Merveilleuses amies qui allez lire ce petit drabble, il faut que vous sachiez qu'il a été écrit ( en tout cas le premier jet ) en 20 min, bien que beaucoup revu par la suite. J'ai effectivement participé à la nuit de l'écriture organisé par Sana le vendredi 24 juin où j'ai péniblement écrit deux textes tout petits... mais ce que je me suis amusée... je recommencerai...
J'ai tellement aimé le premier mot proposé, que je vous l'ai mis partout, titre du recueil ( en espérant publier d'autres drabbles dans le même cadre ) et titre du texte lui même !
Voici donc, après moult hésitations, le résultat du premier défi proposé par Sana sur le mot : tentation !
oOo
Quand tentation rime avec macaron
Ce soir, après une journée bien remplie, mon esprit vagabonde devant la facilité du discours télévisuel quand Sherlock Holmes revient de ses trois jours d'absence dus à une obscure enquête au fin fond du pays de Galles. J'aime bien les émissions culinaires, j'y pique quelques idées et ça me repose… Quand Sherlock entre, je reconnais son pas dans l'escalier. Il pose quelque chose sur la table de la cuisine puis entre dans le salon. Il ne me parle pas, je n'ai pas envie qu'il me parle et je pense " quel bonheur il n'a rien à dire ce soir ". Je veux voir cette émission, je ne veux pas d'un Sherlock excité et pontifiant, je veux être tranquille. Pourtant, tout en croyant suivre les conseils sur la manière de pocher un macaron, je suis ses aller et retour dans l'appartement. Je le connais tellement bien que je n'ai pas besoin de le regarder. Il part dans sa chambre, il farfouille, il revient dans le salon, je le sens dans mon dos… je ne me retourne pas.
Le macaron est au four. Les blagues idiotes des animateurs fusent pendant la cuisson. J'ai tout de même l'impression de sentir les odeurs, d'entendre le léger craquement de la croûte qui se forme en accéléré sous mes yeux. Je tâte le goût de l'amande sous mon palais.
Il reste là, j'ai presque l'impression de sentir son souffle sur ma nuque.
Quand les candidats ressortent leurs œuvres du four, le résultat général est assez moche mais quelques uns s'en sortent pas mal. De toute façon je ne saurais pas refaire ça, donc qui suis-je pour juger ? Tout à coup cela gigote de nouveau derrière moi et je ne sens plus le souffle dans mon cou. J'entends des pas s'éloigner, la porte s'ouvrir, le bruit caractéristique du grincement des marches… Et tout part en vrille.
Quoi ?!
Malgré le fait que je me sois concentré sur la télé et que je ne sois pas Sherlock Holmes, ma tête a suivi tous ses faits et gestes et ceux-ci contredisent les derniers sons perçus. D'après ce que j'ai entendu, il est entré, a posé les courses sur la table, en a rangé certaines, est allé dans sa chambre, s'est changé en enfilant sa robe de chambre en soie -celle qui fait des froufrous caractéristiques- puis il est revenu et s'est installé sur une chaise derrière mon dos. Pourquoi s'en irait-il maintenant ? Et en robe de chambre. Où ?
Les macarons sont jugés sur leur apparence, leur goût et critiqués sous toutes les coutures.
Il faut que je sache, que je comprenne et je ne résiste plus à la tentation. Je me retourne pour la première fois de la soirée et sursaute violemment car Sherlock est juste derrière moi. Il n'a pas bougé ou il est revenu ? J'ouvre des yeux énormes mais Sherlock sourit fort, très content de lui… Il m'a eu !
-Que croyais-tu John ?
Et coupant toute demande d'explication de ma part avec sa voix particulière :
-Je sais parfaitement que tu suivais mes faits et gestes.
-Mais tu étais dans… les escaliers ?
-Je suis revenu sur la pointe des pieds. Je saurais toujours t'intéresser John. En tout cas plus qu'une émission de télé poubelle. Tiens, regarde, c'est meilleur qu'à travers l'écran !
Il me tend un macaron blanc, magnifique. Merveilleux, voilà qu'il savait aussi que j'allais regarder cette émission avant même que je ne le sache moi même. Je soupire et effleure son index en attrapant le biscuit, il est doux et soyeux sous mes doigts. Je croque un bout avec gourmandise et mes yeux s'écarquillent. Je crache vaillamment la bouche pleine :
-oh c'est bon, et il est au nougat !
oOo
Et c'est fini ! J'espère arriver à trouver de courage de revoir le second qui est aux antipodes de celui que vous venez de lire. C'est tellement sombre et trash que je ne sais pas trop si j'ai envie de passer du temps dessus... Mais sinon une prochaine nuit s'annonce et peut-être que j'écrirais autre chose !
Un bisou, une review ?
