Voici ma fic Code Lyokô la plus aboutie à ce jour (j'ai du en écrire trois ou quatre au total !), même si c'est encore loin d'être parfait j'espère que vous apprécierez ! Petite précision : l'histoire se déroule après la quadrilogie de romans basée sur cette série ce qui inclut quelques éléments en plus comme la présence du personnage d'Eva Skinner ou de la Green Phoenix... Vous constaterez tout ça par vous même, tout est expliqué de toutes manières à un moment ou à un autre ^^ ! Sur ce, bonne lecture !
Disclamer : ni l'univers de Code Lyokô, ni ses personnages ne m'appartiennent. J'ai simplement ajouté quelques personnages comme Mathieu ou Stéphanie que vous découvrirez par la suite...
PROLOGUE :
Artificielle_
Des chiffres. C'était tout ce qui l'environnait, la construisait, la maintenait. Un univers entier constitué de myriades de nombres et de colonnes de 1 et de 0 sans queue ni tête. Elle-même n'était pas vraiment sûre d'exister. Et puis d'abord qu'était-ce vraiment que l'existence ? Est-ce que le fait d'être douée de conscience suffisait à lui conférer le droit d'exister. D'ailleurs pouvait-on vraiment parler de conscience ? C'était à peine si les codes qui fourmillaient entre ses synapses, ses neurones, se percutaient de temps à autres en lui apportant une brève étincelle de lucidité avant qu'elle ne replonge dans les chiffres, s'intégrant de nouveau au monde de nombres en équilibre précaire avec lequel elle ne faisait qu'un. Elle avait perdu toute notion du temps, l'avait-elle seulement déjà eu ? Elle n'était rien de plus qu'une donnée incertaine, une étincelle électrique parcourant un réseau improbable sans réel but, attendant d'émerger un jour pleinement enfin à cette conscience qui rythmait ses brefs moments de lucidités. Et elle attendait. Patiemment, inexorablement, elle attendait. Curieuse, elle l'était. Curieuse d'enfin parvenir à réorganiser ces chiffres dans lesquels elle se noyait afin de leur donner un sens, de comprendre quel était l'objectif qui lui avait été imposé. Son existence avait-elle un réel but, ou n'était-elle que le fruit d'une erreur dans un univers d'erreurs plus importantes les unes que les autres ?
Et enfin, sans qu'elle l'ait appréhendé, sa conscience s'éveilla. Ce fut d'abord une déchirante lumière entre les nombres, puis un grésillement vif qui lui transperça les tympans avant de s'atténuer doucement pour enfin s'organiser en sons distincts et variés. Elle sentit peu à peu les chiffres s'éteindre autours d'elle, s'alignait dans sa conscience comme autant de signes, de bruits, de symboles, d'images, qu'elle avait l'impression d'avoir toujours connu sans vraiment en comprendre le sens. Puis d'un coup, la lumière disparue laissant place à l'obscurité la plus totale.
Alors, elle ouvrit les yeux, ses grands yeux qu'elle savait d'un vert profond, presque translucide, sans s'être jamais les avoir vus pour autant. Et, mécaniquement, comme si cela coulait de source, elle ouvrit la bouche, laissant s'écouler les mots qui peu à peu s'organisaient dans sa tête en phrases afin de poster une seule et unique question. Une question fondamentale qu'elle avait l'impression de s'être toujours poser sans jamais avoir put la formuler auparavant :
- Qui suis-je…?
Le jeune homme blond de l'autre côté de l'écran se gratta la tête, pensif. Pour la première fois, elle était sur le point d'obtenir la réponse…
Chapitre 1 :
Episode 100 : Vivre_
Fait peu courant au mois de janvier, il faisait beau. En effet la ville de La Tour de Fer baignait sous un soleil froid et hivernal, suffisamment éclatant cependant pour faire fondre les dernières traces de neige qui avait recouvert les trottoirs pendant près d'un mois et pour autoriser les habitants à retirer une couche de vêtements. Les cours avaient déjà repris depuis quelques semaines à l'Internat Kadic, le collège-lycée le plus réputé des environs pour son ancienneté et ses hauts taux de résultats aux divers examens.
Mathieu Scillas regardait le bus s'approcher peu à peu de l'établissement, son front collé contre la vitre froide et ses écouteurs reliés à son portable enfoncés dans ses oreilles, passant en boucle le dernier album des Ceb-digitals. C'était un jeune homme assez banal en apparence. Cheveux châtains indomptables lui tombant sur le front et yeux d'un bleu profond légèrement voilés par des lentilles de contact, il était fin et pâle ce qui contrastait étrangement avec ses vêtements aux couleurs affriolantes. Personne n'aurait su dire si c'était ce genre d'adolescent timide et renfermé incapable de s'ouvrir aux autres, ou si au contraire sous cet apparent mutisme se cachait une personnalité vive et dynamique comme en témoignait sa tenue.
