Auteur : Kieran(e)
Genre : Policier
Source : Gundam Wing (l'animé)
Rating : R (violence, sang, douleurs et j'en passe) // Je sais pas le nouveau rating : 1x2 (pour ce chapitre.)

Fic UA.
Il n'y a pas de guerres ni rien, ça se déroule sur notre terre à nous. Notre temps actuel, précisément.

Conversation téléphonique : téléphone
Anciennes pensées : « blablabla »

You're Not Alone

« - PAUVRE CRETIN ! »

Le bruit d'un coup, la sonorité d'un corps qui tombe au sol. Une respiration saccadée. Puis plus rien.
L'ombre debout regarda le corps prostré à terre, avant de donner un dernier coup de pied et sortir de la pièce en rageant et pestant.
« - Mais quel bon à rien ! C'est pourtant pas difficile de tenir une maison propre quand même ! Comme si j'avais que ça à foutre en rentrant que de m'occuper de la baraque !! »

L'ombre à terre releva doucement la tête pour se traîner dans la salle de bain et vomir. Bien sûr, il avait raison. Il avait toujours raison. C'était de sa faute, si lui, Duo Maxwell Yuy était incapable de savoir faire le ménage. Il avait toujours raison…
Un sanglot.
Duo retenait ses pleurs malgré la douleur dans sa poitrine et les deux côtes fêlées. Sans compter les nombreuses plaies et bosses qui allaient consteller son corps. Jamais son visage. Son mari savait où frapper, sans jamais laisser de traces. Un visage beau, pour le moment tordu par la douleur. Qu'avait-il fait ? Rien de plus que ces cinq dernières années. Un grain de poussière ? Une claque. Le dîner trop cuit ? Un coup de poing dans le ventre. Il n'était pas assez performant au lit ? Violé et battu en même temps.
La douleur était devenue sa compagne et il avait appris à vivre avec, autant qu'il avait appris à vivre avec les accès d'humeur de Heero. Incroyable comment le métissé japonais avait pu changer en si peu de temps. Lui qui était si doux et prévenant, lui qui était si tendre au lit. Si calme et gentil. Enfin… Même s'il ne parlait pas. Ou du moins pas beaucoup.

Au grand désespoir de son meilleur ami, Trowa, Duo avait succombé au beau brun aux yeux bleus. Ce dernier l'avait d'ailleurs prévenu.
« Il est pas franc du collier, Duo ! Fais attention à toi ! »
« Tu t'inquiètes pour un rien »
, riait Duo à ce moment là. « Heero est très gentil, je vois pas pourquoi je ne lui ferai pas confiance. Puis je l'aime. Je ne vois vraiment pas pourquoi il me ferait du mal. »
« Duo, les cartes ne se trompent jamais. Ecoute mon conseil, pour une fois dans ta vie ! Ne va pas avec lui ! Ne traîne pas ! N'en tombe pas amoureux !! »

Le conseil était venu un peu tard… Et même si le cartomancien l'avait prévenu, Duo était déjà épris. Et ce fut plus tard dans la journée qu'il succomba totalement dans les bras de celui qui allait devenir son bourreau…

Il releva doucement la tête et enleva ses cheveux de son visage, avant de se regarder dans le miroir.
Duo se fit peur. Ses cheveux, la plupart du temps attachés en une natte soigneusement faite, étaient en bataille. Ses yeux, ses si jolis yeux couleur améthyste étaient remplis d'une douleur incommensurable et de larmes qui menaçaient de couler à chaque instant.
Il ne devait pas pleurer. S'il pleurait et que Heero l'entendait, il serait bien capable de le tuer. Une fois, il avait laissé aller ses larmes et il s'était retrouvé à l'hôpital, par la gentillesse d'un voisin qui avait entendu ses hurlements de douleur.
Après cet épisode, où Duo s'était fait dorloté et choyé, Heero l'avait à nouveau insulté et avait déménagé, non sans avoir copieusement injurié le voisin, tout en ajoutant qu'il n'aurait jamais dû se mêler de la vie privée des gens.
Il ferma les yeux en repensant à une réflexion que son amant lui avait faite, plus douloureuse que les autres en cet instant.
« Je suis sûr que tu l'as fait exprès pour qu'on te plaigne !! » avait hurlé Heero avant de lui appliquer un coup de poing bien placé sur une côte fêlée.
Duo poussa un hurlement de douleur et le regarda, les yeux remplis de larmes.
« Non !!! Non Heero, je te le jure !! Je te jure que non… »
Mais cela n'avait pas suffit au japonais et il continua jusqu'à ce que son épaule droite lui fasse mal.
A nouveau, Duo avait failli se retrouver à l'hôpital. Mais cette fois, il n'y avait personne pour venir appeler les pompiers…

