Titre: Can't Get It Right Today

Genre: Romance

Paring: HP/DM

Rating: M progressif

Disclamer: Tout à JKR.

Note : Me revoilà avec le début d'une toute nouvelle histoire. Après plusieurs ébauches, quelques esquisses, mes doigts me démangeaient. Le résumé de cette histoire n'en dis pas très long sur ce qu'il va se passer, donc surprise !

« Can't get it right today » est le titre d'une chanson de Joe Purdy, un chanteur américain auquel je voue une éternelle admiration.

Je ne sais pas encore combien de chapitres fera cette histoire, tout dépend de ce qui sort de ma tête, naturellement ! Je vous souhaite une bonne lecture les petits gars, et n'hésitez pas à me dire vos premières impressions, positives ou négatives.

PS : Je ne sais pas si il est nécessaire de le signaler mais bon.. Je vois cela quelques fois lorsque je lis des fictions et je tiens à dire qu'en ce qui me concerne, je ne fais aucune différence entre HP/DM ou DM/HP. Pour moi, ce ne sont que des critères de références d'une fiction, pour savoir où on met les pieds. Je n'inclus ni le "dominé" ou le "dominant".

Can't get it right today

Chapitre 1

Draco aimait la pluie. Il aimait écouter les tourments du temps s'abattre sur les toits. Et d'ailleurs, seule cette douce berceuse semblait apaiser son cœur, tellement sauvage.

Draco Malfoy était un homme blessé et tout le monde le savait. Les gens ne faisaient plus attention à ses yeux dur et son sourire froid, ni à ses excès de colère, ni même à ses réactions inconsidérés durant certains évènements.

Comme la fois où le boulanger l'a retrouvé près de l'étang du village, complètement saoul et à moitié immergé dans l'eau glacée. Ou encore la fois où, le jour de Noël, certaines personnes ont jurées l'avoir vu traîner dans la rue toute la sainte nuit, comme une âme en peine.

Ce n'était pas un homme sympathique. Mais tout le monde l'aimait bien. Car sous ses manières arrogantes, il s'avérait que Mr. Malfoy était un excellent musicien, doté d'une finesse et d'une élégance qui n'avait pas d'égal. Et les gens aiment ça, la musique.

Surtout la sienne.

Potter, t'es encore dans les magazines. Tu es toujours dans la presse. Que ce soit dans les journaux, dans les livres, à la télévision et même à la radio.

Je suis las de toi Potter.

Il ne se passe pas un jour sans qu'il ne s'agisse de toi. Voudrais-tu me faire payer ? Serais-je consigner à supporter ton écœurante célébrité jusqu'à la fin de mes jours ? Pourquoi ? Pour ça ?

Tu es censé avoir tiré un trait sur cette histoire. Il est censé t'avoir aidé à le faire, ce bel apollon qui tu traînes partout avec toi.

Ou alors ce serait ça mon véritable châtiment.

Tu essaies de me montrer que tu es plus heureux que tu ne l'as jamais été. Et que tu es à présent capable d'accepter n'importe quoi, par amour.

Je sais que tu me mens. Ce que je ne sais pas c'est si toi, tu sais que tu te mens.

Le bonheur, celui-là même que nous avons partagé auparavant, tu ne le trouveras jamais autre parts qu'entre mes bras. Je te parle du vrai bonheur, pas celui qui donne l'illusion que tout est rose est facile et que rien ne pourrait changer cet état de fait. Non. Je te parle d'étreinte passionnée, de gestes fougueux et précipités, de l'impulsivité de l'action.

Je te parle du passé. Notre passé.

Crois-moi, j'ai tourné la page à l'instant même où tu as tourné les talons pour t'en aller. Tu ne croyais quand même pas que j'allais venir te chercher, te supplier ou même… t'attendre.

Tu me prends pour qui ? Je suis Draco Malfoy et je n'attends personne. Ce sont les personnes qui viennent à moi.

Même… Celles que j'aime.