Assis seul dans un recoin sombre au fond du véhicule scolaire, Mathieu contemplait sans vraiment le voir ce qui deviendrait bientôt son futur lycée, et accessoirement sa nouvelle demeure. Vivre en internat était loin d'être ce qui l'enchantait le plus mais, après tout, les choses étaient mieux ainsi… Il avait provoqué le sort, et maintenant il devait en assumer les conséquences. De toutes manières, il n'avait plus aucune attache désormais : sa vie passée ne signifiait plus rien pour lui. Il espérait juste qu'intégrer le lycée Kadic, à des kilomètres de son ancien établissement, lui permettrait de prendre du recul sur les derniers événements et d'enfin se donner la chance de retrouver une vie à peu prêt normale.
Il ne pu retenir un soupir en constatant qu'une foule compacte d'élèves était déjà groupée devant le large portail de fer qui barrait l'accès à l'établissement. Lui qui détestait la foule, il allait être servit ! Avec lassitude, il s'extirpa de sa torpeur en stoppant la musique d'une brève pression sur l'écran tactile de son portable et se dirigea d'une démarche trainante vers la sortie du bus, son sac lourdement posé sur ses épaules. Il l'utilisa afin de se frayer un chemin à travers la foule hurlante, sans prêter garde aux coups d'œil curieux et aux interjections des élèves autours de lui jusqu'à enfin parvenir à pénétrer dans l'enceinte du lycée.
C'est à peine s'il prit garde au parc magnifique qu'il traversait, marchant en ligne droite vers les deux rangés de bâtiments anciens récemment rénovés qui constituaient l'aile principale de Kadic, d'après le plan qu'il avait pris soin de consulté sur le panneau d'affichage à l'entrée. Il passa sans le voir à côté d'un groupement de préfabriqués servant de réfectoire avant de pénétrer à l'intérieur du bâtiment administratif, bâtiments tout en arches et en marbres habituellement réservé aux professeurs et à l'intendance du collège-lycée.
Il frissonna un instant sous l'effet de l'a différence de température avant de se décider à s'avancer vers le bureau de Nicole Weber, la secrétaire du proviseur chargée de lui remettre son emploi du temps ainsi que les principales informations concernant son intégration au sein de l'Internat. La vieille femme acariâtre lui jeta à peine un coup d'œil, tamponnant ses différents papiers administratifs d'un coup de tampon expert avant de lui remettre une liasse de feuilles sur lesquelles étaient listés son numéro de chambre accompagné d'un plan du collège, ainsi que ses horaires de cours et les différents points du règlement du lycée qu'il signa d'une traite, sans même le lire.
Après un traditionnel « bienvenue à Kadic », il prit congé de la secrétaire en la gratifiant d'un bref signe de tête avant de ressortir à l'air libre. Son entretien avait battu des records de vitesse, néanmoins la cours s'était déjà bien remplie et les groupes d'adolescents en furie grouillaient sous les platanes parsemés de-ci de-là aux pieds desquels se dressaient quelques bancs vermoulus. Personne ne semblait prêter attention à lui aussi en profita-t-il pour se familiariser avec son emploi du temps, ainsi qu'avec le plan du collège. Apparemment il commençait le matin même par une heure de SVT, au dernier étage du bâtiment des sciences : seul structure un tant soit peu moderne de l'établissement, un peu en retrait du côté du stade gigantesque qu'il comportait. Ce stade lui rappelait un peu son ancien lycée, qui en possédait un similaire. Il n'aurait jamais cru qu'il puisse un jour lui manquer autant…
Chassant ces idées noires d'un rapide coup de main nerveux dans ses cheveux, il entreprit de se diriger vers ledit bâtiment, jugeant qu'il valait mieux rejoindre directement la salle de classe plutôt que de trainer comme une âme en peine dans ce lycée où il ne connaissait personne. Un bref coup d'œil en coin sur son portable lui indiqua qu'il avait encore un bon quart d'heure avant le début des cours. Il en profiterait pour rêvasser un peu en laissant son regard dérivé par la fenêtre, comme il le faisait si bien…
Une fois les doubles portes vitrées franchies et les six volées de marches gravies, il hésita un moment à l'embranchement d'un des couloirs. Après inspection du plan affiché sur le mur blanc décrépis, il se décida finalement à tourner à droite vers ce qui semblait être les salles de SVT destinées aux 1ères. La salle réservée à la section scientifique était la seule ouverte du couloir, aussi n'eut-il aucun mal à se repérer après ça. Deux élèves à l'allure détendue étaient adossés à celle-ci, discutant de choses et d'autres sans lui prêter la moindre attention. Les ignorant tout autant, il passa entre eux deux et pénétra à l'intérieur, clignant momentanément des yeux face à la lumière du soleil hivernale illuminant la pièce grâce aux larges fenêtres recouvrant le mur d'en face. Quelques rares élèves étaient déjà présents, tantôt assis sur les paillasses divisées en trois rangés de cinq, tantôt adossé au bureau même du professeur sur l'estrade surplombant la classe. Quelques uns seulement se risquèrent à lui jeter un bref coup d'œil avant de se replonger dans leurs conversations.
