Titre: Interdit

Disclamer : Encore une fois, je déclare solennellement que rien ne m'appartient à part l'idée totalement saugrenue (et comme dit ma béta qui relève de la 4ème dimension) sortie de mon esprit tordu XD...

Genre : Slash HP/DM (on ne se refait pas XD!!)

Rating : M

Note : Je sais bien que vous attendiez sûrement le prochain chapitre de Cœur à prendre... Néanmoins, cette histoire, qui me trottait dans le tête depuis pas mal de temps, a fini par être couchée sur papier... J'espère que ce 1er chapitre vous plaira!! En tout cas, je tiens à vous prévenir que c'est vraiment un UA (rien qu'en lisant le résumé vous devriez comprendre pourquoi XD...).

Remerciements : Un immense merci à ma béta Flammula qui a accepté une fois de plus de corriger cette nouvelle fic... Merki beaucoup beaucoup beaucoup XD!!

Résumé: Draco et Ron sont meilleurs amis, malgré tout ce qui les sépare et les différencie. Mais, la venue d'une certaine personne risque de tout changer... UA. Slash HPDM

HPHPHPHP

Chapitre 1: Retour attendu

« Ron, calme toi, soupira une Hermione exaspérée.

Le concerné marmonna des paroles inintelligibles avant de se renfrogner dans son fauteuil, les bras croisés. J'eus un sourire en avisant la moue boudeuse de gamin qu'arborait mon meilleur ami. Je me replongeai néanmoins dans mon livre sachant pertinemment que Ron n'allait pas se calmer aussi facilement.

En effet, quelques secondes plus tard, je vis Ron se lever et faire des allers et retours rapides dans le minuscule salon de l'appartement d'Hermione.

- Mais qu'est-ce qu'il fout? Grogna-t-il.

Je vis avec amusement ma pauvre Hermione qui supportait Ron depuis deux longues journées déjà, se prendre la tête entre les mains.

- Draco, aide-moi, j'en peux plus! Gémit-elle.

Relevant les yeux, je refermai mon livre avec lenteur. Hermione avait compris depuis longtemps que quand Ron était dans cet état, il n'y avait que moi qui fusse capable de le calmer. Peut-être que la si grande différence entre nos caractères jouait en ma faveur... En effet, Ron était aussi vif, timide, impulsif, blagueur que j'étais calme, sérieux et flegmatique. On pouvait alors se demander comment deux personnes aussi radicalement opposées pouvaient être devenues amies.

Ron et moi nous étions rencontrés il y avait presque 8 ans de cela, lorsque j'avais emménagé à Londres et était entré en première dans la classe de Ron. Je ne connaissais personne et je dois avouer que dans les premiers temps, mon humour sarcastique ne m'avait pas particulièrement aidé à créer des liens avec les autres élèves.

Mais, franchement, qu'y puis-je si les gens sont si susceptibles? Ce n'est pas parce que je dis à quelqu'un qu'il a l'air d'un clochard que je suis cruel. Les jeunes d'aujourd'hui n'ont plus aucun sens de l'humour ou même de l'auto-dérision.

Bref, pour en revenir à mon histoire, car en effet, c'était cela l'important, je finis par devenir cordial -dirais-je- avec une élève. La première fois que je l'avais vue, je l'avais tout de suite mise dans le groupe des filles coincées et premières de classe. Je lui avais d'ailleurs trouvé un surnom qui lui allait à ravir: Miss je sais tout. Ca ne lui avait pas plu, je n'ai jamais compris pourquoi...

Je fus donc agréablement surpris quand après avoir fait une réflexion à un quelconque étudiant, cette dernière se posta devant moi pour me balancer mes 4 vérités en face. Ses longs cheveux ébouriffés lui donnaient une allure de sauvageonne, mais à cet instant, je l'avais trouvée plus belle que jamais.

Ne vous méprenez pas! Elle ne m'intéressait pas, étant gay, je préférais des pectoraux bien dessinés à une poitrine avantageuse.

Mais, elle était têtue et franche. Elle n'avait pas peur de me dire ce qu'elle pensait de moi sans me froisser. Et rien que pour cela, elle méritait mon amitié.

Je l'avais donc regardé me dire que je n'étais qu'un petit con, hautain et imbu de lui-même. A la fin de sa tirade, je l'avais remerciée de tant de compliments ce qui l'avait fait éclater de rire. Cela coupa court aux hostilités et à partir de ce moment, nous devînmes amis. Nous n'étions pas vraiment à proprement parler complices, mais la présence de l'autre, même silencieuse, nous apaisait et nous réconfortait.