Il en était là, perdu dans ses pensées, les yeux scrutant un horizon par la fenêtre qu'il ne voyait même pas, trop perturbé qu'il était.

Draco se retourna enfin pour faire face à l'étudiant qui essayait tant bien que mal de l'impressionner avec son violon.

« -Mais écoute-toi donc ! Ne te contente pas de gestes mécaniques, tu dois la ressentir ta foutue musique. Fais-là sortir de tes tripes, bon sang. Tu n'y arriveras jamais. »

Draco Malfoy, pianiste hors pairs, avait sans doute tellement de talent qu'il préférait ne rien en faire. Il enseignait des cours de musiques a des étudiants qui eux, avaient la vocation et la volonté de faire de la musique un chemin essentiel dans leur vie. Eux, ils avaient du cran.

C'est peut-être bien la chose que le professeur reprochait le plus à ses élèves le courage que lui n'avait pas.

« -Allez, c'est terminé pour aujourd'hui. J'en ai ma claque, tu ne m'écoute pas. »

L'élève, dans un état second, était si exténué qu'il parla sans réfléchir :

« -Vous êtes un gros con, imbu de vous-même, avec un égo surdimensionné. C'est sûr que vous avez du talent, vous n'en êtes pas moins un sale connard. »

Surpris mais sans le montrer, Draco releva la tête pour croiser le regard de son élève qui le soutenait avec toute la fierté et l'arrogance que seul un adolescent peut se vanter de posséder.

« -Merci pour ces gentillesses Thomas, à demain. »

Ledit Thomas, qui s'attendait à en recevoir pour son grade après ce qu'il venait de dire, tourna les talons avec une légère hésitation et s'en alla sans demander son reste.

C'est une sale journée. Une de plus. Rien de neuf au paradis.

Je rentre chez moi, après avoir essuyé de belles insultes du seul élève qui a le talent qui en valent vraiment la peine. C'est un bon garçon, un peu impulsif sur les bords, un peu téméraire aussi..

Il me fait penser à toi, tiens. A bien y réfléchir, c'est presque ton portrait craché Potter. Il n'a pas les yeux verts, heureusement, ni ta broussaille impitoyable qui te sert de chevelure.

Comme je dis, une vraie journée de merde. Je suis certain que demain sera meilleur qu'aujourd'hui, pour la cause.

Draco ferma les lumières, alluma des bougies et s'installa derrière son piano. Il aimait les mises en scènes qui se mélangeait a son humeur et il se dit que pour une fois il se serait bien mis à pleuvoir, ça aurait été parfait.

Il enchaîna ensuite les verres de vin entre des morceaux de Debussy et de Mozart, juste pour faire bien. La nuit venue, il n'eut même pas le courage d'aller jusqu'à son lit et, accompagné d'une légère ivresse, il s'allongea à moitié nu sur le fauteuil du grand salon. Ainsi, la lumière de la lune qui passait par la fenêtre offrit un spectacle d'une beauté saisissante, en jouant sur sa peau au rythme d'une respiration profonde.

Le lendemain, Draco se réveilla courbaturé, ce qui le mit dans une très mauvaise humeur, bien entendu. Il alluma la cafetière avant d'aller chercher son courrier, au rez-de-chaussée de l'immeuble où il vivait.

Une fois installé dans sa cuisine avec sa tasse de café à la main, il déplia le journal et pris un coup en plein cœur. Vlan.

La Une du journal représentait Potter – qui d'autre – avec son nouvel ami. Main dans la main, ils se pavanaient comme des abrutis près des paparazzis.

Une fois que Malfoy eut desserré les dents, il regarda enfin le gros titre qui allait avec la photo. Mauvaise idée.

'Harry Potter sera présent au 17ième concours annuel de musique de Londres !'