Mathieu contourna une jeune fille les yeux rivés sur son portable au beau milieu du chemin et alla jeter son sac au dernier rang du côté de la fenêtre, se laissant tomber sur le premier tabouret qui lui tomba sous la main. Précautionneusement, il ouvrit la poche avant et en sorti un carnet de croquis et un crayon HB avec lequel il entreprit de gribouiller la première chose qui lui passa par la tête, sans vraiment y prêter garde, laissant son esprit s'évader par le biais de ses doigts agiles, courant d'un bout à l'autre du papier sans but précis. Au moins personne ne faisait attention à lui malgré son état de nouvel arrivant en cours d'année. Un bon point s'il souhaitait passer inaperçu, pas comme dans son ancien lycée…
Plongé dans ses pensées, il n'entendit pas la jeune fille se glisser subtilement derrière lui et se pencher par-dessus son épaule, les yeux rivés sur son dessin. Il ne se rendit compte de sa présence que lorsqu'elle lui adressa la parole, le faisant légèrement sursauter au passage :
- Pas mal…Commenta-t-elle sobrement sans détourner le regard, absorbé dans la contemplation des crayonnés, tu es vraiment doué tu sais ! Ça représente quelqu'un en particulier ?
Avec stupeur, il constata que, effectivement, le portrait qu'il s'acharnait à dessiner depuis quelques minutes représentait quelqu'un qu'il connaissait. Qu'il connaissait, et qu'il aurait préféré oublier d'ailleurs… Lui-même était surpris de la fidélité avec laquelle il l'avait reproduit dans les moindres détails. Alors il le poursuivait même dans son subconscient, hein ?
- C'est personne, commenta-t-il, rageur, tout en arrachant la feuille avant de la froisser en boule sous le regard perplexe de la jeune fille et de l'envoyer d'une main experte vers la corbeille à papier à l'extrémité opposé de la salle dans laquelle il atterrit avec un bruit mat, personne d'important.
- Si tu le dis, obtempéra l'adolescente en haussant les épaules tout en prenant place à côté de lui, tu es nouveau ici non ? Je me souviens pas t'avoir vu dans le lycée.
Cette dernière question le fit enfin lever la tête et détailler son interlocutrice avec attention. C'était une jeune fille fine et à l'allure détendue, vêtue d'un T-shirt roses assez décolleté descendant très bas sur son mini-short en jean pourvu de lanières fantaisies à but purement décoratif. Elle avait croisé ses jambes mettant involontairement en évidence ses longue bottes à lacets roses ornés de pompons tout aussi affriolants et portait sous le bras une veste mauve parcouru de fines lignes bordeaux qui avait du lui coûter les yeux de la tête. Mathieu remonta alors jusqu'à son visage, s'attardant sur ses étranges cheveux mi-longs d'un rose très pâle qui auraient presque pu paraitre naturels, encadrant son visage candide en forme de cœur de mèches fines et soyeuses.
Mais ce qui marquait le plus chez elle, outre son look et sa coiffure affriolante, restait ses yeux. Des yeux profonds, d'un vert si pétillant qu'ils en paraissaient translucides, leur lueur étrangement mature pour son âge tranchant avec l'apparente innocence de son visage. Rien qu'à la regarder, Mathieu avait l'étrange pressentiment que sous cet air doux et serein se cachait un caractère puissant et une volonté à toute épreuve.
- Quoi ? Rigola-t-elle en remettant une de ses mèches de cheveux en place d'un geste souple, c'est ma beauté qui te sidère ?
Le jeune homme rougit jusqu'aux oreilles et tenta vainement de se justifier sous le regard hilare de l'adolescente jusqu'à ce qu'elle ne mette fins à ses balbutiement d'un geste de la main apaisant :
- Ça va, ça va ! L'interrompit-elle avec un grand sourire, je te taquinais juste ! Moi c'est Aelita, poursuivit-elle en se penchant vers lui pour lui faire la bise d'un geste volontairement amical, Aelita Stones ! Et toi c'est… ?
- …Mathieu, répondit enfin le jeune homme une fois calmé, le regard fixé sur ses chaussures, Mathieu Scillas. Excuses-moi mais j'ai parfois du mal à m'exprimer quand je me retrouve plongé dans un nouvel environnement, surtout avec des gens que je ne connais pas !
- Je connais ça, approuva la prénommée Aelita avec un hochement de tête compatissant, j'étais comme toi au début : timide et renfermée. Mais on s'y fait au bout d'un moment ! Quoi qu'il en soit, bienvenue à Kadic !
