Salut !
Bon, je vous avais dit que je posterais aujourd'hui... Il est plus tard que d'habitude, mais c'est toujours aujourd'hui ^^
Bon, et puis c'était censé être un OS, et ça se transforme en Three-Shot. La première partie I, la deuxième You, et la dernière Us ?
Ah, et malgré le résumé à la 1ère personne, le texte est à la 3ème.
Ah, et je sais qu'on dis "Toi et moi" et donc "You and I", mais pour mon titre, il fallait que ça soit ainsi ^^
Les personnages parlent parfois en français, donc pour différencier le français qui est prononcé par les personnages et le français que j'utilise parce que je suis françaises, les phrases réellement prononcées en français seront en italique (bon, et puis ce que je peux écrire en anglais, genre les petits mots ou des phrases simples, bah je le ferais, mais je préfère ne pas massacrer cette langue que j'adore).
Bonne Lecture !
I, and You, and Us ?
...
I
...
Ce matin, Albus fut réveillé par de doux baisers posés dans son cou et sur son visage, une odeur de croissants chauds et de café emplissant la chambre. N'importe quelle personne normalement constituée qui est ainsi réveillée par une jolie blonde pulpeuse serait de bonne humeur pour la journée, mais pas Albus Potter, parce que c'était la Saint Valentin, et que le brun haïssait ce jour depuis des années.
-C'est bon Mélanie je ne suis pas d'humeur… grogna le jeune homme en n'ouvrant qu'un œil.
Ladite Mélanie ne sembla pas s'en soucier, ses gestes se firent même plus osés. Albus attrapa sa main quand elle l'approcha du haut de son caleçon, et dit entre ses dents :
-Je t'ai dit que je n'étais pas d'humeur. Je ne te baiserai pas ce matin.
-Me baiser ? Je croyais que tu me faisais m'amour. bougonnea la jeune fille en s'asseyant dans le lit.
-Je ne fais l'amour à personne petite idiote. Je baise, je couche avec, je saute, je me tape, mais je ne fais pas l'amour.
-Tu es tellement agréable ce matin Albus c'est effrayant !
-Shut up...
Son anglais le reprenait. Mélanie aurait pu se douter qu'il valait mieux ne pas insister dans ce cas, mais apparemment, elle n'en n'avait rien à faire.
-Tu pourrais au moins faire semblant d'être de bonne humeur, c'est la Saint Valentin !
-Si tu comptais me rendre plus joyeux en me disant ça, c'est raté. Je déteste cette fête. Bon et puis fiche moi la paix je suis fatigué. On se verra en cours.
-Oui, c'est ça, en cours. termina Mélanie, vexée en se levant du lit.
Albus poussa un bruit, hybride entre le grognement et le soupir, quand il entendit la porte de son appartement claquer. Mélanie était bien gentille, mais qu'est ce qu'elle pouvait l'énerver parfois ! Elle rêvait d'un beau petit couple avec lui, le mariage, les enfants, tout le tralala, mais lui, il savait qu'il ne lui donnerait jamais ça, tout simplement parce qu'il ne l'aimait pas. Et puis… il avait déjà Romane.
Romane… il pensait qu'elle serait la plus grosse erreur de sa vie, mais maintenant… il se rendait compte qu'elle était son rayon de soleil.
Mais qui était Romane, vous demandez vous sûrement. C'était sa fille. Une fille qu'il avait eue avec une de ses ex. Quand ladite ex, Lana, lui avait dit qu'elle était enceinte, alors qu'ils étaient séparés en plus, il avait vu son monde s'écrouler. Il ne voulait pas d'enfant, parce qu'il avait peur que Lana veuille qu'il l'épouse à cause de ce bébé, mais heureusement, elle ne lui avait rien demandé. Juste de prendre sa fille au moins un week-end sur deux avec lui, et de lui payer une pension. Il avait accepté, même s'il n'était pas à l'aise avec l'idée de s'occuper d'un enfant, et depuis deux an et demi, sa fille égayait sa vie triste un week-end sur deux.
Donc il n'avait vraiment pas besoin de faire un enfant à Mélanie, parce que c'était sûr qu'elle, elle voudrait lui passer la corde au cou si elle tombait enceinte. C'était le plus énervant avec Mélanie, elle s'imaginait un futur avec lui, alors qu'Albus était bloqué dans un passé douloureux qui l'empêchait de penser à un avenir avec quelqu'un.
À part ça, Mélanie était la perle rare, elle était gentille, supportait sa mauvaise humeur la plupart du temps, le pardonnait toujours quand il avait été trop désagréable.
Elle cuisinait bien, était vraiment jolie, son corps était bien fait, et elle était d'une compagnie agréable.
Enfin bref. Elle avait eu le bon goût de lui rappeler qu'il devait faire cours aujourd'hui, et il n'avait clairement pas envie d'y aller. Il imaginait déjà tous ces lycéens amoureux se récurer le fond de la gorge toute la journée parce que c'était la Saint Valentin. Atroce.
En poussant un profond soupir, le jeune homme s'extirpa de son lit et marcha mollement jusqu'à la douche. Il se déshabilla, se lava, et se rhabilla rapidement, avant d'aller à la cuisine. Il avait sentit que Mélanie lui avait amené le petit déjeuner au lit, mais il n'avait pas le goût de manger, et il préférait avaler un café au lycée, ça ennuierait ses élèves qu'il ait une bonne boisson chaude en classe et qu'il ait le droit de la boire alors qu'eux n'avaient le droit qu'à une bouteille d'eau. C'était son plaisir de prof, d'ennuyer ses élèves quand il était de mauvaise humeur. Après tout, ils l'ennuyaient bien toute l'année.
Bon. Là il mentait un peu. Il adorait son métier, mais la plupart de ses élèves l'énervaient, surtout ceux qui ne comprenaient pas l'utilité d'apprendre la langue anglaise. Pour un British comme lui, c'était un sacrilège.
Il avait beau avoir quitté son pays natal, l'Angleterre restait sa Mère Patrie, elle avait une place dans son coeur, c'était là bas qu'il avait fait ses premiers pas, dit ses premiers mots, toute son enfance avait eu lieu là bas, il avait appris la magie… quelque chose de si essentiel dans sa vie qu'il avait pourtant abandonné, mais surtout, c'était là bas qu'il avait connu l'amour, l'amour avec un grand A, et c'était cet amour qui l'empêchait d'être heureux avec ses petites amies désormais, parce qu'au fond de lui, il savait qu'il ne les aimait pas, parce que son coeur était déjà pris, par quelqu'un qui l'avait abandonné, mais déjà pris quand même.
C'était en grand partie à cause de cet amour qu'il avait quitté l'Angleterre.
Secouant la tête pour chasser ces idées noires que la Saint Valentin lui donnait tous les ans depuis 7 ans, Albus avisa sa montre. 7h30. Il serait peut-être temps qu'il parte.