Étant assez observateur, je cernai bien vite le reste de mes camarades. Bien qu'un garçon en particulier, Ron, m'intriguait. Il était très ouvert et avait beaucoup d'amis. Pourtant, je le surprenais fréquemment à être en train de me dévisager.

Au deuxième trimestre, je me retrouvai bien malgré moi, en binôme avec lui en TP de SVT à cause du professeur Chourave qui avait décidé cette année de choisir elle-même les groupes. Les premiers cours furent laborieux et difficiles, pour ne pas dire désastreux. Quand nous brisions le silence qui nous entourait, c'était pour nous envoyer des insultes (lui) ou des sarcasmes (moi).

Un jour, cependant, il m'envoya une remarque acerbe qui me surprit.

« C'est sûr que quand on est un Don Juan, on peut tout se permettre. »

Ne sortant avec personnes au lycée, j'eus du mal à comprendre cette phrase.

Je lui répondis donc que je ne savais pas du tout de quoi il parlait, et que si son cerveau était atrophié, ce n'était décidément pas de ma faute.

Sa réaction me surprit également vu qu'il se mit à rougir comme jamais. N'étant pas habitué à être pris au dépourvu à plusieurs reprises et en si peu de temps, je l'observai. Un coup d'œil discret de sa part – mais rien ne m'échappe- en direction d'Hermione plongée dans la lecture de son livre de Biologie, me fit l'effet d'un déclic bruyant.

J'eus un sourire moqueur:

« Alors, comme ça, tu en pinces pour Granger!

Aussitôt, une grande main couverte de tâches de rousseur se plaqua sur ma bouche me bâillonnant. Geste totalement déplacé et offusquant vu que j'avais énoncé cette vérité d'une voix normale alors que j'aurais pu la faire avec beaucoup plus de force. Les gens qui m'entourent ne se rendent pas compte à quel point je suis quelqu'un de prévenant.

- Si tu lui répètes quoi que ce soit, t'es mort Malfoy! Me répondit-il d'une voix basse et menaçante. »

Nullement impressionné, je lui fis un sourire narquois. Même si son attitude m'horripilait, je restai néanmoins muet jugeant qu'il était bien assez grand pour se débrouiller seul.

Pourtant, quelques jours plus tard, je dus revoir ma promesse quand j'interceptai le regard bien trop tendre d'Hermione sur Weasley.

Œuvrant pour le bien de tous, je me décidai donc à faire de ces deux là un couple heureux et amoureux. Je me résolus à entamer une conversation civilisée avec Ron pour savoir si ce crétin méritait l'attention de ma Miss je sais tout.

Les débuts furent mis à mal par l'enthousiasme débordant (saisissez l'ironie...) du rouquin. Cependant, quand je lui appris que si je voulais mieux le connaître, c'était pour Hermione, il fut nettement plus coopératif.

Après avoir estimé qu'il n'était pas trop crétin et par conséquent passablement digne d'intérêt, je mis mon plan génialissime en marche. Il était très simple, j'allais me rapprocher de Ron, qui se rapprocherait d'Hermione et le tour était joué!

Malheureusement pour moi, il fallut que je tombe sur les deux personnes les plus butés et chieuses sur terre. Lorsqu'ils commencèrent à se connaître, je m'étais dit « Ça y est !». Et à certains moments, c'était presque le cas. Ils s'entendaient si bien qu'on les croyait faits l'un pour l'autre. Mais voilà, ils se chamaillaient sans arrêt, troublant ma quiétude et ma sérénité habituelles. Il était donc devenu urgent pour ma santé mentale que ces deux là deviennent un couple. Mais malgré mes nombreux stratagèmes et autres plans machiavéliques, ce projet ne se concrétisa qu'une longue année plus tard, lors de ma fête d'anniversaire.

Cependant, durant cette année, je m'étais surpris à apprécier la compagnie de Ron, à aimer parler avec lui, à aimer l'écouter me parler de choses et d'autres... J'avais commencé à aimer passer du temps avec lui, pas seulement pour Hermione, mais aussi pour moi-même. J'ai appris à aimer sa famille trop nombreuse, trop affective, trop chaleureuse, moi qui n'avais connu que l'univers plutôt froid de mon manoir. Détrompez-vous, j'ai eu une enfance heureuse et j'ai de très bons rapports avec mes parents. Mais la relation que j'ai avec eux n'est en aucun cas comparable au joyeux capharnaüm que représente la famille Weasley.