Elle était vraiment avenante, difficile de résister à son entrain plus de quelques secondes. Mathieu pesta intérieurement contre lui-même : si c'était ainsi que sa nouvelle vie commençait, il n'allait pas tenir plus de quelques jours ! Il allait finir par s'ouvrir aux autres et tôt où tard les choses allaient dégénérer, comme ce qui c'était passé il y avait de cela quelques semaines… Aelita du sentir son malaise car elle recula légèrement sa chaise, arrêtant momentanément de fixer son regard vert pénétrant sur lui.
- Alors ? Poursuivit-elle néanmoins, qu'est-ce que tu penses de l'établissement pour le moment ?
Ce fut au tour de Mathieu de poser son regard sur elle. Définitivement et malgré son style très « rose », elle avait clairement l'air d'une fille intelligente et réfléchie. On était bien loin de la plupart des filles de son ancienne classe, superficielles et atteignant par moment des summums de stupidité. Il n'aurait trop su dire pourquoi mais elle était…Différente ! Oui il le sentait, elle dégageait comme une sorte d'aura exceptionnellement mature et intelligente, quelque chose de rare pour une fille de son âge ! En un sens, elle lui rappelait certaines de ses amies qu'il avait du quitter précipitamment suite à l'incident. Il n'avait même pas eu le temps de leur dire au revoir et le regrettait de toute son âme désormais…
- Pour le peu que j'ai pu en voir, répondit-il à sa question en sentant une boule se nouer au niveau de son estomac, ça a l'air sympa. En tout cas c'est vraiment gigantesque ici ! J'espère que je m'y retrouverais vite…
- Je pourrais t'aider si tu veux ! Proposa la jeune fille aux cheveux roses du tac-au-tac, se réjouissant visiblement d'avance à l'idée de cette perspective, tu es interne ou non ?
- Oui…
- Parfait ! Personnellement j'ai quitté l'internat depuis l'année dernière mais je connais pas mal de personnes très sympa qui se ferrais une joie de te donner un coup de main. J'en connais un qui adore le dessin d'ailleurs, il dessine presque aussi bien que toi ! Et puis, son style de fringues ressemble un peu au tient, poursuivit-elle pensivement en détaillant sa tenue constitué d'un gilet sans manche d'un violet très foncé ouvert sur une chemise mauve toute simple à moitié sortant de son jean, je suis sûre que vous vous entendriez à merv…
- Aelita ! l'interrompit soudain une voix grave derrière leur dos, ça fait 10 minutes que je te cherche, tu pourrais au moins répondre à mes textos !
Celui qui venait de parler étant un jeune homme filiforme au visage fin et sérieux les observant d'un air glacial, un I-phone dans la main droite et une sacoche en cuir brun pendant à son épaule gauche. Ses yeux d'un bleu froid et métallique les scrutaient derrière une paire de lunettes de marques, noires, ajoutant à son côté sombre et distant. Malgré cela, son style vestimentaire constitué d'un pull sombre à col en V duquel dépassait une chemise à carreaux de différentes nuances de bleu lui donnait un air cool qui s'accordait avec ses cheveux naturellement blonds, savamment placé devant son large front dans un style coiffé-décoiffé des plus réussi. Il émanait de lui la même intelligence qu'Aelita, dans une variante un poil plus froide et calculatrice peut-être… C'était le genre de personne qui aurait facilement pu tombé dans le cliché de l'intello asocial s'il n'avait pas eu ce petit quelque chose en plus qui lui conférait une certaine classe naturelle inspirant le respect de la part des autres. On le sentait naturellement sûr de lui et détendu, malgré le léger froncement de sourcil agacé qu'il arborait à l'instant présent.
Insensible à cet apparent mécontentement, Aelita se leva d'un bond du tabouret et rejoignit le jeune homme qu'elle entreprit aussitôt d'embrassé passionnément sous le regard de Mathieu. « Évidemment » se dit-il avec un petit sourire mental, ces deux là étaient visiblement faits pour être ensemble, personne n'aurait pu trouver quoi que ce soit à redire sur ce couple tant il semblait s'imposer de lui-même !
- Désolée Jérémie, supplia la jeune fille une fois que ses lèvres se furent défaites de celles de son petit-ami, je faisais plus ample connaissance avec le nouveau et je n'ai pas entendu mon portable vibré ! Tu me pardonnes dis… ?
Son regard à la limite du larmoyant arracha un demi-sourire amusé au prénommé Jérémie. Impossible de lui résister lorsqu'elle lui faisait ces yeux là : il craquait complètement !
- C'est bon, fit-il semblant de grommeler sans parvenir à cacher l'étincelle dans ses yeux, puisqu'on y est autant faire les présentations non… ?
- Avec plaisir ! rayonna la jeune fille avant de se tourner à nouveau vers Mathieu, Mathieu je te présente Jérémie : mon petit ami. Jérémie je te présente Mathieu, le nouveau. Il est interne comme toi donc je compte sur toi pour l'aider à s'y repérer un peu les premiers jours !
