Pour vous prouver que j'ai pensé à vous pendant tout ce temps, voici le prologue d'une autre histoire !!

Disclamer: Rien est à moi sauf: Noa Löwe Yuy et Lysa Maxwell.

Couple: 1x2, 3x4, NoaxHilde et bien d'autres...

Résumé: Après la guerre, le Prince Yuy se passionne pour les joyaux historiques. Et cette fois-ci, c'est un joyau qu'il recherche depuis longtemps: la Larme de Shinigami...

Gros bisous à Siashini-san!!

Sur ce,

Bonne Lecture


Prologue:

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Habillé d'un complet gris taillé sur mesure à Londres, le Prince Heero Yuy, fils aîné d'une des familles nobles les plus riches du continent asiatique présentait son carton d'invitation à l'agent de sécurité en livrée noire d'où dépassait un 9mm sensé dissuader les voleurs ou autres escrocs en tous genres.

Il avait été convié à cette vente aux enchères par une vieille connaissance qui avait laissé sous-entendre qu'un joyau d'une exceptionnelle rareté serait présenté pendant la vente et ce, uniquement à des personnalités triées sur le volet dont il faisait parti.

Sa passion pour les bijoux historiques était un secret de polichinelle et on venait de loin pour le consulter sur telle ou telle pièce, ce qui lui permettait de vivre comme il l'entendait sans entamer la fortune familiale.

L'agent de sécurité le laissa passer avec un léger signe de tête pour salut et Heero se retrouva dans l'exquis hôtel des ventes de Central Park Ouest.

Heero avait trouvé très étonnant que ce ne soit pas les commissaires priseurs de chez Christie qui s'occupent de vendre une pièce rare comme cela était de coutume car ils possédaient la plus grande maîtrise en matière de bijoux de luxe.

Cette connaissance, une femme à l'allure sévère qui avait été un excellent officier pendant la guerre qui avait secoué leur monde quelques années plus tôt et à laquelle il avait lui-même participé du haut de ses 20 ans, sous le drapeau de son pays natal, lui-même sous les ordres du concenrsium terrestre, portait le doux nom de Lady Une et elle lui avait assuré que c'était la volonté du défunt propriétaire que son bien soit vendu dans cet hôtel-ci et non, chez Christie comme le voulait l'habitude qui durait déjà depuis la création de ce noble établissement.

Ce bel homme trentenaire aux tempes légèrement grisonnantes balaya la salle de son intense regard bleuté et tomba sur les épaules dénudées d'une jeune femme qui lui était vaguement familière.

L'homme qui l'accompagnait murmura quelques mots et la jeune femme se retourna.

Ravissante dans son tailleur crème qui faisait délicieusement ressortir sa peau mâte la jeune comtesse von Noin lui adressa un petit signe de tête agrémenté d'un grand sourire pour lui donner le bonjour.

Heero soupira d'aise en le lui rendant tout en souriant aussi.

Il avait rencontré la jeune femme de tout juste 26 ans à plusieurs reprises et il devait s'avouer qu'il n'était pas indifférent au charme à la fois fragile et volontaire qui émanait d'elle.

La vie ne l'avait pas vraiment gâtée et malgré un veuvage précoce – son mari, le Comte von Noin, de 15 ans son aîné, était mort lors de la dernière guerre, laissant une fraîche épouse de 17 ans - , elle était d'une nature enjouée qui plaisait beaucoup à Heero en plus d'un corps magnifique que le tissu coûteux dont était fait le tailleur ne dissimulait pas mais mettait plutôt en valeur.

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Par courtoisie, il n'alla pas à sa rencontre bien qu'il en avait l'envie puisque celle-ci était accompagnée de son grand-père, le vieil amiral Brandebourg qui avait mené plus d'assauts victorieux que tous les généraux de la Terre réunis.

Le vieil homme, âgé tout de même de 80 ans et encore alerte comme un jeune homme l'avait lui aussi salué d'une main à son chapeau en une esquisse de salut militaire qu'Heero lui rendit bien volontiers, l'amiral avait été son officier supérieur.

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Ses obligations de gentilhomme du monde terminées, il chercha la maîtresse de cérémonie et la trouva non loin de l'estrade où aurait lieu la vente.

« Je vous souhaite le bonjour Lady Une. »

La voix grave du Prince fit sursauter la femme en tailleur-pantalon noir qui accentuait sa silhouette longiligne et elle se tourna vers lui.