Et, en plus petit 'C'est officiel, mardi soir, Harry Potter a annoncé publiquement qu'il assisterait au célèbre concours annuel de musique qui se tiendra le mois prochain à Londres. Mr Potter a soutenu qu'il aimait la musique bien plus qu'il n'y paraissait, et lorsque nous lui avons demandé s'il viendrait accompagner, il s'est contenté de sourire mystérieusement. Une chose est sûre, les semaines à venir s'annonce pleines de rebondissements !'

Putain.

Thomas, l'élève le plus talentueux de Draco, arriva avec vingt minutes de retard. Ce qui eut le don d'irrité passablement son professeur. Cependant, il ne montra aucun signe d'énervement quand il le salua.

« -Bonjour Thomas.

-Bonjour.

-Bon, j'ai réfléchi et je pense que je vais t'accompagner pour le concours. Au piano. »

Thomas regarda son enseignant avec des yeux abasourdis, et pour une fois Draco du faire un effort pour ne pas tourner la tête, tant il était mal à l'aise.

Ca faisait si longtemps.. Si longtemps qu'il n'avait pas joué devant un public. Il ne savait pas pourquoi il faisait ça.

Enfin si, bien sûr que si. Potter serait là, ça changeait la donne. Lui aussi pouvait montrer qu'il savait faire quelque chose dans sa vie. Malfoy voulait prouver à Potter qu'il n'était pas le seul à être heureux, même si c'était complètement faux.

Tout n'était qu'illusions, comme d'habitude. Mais si Potter le croyait, alors tant mieux.

« -Non mais, vous êtes sérieux ?

-J'ai l'air de rire ?

-En effet, pas vraiment. Je ne sais même pas si ça vous ai déjà arrivés en fait.

-Ne joue pas au plus malin. Il va falloir s'entraîner dur, tu en es conscient ? C'est déjà le mois prochain et…

-Sauf votre respect, ça fait des mois que je répète, inlassablement, et c'est vous qui n'êtes jamais satisfait.

-Parce que ce n'est pas satisfaisant ! Je suis certainement un gros con, Thomas, mais je suis un gros con qui sait reconnaître de la vraie musique quand il en entend. Il faut que tu apprennes à te vider, à lâcher prise, à foutre ton cœur en l'air s'il le faut mais il doit y avoir des sentiments.

-Et comment je suis censé faire ça, moi ?

-Ca, ce n'est pas à moi de te le dire. Il n'y a pas de leçon aujourd'hui, on commence les festivités demain. On fera ça chez moi, je vais te donner mon adresse.

-Pourquoi chez vous et pas ici, dans l'école ?

-Parce que je veux jouer avec mon piano. Tiens, voilà. Bon, a neuf heures précises, d'accord ? Et si tu t'amuses encore à être délibérément en retard, je te fous des coups de pieds au cul. A demain.

-Vous êtes incroyable, vous.. »

Mais dans quoi je me suis embarqué ? Regarde ce que tu me fais faire, Potter..

Tu arrives toujours à me faire faire n'importe quoi. Toi seul peux y parvenir, ça a toujours été comme ça. Même avant… Même maintenant. Connard.

Neuf-heures trente, le lendemain matin…

« -Bien. Tu es prêt à commencer ? »

A peine eut-il fini sa phrase qu'on frappa vigoureusement à la porte de l'appartement. Draco grimaça et ne chercha pas à cacher son agacement.

« -Il fallait encore que ça tombe maintenant… marmonna-t-il, Thomas, fait des exercices d'échauffement en m'attendant. Et tu ne touches pas à mon piano.

-Comme si j'avais que ça à faire. »

Draco leva les yeux au ciel en se rendant compte une fois de plus que son élève avait la sale manie de vouloir à chaque fois le dernier mot. Comme Potter.

Bien sûr.

Il descendit les escaliers rapidement, bien décidé a évacuer son visiteur le plus vite possible pour pouvoir travailler… Mais c'était sans compter si son visiteur était une fille et s'appelait Hermione. Et mieux encore, elle avait amené avec elle son roux de mari, Ron, ainsi que… Blaise. Bizarre.