Après avoir baigné son visage dans de l'eau fraîche et pansé comme il pouvait ses plaies, Duo retourna difficilement sur le lit, silencieux. A chaque fois, il se jurait d'aller chez le coiffeur pour se faire couper cette natte qui le gênait. A chaque fois, il se jurait d'essayer de faire plaisir à Heero et de ne plus le contrarier. Mais ces derniers temps, un simple petit rien l'énervait. Et les coups se faisaient plus forts, plus violents.Un jour, Heero le tuerait, il s'en doutait. Mais c'était plus fort que lui, il l'aimait. Il soupira et se coucha sur le lit, avant d'émettre une légère plainte. Les côtes le faisaient souffrir. Chaque mouvement était un supplice pour lui.
Il sursauta lorsque Heero rentra brusquement dans la pièce.
« - Tu es couché ? Va me faire à manger, fainéante (1) ! »

Le brun natté murmura quelque chose avant de se raviser, en voyant la colère brûler dans les yeux bleus. Il se releva lentement, serrant les dents face à la douleur qui l'envahissait. Comme toujours, il devait rester silencieux. Comme toujours, il devait obéir aux ordres de celui qu'il avait épousé.
« - Allez ! Bouge-toi ! » gronda Heero.
« - Oui… »

Le jeune homme rejeta doucement en arrière sa natte, sans lever trop les bras. Puis il se dirigea vers la cuisine pour y faire le plat de son mari, la bouche toujours close.
De l'autre côté de la cuisine, Heero grogna. Ce n'était pas la première fois que Duo lui faisait un coup pareil et il commençait à en avoir sa claque. Si il était incapable de suivre deux voire trois directives simples, il risquait de se prendre une nouvelle raclée. Et Heero commençait à fatiguer de devoir toujours le corriger parce qu'il ne faisait pas ce qu'il voulait.

Il attrapa le téléphone et composa un numéro. Mochi mochi ?
C'est moi. fit Heero d'une voix froide.
Tout ce passe comme tu veux ? Tu auras l'argent ?
Normalement. Mais je risque d'avoir un problème.
Lequel ?

La voix s'échauffait au téléphone et Heero serra le poing.
A ton avis, quel peut être le problème ! Le mec que tu m'as collé dans les pattes, bien sûr ! Il sert à rien, je suis toujours obligé de le tabasser pour me faire comprendre !!
… Je vois… Ecoute. Ramène-le moi. Je le foutrai sur le tapin, après tout il peut être utile à quelque chose avec sa belle gueule.
Minute, papillon. C'est MA propriété. Je veux 70 de ce qu'il rapportera.

Un rire enroué.
T'es dur en affaire, Heero. Mais c'est d'accord. J'espère simplement que tu ne le ramèneras pas trop abîmé. Il doit servir rapidement.

Ne t'inquiète pas… ronronna le brun aux cheveux courts, avant de continuer la conversation.

Lorsqu'il raccrocha, il arborait un sourire dangereux. Un sourire satisfait.

Loin de la conversation, Duo terminait de préparer le repas et déposa le tout sur un plateau, comme le lui demandait si souvent Heero. Il hésita à rajouter la bouteille de vin que son mari affectionnait tout particulièrement, mais ces derniers temps, il buvait plutôt de l'eau.
Le natté soupira doucement, cherchant sa respiration malgré la douleur qui lui oppressait la poitrine et attrapa lentement le plateau pour l'amener dans le salon. Il avait entendu Heero s'affaler sur le canapé, et s'il n'avait pas encore aboyé ses ordres, c'était uniquement parce qu'il avait trouvé une bouteille de bière sur la petite table, à côté de la télécommande.
« - Hee-kun (2)… Ton dîner… »
« - Apporte-le ici et pose ton cul à côté de moi ! » grinça Heero sans lui jeter un œil. J'ai envie d'un plaisir en même temps que je vais manger (3). »

Duo frissonna. Il connaissait très bien le genre de plaisir et il les redoutait. Il en avait horreur. Déjà, coucher avec Heero était épouvantable. Mais s'il ne disait rien, c'était uniquement pour sauver sa vie. Il l'avait déjà vu en colère. Il avait senti la morsure du fouet. Et même si la douleur était devenue une parente, Duo n'était pas assez fou pour provoquer son mari jusqu'à ce qu'il décide de le tuer.
« - Hee-kun je… » murmura Duo d'une voix plaintive.