La première fois que j'étais allé chez lui, je m'étais demandé où j'étais arrivé. Tant d'enfants, tant de cris, de couleurs criardes, moi qui avait grandi dans l'ordre et le calme.

C'était nouveau et très déstabilisant. Mais comme tout ce qui caractérise Ron, j'ai fini par aimer cela. Et je pense avoir une place importante dans cette famille. En même temps, je suis quelqu'un de tellement attachant et d'adorable qu'ils ne pouvaient que m'aimer.

C'est idiot de dire cela, mais Ron et moi nous nous complétions. Il me calmait ou m'amusait quand je n'étais pas bien et moi, j'avais un effet apaisant très surprenant sur lui. C'était pourquoi et pour éviter une énième dispute entre ma miss je sais tout et Ron, je me devais d'agir.

« Quelle heure est-il, Ron? Lui demandai-je avec calme.

- 20h32, grogna-t-il

- Et, à quelle heure arrive l'avion d'Harry? Continuai-je sur le même ton.

- 21h17,marmonna-t-il.

Je vis Hermione esquisser un sourire amusé.

- Et donc... commençai-je en souriant d'un air narquois.

- Je dois me calmer parce qu'il n'est pas encore arrivé à l'aéroport.

Je lui tapotai la tête:

- Bien, Ronny! Tu es un bon garçon. Je ricanai.

Il gronda avant de se rasseoir sur son fauteuil.

- Ça te dirait une partie d'échec? Me demanda-t-il avec espoir au bout de quelques secondes de silence.

Je grimaçai. J'étais plutôt doué aux jeux de logique et de stratège, mais mon foutu meilleur ami me battait toujours à plat de couture. Et, devrais-je le préciser, je détestais perdre. J'acceptai néanmoins lorsque je vis ses yeux azur suppliants.

Ce qu'il pouvait me faire chier avec sa mine de chien battu qui aurait fait devenir végétarien un piranha.

Une demi heure et trois défaites plus tard, je regardai ma montre.

- Il est 21h Weasley! Déclarai-je comme si de rien n'était.

- Hum, hum, fit-il plongé dans le jeu.

- Harry va arriver, insistai-je.

- Tu m'as l'air bien pressé! Sourit-il. Il bougea une de ses pièces. Échec et mat, Malfoy.

Je sifflai un « Dégage! » hargneux avant de voir un Ron tout sourire embrasser Hermione, attraper ses clés de voiture et sortir de l'appartement en sifflotant gaiement.

- Ce qu'il peut être gamin » grognai-je mécontent d'avoir encore perdu contre lui.

Seul le sourire complice de la brunette me répondit.

Je ne pouvais pas lui en vouloir. J'étais fils unique et ne pouvais donc pas saisir toute l'importance qu'Harry avait pour lui.

Lorsque Ron avait 4 ans, son père allant au travail avait trouvé, dans une petite rue déserte, un bébé emmitouflé dans une étoffe. Il l'avait aussitôt emmené à l'hôpital le plus proche et le père de Ron, Arthur, avait vite appris que le nourrisson avait été déposé là par sa mère en fuite. Elle était poursuivie par un tueur en série du nom de Tom Jedusor, plus connu sous le pseudonyme de Voldemort. Il avait pour habitude de torturer les jeunes couples, parents d'un ou deux enfants, avant de poignarder violemment les enfants devant la mère encore vivante. Par un macabre hasard, ce crime avait été commis le soir d'Halloween. Malheureusement le père d'Harry avait succombé à ses blessures, mais la mère d'Harry, luttant pour son fils, s'était enfuie avec le bébé pour le sauver. Voldemort l'avait retrouvée et l'avait également tuée mais n'avait pas pu s'en prendre à Harry.

Cependant, la jeune femme avait eu le temps d'appeler la police lors de sa fuite et grâce à elle, la police avait arrêté le criminel. Celui-ci croupissait en prison à un étage hautement sécurisé.

Harry n'avait plus de famille, ni grands-parents, ni oncles ou tantes. Arthur et Molly Weasley en avaient été si chagrinés qu'ils avaient fait une demande pour adopter ce bébé orphelin. Le juge, attendri par le sincère amour que les Weasley portaient à l'enfant, avait accédé à la demande et Harry devint le septième fils de la famille Weasley.

De trois ans plus jeune que Ron, ils étaient devenus très proches. Harry était un garçon timide et possédait une bouille totalement adorable. Lorsque ses deux yeux innocents et d'un vert incomparable, cachés derrière ses horribles lunettes rondes, vous fixaient, vous ne pouviez refuser aucune de ses demandes. Moi-même j'avais fait les frais bien malgré moi de cet étrange pouvoir de séduction que possédait ce gosse.

