Eh non, comme vous vous y êtes peut-être attendu en comprenant mal ce titre (ou le résumé, je ne sais diable comment), cela ne raconte pas les derniers instants des Maraudeurs tour-à-tour (quoique c'est une bonne idée que je garde en réserve) mais simplement la sixième année à Poudlard de ceux-ci. L'année avant la fin de leur scolarité et leur dernière année. Quoi ? Oui, ce n'est ni lyrique ni poétique mais c'est pas vous qui avez cherché pendant près d'une heure un put*** de titre à cette fic ! Soit dit en passant, ce sera une fic à chapitres, parce que personnellement, raconter leur sixième année en un seul chapitre de même pas 3000 mots, bonjour l'angoisse ! Pourquoi la sixième année ? C'est ma préféré. Pourquoi pas les premières, en toute logique ? Mais parce que je ne suis pas logique !
Ah, j'oubliais, cette fic est en lien avec mon OS "Happy birthday Moony" mais vous n'avez pas besoin de l'avoir lu pour comprendre. Ceci dit, si vous voulez comprendre pleinement les quelques références, ne vous privez pas, vous feriez une heureuse !
Voilà, ceci étant dit, j'espère que vous apprécierez cette fic - au concept sûrement très repris j'imagine malheureusement.
DISCLAIMER: tout l'univers et les personnages appartiennent à J.K. Rowling, le scénario de cette fiction est à moi - j'aime bien tordre les Maraudeurs dans tous les sens, j'avoue, c'est ma passion cachée !
RATING: T (il y aura des choses bizarres tout au long de cette fic, évidemment)
Bonne lecture pour ceux qui n'ont pas fui en courant et pour les autres, je vous cours après évidemment !
Une fois de plus, Remus était assis sur le rebord de la fenêtre étroite, scrutant la pleine lune qui s'effaçait au fur et à mesure que le soleil l'éclipsait. Elle semblait l'observer, le narguer. C'était la seconde nuit après la nouvelle lune. Son corps le lançait encore douloureusement. ; l'astre solaire n'était levé que depuis quelques heures et la lune, plus pâle encore que d'ordinaire, commençait à s'estomper parmi le bleu limpide du ciel et des quelques nuages filandreux qui s'étiraient paresseusement dans le ciel. Il finit par quitter ce spectacle et relut pour la sixième année consécutive la même lettre, qui chaque année depuis ses onze ans lui parvenait par un hibou moyen duc majestueux, sorti tout droit de la volière de l'école de sorcellerie Poudlard.
« Cher Mr. Lupin,
Vous voudrez bien prendre note que la nouvelle année scolaire commencera le premier septembre. Le Poudlard Express partira de la gare de King's Cross, quai n°9 3/4 à onze heures précises. Une liste de vos fournitures est jointe à cette lettre.
Veuillez ne pas omettre vos devoirs de préfet.
Avec mes meilleurs sentiments,
Professeur M. McGonagall, directrice-adjointe »
- Devoirs de préfet, marmonna Remus en appuyant sa joue contre son poing.
Ceux-si lui tapaient sur le système. Il n'avait rien demandé. Juste à ce qu'on lui fiche la paix pendant sa scolarité et voilà que depuis un an il était préfet et que tous les élèves connaissaient son nom. Lui qui avait horreur d'être sous le feu des projecteurs. Et puis honnêtement, il ne pensait pas être le mieux placé pour être préfet, surtout en comparaison de son homologue féminin, Lily Evans. Certes, il était sérieux et attentif en cours, mais lors de ses escapades avec ses amis, ça n'était plus la même chose. Il ne levait même pas le petit doigt pour les empêcher de faire quoi que soit, même lorsque cela relevait d'une certain danger. Et puis, en se remémorant leurs dernière sortie inoubliable à la fête foraine magique où ils avaient libéré un dragon qui avait sans nul doute détruit une bonne partie de la fête, ses doutes se renforçaient. Encore, si cela avait eu lieu quelques années auparavant, peut-être pourrait-on lui pardonner, mais il s'agissait d'un fait qui s'était déroulé un peu moins d'un mois plus tôt, lors de ces grandes-vacances-ci. Donc, pour lui, il était presque ridicule qu'il soit de nouveau nommé préfet. De plus, cela lui enlevait un quart du temps qu'il pourrait passer en compagnie de ses trois compères inséparables.
Il sursauta légèrement lorsque son père entra dans la chambre pour lui dire qu'il était l'heure de partir ; la route était longue.