-J'ai pas vraiment le temps tu sais, commenta le jeune homme tout en fixant son regard d'acier sur ledit Mathieu, semblant l'analyser de la tête au pied au peigne fin, demande plutôt à Odd. Ils devraient bien s'entendre tous les deux vu la couleur prédominante de ses vêtements…
Mathieu n'appréciait pas vraiment la façon dont l'adolescent le jugeait, sans même lui adresser directement la parole, mais se retint néanmoins de lui envoyer une réplique cinglante au visage. Aelita du également se rendre compte de l'animosité de son petit ami car son regard se durcit légèrement mais ne dit rien, se contentant de le fixer d'un air songeur.
- Enfin bref, bienvenue à Kadic… se rattrapa Jérémie avec une demi-seconde de retard, j'espère que tu vas te plaire ici.
- Merci… répondit simplement son interlocuteur en soutenant son regard, j'espère aussi que ça ira.
Insensiblement, la classe s'était bien remplie et la plupart des élèves étaient présents désormais, rejoignant fébrilement leur paillasse respective tout en échangeant les derniers potins avec leurs amis. Une sonnerie stridente interrompit soudain les discussions ainsi que l'échange de regard insistant entre Mathieu et Jérémie qui se détournèrent l'un de l'autre en même temps, comme rappelé à l'ordre par l'annonce du début des cours.
- Bon ben je te laisse, lâcha Aelita alors que le jeune homme aux lunettes faisaient déjà demi-tour en se dirigea vers son propre bureau, on se voit après le cours peut-être ?
- Te donnes pas cette peine, lui assura le jeune homme en se calant contre le mur non sans la remercier d'un hochement de tête, je me débrouillerais, mais merci quand même…
Après un dernier regard étincelant, elle courut rejoindre son petit ami à une des tables du fonds, juste à temps avant que la prof n'entre en ordonnant aux élèves de s'assoir, claquant la porte derrière elle stoppant net le bruit strident de la sonnerie. Avec un soupir dépité, Mathieu laissa glissé son sac au sol et sorti une feuille simple de son trieur d'un violet légèrement translucide assez tape-à-l'œil, personnalisé de quelques dessins personnels réalisés au marqueur. La réflexion sur la prédominance de violet dans ses affaires par Jérémie l'avait plus vexé qu'il ne l'aurait cru. Ça ne lui rappelait que trop bien les réflexions auxquelles il avait eu droit peu de temps après l'incident, juste avant qu'il ne quitte définitivement son ancien lycée.
A son grand désappointement, deux heures avec Mme. Collins, leur professeure de Sciences qui occupait également le poste de prof principale à ce qu'il avait cru comprendre, s'avéraient être un véritable calvaire ! En effet la jeune femme malgré son air séduisant et ses longs cheveux auburn savamment noués en une natte compliquée maintenue en place par un ruban rose, se révélait totalement incapable de tenir une classe. Aussi le cours parti rapidement en vrille et Mathieu eu a peine le temps de saisir quelques bribes de la leçon entre le brouhaha incessant des élèves. Il en venait presque à regretter de s'être placé tout au fond de la salle. Au moins, à part Aelita, personne ne s'était intéressé à lui jusqu'à présent.
A la fin des deux heures de cours, il était ressorti de la classe avec les oreilles bourdonnantes et une sérieuse envie de s'enfuir en courant. En se dirigeant vers les bâtiments de cours principaux, il pu surprendre une conversation entre deux élèves qu'il avait identifiés comme faisant parti de sa classe, critiquant abondamment Mme. Collins et commentant que l'ancienne enseignante occupant ce poste, une certaine , valait bien plus qu'elle. C'était donc une débutante, pas étonnant que la classe soit aussi bruyante durant ses cours !
L'heure suivante était consacrée aux mathématiques et Mathieu constata que d'un lycée à l'autre, il n'était pas subitement devenu un génie dans cette matière qu'il haïssait. Il en arrivait même parfois à se demander ce qu'il faisait en S. Voilà où ça le conduisait de suivre les conseils de ses parents… Ne plus les revoir jusqu'aux prochaines vacances devenaient presque une libération à ce niveau !
Jérémie l'agaçait particulièrement à répondre constamment à chacune des questions que posait leur professeure, Mlle. Meyer. D'ailleurs ce n'était pas tant le fait qu'il réponde juste qui le dérangeait, mais plutôt le fait que le jeune homme ne se lassait pas de lui jeter un petit coup d'œil en biais après chaque réponse, comme pour jauger de sa supériorité par rapport au nouveau qu'il était. Apparemment Jérémie s'était autoproclamé comme une sorte de rival ce que Mathieu trouvait particulièrement enfantin venant de l'adolescent qui, de toute façon, s'avérait dors et déjà meilleur que lui dans tous les domaines !
