurs orbites, et d'instinct je baisse les yeux. Je suis habillée d'un simple et foutu tee-shirt, un tee-shirt de l'équipe de Quidditch " Red Fighters". Un nom plus ridicule tu meurs !

Petite minute, ce n'est pas l'équipe préférée de Potter ? Non, non, non, non, par Merlin dîtes moi que je n'ai pas fait ça avec Potter ! Quelle merde ! Qu'est-ce que j'ai fais? Je rassemble mes forces tel un Power Rangers (mdr désolée je délire toute seule) pour me rappeler de ce que j'ai fais hier. Je sais que je me suis levée tôt et que j'ai eu de très bonnes remarques en cours, les quelques disputes habituelles avec Potter mais en ce qui concerne ce que j'ai fais en fin d'après midi, je n'en ai aucune idée...

J'entends un bruit, ça vient de la salle de bain. La porte s'ouvre. Je suis tellement sous le choc que je n'ai pas le réflexe de me cacher sous la couette. Je reste là, bouche bée, les cheveux toujours en pagailles.

LUPIN ! C'est Lupin qui sort de la salle de bain, torse nu y révélant ses cicatrices. Seul une serviette entoure sa taille, il se sèche les cheveux comme si de rien n'était. Attends, attends. Je ne suis pas censé être dans la chambre de Potter ? Ne me dîtes pas que c'était une soirée à trois. Quelle horreur !

Lily, calme, peace, respire lentement, tu vas tout simplement demander à ton charmant loup-garou ce qui s'est passé.

J'ouvre la bouche, et je la referme plusieurs fois. J'hésite. Comment amorcer un sujet si bizarre ?

Ouf ! Il me remarque enfin !

- Lily ? me demande t-il, étonné.

- Remus par pitié aide moi, fis-je en sortant et sautant du lit.

Ma panique se traduit par des gestes nerveux, j'attrape son bras puis le relâche, et ceci se reproduit une bonne dizaine de fois. J'abuse, cinq ou six fois dans sa totalité.

- Du calme, me dit-il.

Il me prend par le bras et me dépose doucement sur le lit.

- Qu'est-ce qu'il y'a ?

- Comment suis je arrivée ici Remus ? je lui demande, de façon désespérée.

- Je n'en ai aucune idée, j'allais justement te le demander avant que tu ne m'assailles de questions.

Je fais les gros yeux, soulagée d'un autre coté : ce n'était pas donc le plan à trois. Mais qu'ai-je fais ?

- Tu ne sais vraiment pas comment je suis arrivée dans la chambre de Potter ?

Il répond par la négative d'un air désolé et ajoute :

- Je ne t'ai pas vu hier.

- Et Potter ? Tu l'as vu hier?

- James, non je ne l'ai pas vu.

- Même pas ce matin? tentais-je.

- Navré.

- J'ai peur Remus, fis-je, perdue. Je ne me souviens de rien, je n'ai aucune idée de ce que j'ai pu faire en fin d'après midi.

Un silence s'impose, et mon ventre crie famine, Remus me réconforte en caressant mon bras en rigolant.

- Mais, au fait, pourquoi utilises-tu notre salle de bain?

- Elle était occupée, j'ai vérifié sur la carte qu'il n'y avait personne, et tu dormais.

- Passe-moi ta carte, je vais localiser le seul qui peut répondre à mes réponses.

Cette carte, quel outil. Moi qui suis très réticente aux inventions des Maraudeurs, celle-ci m'étonne à chaque fois. Je regarde avec émerveillement chaque pas se dessiner. J'examine avec beaucoup d'attention la carte. Tiens, tiens, Mary Jane, une camarade, est dans la salle de bains avec Edwards. Coquine va. Black est entouré de 8 filles. Son fan club. Mais aucun point ne signale la présence de Potter.

- Il n'y est pas, fis-je, déçue.

- Ne te fais pas de soucis.

- Pourtant je n'ai aucun souvenir d'hier ! C'est incroyable quand même! criais-je dans mon emportement.

- Lily, du calme, je suis certain qu'il n'y a rien eu de grave hier.

- Je suis pourtant dans la chambre de Potter ! Avec son tee-shirt, et son odeur enivrante sur moi !