Il soupira en marchant jusqu'à l'entrée de son appartement, enfilant sa veste et prenant son sac.
Il avait le même genre de sac que ses élèves, ce qui amusait bien ces petits imbéciles… oh et aujourd'hui il avait les classes en entiers, puisque les groupes changeaient après les vacances et qu'il fallait "regrouper les élèves pour la dernière heure". Doux Merlin.
C'était une particularité du lycée dans lequel il travaillait ; les classes étaient, du moins pour les cours de langues, divisées en deux pour que les élèves soient moins par classe, et les groupes changeaient en milieu d'année, ce qui, d'un point de vu pédagogique, était une très bonne idée, mais aussi, pour que les élèves aient "deux visions du programme". Albus trouvait ca stupide parce que ce qu'il avait vu avec ses groupes, les groupes qu'il allait avoir ne l'avait peut-être pas vu ou inversement, malgré les efforts que ses collègues et lui ont pu faire pour faire la même chose, mais bon, il fallait faire à la méthode du directeur. Vieux bonhomme allumé. Il lui faisait penser à Albus Dumbledore, un homme qu'il n'avait pas connu, mais dont il avait beaucoup entendu parler, et qu'il avait décrété ne pas aimer parce que c'était à cause de lui qu'il portait un prénom si laid. Les fichues idées de son père… son frère s'appelait James Sirius, c'était joli, sa soeur Lily Luna, c'était adorable ! Et lui, Albus Severus. C'était ignoble.
Grognant de plus belle, le jeune homme quitta l'immeuble, sans croiser la voisine du premier, une vieille femme gentille mais agaçante à la longue.
Le jeune homme monta dans sa voiture, démarra, et, le plus important, lança la musique et aussi tôt les premières notes de Let it be des Beatles emplirent la voiture.
Albus ferma les yeux quelques secondes, savourant cette musique qu'il adorait, avant de les rouvrir et de se mettre à conduire, écoutant avec plus d'attention que d'habitude.
When I find myself in times of trouble
Mother Mary comes to me
Speaking words of wisdom
Let it be
-Je l'attends toujours, Mère Marie et ses mots sages. dit-il, amer.
And in my hour of darkness
She is standing right in front of me
Speaking words of wisdom
Let it be
-Elle serait mal si elle devait venir le voir chaque fois que je suis dans mes heures sombres en même temps…
Let it be, let it be, let it be, let it be
Whisper words of wisdom
Let it be
And when the broken-hearted people
Living in the world agree
There will be an answer
Let it be
-Laissez les en paix les gens au coeur brisés…
For though they may be parted there is
Still a chance that they will see
There will be an answer
Let it be
Let it be, let it be, let it be, let it be
Yeah, there will be an answer
Let it be
-Il n'y a pas toujours de réponses à tout… je n'ai pas eu le droit à des réponses moi… je n'ai même pas eu le droit à une question…
Let it be, let it be, let it be, let it be
Whisper words of wisdom
Let it be
Let it be, let it be, let it be, let it be
Whisper words of wisdom
Let it be
And when the night is cloudy
There is still a light that shines on me
Shine until tomorrow
Let it be
-Ca fait longtemps que plus rien ne brille en moi…
I wake up to the sound of music
Mother Mary comes to me
Speaking words of wisdom
Let it be
Let it be, let it be, let it be, yeah, let it be
There will be an answer
Let it be
Let it be, let it be, let it be, yeah, let it be
There will be an answer
Let it be
Let it be, let it be, let it be, yeah, let it be
Whisper words of wisdom
Let it be
À la fin de la chanson, le jeune homme sentait ses doigts trembler sur le volant de la voiture. Let it be… il aurait tellement voulu pouvoir faire ça… pouvoir accepter que c'était fini… Sa gorge se serra douloureusement, et il tint le volant plus fermement pour cesser de voir ses mains trembler.
Ça faisait au moins 8 mois qu'il n'avait plus pleuré pour ça… comme s'il avait vidé son corps de toutes ses larmes, ce qui était sûrement le cas, et là ca revenait, comme un boomerang.
Il ravala courageusement les larmes qui menaçaient de couler sur ses joues alors que le second morceau de sa playlist se lançait, un morceau qui n'allait pas l'aider à aller mieux, et bien plus récent que Let it be, Hello d'Adèle.
Cette chanson le faisait déprimer plus que de raison, mais il n'avait même pas le courage d'appuyer sur le bouton pour passer à la suivante, alors il l'écouta aussi.
Hello, it's me
I was wondering if after all these years you'd like to meet
To go over everything
They say that time's supposed to heal ya
But I ain't done much healing
Hello, can you hear me
I'm in California dreaming about who we used to be
When we were younger and free
I've forgotten how it felt before the world fell at our feet
There's such a difference between us
And a million miles
Hello from the other side
I must have called a thousand times
To tell you I'm sorry for everything that I've done
But when I call you never seem to be home
Hello from the outside
At least I can say that I've tried
To tell you I'm sorry for breaking your heart
But it don't matter it clearly doesn't tear you apart anymore
Hello, how are you?
It's so typical of me to talk about myself I'm sorry
I hope that you're well
Did you ever make it out of that town where nothing ever happened
It's no secret that the both of us
Are running out of time
So hello from the other side
I must have called a thousand times
To tell you I'm sorry for everything that I've done
But when I call you never seem to be home
Hello from the outside
At least I can say that I've tried
To tell you I'm sorry for breaking your heart
But it don't matter it clearly doesn't tear you apart anymore
Ooooohh, anymore
Ooooohh, anymore
Ooooohh, anymore
Anymore
Hello from the other side
I must have called a thousand times
To tell you I'm sorry for everything that I've done
But when I call you never seem to be home
Hello from the outside
At least I can say that I've tried
To tell you I'm sorry for breaking your heart
But it don't matter it clearly doesn't tear you apart anymore
-Moi aussi j'ai appellé des milliers de fois sans qu'on me réponde… maintenant nous aussi on est séparés par des millions de kilomètres. Sauf que le cœur brisé, c'est moi qui l'ait eu… murmura Albus en tentant de contenir ses larmes.
Il devrait vraiment se faire une playlist avec des chansons plus gaies, mais il n'avait même pas envie… d'habitude il arrivait à prendre du recul par rapport aux chansons qu'il écoutait, mais aujourd'hui, le jour de la fête des amoureux, il n'y arrivait pas.
Il eut le temps d'entendre Rolling in the deep, d'Adèle également, et seulement les premières notes de Set fire to the rain ou avant d'arriver devant le portail du parking des professeurs. Il gara sa voiture à sa place habituelle, et entra vite dans le bâtiment parce qu'il pleuvait et qu'il n'avait pas terriblement envie d'être trempé, et regarda de nouveau sa montre. 7 h 43. Il lui restait à peu près un quart d'heure pour aller poser son sac dans sa salle, et faire la queue à la machine à café. C'était suffisant, et puis au pire des cas, il ferait attendre ses élèves, les voir s'impatienter sous la pluie pour au final leur faire signe de monter avec un café fumant à la main était tout bonnement jouissif.
