DISCLAIMER :

Je ne fais que traduire l'histoire. L'originale est écrite par Snapegirlkmf

Cette histoire est un interlude à Retour au manoir Prince.

Elle contient des éléments importants à la compréhension de Retour au manoir Prince.

L'interlude est à la fin chapitre 19 et avant le chapitre 20.

Note pour la lecture : étant québécoise et ma bêta française, il y aura un mélange des deux manières de parler dans les textes.

Bonne lecture!

Elle et Lui


Chapitre 1 : une histoire d'halloween

VERSION RÉVISÉE PAR UNE BÊTA!

30 octobre 1994

Harry se trouva en train d'évoquer des lignes de texte de Macbeth, ou la « pièce de théâtre écossaise », comme elle était appelée dans les coulisses pour éviter d'attirer la poisse, alors qu'il descendait les escaliers en direction des cachots cherchant Katie Bell. Depuis qu'il avait demandé à Katie d'aller au bal de l'Hiver avec lui, et qu'elle avait accepté, il ne pouvait s'éloigner d'elle. En cours, ses pensées dérivaient, il pensait à sa chevelure couleur sable qui lui caressait la joue qui lui caressait la joue, et à la manière dont ses yeux s'illuminaient quand elle jouait au Quidditch ou quand elle préparait des potions. Il rêvait à la manière dont ses mains fines attrapaient le Souafle et tenaient une baguette, doucement, mais fermement, et ces mêmes mains délicates qui manipulaient les fioles de verre les plus fragiles du bureau de Rogue, mais assez agile pour mettre en dés, couper et émincer des ingrédients de potions pour répondre aux standards exigeants de son professeur. Son rire lui rappelait le son d'un doux carillon et son sourire était purement magique.

Plusieurs fois, il dû se faire ramener à la réalité par Ron et il était souvent réprimandé par ses professeurs pour son manque d'attention. Mais il pouvait difficilement être critiqué puisque c'était la première fois qu'il avait une petite amie. Maintenant que ses classes étaient terminées, il se dirigeait vers les cachots pour voir si Katie avait terminé son stage. Katie lui avait confié qu'elle désirait être une Maîtresse des Potions et qu'elle prenait donc des cours supplémentaires avec Severus, qui lui donnait des potions à faire, encore plus difficiles que celle des septièmes années avancées.

« Redoublons, redoublons

De travail et de soins,

Feu brûle et chaudron bouillonne

Œil de lézard, pied de grenouille

Duvet de chauve-souris et langue de chien

Dard fourchu de vipère et aiguillon du reptile aveugle

Pour faire un charme puissant en désordre

Bouillez et écumez comme un bouillon d'enfer » i

Se rappelant ces lignes célèbre des trois sorcières de la pièce, Harry sourit alors qu'il se glissait dans le laboratoire, où il trouva effectivement sa douce sorcière en train de touiller un chaudron bouillonnant, seulement il ne vit pas d'œil de lézard ou d'orteil de grenouille sur sa table de travail, uniquement des herbes pilées, de l'écorce de saule et un bol de sel. Katie lui tournait le dos, remuant doucement la concoction de son chaudron avec une longue cuillère en bois. De la fumée entourait sa tête, créant de drôles de formes dans les airs.

Il se faufila derrière elle, attendant qu'elle ait terminé de touiller avant de mettre ses mains sur ses épaules et de crier :

-Bouh, ma douce sorcière!

-Harry!, s'écria-t-elle, se tournant pour lui faire face, avec des yeux bleus brillants.

-Je t'ai manqué?

-Je viens de te voir au déjeuner ce

-Et? Moi, je me suis ennuyé de toi, lui répondit-il et il l'embrassa doucement. Quelle potion fais-tu cette fois-ci?

-Une potion pour convoquer une créature magique respirant dans l'eau, lui dit-elle.

-Mmm... ça a l'air intéressant. Où est mon père?

-À une réunion des professeurs je pense.

-Et il te fait assez confiance pour te laisser toute seule ici?

Elle ricana.