Le regard bleu se posa sur lui.
« - Duo… Je ne répèterai pas. Ramène immédiatement tes fesses ici et tu échapperas peut être à la claque pour m'avoir tenu tête. »
« - Heero… Je…. J'ai des côtes fêlées… j'ai mal… » tenta d'expliquer Duo avant de reculer d'un pas en voyant que son mari s'était levé.
« - Approche. »
« - J'ai… »
« - Approche !! »

Le natté prit peur. Qu'avait-il fait cette fois pour mériter l'ire de Heero ? Rien. Comme d'habitude. Il avait juste mal… Il refusait d'avoir plus mal.
Le plateau se fracassa à terre et Duo recula à nouveau, des larmes plein les yeux.
« - Je t'en prie, Heero… »
« - Tu ne m'as pas obéi… Et tu sais ce que je réserve aux gens désobéissants. » cria Heero avant de foncer sur le jeune homme aux yeux améthystes.

Un hurlement de douleur, puis des cris. Finalement, Duo perdit connaissance alors que Heero continuait de s'acharner sur son corps meurtri et le violer sans aucun scrupule.

Lorsque Duo rouvrit les yeux, il était dans une pièce sombre. Il ne voyait absolument rien et le léger parfum d'encens qui flottait ne lui disait rien qui vaille. Il avait horreur de cette odeur.
Péniblement, il se releva et chercha à tâtons un mur, une porte, ou un bouton de lumière. Il buta contre quelque chose, poussa un gémissement de douleur et tenta à nouveau de se relever. Sa respiration était de plus en plus sifflante, et il avait bien peur que cette fois, il n'ait réellement une côte cassée. Une de plus… Le goût métallique du sang remplissait sa bouche.
Pour la première fois… Il m'a frappé au visage…songea Duo avant de lever doucement le chef. Ses yeux s'habituaient à la pénombre et il commençait à distinguer les meubles. La fenêtre fermée. Les volets aussi.
Et il y avait des bruits d'agitations juste derrière la porte. Il parla d'une voix hachée, tentant de les alerter :
« - Je… S'il vous plaît ! Aidez-moi ! »

D'autres cris et il entendit la porte qu'on défonçait.
« - Aidez-moi ! » fit-il à nouveau, aussi fort qu'il pouvait.
Il se laissa glisser à terre ; chaque bouffée d'air devenait douloureuse. Il fallait qu'il trouve un médecin ou un téléphone. Il ne leva la tête que pour voir une dizaine de personnes entrer comme des furies en hurlant, braillant à qui mieux mieux.
« - S'il vous… Plaît… Aidez…. Moi… » murmura Duo avant de s'évanouir.

« - Inspecteur ! Le corps est ici !! » cria un policier en uniforme qui venait de défoncer la porte.
« - Y'en a pas qu'un… Y'en a même deux ! » fit un autre en s'approchant de Duo.

L'inspecteur entra à son tour et alluma la lumière pour voir l'étendue des dégâts. Deux corps à terre. L'arme du crime juste à côté de celui qui baignait dans son sang. Main presque dessus. Il s'approcha de Duo et posa une main sur sa gorge.
« - Il vit encore. Appelez une ambulance, dites-leur que c'est urgent. Qu'ils viennent au 454 MeLing Street. »
« - Bien Inspecteur !! »

Le flic sortit en courant de la pièce, alors que Duo bougeait légèrement en gémissant.
« - Aidez… moi… »
« - Ne vous inquiétez pas, les secours vont arriver. Vous entendez ma voix ? Essayez de vous concentrer dessus, luttez. Vous ne devez pas vous endormir. »

