Cette série d'OS ne m'appartient pas, elle est la propriété de chromeknickers, je ne suis que traductrice :). Et bien sûr, les personnages appartiennent à la fabuleuse J.K.R !
Pour la phrase du résumé en Anglais : "How vain it is to sit down to write when you have not stood up to live.", elle vient de Henry David Thoreau. Je n'ai pas réussi à trouver une traduction adéquate pour cette phrase, dès que je trouve, je modifie ! Mais si vous avez une proposition, faite ! :)
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Un nouveau départ
Le rêve était toujours le même : il était pieds nus sur les côtes avec le vent qui lui soufflait dans les oreilles. L'océan rugissait derrière lui, le poussant, mais il ne pouvait pas se retourner. Au lieu de cela, il ne pouvait que regarder devant lui, un chemin de pavé usé qui conduisait à une clairière. Autour de ce chemin se trouvaient d'innombrables rangées de croix et de pierres tombales. Au milieu de ce cimetière se dressait un mausolée grisonnant.
Ce qui était jonché à ses pieds n'était pas des fleurs mais des pages déchirées arrachées d'anciens tomes jaunis avec l'âge. Il n'avait pas besoin de baisser le regard pour savoir ce qui était gravé sur le marbre. Au lieu de cela, il s'agenouilla devant le mausolée avec les bras écartés dans une supplication alors que le ciel devenait sombre de colère et qu'une cloche sonnait au loin. Puis le rêve prit fin et il se réveilla.
Seul.
Debout sous le pommeau de douche, il laissa l'eau bouillante coulée dans son dos, apaisant sa tension. Mais rien ne pouvait soulager le stress que son corps avait accumulé. Le poids de la mort était un lourd fardeau à supporter pour les personnes ne pouvant aller de l'avant, et Théodore Nott était un homme qui s'attachait au passé par obligation.
Il sortit de la douche et attrapa une serviette, se sécha soigneusement avant de se diriger vers la chambre. Les draps en lin étaient parfaitement pliés au niveau de ses têtes de lit. Avec des mouvements délibérés, il prit sa tenue de funérailles, s'habillant méthodiquement alors qu'il répétait son discours dans sa tête.
Il n'y avait pas vraiment besoin de discours, car il savait que personne d'autre n'y participerais. Théodore avait entendu des paroles blessantes chuchotées derrière son dos « Je ne vais pas assister à l'enterrement, mais j'ai envoyé une belle lettre disant que je l'approuve. » Enfantin. Insensible. Mais avaient-ils raison ?
Son père avait perdu tout le respect et la renommée qu'il avait il y a quelques années après la guerre. Personne ne se souciait de la mort d'un vieil homme, malade et fou en prison. Personne ne se souciait que son fils était maintenant seul, qu'il avait toujours été seul. Il n'y avait pas de sympathie pour son père ou pour lui. Théodore avait entendu parler du devoir filial, indépendamment du fait que son père avait été un homme bon ou pas. Le devoir, comme l'action, était une pure forme, et il devait honorer son père.
Après les funérailles, par contre, il n'y aurait plus d'obligations. Et Théodore se demanda distraitement si son rêve changerait. Le cimetière ne serait seulement qu'une prairie où des enfants riraient et cueilleraient des fleurs ? Verrais-t-il enfin l'océan qui lui ferait signe de prendre un nouveau départ ?
Il n'avait pas de réponses, mais il en éprouva quand même de l'espoir.
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Review ?
Pour ceux qui lisent Obsidian Rhapsody, la traduction du chapitre 4 est bien avancée, j'espère pouvoir la postée d'ici la fin de la semaine, ou, au plus tard, la semaine prochaine ! :)