« Cher Yuy! Je n'étais pas sûre d'avoir suffisamment excité votre curiosité pour vous faire quitter votre loft de Manhattan! »

Elle présenta une main à l'annulaire bagué d'un solitaire d'un transparent si pur qu'Heero ne résista pas à baiser les doigts graciles de la commissaire-priseur.

L'ancien officier rougit légèrement et râla.

« Je ne suis pas une de ses dindes avec lesquelles vous passez votre temps à flirter, Heero!! »

Heureux de son effet, il lui fit un clin d'oeil auquel elle répondit par un vague grognement boudeur avant de l'entretenir de sa présence ici.

« Maintenant que vous avez réussi à me faire sortir de ma tanière, quel est donc cette pierre qui devrait me faire tourner la tête. »

Ce fut au tour de Lady Une de lui faire un clin d'oeil, passablement moqueur.

« Si je vous le dis maintenant, je n'aurais pas le plaisir de voir enfin l'étonnement sur votre visage aux traits ordinairement si stoïques.

- A ce point?

- Oh oui mon cher Prince, votre surprise, croyez-moi, sera totale et j'aurais l'immense plaisir d'en avoir un cliché que je garderai pour mes vieux jours, une manière comme une autre de ricaner quand je serais trop rabougrie pour qu'un Dom Juan dans votre genre vienne me faire le numéro du parfait gentleman avec une dame de la Haute société.

- Vous vous méprenez sur mon compte gente dame, je ne suis qu'un homme courtois.

- C'est ça!! Bien, je vais vous laisser, la vente va commencer. Celle qui vous intéresse débutera à la fin de celle-ci, dans un salon privé à l'étage. »

Sûr cette petite joute verbale, Lady Une le quitta, un sourire amusé aux lèvres.

Heero la suivit du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans les coulisses de l'hôtel des ventes.

Il appréciait vraiment la franchise toute teintée de sarcasmes de cette femme qui ne mâchait pas ses mots et qui avait su mener ses hommes d'une main de maître. Mais même s'il en aimait le verbe acerbe, il ne voudrait pas devenir son mari pour toutes les parures royales du monde

Finalement, il alla prendre place dans la salle et attendit patiemment le lever de rideau.

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En deux heures de présentation d'objets en touts genres, Heero était devenu le propriétaire d'un diadème de la période Ming, un superbe travail d'orfèvre où se mêlaient jades de différentes tailles et perles irisées de la baie du Japon.

Une pièce de choix dans une collection telle que la sienne mais il ne cessait de songer à la surprise que lui réservait lady Une.

Il avait toujours eu du mal à contenir son impatience dès qu'il s'agissait de joyaux et il était évident que la ccommissaire-priseur ne l'aurait pas convié personnellement si la pièce n'était pas d'importance.

Il vit arriver le dernier objet avec soulagement et les autres personnes présentes se lever.

Sans attendre une minute de plus, il prit le chemin de l'ascenseur qui le mena en quelques secondes à l'étage supérieur où l'attendait déjà Lady Une, la Comtesse von Noin et son grand-père ainsi que plusieurs autres personnalités qu'Heero connaissait simplement de vue.

Ils devaient être une vingtaine à entrer dans le salon baroque, réservé aux ventes privées.

Plusieurs sofas en cuirs noirs étaient disposés autour d'une grande table basse où trônait à présent un écrin de velours bleu nuit.

Heero sentit l'excitation monter devant le présentoir encore fermé.

Il observa ses éventuels adversaires et remarqua qu'il n'était pas le seul à ne pas savoir pourquoi il était là. Diverses interrogations se lisaient sur les visages, tous à présent tournés vers la maîtresse de cérémonie.

Celle-ci les invita à s'asseoir et prit place en face d'eux, juste derrière l'écrin.

« Mesdames, Messieurs, je vous ai convoqué en privé à la suite de l'ouverture du testament de mon client qui souhaitait garder son anonymat.

Vos noms étaient présent sur une liste et vous seuls avez l'autorisation de vous porter acquéreur de la pièce maîtresse de sa collection d'oeuvres d'art que vous avez vu tout à l'heure. »

Il y eut un instant de silence, le temps que la grande brune ouvrit le coffret protecteur.

Sous leurs yeux ébahis se révéla un des joyaux les plus anciens que le monde est porté. Si la légende disait vrai et Heero n'en doutait pas un instant, la pierre principale était un diamant de la taille d'un noyau d'abricot taillé en larme, à l'unique couleur violette qui la faisait étrangement ressembler à une améthyste que le premier tailleur qui l'avait eu dans les mains en avait été incroyablement surpris et avait fait sortir de l'ombre cette pierre unique.