L'inspecteur tourna la tête vers un autre policier qui examinait le cadavre, non loin de Duo.
« - Il l'a sacrément bien refroidi ! » ricana un policier.
« - Ta gueule, Blue. Viens plutôt ici pour lui parler. » répliqua son supérieur. « J'ai un doute que ça soit lui qui l'ai tué. Il est en bien trop mauvais état. »
« - Boaf… Zechs, il peut très bien l'avoir tué en tant que légitime défense… Après tout, regardez-le ! Il a des traces de coups sur le visage ! »

L'homme regarda longuement Duo, au sol, qui tentait de répondre aux questions du policier. Il semblait qu'à chaque parole qu'il ânonnait, il allait s'évanouir. Lorsque les secours arrivèrent, l'inspecteur continuait de regarder le jeune homme sur la civière, comme s'il avait peur de l'oublier. Il faudrait qu'il retourne le voir. Au moins pour lui poser des questions et enquêter sur cette affaire de meurtre.
Une de plus.

Parfois, il détestait son travail. Il détestait travailler dans l'affaire criminelle. Il en avait trop vu. La mort sous toutes ses formes.
Bien trop souvent il se demandait pourquoi il travaillait dans cette section. Peut être parce qu'il aimait son travail ? Qu'il aimait être un flic ? Lui-même n'en savait rien.
Ou peut être…

Une semaine plus tard, hôpital Ste Marie

Duo s'agitait faiblement dans son lit. Pas que ça le gênait de pouvoir faire grasse matinée tous les jours – autant que se réveiller à 7 heures du matin pour la piqûre journalière et ensuite se faire réveiller à 9 heures pour le petit-déjeuner – mais il devait avouer que rester sans cesse au lit commençait à le fatiguer.
Ne pas pouvoir bouger, rester sans cesse immobile le pesait.
Les infirmières étaient somme toute gentilles, ce n'était pas là le problème. C'était plutôt les flics qui le coursaient chaque jour qui commençait également à l'ennuyer.
Lorsqu'il avait reprit ses esprits, on lui avait expliqué qu'il avait été retrouvé chez son voisin et que ce dernier était mort.
Immédiatement, la pensée de Heero lui était venue en tête. Ca ne pouvait être que lui. Même s'il ne pouvait pas le prouver… Mais la fuite de son mari en disait long.

Duo soupira à nouveau. Une semaine s'était écoulée, sans que personne ne vienne le voir. Personne n'était au courant qu'il était à l'hôpital. Personne n'était venu se renseigner pour savoir comment il allait, mis à part le policier. Il revenait de temps en temps, et la première fois, Duo avait été surpris de voir les si beaux yeux bleus derrière les lunettes fumées. L'inspecteur… Merquise. Oui, C'était ça, Merquise… Au début, il avait cru que c'était Marquise, mais l'inspecteur l'avait vite détrompé, en rectifiant son nom écorché.
Encore un soupir. Il était à peine deux heures de l'après-midi et il n'avait rien à faire mis à part regarder la télévision. Encore une super journée quoi.

On frappa à la porte et le natté tourna la tête. Qui cela pouvait être ? Surtout un dimanche ?
« - Bonjour. » fit une voix grave, un peu rauque dû au tabac. « Je peux entrer ? »

Le policier. Duo poussa un petit soupir et fit un micro sourire.
« - Bonjour… »

L'homme entra et le natté retint un instant sa respiration. Il avait toujours vu le policier en uniforme, jamais en civil… et il devait avouer que l'homme était réellement une apparition. Vêtu d'un long trench-coat en cuir noir, il avait également un pull à col roulé et un pantalon noir. Il sentit son cœur cogner un instant plus fort dans sa poitrine et il secoua la tête.
« - Que puis-je pour vous ? »
« - Toujours aussi mal à l'aise avec moi ? » sourit l'homme avant de retirer son trench et s'approcher de Duo. « Ne vous inquiétez pas. Je ne vais pas poser de questions, cette fois. Je viens juste prendre de vos nouvelles. »

Duo en fut touché. C'était gentil de la part de cet inspecteur de venir voir comment il allait. Mais il restait sur ses gardes. Après tout, dans cette histoire de meurtre, il était l'unique témoin, si on pouvait dire ça ainsi. Et ce policier pouvait très bien essayer de l'amadouer pour obtenir des renseignements.« - Monsieur Merquise, où en est l'enquête ? »
« - Je vois. Direct. » sourit l'homme. « L'enquête piétine. Pour le moment, vous êtes le seul à avoir vu encore en vie Monsieur Chang et également le dernier à vous être approché de lui.»