Il poussa un dernier soupir et froissa la lettre qu'il fourra dans sa poche et souleva sa valise pleine de ses robes de sorciers, des fournitures fraîchement achetées sur le Chemin de Traverse et de tout le matériel habituel ainsi que de ses vêtements ; sa baguette quant à elle était serrée contre sa jambe, dans l'une des poches de son jean un peu râpé. Il l'effleura du bout des doigts et observa son père sortir sa propre baguette pour murmurer un vague « Locomotor Barda ». Il dévala ensuite l'escalier en colimaçon qui grinça sous ses pas, suivi de la valise qu'il dirigeait avec sa baguette et Remus derrière lui ; il la récupéra tandis que son père prenait le volant et la déposa dans le coffre de la voiture que ses parents avaient démarré et le referma pour ensuite aller s'installer sur la banquette et leur dire que tout était prêt. Ils démarrèrent ensuite et Lupin passa son temps à scruter la petite route campagnarde, puis les rues de Londres qui défilaient devant ses yeux mi-clos et cernés. Sa récente transformation l'avait épuisé. Ses anciennes cicatrices lui semblaient encore plus ostentatoires, notamment celles qu'il avait sur le visage ; ce qui était déjà un sujet de babillage à Poudlard avait amplifié en rumeur qui circulait librement dans le collège. On racontait beaucoup de chose à propos du préfet de Gryffondor.
Enfin, ils arrivèrent devant la gare de King's Cross au bout de près de deux heures et descendirent de voiture après l'avoir garé dans un emplacement libre. Remus saisit sa grosse valise et la traîna jusqu'à un caddie pour être débarrassé de son poids, puis fonça dans l'habituel pylône et observa autour de lui, remarquant à peine sa mère apparaître avec son père au bras. Ce bon vieux Poudlard Express crachait des volutes de fumée et faisait déjà un boucan impressionnant. Ils étaient arrivés un peu moins d'un quart d'heure avant le départ. James et Sirius arrivant toujours pile poil à l'heure, il chercha Peter Pettigrow des yeux et le trouva près de sa mère un peu dodue qui discutait avec lui en souriant. Remus sourit à son tour. Peter était quelqu'un de transparent, de timide et s'effaçait très souvent lorsqu'il fallait prendre des décisions importantes, mais il était d'une grande gentillesse.
- Je vais voir Peter ! annonça-t-il à ses parents en leur laissant sa valise.
- Très bien, mais n'oublies pas venir nous dire au revoir, mon ange ! lui cria sa mère, ce qui le fit s'empourprer en sentant les regards qui s'étaient tournés vers eux.
- Sûrement pas, marmonna Lunard avant de saluer Peter d'un « Salut ! » enjoué.
Ce dernier le lui rendit bien et ils commencèrent à discuter tout naturellement ; Peter jetait de fréquents regards à Severus Rogue qui essayait de discuter avec Lily Evans, qui semblait de fort mauvaise humeur. Remus lui rappela gentiment que ce n'était pas poli de fixer les gens et le jeune homme détourna les yeux en rougissant, marmonnant des excuses.
- Je plaisante, Queudver. Alors, le reste de tes vacances s'est bien passé ? s'enquit Remus.
- Oh très bien ! J'ai été en Espagne avec mes parents.
- Je remarque que tu as en effet bien bronzé, rit Lupin.
- Et toi ? Tu ne devais pas aller en France ?
- Eh bien, c'est que... nous n'avons pas vraiment eu les moyens... Il valait mieux avec ma... condition, que je reste chez moi, murmura Remus, embarrassé.
Un léger silence ensuivit cette déclaration et Peter tenta de chercher en vain des mots de réconfort ou au moins un sujet capable de détourner ce malaise, mais leurs deux boutes-en-train préférés surgirent derrière eux en même temps que le train sifflait son départ. Décidément, toujours les rois.
- Lunard ! s'écria Sirius ; un peu plus et on aurait dit que sa queue de chien allait apparaître pour joyeusement s'agiter.
- Queudver ! renchérit James avec le même entrain.
- Patmol et Cornedrue, reprit Remus avec un sourire. Il faut y aller, le train va démarrer. Je vous rejoindrais dans une heure et demi, je vais dire au-revoir à mes parents et j'irais directement dans le wagin des préfets, à tout à l'heure !
Sirius fit un signe de la main un peu penaud à son Mumus préféré qui s'éloignait en courant et monta dans le premier wagon qui lui passa sous le nez, suivi de Peter et James. En lorgnant les Serpentard qui étaient majoritaires dans le wagon, James et Sirius lâchèrent des jurons puis parcoururent quatre wagons, Peter sur les talons. Ils passèrent devant plusieurs Poufsouffle, quelques Serdaigle et encore des Serpentard avant d'arriver dans un wagon rempli aux trois-quart de première année. Estimant qu'ils allaient avoir la paix au vu de leur différence d'âge qui agirait pour les première année comme un Repousse-Moldu, ils s'installèrent dans un compartiment déserté, à l'exception d'un deuxième année qui fuit sans sans demander son reste ; satisfait, Sirius s'étala de tout son long sur une banquette et James s'assit aux côtés de Peter, en face de Patmol.