L'heure du déjeuné arriva à une vitesse folle et Mathieu quitta le premier la salle, se ruant presque vers les préfabriqués qu'il avait repérés un peu plus tôt dans la matinée servant de réfectoire. La nourriture du self était géré par Rosa Petitjean, une femme d'âge mur à l'allure débonnaire qui souriait tout le temps et lançait parfois des interjections affectueuses à certains élèves d'un ton bourru. Le regard perdu dans le vide, l'adolescent déchiqueta la viande avec soin, assis seul à une table dans le fond du self. Aelita et Jérémie passèrent peu de temps après lui. La jeune fille fit mine d'aller le rejoindre dans un premier temps, mais se ravisa au dernier moment en voyant son petit-ami rejoindre un autre groupe d'adolescents et se contenta d'une faible sourire désolé envers Mathieu avant d'emboiter le pas à son copain, son plateau bien garni dans les mains.
L'estomac encore noué, le jeune homme mangea peu et quitta prestement le réfectoire, avant de passer le reste de la récréation assis sous un platane du parc à dessiner sans but sur son carnet, barrant chaque nouveau croquis d'un geste un peu plus rageur à chaque fois. Une fois que son portable eu terminé de lui passer l'ensemble de son répertoire musical dans les oreilles, il se décida à retourner vers les bâtiments de cours, la solitude dans laquelle il s'était tout d'abord réfugié lui pesant de plus en plus.
Il ne savait même plus ce qui le motivait encore à avancer. Comment pouvait-il seulement continuer à vivre après l'incident ? Il se dégoutait littéralement. Pour ce qu'il avait fait. Pour s'être imposé à lui-même cette fuite précipitée de son ancien lycée au leu d'avoir affronté ses problèmes. Pour son existence même. Au fond qu'importait le regards des autres, qu'importait l'attention que lui portait cette fille aux cheveux roses ou même l'animosité de Jérémie envers lui ? Quelle importance quand lui-même ne pouvait plus se supporter ? Plus la journée avançait, et plus il se sentait sombrer dans les méandres de son âmes. Il ne prêtait même plus attention aux cours, attendant que le temps passe sans réfléchir à rien, sans même penser à autre chose qu'à la haine profonde qu'il s'inspirait.
Dix-huit heure sonna enfin annonçant la fin des cours. Lourdement, il se leva, son sac chargé sur ses épaules. Une fois à l'air libre, il voulu retrouver Aelita afin que celle-ci lui indique la marche à suivre pour se rendre au dortoir mais la jeune fille s'était littéralement éclipsée dés la sonnerie, de même que son copain. Il se retrouva très vite seul au milieu de la cours sous les arcades massives des bâtiments, complètement désorienté. Il s'énerva lui-même contre la pointe de déception qui le transperça de part en part : après tout c'était lui-même qui avait demandé à la jeune fille de ne pas s'en faire pour lui, à quoi est-ce qu'il s'attendait ?
Pestant contre lui-même, il se contenta donc de suivre le plan en avançant lentement sous les colonnes du préau, nimbées d'or par le soleil couchant descendant peu à peu derrière les bâtiments. Il atteignit enfin une large double-porte en fer qu'il poussa afin de se retrouver dans un grand hall carrelé, dans lequel certains rares internes trainaient encore en discutant de leur journée. Contournant un groupe de collégiennes apparemment en furie, il entreprit de gravir une à une les marches de l'unique escalier de la salle, s'appuyant lourdement sur la rampe, son sac pesant de plus en plus sur ses épaules à mesure qu'il grimpait. D'après le papier administratif que lui avait remis Mme. Weber, les chambres des garçons se situaient au premier étage tandis que celles des filles se situaient au deuxième. Il bifurqua donc vers la porte battante d'un bleu délavé dés qu'il eu atteint le premier pallier, débouchant dans un couloir interminable de chambres toutes numérotées.
Fébrilement, il se mit à la recherche de celle qui serait désormais sa propre chambre. Il la dénicha finalement une bonne dizaine de minutes plus tard. La porte était, comme toutes les autres portes du couloir, peinte en bleu et encadrée d'une bordure métallique assez sordide. Une plaque en fer suspendue en son centre indiquait le numéro « 043 » : à en croire ses documents, c'était bien sa chambre. Après avoir farfouillé un petit moment dans son sac, il en tira la clef que la secrétaire du proviseur lui avait remise le matin même, clef qu'il inséra aussitôt dans la serrure, la déverrouillant avec un petit « clic » sonore.