Bien que de nature malingre et chétive, ce petit avait un don pour le football américain. Sa taille plutôt petite, lui faisait faire des miracles au poste de Runaway. Il était si doué qu'un recruteur en avait été tout bonnement ébloui lorsqu'il avait assisté à un match inter collège. Cet homme, un certain Albus Dumbledore, s'était démené afin qu'Harry, âgé alors de 14 ans, intègre l'école réputée pour laquelle il travaillait. Après maintes discussions et supplications du brun à ses parents adoptifs, Harry avait obtenu une bourse plus que conséquente pour Poudlard.

Le seul point négatif de cette histoire était que Poudlard se trouvait en Ecosse et que donc Harry y serait en internat et ne reviendrait que pour les vacances.

Son départ assez précipité avait créé un vide immense dans la vie de la famille Weasley. Mais, ils savaient que c'était une opportunité à ne pas manquer pour Harry. Ils l'avaient donc laissé partir en Ecosse, le cœur lourd.

Les années passèrent et lorsqu'Harry rentrait de Poudlard durant les vacances, il m'arrivait de le croiser et d'échanger quelques mots avec lui. A vrai dire, ce gamin m'avait toujours intrigué. Une telle force, une telle envie de vivre et d'être heureux se dégageait de lui que je me sentais étrangement attiré par son aura chaleureuse.

Poudlard fini, son diplôme obtenu, le petit frère de Ron était parti étudier dans une université prestigieuse de Californie. Cela faisait maintenant trois ans qu'il y habitait. L'été était arrivé, signifiant le retour du gosse prodige... Qui, à bien y réfléchir allait avoir 21 ans. C'était dingue comme le temps passait vite.

Hermione avait terminé sa première année de thèse et s'octroyait un mois de vacances avant de repartir dans ses recherches en biologie moléculaire et génétique humaine sur les tissus cancéreux. Ron, après son master de droit (qu'il avait passé en même temps que moi), avait passé le concours de commissaire de Police. Il avait été reçu avec succès et cela faisait un an qu'il bossait dans un petit commissariat dans la banlieue de Londres. Et moi? Et bien moi, j'avais effectué mon stage dans un bureau d'avocat réputé et comptais me spécialiser dans le droit des mineurs.

Nous étions tous, plus ou moins, rentrés dans la vie active et malgré nos emplois du temps plutôt chargés, nous étions restés amis. Nous étions rentrés dans une sorte de routine. Nous nous retrouvions tous les vendredis soir pour passer la soirée ensemble et tous les mois, nous mangions dans notre restaurant préféré « le rendez-vous » avec d'autres amis de classe.

Durant mes études de droit, j'avais été étonné de la vitesse à laquelle j'avais sympathisé avec deux personnes: la jolie Pansy Parkinson, aussi drôle qu'elle était sarcastique, et le beau Théodore Nott, malheureusement pour moi, 100% hétéro... Il n'était pas très bavard mais c'était quelqu'un de très loyal et je savais que je pouvais compter sur lui quoi qu'il arrive.

D'autres personnes, plus bruyantes et qui donc étaient bien plus proches de Ron, se joignaient également à nous lors de ces soirées mensuelles. Mais, même s'ils m'épuisaient, Dean Thomas, Luna Lovegood et Seamus Finnigan étaient … sympathiques... à petite dose...

Le cours de mes pensées fut interrompu par la sonnerie du portable d'Hermione. Je vis ses sourcils se froncer et ses prunelles chocolat se troubler en lisant le nom de son interlocuteur.

« Ron? Répondit-elle d'une voix tendue.

Je me crispai. Si Ron appelait, c'est qu'il y avait eu un quelconque problème. Je prêtai attention aux expressions qu'affichait ma meilleure amie.

- De quoi ? S'exclama celle-ci, les sourcils tellement haussés qu'ils disparaissaient derrière sa frange brune. Ronald Weasley, tu n'es qu'un abruti! Soupira-t-elle soudain.

Je me détendis aussitôt. Mon stupide meilleur ami avait encore dû faire une de ses blagues de mauvais goût.

- Oui, à tout à l'heure. Reprit-elle désespérée. Moi aussi, je t'aime.

Elle raccrocha, un sourire attendri aux lèvres.

- Il est vraiment pire qu'un gamin, grogna Hermione.