Chacun fit part du reste de leur vacances suite à leur petite escapade à la fête foraine magique, et également des farces et autres mauvais tours que les deux fortes têtes avaient manigancé pendant le mois qui s'était écoulé. Peter buvait leurs paroles, absorbé par leur intelligence et leur charisme ; et leur ego qu'il ne faisait que flatter ainsi. L'heure et demi s'écoula sans incident majeur (ils avaient hué Severus qui passait dans leur wagon, esseulé, et qui avait serré les dents en faisant mine de ne pas les entendre) et une autre demi-heure s'étira sans qu'il ne s'en rende compte, puis Sirius finit par froncer les sourcils, inquiet de l'absence de Remus.
- Il n'a sûrement pas encore trouvé notre compartiment, fit James en haussant les épaules.
- Oui, approuva fébrilement Peter.
Sirius grogna en signe d'approbation et croisa ses bras derrière sa tête, observant le couloir du wagon d'un air pensif ; James et Peter ricanèrent.
- Ne t'inquiète pas, ta princesse poilue ne s'est pas éprise d'un autre que toi en chemin ! siffla insidieusement Cornedrue.
- Ne sois pas jaloux, James, sourit férocement Sirius.
- Jaloux de quoi ? s'enquit Remus en faisant coulisser la porte du compartiment.
- De toi ! s'esclaffa Sirius.
- Notre cher Patmol s'inquiétait du fait que tu ne sois plus l'une de ses prétendantes, rit James, les pieds négligemment posés sur la banquette en face de lui, obligeant Pettigrow à se serrer un peu plus contre la fenêtre.
- Ma petite princesse, fit Sirius d'une voix faussement émue en écartant les bras en direction de Remus.
- Vous ne vous arrangez pas avec le temps, soupira Remus en allant s'asseoir aux côtés de Sirius qui s'était relevé pour lui faire de la place.
Le châtain rangea sa valise dans le filet à bagages et poussa un long bâillement en s'étirant, se rasseyant paresseusement sur la banquette. Sirius, pour accentuer le côté lourd de l'histoire, passa un bras autour de ses épaules et lui ébouriffa les cheveux, tandis que le pauvre Lupin grognait et tentait vainement de se dégager ; mais Sirius était plus musculeux que lui. Il abandonna donc et se laissa faire avec un air meurtrier sur le visage, jusqu'à ce que le grand brun ne se lasse et qu'il ne le laisse tranquille. Remus resta silencieux pendant près d'une demi-heure, à soupirer.
- Tu boudes, Lunard ? demanda James d'un air amusé.
- Non, je compte le nombre de poils dont ma main est pourvue, s'agaça ledit Lunard.
- Ah ? Et tu veux que je t'aide à compter ceux sous ton caleçon ? ajouta Sirius avec un sourire goguenard.
- Tu n'es qu'un obsédé sexuel, Patmol, soupira Remus en retenant à grand-peine un sourire.
- Tiens au fait, Mumus... tu portes un caleçon ou un boxer ? fit Sirius le plus sérieusement du monde.
Remus s'empourpra.
- Quelle question existentielle, Sirius..., marmonna-t-il.
- Ben quoi ! A moins que tu ne portes rien du tout, ricana son interlocuteur tandis que les deux autres pouffaient.
Remus se colora d'un délicat rouge pivoine et bafouilla des jurons dans sa barbe, lançant un regard noir à Sirius qui se tenait les côtes. Le reste du trajet se déroula paisiblement pour une fois entre les goinfreries de Peter après le passage du chariot à sucreries et les tentatives de Patmol et Cornedrue pour dérider le lycanthrope qui finirent par porter leurs fruits et Lupin se joignit à la conversation avec enthousiasme ; ils revêtirent leurs robes de sorciers lorsqu'ils s'aperçurent que le trajet touchait à sa fin et empoignèrent leurs valises tandis que Remus épinglait son insigne de préfet de Gryffondor sur le revers de sa robe. Ils descendirent du train en traînant leurs bagages et Remus partit indiquer la direction de la traditionnelle traversée du lac aux première année, demandant à Sirius de bien vouloir transporter sa valise ; ce dernier accepta avec un sourire et le laissa à sa tâche, suivant Peter et James qui montaient dans une calèche tirée par les invisibles Sombrals. Ils s'amusèrent à jeter les quelques Nids de Cafard qu'ils avaient préalablement pioché dans le chariot à friandises sur les Serpentard qui leur lançaient des injures et des malédictions, ce qui avait le don de beaucoup les faire rire. Une fois arrivés dans le hall d'entrée, le brouhaha ambiant et le chaleureux Poudlard qui les avait quitté au début de l'été les enveloppa.