Il était cruel avec ses élèves ? Bien sûr, mais après tout, ils lui rendaient bien pour certains.
Il savait que dans l'optique des élèves un "jeune" en tant que prof c'est cool, parce qu'il est forcément plus sympa, mais Albus ne voulait pas se montrer sympa, sinon il savait qu'il n'aurait aucune autorité sur ses élèves, alors il avait été très strict au début d'année, devenant plus "cool" avec le temps, et récompensant les groupes qui se comportaient bien en leur faisant plus travailler sur la culture anglaise que sur la langue elle même, même si dans les cours "culturels" il ne manquait jamais de placer un point de linguistique. Ainsi, certains de ses cours ressemblaient plus à de la section européenne -section qu'il gérait aussi par ailleurs, de par le fait qu'il était anglais et donc s'y connaissait plutôt bien en culture anglaise- et ça plaisait aux élèves, même si parfois il était choqué des choses que les Secondes ne connaissaient pas ou peu alors qu'à leur âge, quelqu'un qui ne connaissait pas ça aurait été complètement has been. Et pourtant, il n'avait que 9-10 ans d'écart avec ses plus jeunes élèves, ce n'est pas énorme ! Il n'imaginait pas l'écart générationnel qu'il pouvait y avoir entre les élèves et ses collègues plus vieux.
Il pensait ça alors qu'il arrivait devant sa salle de classe. Il sortit ses clefs, ouvrit la porte, et comme tous les matins, posa son sac en dessous de son bureau, en sortant son ordinateur. Il aurait pu travailler avec un des ordinateurs du lycée mais ces machines étaient des antiquités, il préférait faire confiance à son MacBook, et puis comme ça ses élèves se demandaient si "Mais merde c'est vraiment si bien payé que ça un prof ?" et ça l'amusait.
Une fois cela fait, Albus quitta sa salle pour se rendre dans celle des professeurs, bien plus intéressante car elle contenait le but ultime, le Graal, le Dieu de tous les professeurs : la Sainte machine à café.
Comme sa classe n'était pas loin de la salle des profs, il y arriva vite, et entendit mes piaillement de ses collègues ; si les élèves étaient des pipelettes ; les professeurs n'étaient pas mieux !
En plus, tôt le matin, c'étair le seul moment où ses collègues parlaient tous ensembles, alors que généralement aux récréations ils discutaient par matière, sauf quand il était question de parler d'un élève en particulier, et surtout de le critiquer, les professeurs devenaient beaucoup plus solidaires ! Bien sûr, ils parlaient aussi des excellents élèves, mais ceux qui les ennuyaient à longueur de journée étaient bien plus divertissants en salle des profs.
-Ah Albus ! s'exclama Sophie Coudeau, une jeune professeur de mathématiques. Comment tu vas aujourd'hui ? Prêt à torturer tes chers élèves à base de verbes irréguliers et autres bizarreries de la langue anglaise.
-La langue anglaise n'est pas bizarre Sophie, les maths sont bizarres. J'ai arrêté de chercher la logique dans cette matière quand j'ai vu des lettres se mélanger aux chiffres !
-Pourtant les maths sont une histoire de logique ! Enfin bon, tu es une cause perdue en maths, et je suis une cause perdue en anglais, comme ça on n'est quitte.
-Je ne suis pas d'accord. L'anglais c'est bien plus simple que le français. Essaie de faire une phrase.
-Quoi comme phrase ?
-Je ne sais pas… Qu'est ce que t'as mangé ce matin ? Répond en français.
-Un thé et du gâteau.
-Et bien ça, ce n'est pas sorcier à dire en anglais ! Comment tu dis je ?
-I.
-Mange ?
-Eat.
-Boire ?
-Drink, non ?
-Oui. Thé ?
-Tea.
-Gâteau ?
-Cake.
-Et bien tu vois que tu n'es pas si nulle. En connaissant tous ces mots là tu devrais réussir à faire une phrase.
-Euuuh… I drink tea and eat cake ?
-Il faut mettre des déterminants quand même ! En français tu ne dirais pas Je mange thé et gâteau ?
-Non…
-Et bien en anglais c'est pareil.
Sophie soupira.
-J'ai toujours été nulle en anglais de toute manière.
-Mais non faut pas dire ca ! Allez, je te fais la phrase au présent et tu me l'as fait au passé, ok ?
-Euh… bah…
-Je te promets que c'est pas compliqué. Donc au présent : I drink a cup of tea and eat some cake.
-Pourquoi tu mets "some" ?
-En gros c'est ce qui correspond à du, de la, des, quelques.
-Pourquoi "en gros" ?
-Parce qu'il y a "any" qui veut dire la même chose, mais pas réellement en fait… bref. Revenons sur ta phrase. Tu m'as parlé de verbes irréguliers tout à l'heure…
-Oui…
-Et bien tu n'as pas de chances au prétérit, "drink" et "eat" les sont tous les deux.
-Super…
-Oh allez, t'as bien déjà du entendre des élèves réviser ! Moi je suis prof d'anglais, et j'ai l'impression que j'entends plus de maths et de SVT dans mon cours que d'anglais.
-Les élèves dorment dans mon cours Albus, ils ne révisent même pas. dit Sophie avec un soupir las.
-Tant pis… bon vu que je suis sympa, je te donne leur forme, mais faisons ça devant un café parce que ça ne va pas tarder à sonner… *il marchèrent jusqu'à la machine, et Albus se lança un café, puisque Sophie en avait déjà un dans la main* Donc. Eat au prétérit c'est ate, et drink c'est drank.
-Ok… donc… I drank a cup of tea and ate some cake. dit la professeur de maths avec une moue hésitante.
-Great ! Et bah, ca rentre plus vite qu'avec les élèves, mais tu peux aussi rajouter "this morning" où "for breakfast" pour préciser.
-Ouais, je pense quand même que je vais en rester là… C'est beau quand tu parles anglais.
Albus rit en prenant son café.
-Really ? C'est le compliment le plus bizarre qu'on m'ait fait.
-Ah… désolée alors.
-Ne t'excuses pas… c'est juste que… C'est comme si je te disais que je trouve ça beau comme tu parles français, tu trouverais ça étrange.
-Oui effectivement. sourit Sophie. En tout cas ton accent… hum ça c'est sexy. Pas que je sois intéressé, tu as un peu trop de carrure et pas assez de sein pour moi, mais ton accent il est vraiment très sexe.