-Allez Harry. Je suis sa stagiaire, il sait que je ne vais pas faire exploser son laboratoire. Mon nom de famille est ni Londubat ni Nott.

-Et j'en suis bien heureux.

Elle se libéra de ses bras pour brasser la mixture de son chaudron, qui était un liquide épais, couleur vert océan, d'un quart de tour supplémentaire et lui ajouta une poignée de cristaux de gros sel. À l'aide de la cuillère de bois, elle retira un peu de mélange et le regarda tomber dans le chaudron, testant sa consistance.

-Presque prêt pour la prochaine étape.

Harry se recula du chaudron d'un pas, ne voulant pas risquer que l'ourlet de sa robe prenne feu.

-Feu brûle et chaudron bouillonne, cita-t-il doucement.

-Quoi?

-C'est une citation de Macbeth, une célèbre pièce de théâtre moldue de William Shakespeare, expliqua Harry. As-tu déjà lu cet auteur?

-Pas récemment, mais j'ai entendu parler de lui, lui répondit-elle, tendant le bras pour atteindre des racines écrasées de fleur de Mauve et de l'herbe d'océan et en ajouta une pincée dans le chaudron. Puis elle agita sa baguette vers le feu sous le chaudron en étain pour descendre à un à un feu doux. « Qui a dit ça? »

-Une des veilles sorcières dans le début de la pièce, dit Harry. Celle avec juste un œil je pense.

Katie secoua la tête et fronça des sourcils, faisant semblant d'être insultée.

-Es-tu en train de dire que je suis vielle? Ou laide, M. Rogue?

Harry secoua rapidement la tête, connaissant les risques de mettre en colère une sorcière du calibre de Katie.

-Non. Bien sûr que non. Mais tu prépares une potion la veille de l'halloween et ce vers m'est juste venu en tête, répondit-il. Il fit un pas vers elle et l'enlaça encore. « Je n'en peux plus d'attendre que tu aies terminé ici. Après, nous pouvons aller dehors, et marcher autour du lac, ou bien aller voler. »

-Moi aussi. Mais je dois d'abord finir cette potion. Veux-tu m'aider?

-Ok. Dis-moi ce que je dois ajouter après, accepta Harry. Il était devenu très bon en potion maintenant, grâce au tutorat de son père durant l'été au Manoir Prince, et il adorait faire des potions avec Katie.

-Une pincée de sel et ce morceau d'Aster, lui dit-elle en lui montrant les ingrédients requis sur sa table de travail.

Avec attention, il ajouta les ingrédients nécessaires et Katie remua la potion doucement, deux fois dans le sens contraire des aiguilles et trois fois dans le sens des aiguilles.

-Je dois la laisser reposer pendant cinq minutes, lui dit-elle, repoussant ses cheveux derrière ses oreilles. J'aurais dû les attacher ce matin.

Harry se déplaça vers elle et lui mis gentiment ses cheveux derrière ses oreilles, murmurant :

-J'aime ça quand tu laisses tes cheveux libres. Tu as l'air d'une sirène.

-Une sirène? Pourquoi? Est-ce que j'ai du sel dans mes cheveux?, lui demanda-t-elle, alarmée.

-Non, mais tes cheveux sont longs et ondulés, comme le sont ceux d'une sirène, dit-il en commençant à passer ses doigts dedans. Il s'amusa à faire tourner sa chevelure sur ses doigts, puis l'assembla en un chignon sur sa tête, qu'il fit tenir en place par une plume qu'il avait fait venir du bureau de Rogue.

-Qu'est-ce que tu fais?, demanda-t-elle, essayant de voir ce qu'il avait fait.

-Je m'amuse, fût tout ce qu'il dit. Il l'attira vers lui, entendant son cœur battre et sentant son souffle sur sa joue. C'était irrésistible. Il pencha la tête et l'embrassa, profondément et doucement, s'abandonnant entièrement à elle.