Quel profiteur quand j'y pense !

Merde ! J'ai affirmé que l'odeur de Potter était enivrante ? Il m'a drogué. Comment ai-je osé dire une connerie pareille ? Remus a, apparemment, bien entendu ce mot. Un sourire s'étend sur son visage.

Quelle matinée horrible, j'enchaîne bourde sur bourde. Avant qu'il ne dise quoique ce soit, je prends la parole.

- S'il te plaît, ne rajoutes rien, suppliais-je.

- Entendu, me fit-il en lançant un sourire compatissant.

Il se lève, dépose un petit bisou sur mon front, et se dirige vers la porte.

- J'ai un service à te demander, fis-je à moitié intimidée, à moitié gênée.

- Je t'écoute.

- Pourrais tu m'amener des vêtements, ce n'est pas que je n'aime pas les tee-shirts flottants qui descendent jusqu'aux genoux mais ...

Il me coupa :

- Lily, ta chambre est à coté, tu es préfète-en-chef, me rappelle t-il.

Je lui réponds par un sourire très très gênée, il ouvre la porte.

- Remus, encore un truc.

Décidément je ne veux pas le lâcher.

- Les filles qui te croiseront vêtu ainsi auront beaucoup de chance.

Il sourit. Et moi, pourquoi j'ai sorti ça ? Après des répliques comme celle-ci, tu m'étonnes que je me retrouve dans le lit d'un autre...

xxx

Je prends tout mon temps pour m'habiller, je ne commence les cours que dans 45 minutes. Pas de quoi s'affoler.

Remus m'avait apaisé, il m'avait transmit sa relaxation. Il ne fallait pas se prendre la tête, j'aurais une réponse un jour au l'autre, et j'exagère peut-être un peu trop.

J'essaye de me coiffer tout en imaginant un scénario "normal" sur : " comment suis je arrivée là ? "

Mon premier scénario est assez soft : j'assistais à un de ces matchs ennuyeux de Quidditch, raison pour laquelle je portais un tee-shirt ridicule. Je m'étais assoupie et Potter le remarqua, il voulut ainsi me déposer dans mon dortoir mais il n'en connait pas le mot de passe, alors il m'a gentiment posé dans le sien, tout naturellement.

Mon deuxième scénario était plutôt du genre acrobatique : j'avais décidé de combattre ma peur du vide en montant sur un balai de Potter. Malheureusement je me suis évanouie, et Potter se trouvait sur ma route. Blablabla... il fut mon sauveur, j'ai du mal à le reconnaitre.

Et mon dernier scénario, que je nommerais le scénario catastrophe : un détraqueur me poursuivait, je tentais tant bien que mal de le combattre, mais il n'y avait rien à faire. C'est alors que le chevalier Potter apparut, munit d'une simple baguette, il prononça avec fureur l'incantation "Spero Patronum". Et la suite vous la connaissez.

Enfin prête, je décide de descendre prendre mon petit déjeuner, Remus avait eu un aperçu de ma faim. Il ne restait plus qu'à la satisfaire !

Je mets mon insigne de préfète-en-chef bien en évidence, mon petit signe de supériorité. Je traverse les couloirs qui mènent à la Grande Salle. Quelques élèves gloussent à ma venue, je deviens rouge comme une tomate. Je finis par accélérer le pas en faisant profil bas.

Leurs moqueries ne m'aident pas, et m'enfoncent dans mon désespoir. Mais peut être que je prends tout mal, et qu'ils ne rigolaient pas sur moi, j'étais juste là au mauvais moment. Quelle prise de tête !
Qui pourrait m'aider ? Je ne sais même pas à qui m'adresser à part Potter. Galère, galère !

Je m'installe et mange tranquillement mon toast, hum, miam. Enfin quelque chose de bien en cette matinée. Et de la confiture par ci, du beurre par là. Je remarque qu'il y'a un pot de chocolat à tartiner. L'emballage est plutôt mignon, un petit enfant y est représenté avec une tartine bien remplie de Choco-Choco (la marque du produit).

- Ne me regarde pas ainsi, murmurais-je.