-Je sais… je fais craquer ces demoiselles avec. ironisa Albus avec un faux sourire charmeur. Pourquoi crois tu que j'ai appris le français franchement ? Parce qu'un anglais qui parle français c'est sexy.
-Personnellement je trouve ton accent encore plus attirant quand tu parles anglais.
-D'habitude c'est le contraire… mais bon, j'ai de la chance, on dit qu'un anglais qui parle français, c'est beaucoup plus attirant que l'inverse. Il faut dire que quand je vois comment certains élèves parlent anglais… il faudrait peut-être que je prie pour ma langue à chaque début de cours vu l'affront qui lui sera fait.
La professeur de maths eut un petit rire, et la voix de Joan Lorent, un de leur collège professeur d'anglais comme Albus.
-C'est vrai que c'est catastrophique d'en entendre certain, mais alors pour toi, alors que c'est ta langue maternelle… tu dois t'arracher les cheveux !
-Je me dis que si des français apprennent le français a des petits anglais ça doit être la même chose. dit Albus en haussant les épaule, alors que la sonnerie retentissait.
-Vu comme ça… Mais toi… je me pose la question depuis le début de l'année, comment tu as appris le français ? Parce que bon, on a déjà eu une anglaise pure souche et elle galérait à parler français, toi tu me parles couramment et tu n'as que 24 ans !
-J'ai commencé à vraiment m'intéresser à la langue de Molière quand j'avais 14 ans, alors je me suis cherché un prof pour me donner des cours. J'ai travaillé mon français tous les jour pendant tout l'été, en continuant pendant l'année bien sûr, alors je me suis amélioré. En plus ses méthodes n'étaient pas compliqué, il me faisait regarder des films en VF, sous-titrés anglais puis français, et j'ai écouté des chansons, en lisant les paroles et essayant de les chanter. Ça marche hyper bien alors j'essaie de faire ça avec les élèves mais il y en a qui sont beaucoup trop pénible alors je ne le fais plus qu'avec des euros. Enfin, je pense que c'est la méthode pour apprendre n'importe quelle langue, répéter, répéter, répéter, regarder des films et écouter de la musique.
-J'ai fais ça aussi pour l'anglais, comme quoi ça marche ! Mais qu'est ce qu'il a bien pu te faire regarder comme films ? Je veux dire, pour de l'anglais y'a le choix, mais pour du français.
-Oh et bien il ne s'est pas embêté ! Il a pris des films anglais et les a mis en français !
-Ah d'accord…
-Mais tes parents, intervint Sophie. Ils ne t'ont rien dit que tu aies quitté ton pays comme ça ? Surtout que tu as eu ton diplôme en France donc tu as dû partir vers 18 ans…
-C'est ça. Je suis parti de chez eux à 18 ans. Non ils ne m'ont rien dit, on n'était pas vraiment en bon termes, ils… n'approuvaient pas certains de mes choix de vie. Enfin bref j'ai pas envie de parler de ça, j'ai un troupeau de bœufs à aller chercher.
Il tentait d'être moqueur pour cacher sa tristesse, mais quelqu'un d'observateur aurait entendu sa voix monter un petit peu dans l'aigu. Heureusement, le boucan que faisaient les élèves empêchait ça.
Sophie partit du côté de la cours opposé à celle où allait Albus, et le jeune homme se ressaisit alors. Il était beaucoup trop mélancolique en ce moment.
Il marcha rapidement jusqu'à l'endoit où ses élèves étaient rangés, et se souvint en les voyants qu'il commençait avec sa pire classe de Seconde… eux… un bon contrôle sur les verbes irréguliers et le present perfect les attendait dans le sac d'Albus, et tant pis s'ils se plaignaient de favoritisme envers les autres parce qu'ils étaient la seule classe à en avoir un ; ils étaient aussi la seule classe qui donnait à Albus envie de se jeter par la fenêtre. C'était une raison suffisante pour leur coller un contrôle surprise le jour des vacances. Ca et le fait que deux élèves étaient en train de s'embrasser.
-Léna, Sadek, quand vous aurez fini de vous récurer le fond de la gorge, vous avancerez.
-C'est bon M'sieur relax ils font rien de mal ! défendit Léo, qui était ami avec l'un des deux jeunes gens qui s'embrassaient.
-Quand j'étais au lycée, je me serais fait coller pour embrasser quelqu'un comme ça. Avancez maintenant. Tout de suite.
-Il est de mauvaise humeur encore plus que d'habitude. dit une élève très peu discrètement en passant près d'Albus.
-On dit "Il est encore plus de mauvais humeur que d'habitude" ou "Il est de mauvaise humeur, encore plus que d'habitude" en faisant une pause entre humeur et encore dans ce cas si on ne veut pas passer pour un illettré… c'est désespérant que ce soit un anglais qui doivent t'apprendre le français Wendy.
-Ta gueule, connard. marmonna ladite Wendy.
-Enfin Wendy… les insultes sont les seules choses que vous, élèves, savez dire en anglais alors fait moi au moins le plaisir de m'insulter comme ça… j'aurais au moins l'impression que tu as compris que dans mon cours on privilégie l'anglais. Maintenant Marie-Charlotte tu l'amènes à la Vie Scolaire.
-Vous pouvez pas me virer ! On n'est même pas dans votre classe !
-Non, mais vu ta manière si délicate de parler, je n'ai pas envie de te garder dans mon cours. Ne te plains pas, tu es en étude en première heure, c'est mieux que mon cours non ? Vie Scolaire maintenant.
Énervée, Wendy tourna le dos, marchant vite vers l'entrée opposée du bâtiment pour montrer qu'elle était mécontente, ce qu'Albus trouvait pitoyable comme comportement, alors que Marie-Charlotte, une des déléguée, la suivait.
-M'sieur pourquoi vous l'avez virée ! Ça se fait pas ! se révolta Quentin, un autre élève.
-Je ne pense pas que le fait que ta camarade soit vulgaire se "fasse" vraiment vois-tu. Maintenant arrêtez de tous protester et avancez.
Les élèves obéirent, non sans continuer de brailler, et Albus trouva vraiment dommage qu'il ne poussa pas utiliser la magie en présence de moldu, parce qu'ils méritaient tous un silencio.
Il les fit entrer dans la classe, et leur ordonna le silence.
-Si vous ne vous taisez pas, vous ne vous assiérez pas, ça ne me dérange pas. Par contre si l'un de vous s'assoit sans que je ne l'ai demandé, il rejoindra Wendy en étude, je n'ai pas envie de me battre avec vous aujourd'hui.
Contrairement à ce qu'il aurait pensé, aucun d'eux ne s'assit pour le provoquer. Étonnant.
