Faiblesse v/s Défauts
Le couloir de pierre qui menait aux cachots était sombre et désert. A l'inverse des autres étages du château qui étaient en marbre, celui-ci était entièrement en pierre. Le sol, les murs, les statues et même les tables de cours. En dehors des heures de classe, il ne se passait jamais rien en ces lieux, même les tourtereaux qui cherchaient en vain un endroit désert ne s'y aventuraient pas. Toute fois, deux élèves avaient le cran de venir s'y promener, chaque soir. Ils faisaient en sorte de ne jamais se croiser, ils avaient établi un pacte silencieux, sans même s'être vus, pour qu'ils se repartissent les heures des soirées. C'était venu tout naturellement, comme si ils étaient identiques, ou du moins qu'ils se comprenaient dans n'importe quelle circonstance. Foutaise, ils se détestaient. Depuis le début, le commencement de leur relation, ils se haïssaient. Et c'était également venu naturellement. Un seul regard avait suffit, ni mots ni gestes n'avaient été nécessaire, ils s'étaient compris, parce qu'ils étaient pareilles, malgré tout. Ils étaient ensemble ; à ne pas s'aimer.
Harry Potter se baladait seul dans les couloirs de l'étage de potion, sifflotant l'air d'une chanson qui trottait dans sa tête depuis quelques temps. Même si il ne savait pas qui l'avait chanté il ne pouvait s'empêcher de se la remémorer inlassablement. C'était une berceuse sublime. Mais tellement triste, emplie de faiblesse, les faiblesses cachées d'un inconnu. Il s'avait seulement que c'était un homme mélancolique, puisque lui-même avait pleuré en entendant la voix se briser sous les sanglots retentissants tout autour d'eux. Il avait tenté de retrouver l'inconnu mais n'avait osé, c'était la semaine de son ennemi. Mais pris d'une impulsion, il s'était dirigé vers les cachots dans l'espoir de l'entendre, une nouvelle fois.
Draco Malefoy était dans le couloir de potion. Même si il avait réussit à contenir ses larmes depuis la dernière foi – il s'était dégouté après cela – il fallait qu'il chante afin de se calmer. Il détestait se plaindre, parce qu'il se sentait faible, lâche, mais il était mal et il savait qu'il allait craquer. Il ne dirait rien, il ferait se qu'on lui ordonnerait, parce qu'il était un Malefoy. Comme le minuscule oiseau blanc enfermait dans une cage au septième étage, il regardait les gens passer, insensible à ceux qui l'entoure. Alors il chante, parce que c'était toujours que de pleurer.
__ Qu'est-ce que tu fous ?!
__ Je pleure pour toi.
__ Raconte pas de conneries, je n'ai pas envie de chialer !
__ Si. Mais tu t'es fixé une règle n'est-ce pas ? De ne jamais pleurer. Alors je pleure à ta place, parce que sinon personne ne le fera.
__ Pleurer c'est pour les faibles ! C'est indigne de moi.
__ Je sais. Tu n'auras pas besoin de me faire un signe, je serais quand la tristesse t'envahira.
__ Ouais, bien sur. Et tu comptes t'y prendre comment ?
__ Je suis ta faiblesse, Draco. Et tu es mes défauts.
__ Je tues la faiblesse.
__ Et moi j'aime les défauts.
__ Alors aimes moi.
__ Alors tues moi.
L'histoire aurait pu se terminer en un « Harry mourut et Draco aima » mais il n'en fut pas ainsi. C'est une fin similaire, tout de même, puisqu'ils sont tous pareilles.
« Draco mourut et Harry aima ».
Et voilà !! Alors qu'est-ce que vous en pensez ?! Soyez indulgentes, c'est mon premier.
