Chapitre 1 : La fin d'une époque, le début d'une autre

Dans un château dévasté, le corps inerte d'Hermione Granger commence à se réveiller. Tout doucement, elle soulève ses paupières et reprend peu à peu conscience. Instinctivement, elle tente de se relever mais son corps endoloris et parcouru de courbatures ne lui permet pas de bouger à sa guise. Heureusement, le mur derrière elle était suffisamment proche pour lui permettre de s'y adosser sans trop en pâtir. Une fois accoutumée à la douleur, la jeune gryffondor plaqua ses mains contre ses tempes dans le but de se rappeler pour quelle raison est-ce qu'elle était seule dans un des nombreux passages secrets de Poudlard, plongée dans l'obscurité. Comme pour répondre à ses interrogations, un flot d'image se déversa dans sa tête. Elle se souvenait à présent.

Ils savaient que l'attaque de Lord Voldemort était imminente alors ils avaient décidés d'y faire face. Les élèves avaient été renvoyés chez eux et l'ordre du Phoenix était venu. Mais avec la mort de Dumbledore, leurs morales à tous étaient au plus bas. Les combattants s'étaient réunis devant l'entrée mais ils ignoraient ce qui les attendait …

Les mangemorts avaient débarqués en surnombre et ils avaient séparés le petit groupe de résistant. Hermione s'était retrouvée dans un couloir dessert face à Bellatrix Lestrange et à Fenrir Greyback. Ce dernier était massif, imposant et il abordait un large sourire qui dévoilait des dents jaunies et pointues. Une mauvaise odeur assaillie les narines d'Hermione, qui se serait surement demandée depuis combien de temps est-ce que le loup-garou n'avait pas gouté aux joies d'une bonne douche si la situation n'avait pas été aussi dangereuse. La jeune fille concentrait son esprit sur le combat à venir. Bellatrix n'avait pas cessé de fixer Hermione de ses yeux foncés avec un mélange de dégoût et de démence peint sur son visage. Elle avait sans doute été belle avant mais depuis sa sortie d'Azkaban ses cheveux étaient mal coiffés, sa taille était horriblement amaigrie et sa silhouette était décharnée. De lourdes paupières qui lui avait procuré naguère l'air aristocrate étaient à présent cernés et donnait à son visage une apparence cadavérique. Après quelques menaces et paroles de dédains de la part de ses ennemis, le combat avait débuté. La jeune sorcière s'était défendue comme une lionne mais face à deux sorciers expérimentés et dénué de pitié, elle n'avait pas tenue longtemps. Elle avait fini par perdre l'équilibre et s'attendait à recevoir le coup de grâce mais c'était sans compter l'intervention inopiné du professeur McGonagall. Cette dernière avait neutralisé Bellatrix et pendant que Fenrir se retournait pour faire face à un nouvel ennemi, Hermione l'avait immobilisé. Le professeur de métamorphose s'était empressé de conduire Hermione un peu plus loin. La brunette s'était imaginé que sa directrice de maison l'emmenait là où les autres avaient besoins d'aide. Le temps qu'elle comprenne l'intention de son professeur, il était trop tard, elle ne pouvait plus bouger et tombait dans un coma profond à cause du sortilège envoyé par son professeur.

Hermione savait que McGonagall avait fait ça pour la sauvée et à l'air navrée que la vielle dame avait eut au moment d'envoyer un sort à l'encontre de sa propre élève était son dernier souvenir. Durant son sommeil où plutôt son état comateux, elle avait entendu Voldemort claironner haut et fort sa victoire contre l'Elu et comme si le meurtre de son meilleur ami n'avait pas suffit, le mage noir avait ordonné l'assassinat de tous ceux qui avaient osés le défier. Les cris et les sanglots avaient durés plusieurs longues minutes. Pas besoins de le voir pour savoir que ça avait été un véritable bain de sang.

Les larmes déferlèrent en torrent sur les joues d'Hermione, impossible de les contenir. Et de toute façon, elle n'avait aucune envie ni aucune raison de cacher sa tristesse. Elle n'aurait pu dire combien de temps elle passa à déploré la perte de ses amis, la seule chose dont elle soit sure, c'est qu'elle n'arrêta le déluge de larme qu'une fois qu'elle eut pleuré tout son soûl. Hermione se leva péniblement mais à présent, la douleur que son corps éprouvait paraissait dérisoire. Elle récupéra sa baguette qui l'attendait sagement à quelques pas et sortit de sa cachette. La nuit était tombée et les yeux d'Hermione mirent quelques secondes à s'habituer à l'obscurité, puis se rappelant qu'elle pouvait utiliser la magie, elle utilisa le sort 'Lumos'. Des débris de verre brisés ayant, auparavant appartenu aux fenêtres étaient répandus par terre, le mur comportait de multiple fissures et trous et cette vision horrifia Hermione à tel point qu'elle en aurait presque lâché sa baguette. Elle resta pétrifiée quelques secondes avant d'être sujette à un conflit intérieur.

Qu'allait-elle faire à présent ? Si seulement elle pouvait sauver ses amis où les venger au moins, qu'ils ne soient pas morts pour rien. Cette pensée ne la quittait pas et pourtant elle savait qu'il était trop tard pour les sauver et que, de toute façon elle ne pouvait pas les venger. Elle était sur le point de faire taire toutes pensées lorsqu'elle entendit un grincement résonner. La sorcière eut un léger sursaut et pointât sa baguette sur la porte qui venait d'apparaitre. Elle soupira, soulagée en identifiant la salle sur demande et abaissa sa baguette. Elle n'avait pas réalisée avant où est-ce qu'elle se trouvait ni même qu'elle avait fait les cents pas. Elle arqua un sourcil, ignorant de quelle façon est-ce que la salle-sur-demande pouvait bien faire pour l'aider à réaliser ce qu'elle voulait. La sorcière poussa la porte déjà entre-ouverte et avança jusqu'au milieu d'une salle en pierre illuminée par des dizaines de bougies en lévitation. La porte se referma doucement et la jeune Gryffondor du étouffer un nouveau sursaut lorsqu'un petit animal curieux tenta de lui agripper la jambe. Faisant abstraction de ses courbatures, Hermione s'accroupie pour câliner un petit chiot, probablement un bébé âgé de deux mois, peut être un peu plus. Il était tellement attendrissant qu'Hermione décida de le garder dans ses bras pendant que l'animal jouait avec ses doigts. Brusquement le vent se mit à souffler fort, faisant danser les bougies dans une ronde infernale autour de la jeune fille qui tentait de se protéger à l'aide de ses bras. Ce qui était bien entendu inutile. Le sol se déroba sous ses pieds et sans avoir eut le temps de réagir, ni même de comprendre se qui sa passait, Hermione tomba.