-Good morning. You can sit down (nda : tous les cours d'anglais commencent comme ça, on est d'accord ?) So, for those of you who never had any lesson with me, I'm the professor Potter, and I'll be your english teacher for the rest of the year, and if you didn't understand it with my accent when I talk in French, I'm english. Someone can translate ? Otherwise, I consider that everybody understood and so, that won't be a problem if I ask everyone of you to translate what I said, on a piece of paper which will be collected and graded. (Nda : bon… j'aurais essayé de faire une phrase en anglais finalement… je recommence plus promis)
Il savait que malgré la simplicité de sa phrase, la moitié de ses élèves n'arriverait pas à la traduire, et il vit bien à leurs airs paniqués que même s'ils n'avaient pas compris grand chose, ils avaient bien compris que le "a piece of paper" ne voulait rien dire de bon pour eux.
Heureusement pour les élèves, une main se leva, celle d'une fille du groupe qu'Albus n'avait pas encore eu.
-Yes… What's your name ?
-I'm Anaïs, Sir. Vous avez dit que, pour ceux qui n'avaient jamais eu cours avec vous, vous êtes le professeur Potter, et que si nous ne l'avions pas compris avec votre accent, vous êtes anglais. Ensuite vous nous avez demandé si quelqu'un pouvait traduire, et vous nous avez dit que sinon, vous considérez que tout le monde a compris, et que donc ça ne serait pas un problème si vous demandiez à chacun de nous de traduire ce que vous avez dit sur une feuille de papier qui sera ramassée et notée.
Albus était étonné… il n'aurait jamais cru qu'il y avait du bon dans cette classe.
-Parfait ! Enfin quelqu'un pour relever le niveau de cette classe ! Mais bon, généralement le niveau est très bas ici, alors nous allons voir si la présence de l'autre moitié de votre classe vous motive… rangez tout sauf votre trousse, contrôle.
-Je vous l'avais dit les gars ! s'exclama un élève.
-Et bien si je suis si prévisible que cela Lucas, j'espère que tu en as profité pour réviser tes verbes irréguliers et le present perfect.
-Encore sur ça !
-Oui encore, puisque la moyenne de classe ne dépasse jamais le 10. dit Albus en prenant les feuilles, et commençant à les distribuer. Donc tout d'abord un tableau à compléter, vous commencez à connaître, et ensuite, vous avez des phrases à traduire. Vous avez une demie heure. Ensuite si vous réussissez à vous tenir, je vous laisserais faire un pendu, sinon, je vous ferais un autre contrôle.
Sur un fond de soupirs, il continua de distribuer ses feuilles, avant d'aller s'asseoir à son bureau, ouvrant et allumant son ordinateur, et commençant à trier ses document. Son dossier de travail était dans un bazar monstre parce qu'il oubliant tout le temps de retirer les documents qu'il avait déjà utilisé dès dossier de ses classes, alors il allait faire ça.
-Ah, et je précise que ce n'est pas parce qu'il y a mon ordinateur que je ne vous vois pas. 1 point de moins pour avoir voulu tricher Thomas. dit-il en voyant un élève se pencher pour copier sur un autre.
-Vous êtes sérieux !
-Parfaitement. Au boulot.
Au bout d'un petit quart d'heure, une main se leva, celle d'Anaïs.
-Yes… Anaïs ?
-J'ai terminé.
-Déjà ?
-Et bien oui…
-Très bien… amène moi ta copie dans ce cas.
La jeune fille se leva de sa chaise, et marcha jusqu'au bureau d'Albus, lui tendant sa copie. Elle resta encore quelques secondes à côté de lui, et Albus la regarde, l'air de lui demander pourquoi, alors, le rouge au joue, elle interrogea :
-Je peux vous poser une question ?
Albus fut étonné qu'elle lui parle anglais, et son expression faciale dû le montrer, tellement étonné qu'il ne lui lança pas de remarque sur le fait que théoriquement, elle venait de lui poser une question.
-Dis toujours.
-Vous venez de Londres, non ?
-C'est exact… comment le sais tu ?
-Vous avez l'accent des Londoniens…
-Et comment sais-tu que j'ai l'accent des Londoniens ?
-Mon père est anglaise. Je passe tous mes étés à Londres depuis que je suis toute petite, alors à force je connais l'accent.
-D'où la manière dont tu t'exprimes.
-On peut dire que j'ai des facilités effectivement…
-Ca va me faire du bien… ta classe est une catastrophe !
-Je sais… tous les professeurs disent qu'on est insupportables.
-En tout cas la partie de ta classe que j'ai eu l'est… ah, et je m'excuse pour cette super première heure de cours, tu dois avoir l'impression que je suis un tyran maintenant…
-Les autres disent que vous l'êtes, mais vous n'en n'avez pas l'air.
-Je ne le suis pas… je peux être sympa avec mes classes mais la 2nd 4… je ne peux pas. Peut-être que ton groupe sera moins agaçant que le premier mais pour l'instant j'ai une très mauvaise opinion de cette classe. Mais toi… tu me plais bien. Et si un élève de cette classe peut défendre la cause auprès des autres ça m'arrange, alors, si tu as des heures d'étude dans la journée, viens en plus, tu verras que je peux être sympa avec les autres.
-Je suis rouge alors je ne peux pas quitter donc… je viendrais en dernière heure, si vous avez cours.
-J'ai cours. Avec les terminales, ce sont les plus intéressants. Et les moins stupides. Surtout cette classe là.
-D'accord.
-Bon, allez, retourne à ta place où tes camarades vont croire que nous complotons contre eux.
Elle sourit, et acquiesça, avant de retourner à sa place.
Comme elle l'avait dit, Anaïs demanda à venir en plus en dernière heure, et Albus l'accepta bien volontiers. Les Terminales furent étonnés de voir une Seconde, mais ils se dirent qu'elle avait du cran de demander à Potter de venir alors que tout le monde savait qu'il n'avait qu'une classe de Seconde et qu'il détestait cette classe.
-Bonjour tout le monde. Vous êtes sûrement impatients car c'est votre dernière heure, mais c'est la mienne aussi, alors on va tous passer une bonne dernière heure. Bon, et pour ceux qui n'ont jamais eu cours avec moi, je suis le professeur Potter, et je serais votre professeur d'anglais jusqu'à la fin de l'année.
Comme personne ne dit rien, Albus continua :
-Bon, assez parlé de moi. J'ai envie de savoir si vous êtes irrécupérable ou si vous avez un peu de culture. Ceux qui le veulent peuvent venir ici, et lancer une musique anglophone qu'il aime beaucoup. Si vous ne portez pas trop atteinte à mon audition et que ça vous intéresse, je pourrais aussi vous passer un morceau que j'aime bien.
Aussitôt, plusieurs mains se levèrent, et Albus interrogea Lola, une élève plutôt sympathique mais qui avait tendance à beaucoup parler.
Elle marcha rapidement jusqu'au bureau d'Albus, et lui dit en y arrivant.
-Vous avez changé de téléphone Monsieur. Vous aviez un IPhone 6 avant, et il était plutôt neuf, non ?