Il y pénétra aussitôt…Avant de s'arrêter net, figer par le spectacle qui s'affichait devant lui. Sur un des deux lits modestes qui décorait la chambre, était allongée Aelita avec en tout et pour tout sur le dos un soutien-gorge rose et une petite culotte assortie, surplombé par un Jérémie en caleçon qui s'obstinait à l'embrasser dans le cou avec passion ! Le jeune homme s'interrompit brusquement en entendant le bruit de la porte, relevant la tête vers Mathieu qui le fixait avec aberration, son sac glissant de son épaule pour venir s'écraser au sol avec un bruit sourd, incapable de savoir comment réagir. Les trois adolescents restèrent un instant bêtement à se regarder, stoppés net en pleine action. Soudain, comme tout à coup ramenés à la réalité, les deux amoureux se mirent à hurler comme un seul homme, s'éjectant littéralement des draps à la recherche de leurs vêtements, trainant un peu partout dans la pièce.
- Et merde ! Jura Jérémie en sautillant sur place, tentant tant bien que mal de remettre son jean en place, rouge comme une tomate, tu peux pas frapper avant d'entrer non ! Et puis d'abord qu'est-ce que tu fous ici… !
- Beeen, c'est ma chambre ! Répondit finalement le jeune homme une fois sorti de sa stupeur tout en tendant sa clef comme preuve, comme pour se justifier, Aelita ton T-shirt est en haut de l'armoire, crut-il bon d'ajouter augmentant encore un peu plus l'atmosphère pesante qui les oppressait.
- Mer-merci… Bredouilla la jeune fille en le récupéra d'un coup sec avant de le renfiler prestement, plus rouge encore que son petit-ami, je…Je crois que je vais y aller ! Ma mère doit m'attendre, on se voit demain Jérémie !
- Non, attends Aelit…
Mais la jeune femme avait déjà foncé hors de la pièce, le regard obstinément fixé sur ses pieds, ses chaussures dans sa main et sa veste sous le bras. Mathieu grimaça en l'entendant claquer la porte derrière lui avant de s'éloigner dans le couloir, d'un pas précipité. Il avait un peu plombé l'ambiance pour le coup… Ne sachant pas trop quoi faire, il se contenta de se dandiner d'un pied sur l'autre en regardant Jérémie se rhabiller ce qui l'agaçait plus qu'autre chose.
- Alors ! Lança-t-il enfin d'un ton glacial en rechaussant ses lunettes par-dessus lesquels il lui jeta un regard noir, t'es satisfait j'espère ! J'arrive pas à croire que ce soit tombé sur moi, il fallait vraiment que le dirlo te colle d'office avec moi !
- Désolé, s'excusa Mathieu tout en posant son sac sur le second lit de la pièce, mais je ne pouvais pas deviner qu'il y aurait quelqu'un d'autre ! Et encore moins que ce serait toi avec Aelita en train de faire…
- Ça va ! L'interrompis le jeune homme plus irrité que jamais, pas la peine d'en rajouter ! Je vais la raccompagner, essayes de pas faire trop de conneries pendant que je te laisse seul OK…
Mathieu ne releva pas et commença à déballer ses affaires, regardant du coin de l'œil son nouveau compagnon de chambre se diriger à grands pas vers la porte. Celui-ci se ravisa à la dernière minute et se retourna vers lui, le foudroyant de son regard bleu métallique.
- Une dernière chose, fit-il tout en posant sa main sur la poignée, si tu tiens à rester dans cette chambre il va falloir respecter mon espace vital, pigé ? Ça veut dire que si je veux voir Aelita, tu nous laisses seuls !
Le jeune homme acquiesça lentement, ravalant le venin qu'il s'apprêtait à lui cracher en plein visage. Plus il apprenait à le connaitre, et plus ce Jérémie avait l'air à ses yeux d'un c*nnard de première ! Néanmoins, il se contenta de se taire, préférant refouler sa colère comme il le pouvait. La dernière fois qu'il avait laissé parlé ses sentiments, les choses c'étaient trop mal passées pour qu'il retente le coup…
Satisfait, son compagnon de chambre se décida enfin à courir à la suite d'Aelita, laissant le jeune homme seul dans la petite pièce exiguë. Il n'avait pas refermé la porte, aussi Mathieu se redressa avec un soupir avant de se diriger vers elle et de la claquer avec rage. Ce n'était que le premier jour, et il se sentait déjà au plus mal…
En rêvassant, il entreprit de remplir les tiroirs vides en dessous de son lit avec ses affaires, en profitant pour jeter un œil à ce qui allait être sa chambre pour le restant de l'année. La pièce ne faisait pas plus de quelques mètres carrés, néanmoins ses murs d'une couleur crème lumineuse et la large fenêtre du mur faisant face à la porte y apportait une note de gaité et de tranquillité qui n'était pas pour lui déplaire. Deux lits tout simples se faisaient face, dotés de couvertures d'un bleu terne et d'un oreiller des plus banals. Mathieu aurait mis sa main à coupé que toutes les chambres avaient les mêmes. Le reste du mobilier consistait en une grande armoire en face de son lit montant jusqu'au plafond et probablement remplie des affaires de son compagnon de chambres, ainsi que de deux tables juxtaposés sur lesquels étaient posés un ordinateur un peu rétro et quelques bouquins de cours. A en jugé par la couche de poussière qui le recouvrait, l'appareil n'avait plus du servir depuis une éternité.