« Mesdames et Messieurs, La Larme de Shinigami. »

La confirmation de Lady Une fit siffler Heero d'admiration.

Il courrait après cette pierre depuis des années et c'était avec elle qu'était née sa passion pour les joyaux anciens alors qu'il n'avait encore que 12 ans.

Sa belle-mère, la belle Ludmila Löwe, issue d'une branche ancienne de la famille Roumanov, - son aïeule avait été la cousine du Tsar Nicolas II -, était une fervente admiratrice de la dramatique Lucrèce Borgia à qui le fabuleux diamant avait appartenu jusqu'à sa mort et elle lui avait transmis son obsession.

Cette pensée pour sa belle-mère, aujourd'hui remariée avec un riche architecte de L5, lui rappela que la jeune comtesse vouait une égale passion à l'Empoisonneuse de Ferrare et lui promit un rude combat pour le diamant qu'il examinait à présent avec la loupe de bijoutier qui ne le quittait jamais pour contrôler son authenticité qu'il eut bien du mal à croire même si un examen minutieux le lui prouvait.

Il avait passé tant de temps à en rechercher la trace qu'il avait peine à croire qu'il était dans la même pièce que cet étonnant bijou.

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Heero n'eut pas tord de penser que la Comtesse serait un adversaire coriace. Elle avait fait monter les enchères si haut qu'à la fin il ne restait plus qu'eux deux en liste pour l'acquisition qu'elle remporta en déboursant 20 millions de crédits.

Le Prince aurait pu continuer mais il ne put se résoudre à entamer le capital que son père lui avait laissé à sa mort.

Il était fort déçu d'être passé à côté d'une telle opportunité qui ne se représenterait probablement jamais mais il était bon joueur et salua la ténacité de la jeune femme.

« Vous avez bien failli me plumer, Madame.

- Oh Prince Yuy! Vous exagérez. Je suis sûre que votre fortune personnelle pourrait vous permettre de vous offrir 20 pierres comme celle-ci mais vous êtes un incorrigible gentleman, cela vous perdra!

- Eh bien soit... je l'admets puisque je suis démasqué. Il m'est apparu évident que cette merveille ne pouvait parer que la gorge d'une noble dame et non, un vulgaire écrin dans un coffre barricadé. »

Il baisa la main blanche du bout des lèvres pour appuyer ses paroles.

Un petit rire exquis répondit à sa tirade et il releva le visage pour voir celui, opalin, de la jeune femme se paraît de jolies couleurs rosées.

Lucrézia prit une voix plus sensuelle.

« Peut-être accepteriez-vous de venir égailler de votre présence le bal en faveur des soldats blessés au combat que je donne chez moi sur East street au mois de mai ?

- J'accepte volontiers. Voir cette merveille à votre corsage sera une douce compensation.

- Flatteur!

- De mes lèvres ne filtrent que la vérité ma dame mais pourrais-je emmener avec moi un ami?

- Evidemment Prince Yuy!! Vos amis sont mes amis et sont bienvenus chez moi!

- Alors je viendrai accompagné du professeur Trowa Barton.

- Trowa Barton... »

La Comtesse hésita un instant, pinçant avec malice ses lèvres pleines qui avaient tant d'effet sur lui.

Soudain ses yeux s'éclairèrent.

« Le professeur Trowa Barton, docteur en histoire de l'art et figure célèbre de la redécouverte de la cité engloutie de Venise?

- Celui-là même!! Mais je suis étonné que vous le connaissiez, je croyais que vos sentiments allaient plutôt à Ferrare qu'à Venise?

- Oh mais je préfère Ferrare mais quand on aime les belles choses, il est difficile de passer à côté d'une ville telle que Venise.

- Cela est bien vrai. Sur ce, je dois vous laisser. On m'attend pour dîner.

- Alors à bientôt, cher Prince.

- Au plaisir de vous revoir Comtesse. »

Heero lui baisa une dernière fois les doigts avant de rentrer chez lui ou plutôt chez son demi-frère, qui vivait lui aussi à New-York avec sa femme, la surprenante Hilde von Schbeicker, jeune fille ravissante et espiègle, née en Allemagne du côté de München, où sa famille possédait une grande demeure offerte par Ludwig II de Bavière pour services rendus à la Couronne.

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J'espère avoir piqué votre curiosité avec ce charmant prologue !!

Kisu.

Noan