-Très observatrice Lola. Je vous expliquerai pourquoi j'ai changé de portable si vous êtes sages. Vous allez pouvoir rire, et en général les élèves aiment se moquer des profs.
-Effectivement…
-Bon, qu'est ce que tu veux mettre.
-Hum… Centuries, de Fall out boys.
-Ah je ne connais pas ça… dit Albus en tapant ce qu'elle avait dit que son clavier.
D'autres morceaux suivirent, allant de Love the way you lie d'Eminem à This is war de 30 seconds to mars en passant par les incontournables Like a Virgin et Thriller et, ce qui étonna plutôt Albus, Imagine de John Lennon. Il ne pensait pas que ses élèves puissent écouter ce morceau, qui était d'ailleurs dans la playlist du jeune homme.
-Bon, vous avez été sages, alors je vous passe une musique, et je vous explique pourquoi j'ai changé de portable alors qu'il était neuf. Vous avez intérêt à écouter ce que je vous passe, c'est de la bonne musique. Si quelqu'un de vous me trouve le titre et le groupe, je lui donne un point bonus sur le contrôle qu'il souhaite, ça vous va ?
Visiblement enthousiastes à l'idée de points en plus, les élèves acquiescèrent. Et Albus lança sa musique. Il ne fallut que quelques mots pour qu'Anais ne dise.
-C'est Let it be, des Beatles, Monsieur.
-Exact Anaïs… et bien les Terminales, les secondes ont plus de culture que vous !
Lesdits terminales grognèrent pour la forme, savent que Lola ne s'exclame :
-Alors Monsieur, qu'est ce qui est arrivé à votre ancien portable ?
-Hum… disons qu'il a fait un tour dans les toilettes…
-Vous l'avez laissé tomber !
-Pas exactement… ma fille a trouvé amusant de le jeter dans la cuvette des toilettes.
-Vous avez une fille ! s'exclamèrent plusieurs élèves en cœurs.
-Est-ce si étonnant que ca ? demanda Albus alors qu'il savait que oui, ça l'était, Sophie avait été aussi surprise quand il avait mentionné Romane, et il ne parlait même pas de ses petites amis.
-Bah vous êtes jeune et puis franchement… de tous nos profs vous n'êtes pas celui qu'on imagine avec un enfant.
-Parce que j'ai mauvais caractère et que ça doit être l'enfer pour un enfant d'avoir quelqu'un comme moi pour père ?
Le silence des élèves était éloquent.
-Et bien je suis d'accord avec vous… mais ma fille à l'air de m'adorer alors je m'en contente.
-Et vous êtes avec sa mère à votre fille ou pas ?
Albus sourit intérieurement. Ca y est, il avait lancé la machine, les questions sur sa vie privée allaient arriver.
-Ben non t'es con toi ! répondit une élève à la place d'Albus. Tout le monde sait que c'est avec Mélanie qu'il sort !
-Pas de vulgarités s'il vous plaît… mais comme Clara l'a si bien expliqué, non, je ne suis pas en couple avec la mère de ma fille.
-Mais vous n'avez pas le droit de coucher avec vos élèves ! réagit un élève.
-Non, mais je ne pense pas que quiconque ait quelque preuve que ce soit d'une hypothétique relation entre Mélanie et moi, donc le sujet n'a pas à être abordé.
Et effectivement, personne n'avait de preuve, du coup, ce fut Anaïs qui relança le sujet :
-Et quel âge à votre fille ?
-Un peu plus de deux ans et demi…
Des "Oooooh un bébé" sortirent des bouches des filles, et Albus s'en amusa.
-Vous n'avez pas une photo ? tenta Lola.
-Ca se pourrait… mais pourquoi je vous la montrerais au juste ?
-Euuuuh… parce qu'on est votre classe préférée ?
Albus s'accorda un sourire, à la surprise de ses élèves. Potter ne souriait pas.
-Excuse non valable… moi j'ai une idée ! Anaïs, toi qui est neutre vis à vis de cette classe, du moins plus que moi, donne moi un chiffre entre 10 et 20.
-Hum… 13.
-D'accord… Dans ce cas je vous rends les test que vous avez fait la semaine dernière, test que les deux groupes ont ont fait puisque nous les avons préparé avec Mr Lorent. Si votre moyenne de classe est au dessus de 13, je vous montre une photo, sinon on avisera à la fin de l'année.
-13 ?! Mais c'est beaucoup !
-Ce n'est pas innacessible. Il y a de très bons éléments dans votre classe. Si vous étiez mes secondes, ça serait sûr que vous n'auriez pas 13, mais vous ça va. Et c'est le deal, et puis comme ça, vous aurez vos notes et vous ne nous ennuierez pas, Mr Lorent et moi, avec ça à la rentrée.
Sur ces bonnes paroles, Albus sortit un tas de feuille de son sac
-Je vous les rends de la meilleure note à la pire ou de la pire à la meilleure ? Et ceux que je n'ai pas eu, levez la main quand je dis votre nom s'il vous plaît.
-La pire à la meilleure, comme ça j'ai ma note plus vite. rit un élève, effectivement assez mauvais.
-D'accord, dans ce cas à la surprise de tout le monde, la pire note est la tienne, Marco. 4, dont 0,5 pour la date, et 0,5 pour l'encre que tu as gaspillée.
-Ma meilleure note d'anglais de toute ma scolarité ! Vous êtes si généreux Monsieur !
-Oui bien sûr… bon ensuite Gaétan, 7,5, grande amélioration depuis le dernier contrôle… Djina 8, si tu avais appris le vocabulaire tu aurais pu avoir la moyenne, Emmanuelle 9… et tu es la dernière notes en dessous de 10, donc les autres vous avez tous la moyenne… vous pouvez prier pour qu'il y ait pas mal de notes au dessus de 14 maintenant. Corentin 10 tout pile… Sacha 11,5, c'est mieux que la dernière fois… Darina 12… Hannah 12,5… Lohan aussi… Lylou… toi je ne peux rien dire je ne t'ai pas eu… 13… Maxime… c'est la même chose pour toi… et la même note… Manon 14… en espérant pour vous que ça soit votre moyenne de classe… Ange-Line 14,5… Là on arrive au notes au dessus de 15, tout ceux qui sont dans cette catégorie peuvent estimer avoir réussi. Théo et Mathis 15 tous les deux… je me demande lequel de vous deux a copié… mais comme je n'ai pas de preuves… Elisa 15 aussi… Léna 15,5, tu vois que tu peux avoir des bonnes notes quand tu te mets au travail… Dimitri 16… Ryan et Thibault également…Camil 17, c'est très bien, Fanny 18,5 c'est très bien aussi…. Jules et Arthur 19, c'est presque parfait et enfin Lola 20, c'est excellent, comme d'habitude. Alors maintenant votre moyenne de classe… 13,7.