Je renonçai à connaître ce que Ron avait inventé et préférai me replonger dans mon livre.

Quelques minutes s'écoulèrent avant qu'Hermione ne se racle discrètement la gorge, signe chez elle qu'elle avait envie de discuter. Soupirant de devoir une fois de plus m'arrêter dans ma lecture, je plongeai mon regard dans celui circonspect d'Hermione.

- Qu'est-ce qu'il y a? Lui demandai-je exaspéré.

Celle-ci eut un sourire doux.

- Tu sais que tu me connais vraiment trop, Draco, dit-elle tendrement.

Je levai les yeux au ciel avant d'ajouter:

- Et si tu arrêtais de tourner autour du pot et que tu me disais ce que tu me veux, marmonnai-je légèrement agacé.

Hermione savait très bien que la patience n'était pas une de mes qualités.

- Et bien, en fait... commença-t-elle d'un ton hésitant.

- Granger, soupirai-je, viens-en au fait.

- Je me demandais si tu avais eu des nouvelles de Cédric. Dit-elle d'une voix précipitée.

Oh! Je sentis mon visage se fermer.

- Non, répliquai-je froidement.

Ce simple mot aurait coupé court à toutes discussions, mais je connaissais Hermione et je savais qu'elle ne s'arrêterait pas là...

- Et tu n'as pas essayé de... Souffla-t-elle.

- Non, répétai-je d'un ton encore plus glacial.

- Mais, je...

- Ça suffit, Hermione! Sifflai-je. Cédric, c'est de l'histoire ancienne. On est sortis ensemble, il m'a trompé, Fin de l'histoire.

J'inspirai profondément. La soirée avait pourtant été parfaite. Mais, il avait fallu qu'elle rouvre cette cicatrice. Cela faisait 6 mois maintenant que tout était terminé. Et même après tout ce temps, l'idée que ce connard à qui j'aurais tout donné, m'ait trahi... Je sentais mon cœur se serrer et une nausée violente s'empara de moi.

Je détestais perdre le contrôle de mes sentiments, de mes pensées et cette putain de conversation me … Bref.

Attrapant mon paquet de cigarettes posé sur la table basse, je sortis prestement une tige de tabac que j'allumai d'un geste machinal. La première bouffée acre eut immédiatement l'effet escompté.

Je n'étais pas un gros fumeur, à peine cinq cigarettes par jour. Mais je savais qu'Hermione détestait que je fume et encore plus dans son appartement. C'était en partie pour cela que je venais d'allumer cette cigarette. L'autre raison était que fumer en cet instant était aussi vital que respirer.

Je fermai les yeux et laissai reposer ma tête contre le haut du fauteuil molletonné. Hermione venait de dépasser une limite et elle l'avait compris. Aspirant la fumée, je laissai mon esprit vagabonder.

Ce fut deux voix fortes qui, une demi heure plus tard, me réveillèrent brusquement. Je m'étais assoupi après ma cigarette. Ou bien était-ce pendant? Relevant brusquement la tête, je rencontrai le regard chocolat d'Hermione. Quelques secondes passèrent avant que celle-ci me fasse un petit sourire qui voulait aussi bien dire « Je m'excuse » que « Un jour ou l'autre, on en parlera ».

Je lui renvoyai néanmoins son sourire. Je ne pouvais pas en vouloir longtemps à ma Miss Je sais tout.

Les deux voix provenaient du couloir, j'entendis une clé tourner dans la serrure et les voix se firent plus précises.

- Et Fred lui a collé une droite. Ricana le ténor de Ron.

Un rire grave lui répondit.

- Pauvre Ginny, rétorqua une voix basse et douce aux intonations rieuses.

Je n'avais pas le souvenir de connaître cette voix harmonieuse. Je me rappelais alors que je n'avais pas vu Harry depuis presque un an et demi, lors d'un Noël chez les Weasley et que donc je n'avais pas beaucoup de souvenirs de sa voix...

Pourtant, j'aurais dû me rappeler de cette voix au timbre chaud. Je redressai le visage à l'arrivée des deux frères. J'aperçus le visage transfiguré par la joie de Ron avant de plonger dans deux émeraudes étincelants.

Mon cœur fit un drôle de looping dans ma poitrine alors que je sentis mes yeux s'écarquiller.

- Et merde... » pensais-je avec justesse.

A suivre...

Je vous avez prévenu que c'était (très) différent XD... En tout cas, j'espère vraiment que ça vous a plu... J'attends avec beaucoup d'impatience vos reviews...

A très bientôt XD...

D.O.L