Remus les rejoignirent lorsque les trois-quart des élèves furent assis dans la Grande Salle et ils lui firent une place à la table rouge et or, souriants. Minerva McGonagall réclama l'attention des élèves et la Répartition put débutée, les élèves de première année intimidés, impassibles ou téméraires défilaient les uns après les autres tandis que le quatuor commentait à voix basse, riant silencieusement ou applaudissant bruyamment les premiers quand un première année rejoignait les rangs de Gryffondor ; une fois la célèbre cérémonie de Répartition terminée et le Choixpeau emporté, Dumbledore entama son traditionnel discours, avant que les mets n'apparaissent sur la table en accord avec son sonore « Régalez-vous ! ». Les Maraudeurs mangèrent avec appétit, ravis de se retrouver en cette sixième année d'amitié à la même table, dans la même école de sorcellerie.
Lorsqu'ils montèrent se coucher, Lily avait devancé Remus et les Gryffondor passaient par le tunnel après avoir donné le mot de passe correct à la grosse dame, s'engouffrant dans la salle commune des lions. Remus marmonna un timide « Leo fortisimus » et la grosse dame libéra le passage avec un petit sourire pour le préfet tandis que Sirius, James et Peter le suivait avec entrain. Ils montèrent directement dans leur bon vieux dortoir et Sirius s'affala sur son lit à baldaquin dans un soupir d'aise.
- Que tu m'avais manqué, mon bon vieux matelas ! soupira-t-il.
- Dis tout de suite que c'est aussi passionnant que de regarder une mandragore crier ! s'exclama James.
- Je dirais que c'est aussi mortel, en fait, pour ce que ça fasse une bonne blague mon cher Cornedrue, ricana Remus.
- Oh la ferme Lunard ! Va enfiler un boxer !
L'interpellé piqua un fard à cette référence et continua de ranger ses affaires silencieusement pendant que Peter l'imitait et que les deux grands gamins se chamaillaient. Au terme d'une heure, le couvre-feu fut instauré par Lily qui ordonna à tout le monde de la mettre en veilleuse, avec un agréable jeu de mot que reprit vaillamment James, qui évita de peu la gifle. Ils se couchèrent sans pour autant dormir et bavardèrent gaiement, mais à un niveau sonore suffisant pour ne pas être entendu des autres. Et pour une raison inconnue, les trois Maraudeurs décidèrent que le lit de Remus était plus confortable que le sien et il fut donc coincé entre James et Sirius, ronchonnant.
- De quoi tu te plains, Lunard ? T'es assis entre deux beaux gosses ! s'esclaffa James.
- Désolé, vous n'êtes pas à mon goût, répondit sèchement Lupin, sarcastique.
Un léger silence s'installa et Sirius posa abruptement sa main sur son épaule dans un grand éclat de rire suivit des deux autres ; quant à Remus, il affichait l'air d'incompréhension la plus complète. Au bout de une ou deux minutes, Sirius parvint à hoqueter:
- Ça admet en partie que tu es de l'autre bord, mon grand !
Remus ne releva même pas, trop accablé par leur manque total de maturité, et préféra soupirer et triturer l'une de ses mèches de cheveux clairs et attendre que leur hilarité momentanée disparaisse pour une autre sujet de conversation, qui ne tarda pas à arriver. Ils enchaînèrent donc mais n'oublièrent pas de se taquiner mutuellement ; quelque peu agacé, Lunard en vint à scruter le Saule Cogneur par la fenêtre de leur dortoir, l'air absorbé. Et lorsqu'il revint à lui, deux des Maraudeurs dormaient déjà. Ne restait plus que James et lui.
- Allez, je crois qu'il est temps d'aller ronfler, Lunard ! s'enquit James.
- Et moi je crois que tu as raison. Bonne nuit James.
- Bonne nuit mon vieux, répondit le brun en étouffant un bâillement et s'emmitouflant dans la couverture pour sombrer à peine quelques minutes plus tard.
Remus sourit et croisa le regard endormi de Sirius qui avait ouvert un œil ; il lui sourit plus doucement et se mit à l'aise pour dormir, Patmol l'observant.
- Quel... (Black bâilla) sublime spectacle m'offres-tu ô Lunard, minauda-t-il.
- Mais je t'en prie, Patmol, rit silencieusement Remus avant de se rouler entre les couvertures.
- Bonne nuit, Rem'.
- Bonne nuit Sirius, sourit Remus en éteignant la lumière.
Puis, au bout de quelques minutes de silence où les deux compères écoutaient la lente respiration de Peter et James, Remus finit par sentir un incontrôlable sourire étirer ses lèvres et il ne put s'empêcher de murmurer:
- C'est un caleçon.
Sirius pouffa dans son oreiller.
Merci de m'avoir lu et au prochain chapitre j'espère ! Une review ?