Des cris de joies se firent entendre ; les élèves étaient contents, ils allaient pouvoir avoir une info sur la vie privée de leur prof que les autres n'avaient pas, ils allaient pouvoir s'en vanter.
-Bon… un deal est un deal… bon vous venez à mon bureau par contre je ne me déplace pas.
Les élèves se dépêchèrent d'aller autour du bureau du professeur pour être le plus près possible et mieux voir le bébé. Lola qui s'était mis très près du professeur, essuya des remarques moqueuses de ses camarades :
-Tu veux finir sur les genoux de Potter ou quoi ?
-Oh c'est bon. rougit la jeune fille. Je veux voir le bébé.
-Et bien taisez vous si vous voulez voir le bébé. dit Albus en déverrouillant son portable.
-Oh Monsieur vous avez Facebook. remarqua Marco. C'est quoi votre nom ?
-Comme si j'allais vous le dire… dit Albus en tournant les pages, puisque Romane était son fond d'écran, pour qu'on puisse voir le visage de la petite. Voilà, vous êtes contents ?
-Ooooooh Monsieur elle est adorable votre fille !
-Elle a les mêmes yeux que vous c'est trop beau !
-Et ses cheveux ! C'est trop mignon toutes ces boucles !
Malgré lui, Albus sourit des compliments de ses élèves à l'égard de sa fille ; Romane était sa plus grande fierté, la prunelle de ses yeux, il aimait entendre de belles choses sur elle.
-Mais Monsieur, comment elle s'appelle ?
-Romane…
-Romane… c'est un prénom français ! Pourquoi pas quelque chose d'anglais ?
-J'aime les prénoms français. Et puis sa mère est française. répondit Albus en verrouillant son téléphone ; les jeunes avaient assez admiré sa petite.
-Et vous lui parlez en anglais ou en français vous ? questionna Lola alors que les élèves retournaient à leurs places.
-En anglais, comme ça elle apprend le français par sa mère et l'anglais par moi ; les enfants sont bien plus réceptifs à l'apprentissage d'une langue quand ils sont tous petits, ainsi ça lui permettra d'être bilingue très tôt. Et puis vous parlez moi en anglais bon sang ! Je suis censé vous apprendre cette langue quand même.
-Donc du moment que c'est en anglais, on peut vous poser des questions jusqu'à la fin de l'heure ?
-Ca va très bientôt sonner mais oui, si ça vous fait plaisir.
-Pourquoi vous avez voulu venir en France, je veux dire, ça a l'air génial l'Angleterre ! Et puis Londres c'est sûrement mieux que Paris.
-C'est normal que vous pensiez ça, moi je rêvais de la France quand j'étais ado, je trouvais ce pays trop cool, je pensais que Paris c'est beaucoup mieux que Londres, et puis… j'ai toujours aimé ce pays, parce qu'une de mes tantes est française, elle parlait souvent de son pays, alors j'ai voulu venir ici. Et puis je voulais être prof, mais je ne savais pas trop de quoi, alors quand je suis parti, après mon bac, c'était l'occasion rêvée, je parlais bien le français, et évidemment couramment l'anglais, alors j'ai décidé d'être prof d'anglais, pour apprendre la langue que j'aime tant au futur de notre monde. L'anglais prends une part de plus en plus importante dans notre monde ; les États-Unis sont la première puissance mondiale, je ne doute pas que dans des dizaines d'années il sera devenu indispensable de parler anglais. Et puis regardez, même dans votre vie à vous c'est important, pour les jeux vidéos, la musiques, les séries aussi, parce que si vous comprenez l'anglais, vous pouvez regarder des séries dès leur sorties aux USA, et comme ça, vous pouvez "spoiler" vos amis qui ont besoins de la VOSTFR, par exemple, dans la nouvelle saison de Game of Thrones…
-Non non non Monsieur s'il vous plaît ! s'exclamèrent une bonne partie des élèves, et Albus ricana.
-Vous voyez que c'est utile l'anglais ! Moi je l'ai déjà vue la nouvelle saison… pas vous.
-C'est cruel de dire ca Monsieur.
-Mais je suis cruel. ironisa Albus. Et puis même sans ça… l'anglais c'est tout de même une belle langue… Shakespeare est anglais… et plus récemment Tolkien, George R R Martin, JK Rowling, ils sont tous au pire anglophone au mieux anglais. Oui, au mieux anglais, parce que ces Yankees d'americains….
-"ces Yankees d'americains" ? C'est la guerre entre les américains et les anglais ?
-Non… mais un petit peu quand même. On a deux cultures différentes alors qu'on parle la même langue, alors oui, il y a une petite rivalité. Je les trouve rustres, et eux nous trouvent coincés. Bon, ce que je ne peux pas leur retirer, c'est qu'ils font bien le café et les films ; je suis devenu accro au Starbucks depuis que je suis à Paris, mais rien ne vaut un bon thé.
-C'est très clichés ce que vous venez de dire.
-Je sais. Mais c'est vrai. Depuis que je suis tout gamin j'ai toujours eu du thé à 17 heures alors forcément j'adore ça.
-Oh ! Et Ben vu qu'on vous a de 17 à 18 heures le vendredi, on pourra faire un goûter avant le Bac ?
-On verra…
-Vous nous ferez connaître les spécialités culinaires de votre pays comme ça…
-Pas mal la technique de manipulation… mais on verra si vous vous tenez bien ! Et puis vous avez le Bac à la fin de l'année, pourquoi faire un goûter ?
-Pour nous détendre avant les exams justement ! On n'aura plus la chance de venir dans vos merveilleux cours après,
-Je sens beaucoup d'ironie dans ta voix jeune fille… toujours est-il qu'on verra bien à la fin de l'année, on n'y est pas encore.
Avant que Lola ne puisse plus protester, la sonnerie retentit.
Albus remarqua, ironique :
-Ca doit être la première fois de l'année qu'aucun de vous n'a son manteau et son sac sur le dos quand ça sonne… Allez bonne vacances à toi, et ceux que j'avais, n'embêtez pas trop Monsieur Lorent à la rentrée, il est bien plus cool que moi !
-Mais personne n'est plus cool que vous Monsieur enfin, vous avez si bon caractère ! se moqua Lola.
-Petite insolente… Tu mériterais une retenue à la rentrée.
-Vous n'avez pas le droit de me mettre en retenue, ca a sonné donc c'est les vacances ! Bonnes vacances M'sieur Potter !
-C'est ça… Bonne vacances Lola… dit Albus avec un mélange de soupir et de sourire.
Le jeune homme remit vite ses affaires dans son sac, et quitta sa salle, n'oubliant pas de la fermer à clefs. Alors qu'il marchait vers les escaliers, il croisa Mélanie, et accéléra le pas pour lui chuchoter en passant à côté d'elle :
-J'ai ma fille pour la première semaine des vacances, on se verra la semaine suivante.