Hermione avait l'air inquiète, Ron au bord de la crise de nerfs et Blaise… Était nonchalamment appuyé contre le chambranle de la porte, avec un air serein. Mais Draco connaissait bien le regard qu'il arborait, inquisiteur et perçant.

« -Mais c'est super ! Une visite surprise de toute la clique la plus sympa d'Angleterre de si bon matin. Que me vaux ce foutu plaisir ?

-Malfoy, arrête un peu. Fais-nous entrer.

-Il ne manquerait plus que Weasley me donne des ordres. Qu'est-ce que t'as bouffé ? »

Hermione, qui n'avait encore rien dit, bouscula Draco pour entrer chez lui et alla se prostré dans la cuisine.

Malfoy la regarda et capitula. Ce que femme veut…

« -Bon, alors qu'est-ce qu'il y a sérieusement ? »

Blaise, toujours silencieux, fouilla dans sa sacoche. Draco le regarda, interrogateur. Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous ce matin ?

Le meilleur ami du blond trouva enfin ce qu'il cherchait et il balança un journal sur la table, pile en face de Draco.

« Alors que nous apprenions hier que Harry Potter serait présent au Grand Concours de Musique, une autre nouvelle de taille vient de nous parvenir. En effet, nous venons de découvrir avec une énorme surprise et beaucoup de joie que Draco Malfoy, le ténébreux mais non moins talentueux pianiste, allait jouer en public en compagnie de l'un de ses jeunes élèves. C'est une chose extraordinaire, lorsqu'on pense que cet artiste ne s'est pas montré depuis des années devant un public ! C'est avec un empressement non feint que nous attendons le dénouement de cette soirée. »

Et merde.

« -Thomas ! Tu ramènes tes fesses ici tout de suite ! Tu te dépêches sinon je te jure que si tu n'es pas là dans les deux secondes tu vas le regretter toute ta vie ! »

Ledit Thomas descendit les marches lentement, ne sachant trop comment se comporter face à l'apparente colère de son professeur. Bien qu'il n'y soit pas inconnu, celle-ci semblait pourtant différente cette fois.

« -Je peux savoir ce que c'est que cette merde ! »

Et en même temps qu'il prononça ces mots, Draco balança le journal sur le torse de son élève.

Thomas soupira et ramassa le journal qui était finalement tombé. En le soulevant, il put apercevoir la raison de tous ces cris, qui n'était nulle part autre que sur la Une.

« -Ben… Ça allait bien être divulgué au public à un moment ou à un autre alors… Je me suis dit que plus tôt serait le mieux, histoire que les gens s'habitue à l'idée. »

Il marquait un point. Mais la colère du blond n'était pas totalement redescendue. Il n'était pas encore prêt à ça, c'était trop tôt…

« -Et puis vous êtes un marrant vous… enchaîna Thomas, les gens au-dehors ne connaisse pas votre caractère et votre personnalité détestable. Ils ne connaissent –ou croient connaitre- que la réputation de votre talent. Et rien que pour ça c'est un honneur de divulguer que moi, un élève de 19 ans, je vais avoir l'opportunité inégalable de jouer à vos côtés. »

Enfin, la colère de Draco redescendit complètement. Blaise avait un regard amusé par la situation pendant qu'Hermione semblait suspicieuse. Aucun des deux n'avait encore ouvert la bouche. Ron quant à lui, fouillait les placards en quête de chocolat Belge.

« -Tu aurais pu me prévenir, quand même… Et merci pour ma personnalité et mon caractère détestable. Tes compliments me touchent toujours autant.

-Vous n'entendez que ce que vous voulez entendre, décidément.

-Ne t'inquiète pas, j'ai entendu. Allez, c'est bon… Retourne t'échauffer avec ton violon, je ne vais pas tarder. On commence dès que j'arrive donc applique-toi bien. »

Une fois Thomas parti, Hermione se décida à ouvrir la bouche.

« -On dirait Harry tout craché. »

A suivre...


Voilà, c'est terminé pour le premier chapitre. Alors, verdict ?