Voilà que je parle à un pot ! Mais de l'autre coté, il me fout la rage avec son sourire niais parce que monsieur mange sa tartine. (Je vous avais dis que je n'étais pas du matin)

- Tu parles à qui Evans ? fit une voix derrière moi.

Je me retourne, et qui vois-je : l'acolyte de Potter.

- Tu entends des voix, je suis muette depuis tout à l'heure, mentis-je.

Il s'assoit à mes cotés, un sourire aux lèvres.

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y'a ? fis-je, agacée par son regard.

- Tu as un reste de confiture sur le coin gauche de ta bouche, me fit-il remarquer.

Je m'empresse d'attraper une serviette, et je frotte rapidement ma bouche.

J'ai beau m'être nettoyé, il continue à sourire.

- Quoi encore ? J'ai un morceau coincé entre les dents cette fois-ci ?

- Non, affirme t-il.

- Alors pourquoi ce sourire stupide ne disparait pas ! m'exclamai-je.

- C'était mignon hier...

Je me fige: enfin un qui pourrait me renseigner !

- Dis-moi ce qui s'est passé Sirius ! ordonnai-je.

- A présent c'est Sirius, je croyais que tu préférais m'appeler Black, fit-il avec répugnance.

D'instinct, je le tire par sa cravate et ordonne une dernière fois.

- Dis moi tout, et maintenant !

- Non.

- S'il te plaît, suppliai-je.

- Voyez-vous ça ! Tu m'as l'air totalement désespérée, ajoute t-il.

- Ecoute, je ne me souviens de rien, absolument rien. Ton témoignage m'aidera beaucoup, tu peux le comprendre, assurai-je.

- Bien sûr.

Il se mordit la lèvre. Apparemment il réfléchissait.

- En fait, hier, je ne t'ai pas vu...c'est juste que ce matin...Euh...j'avais l'intention de faire une farce à James, et je t'ai vu dans son lit, j'ai donc supposé qu'hier vous étiez passés à l'acte, confie t-il avec étonnement.

Sidérée. Je suis sur les fesses à l'entente de ses propos. Premièrement, il m'avait eu, et deuxièmement l'idée de faire la chose avec James, je veux dire Potter m'horripile au plus haut point.

- Je n'ai pas couchée avec Potter, fis-je en rogne.

- Comment peux-tu savoir? Tu m'as dis à l'instant que tu ne te souvenais de rien ! s'esclaffe t-il.

Je plisse les yeux.

- Tais-toi.

- Mais j'aurais une information...

- Laquelle ? fis-je, intriguée

- Je sais où se trouve James, je suppose que c'est le seul qui peut répondre à tes attentes, me fit il sous entendre.

- Arrêtes tes insinuations perverses ! protestai-je. Où est-il ?

- A l'infirmerie, apparemment cette nuit a été agitée.

Double merde, il est à l'infirmerie, et Sirius m'a fait douter. Je me lève pour aller en direction de l'infirmerie, mais avant ça, je tape sur la tête de Black, en soufflant merci. Rien de plus amicale !

A l'infirmerie, je me fais recalée comme jamais. Pomfresh m'affirme que Potter va bien mais que les visites pendant les heures de cours ne sont pas permises, mais voyons.

Je vais encore devoir patienter... En route vers ma salle de cours, je rencontre mon professeur de Potions, Mme Pletskin, une vieille femme aigrie mais sympathique par fréquence. Je lui adresse mon plus beau sourire. Et oui je suis préfète-en-chef, il ne faut pas l'oublier.

- Bonjour professeur.

- Bonjour, fit-elle en me toisant.

J'accélère. Jamais elle ne m'avait toisée de cette façon. Elle gardait ce genre de regard pour les Potter et compagnie.

- Mademoiselle Evans, fit-elle derrière moi.

Je fais demi-tour pour l'affronter. Cette fois-ci je ne fais aucun sourire.

- Je dois vous avouer que votre comportement d'hier m'a énormément déçue, ajoute-t-elle.

Et elle file, en me toisant à nouveau.

Mais qu'est-ce qu'elle raconte cette vieille peau ? Elle est dans le coup avec Potter ?

Je commence sérieusement à péter un plomb...Potter à l'aide !

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