Il avait dit ça d'une voix sans appel, avant de continuer d'avancer, pour ne pas entendre d'evrntuelles remarques de la jeune fille. Si elle voulait continuer de coucher avec lui, elle n'avait qu'à se plier à ses exigences ; lui se passerait bien facilement d'elle. Il avait sûrement un comportement de connard, mais il s'en fichait, il n'y avait qu'une personne qui avait réellement compté pour lui, une seule personne qu'il avait aimé, et cette personne lui avait brisé le coeur, alors il ne s'attachait plus, parce qu'il ne voulait pas revivre ça.
Il quitta rapidement l'établissement, se hâtant de rejoindre sa voiture parce qu'il pleuvait encore. Il avait l'impression d'être à Londres…
Se plaignant du temps, ils démarra sa voiture et quitta le parking, prenant un chemin bien différent de celui qu'il utilisait pour rentrer chez lui. Lana habitait à l'autre bout de la ville, et il n'avait pas envie de prendre le métro alors il en avait pour un bon moment. Ca n'allait pas plaire à son ex ça. Ni à Romane d'ailleurs. Mais comme toujours, Lana comprendrais. S'il ne voulait pas tant ne pas s'attacher à quelqu'un, il savait qu'il aurait pu faire un beau couple avec Lana, mais c'était mieux qu'ils soient séparés, ils auraient souffert tous les deux, et une fille aussi superbe qu'elle ne méritait pas de souffrir. Remarque à lui même, il ne le méritait pas non plus i ans.
Puisqu'il risquait de passer de longs minutes dans sa voiture, Albus lança sa musique. Sa playlist reprit là où il l'avait laissée, soit à Set fire to the rain, qui fut suivi par Someone like you et Water under the bridge, les trois chansons étant d'Adèle, puis il écouta Helium, Big girls cry, Angel by the wings, Alive et Never give up toutes de Sia. Ce fut d'ailleurs la dernière qu'il écouta, et il se rendit compte qu'il écoutait vraiment beaucoup de musiques mélancoliques, et pas trop anciennes comparée à quelques années avant. Adolescent, il ne jurait que par les Rolling Stones et les Beatles, et que maintenant il avait beaucoup de chansons de femmes dans ses playlist. Son cœur brisé qui demandait des chansons de ruptures et autres sons mélancoliques, magnifiquement chantées par des voix féminines, sûrement.
Le jeune homme se gara un peu loin de l'immeuble où vivait Lana -mais essayez de vous garer dans Paris !- et marcha rapidement jusqu'à chez elle, même si il savait qu'il allait tout de même être trempé.
Malgré le fait qu'il connaisse le code, il sonna, et la voix de Lana se fit entendre dans l'interphone. Il lâcha un rapide "C'est Albus" et le bruit significatif de la grande porte d'entrée qui se déverrouille se fit entendre.
Comme l'ascenseur était en panne, il monta les deux étages à pied, et vit que la porte du 237 était ouverte, Lana attendait, avec une Romane visiblement impatiente à côté d'elle.
Lana était une jolie jeune fille aux boucles de feu, aux yeux chocolats et à la peau laiteuse. Au début, Albus avait trouvé qu'elle ressemblait beaucoup à sa grand mère Lily, qu'il voyait sur les photos que son père gardait précieusement.
Romane, elle, avait hérité des yeux émeraude d'Albus, et ses boucles étaient d'une magnifique couleur auburn, qui allait très bien avec sa peau pâle.
Dès qu'elle vit le jeune homme, la petite fille courra jusqu'à lui sur ses petites jambes.
-Papa !
-Bonjour mon ange. Je suis content de te voir. dit Albus en se baissant pour recevoir Romane dans ses bras.
-Ne te forces pas à lui parler en français parce que je suis là Al, je sais que tu ne le fais pas chez toi. dit Lana. Quand elle revient de chez toi, elle a tendance à babiller de l'anglais, et parfois, elle s'embrouille un peu entre français et anglais quand elle est fatiguée alors j'ai le droit à des "Bonne night" ou "Good nuit". Je trouve ça adorable. Et puis c'est bien que tu lui apprennes, c'est ta langue maternelle après tout et puis ca lui sera bénéfique plus tard.
-Je ne savais pas si tu serais d'accord… elle est française après tout, mais c'est vrai que je ne lui ai jamais vraiment parlé en francais. J'ai tendance à parler anglais quand je suis seul, alors comme un bébé ca ne fait pas beaucoup la conversation…
Lana sourit.
-Même si je n'étais pas d'accord… c'est ta fille autant que la mienne, tant que tu ne lui fais pas de mal, tu l'élèves comme tu souhaites. Bon, allez, vas t-en, il est tard.
-Très classe comme manière de me virer Lana ! Allez ciao.
-Ciao. sourit la rousse en fermant la porte.
Albus regarda sa fille, lui sourit, et dit :
-On va se dépêcher d'aller à la voiture d'accord ? Et on mangera McDo ce soir, ça te va ?
-Oh oui !
Le brun ébouriffa les cheveux de la fillette, en descendant les escaliers.
-L'ascenseur est énervant à être en panne… dit Romane alors qu'ils arrivaient en bas. (nda : Romane parle le bébé, mais c'est plus clair si j'écris comme ça, surtout que c'est anglais qu'elle parle avec Albus)
-Celui de chez moi fonctionne.
-Cool… Non c'est moi qui appuie sur le bouton pour sortir ! s'exclama la fillette en tendant son petit doigts vers ledit bouton.
Albus la laissa faire, et ils quittèrent l'immeuble, Romane serrée contre son père pour qu'elle soit le moins mouillée possible. Il se dépêcha de l'attacher, et d'aller à sa place.
Il conduit pendant de longues minute, traversant la ville en sens inverse, allant chercher à manger à sa fille au passage. Ensuite, il retourna chez lui, Romane très enthousiaste à l'idée de manger ce qui se trouvait dans la petite boite rouge que son Papa tenait.
Ils montèrent, Romane vantant les louanges de l'ascenseur qui fonctionnait, mais quand ils arrivèrent devant l'appartement d'Albus, le jeune homme se figea, pétrifié d'horreur. Non. Ca n'était pas possible. C'était forcément un mirage.
-Papa ? Qu'est ce qu'il y a ?
Quand la voix de Romane s'éleva, la personne qui attendait devant la porte de chez Albus se retourna, et le jeune homme lâcha le repas de Romane.
Ces yeux. Il les aurait reconnu entre mille. Comme cette posture et ces traits. Comme cette personne.
La personne qui lui avait brisé le coeur.
Vuala, vuala ^^
Cette première partie vous a plut ? Est ce qu'elle vous a donné envie de lire les deux autres ? Comment trouvez vous Albus ?
Bizzz Daelyaa