Duo serra le poing sans dire un mot. Cela signifiait en gros qu'il était le suspect numéro un sur la liste…
« - Je ne suis pas coupable. Je pouvais à peine bouger et je vous ai dit ce dont je me rappelais ! »
« - Je sais, Duo. » répondit le policier en le nommant par son prénom pour la première fois. « Tutoyons-nous, ça ira plus simplement. Je déteste vouvoyer les gens. Quand au fait que tu n'es pas coupable, je le sais aussi. Ce n'est pas très difficile à prouver, d'ailleurs… »
« - Et comment ? » répondit Duo avec feu. « Je suis le dernier à avoir vu Wufei… »
« - Oui je sais. Zechs. C'est mon prénom. Je sais que tu es le dernier. »

Il eut un petit rire de gorge. Il remua doucement ses cheveux, longs et blonds comme les blés, ce qui était étrange pour un policier.
« - Ne t'inquiète pas de ça. Prend plutôt ceci… Pour t'aider à aller mieux. »

Il lui tendit un petit paquet emballé. Des chocolats. Les yeux mauves s'adoucirent.
« - Pourquoi es-tu si gentil avec moi ? »

Un nouveau rire.
« - Pourquoi ne le serait-je pas ? »
« - Es-tu aussi gentil avec toutes les personnes dans mon cas ? » répliqua Duo en ouvrant la boîte de chocolat.
« - Rarement. Je ne le suis que lorsqu'elles sont vraiment en difficultés.

Le natté se renfrogna.
« - Je suis pas si désespéré que ça. »
« - Si peu si peu. Si on ne t'avait pas amené à l'hôpital, tu serais mort à l'heure qu'il est. Et… »
« - Ca n'aurait peut être pas été un mal… » le coupa Duo.

Zechs fronça les sourcils.
« - Pourquoi dis-tu ça ? »

Duo haussa les épaules.
« - Ma vie est une perpétuelle douleur depuis 5 ans. Le jour où je vais mourir, personne ne me regrettera. Que ça soit maintenant ou dans deux ans, quelle importance ? »
« - Je suis sûr qu'il y a des gens qui tiennent à toi. T'as de la famille, non ? On les a prévenu quand tu es entré ici. »
« - Personne n'est venu… » répondit Duo. « Et le seul qui pourrait s'inquiéter un tant soit peu… C'est un ami. »
« - Monsieur Trowa Barton ? » sourit Zechs. « Il est venu une fois où deux. »

Le natté se tendit et le regarda.
« - Il est venu ?! Mais je ne l'ai jamais vu ! »
« - Parce que tu es mis sous protection policière et que personne ne peut entrer sans mon autorisation. Ton ami est venu le lendemain que tu as été hospitalisé, pour demander de tes nouvelles. Mais n'étant pas de ta famille et comme tu était encore en salle d'opération, il était préférable de ne pas le faire entrer. »

Duo sentit une pointe de colère l'envahir.
« - Trowa est mon meilleur ami ! J'aurai été ravi de le voir ! Au moins ça m'aurait changé les idées plutôt que de regarder sans cesse… »

Il s'arrêta pour tousser. Zechs le releva avec douceur et attrapa la natte défaite et emmêlée entre deux doigts.
« - Ca ne fait pas plaisir, Duo. Je te l'accorde. Mais c'est ça ou je risque d'avoir des problèmes avec mes supérieurs. Il est question de meurtre. Tu es l'unique témoin. »
« - C'est d'ailleurs pour ça que vous me soignez » persifla Duo.

Zechs soupira. Dans un sens, il n'avait pas tord, mais il n'y avait pas que ça. Il se releva et reprit son manteau.
« - Je dois y aller, Duo. Je reviendrai demain, d'accord ? Pour Trowa, je vais essayer de faire quelque chose, mais je te promets rien. »

Le natté ne répondit pas mais le regarda. Il hocha imperceptiblement la tête. Zechs le salua et sortit de la pièce, laissant Duo songeur.

A suivre

1 - Ce n'est pas une erreur

2 - Habituellement c'est Hee-chan, là c'est Hee-kun -

3 - Pour celles et ceux qui ont lu ''Ca'', effectivement, Heero ressemble à Tom Rogan©Stephen King