Une fois qu'il eu fini, Mathieu se déchaussa, envoyant valser contre l'armoire ses converses violettes aux motifs en arabesques avant de se laisser tomber sur le lit, soudain très las. Il rencontra alors le regard d'une affiche qui le fit momentanément sursauté. En effet, le mur d'en face était presque entièrement couvert au dessus du lit de Jérémie d'un gigantesque poster en noir et blanc d'un homme aux cheveux blancs ébouriffés et tirant la langue que Mathieu identifia comme étant Albert Einstein. L'affiche faisait relativement décalée par rapport au reste de la pièce et avait même quelque chose de lugubre. Son compagnon de chambre avait vraiment des goûts étranges !
Le soleil était désormais pratiquement couché à l'horizon et la chambre commençait peu à peu à sombrer dans l'obscurité, pourtant Mathieu n'alluma pas la lumière pour autant, se contentant de rester immobile sur son lit à fixer le plafond. Cette première journée avait été un véritable désastre… Peu importe ce qu'il faisait, les choses finissaient toujours par empirer autours de lui, c'était comme si une sorte de malédiction le poursuivait depuis sa naissance. Il croyait pourtant qu'après l'incident d'il y avait quelques jours, rien ne pourrait être pire dans sa vie. Cependant l'immense solitude qu'il ressentait en ce moment précis était plus difficile à endurer que tout ce qu'il avait vécu jusqu'à présent… Jamais il ne c'était senti aussi seul, perdu dans sa petite chambre au milieu de ce gigantesque lycée dont il ne connaissait rien ni personne. Il avait l'impression d'être transparent, sans utilité. Au moins il ne se faisait pas remarqué, c'était sûr, mais à quel prix ?
Lorsque Jérémie remonta dans sa chambre, environ une heure plus tard, il trouva Mathieu affalé sur un des lits, les yeux clos, la bouche légèrement entrouverte de laquelle s'échappait un léger filet de bave. Écrasé par les sentiments qui tournait dans sa tête en une ronde infernale, l'adolescent s'était endormi comme une masse, sans même prendre le temps de se changer. Avec un regard agacé vers lui, Jérémie traversa la pièce sans chercher à se faire discret et alluma la petite lampe de poche sur le bureau au fond de la pièce. Cette cohabitation forcée s'annonçait difficile, d'autant plus qu'il n'aimait pas la façon qu'avait ce nouvel élève de tourner autour de sa copine.
- Tu te fais des idées… Marmonna-t-il tout seul tout en attrapant son sac duquel il sorti un I-pad quasiment neuf. Après tout, il se savait particulièrement paranoïaque pour tout ce qui touchait à sa petite amie…
Il pianota dessus un instant, tiquant à chaque léger ronflement de son récent colocataire. C'était plus fort que lui, il n'arriva pas à apprécier ce type. Après tout ce qu'il avait vécu, il savait reconnaitre les personnes louches, et il ne faisait aucun doute que ce nouvel arrivant appartenait à cette catégorie ! Il n'aurait su dire pourquoi, mais il avait l'étrange pressentiment que le jeune homme cachait un secret, un secret extrêmement lourd à porter pour une seule personne… Quoi qu'il en fût, ça ne pouvait pas être plus lourd à porter que le secret que lui et ses amis avait gardés pendant prêt de 4 années de leur vie. Il secoua la tête, agacé d'y avoir à nouveau repensé. Tout cela était derrière eux désormais, il fallait qu'il tourne la page…
Il se surprit à rêvasser à cette époque, une pointe de nostalgie lui étreignant l'estomac. Cette époque lui semblait si lointaine aujourd'hui, le fait de vivre une vie normale paraissait si…Surréaliste ! Des fois il avait l'impression que tout ça n'avait été qu'un rêve, un long rêve merveilleux et terrifiant à la fois dont il ne gardait que quelques bribes maintenant qu'il était éveillé. Mathieu bougea dans son sommeil, le ramenant à la réalité. Avec un soupir, Jérémie éteignit la tablette qui bourdonnait doucement entre ses doigts, n'ayant pas le cœur à travailler.
Toujours était-il qu'il allait devoir garder un œil vigilent sur ce nouvel arrivant… Et pour commencer il s'agissait d'en apprendre plus sur lui et sa vie passée. Et pour cela, il savait exactement comment s'y prendre… Un sourire étira ses lèvres minces alors qu'il regardait par la fenêtre, contemplant les derniers retardataires se diriger vers le self pour le diner. Oui, aucun doute possible, il savait parfaitement à qui s'adresser pour obtenir toutes les informations qu'il souhaitait…