Elle mit ses bras autour de ses épaules délicates et lui retourna ardemment son baiser, aimant à quel point il était passionné et tendre avec elle. Il avait peut-être un an de moins qu'elle, mais il embrassait mieux que tous les gars de son âge qui l'avait embrassée. Ses mains jouaient dans ses cheveux noirs lisses, si différents de la chevelure emmêlée qu'il avait avant, résultat du Glamour qui avait été mis sur lui alors qu'il était bébé afin de le faire ressembler à son beau-père, James Potter.

Maintenant, ses cheveux lui atteignaient presque les épaules, aussi noirs que les ailes d'un corbeau, ça faisait ressortir ses mâchoires et accentuait encore plus ses yeux verts. Oh oui, il était définitivement un briseur de cœur, mais ce n'était pas ce qu'elle aimait le plus chez lui. Ce qu'elle aimait le plus était qu'il n'était ni arrogant, ni prétentieux, en dépit du fait qu'il soit le célèbre Harry Potter, fils d'un professeur et un grand joueur de Quidditch. La plupart des garçons de son âge auraient laissé la gloire et les relations familiales leur monter à la tête et serait devenus insupportable, mais pas Harry.

-Tout ce que j'ai toujours voulu c'est juste d'être comme tout le monde, lui avait-il confié peu après qu'ils aient commencé à sortir ensemble. Avec une maison et une famille.

Depuis qu'il avait découvert qu'il était en fait le fils de Severus, Harry pouvait maintenant avoir toutes ces choses dont il avait rêvé, et il était satisfait.

-Mmm… tu as si bon goût, marmonna-t-il, comme du chocolat.

Elle rit doucement et mordilla son oreille pour le taquiner. Il rougit et l'embrassa dans la nuque, remerciant Dieu que Severus soit encore à cette réunion, parce que sinon il aurait eu une crise s'il était descendu pour trouver son fils et sa stagiaire se bécotant pendant la potion n'était pas encore terminée.

Soudainement, Katie se leva d'un bond, comme si elle avait été mordue par une Doxy (fée mordeuse).

-Merde! C'est le temps d'ajouter les écailles de Strangulot! Harry, peux-tu me les donner? Elles sont sur le bureau du professeur.

Harry alla rapidement vers le bureau et attrapa le premier bocal d'écailles qu'il trouva et l'apporta à Katie.

-Tiens. Combien as-tu besoin d'en mettre?, demanda-t-il en débouchant le bocal et attrapant une poignée de grosses écailles noires irisées.

Katie était occupée à regarder ses notes et ne regarda pas :

-Cinq, répondit-elle.

Harry ajouta docilement cinq écailles dans le chaudron. Ces écailles allaient déterminer le type de créature qui sera appelé par cette potion précise. Il retourna porter le bocal sur le bureau de Rogue.

Katie touilla la mixture vigoureusement, ne se rappelant pas que Rogue lui avait dit, en quittant, que les écailles de Strangulot étaient dans la réserve et qu'elle devrait aller les chercher quand elle en aurait besoin.

Les écailles sur le bureau n'avaient pas d'étiquette, puisque Rogue venait juste de les acquérir, et n'avait pas eu le temps d'en faire une avant d'être appelé pour sa réunion.

Les écailles venaient d'une créature fae qui fréquentait souvent les rivières et les lacs dans le Royaume Fae, une créature magique capable de changer de forme, appelée kelpie.

Katie termina les dernières étapes du brassage, puis mis la potion dans deux fioles, les étiquetant avec soin. Elle déposa une fiole sur le bureau du professeur, l'autre dans sa poche. Puis elle nettoya soigneusement son poste de travail, puisque les étudiants avec des habitudes malpropres rendaient Rogue fou, puis dit finalement :

-Allons prendre une marche près du lac et nous pourrions continuer là où nous (en) étions restés.

Le visage d'Harry s'éclaircit de joie, son sang s'accélérant dans ses veines :

-C'est parfait pour moi.

Ils passèrent tout leur temps à se coller derrière un bosquet de trembles sur le long des berges du lac, et Katie se mit à parler du festin d'Halloween, essayant de deviner si les décorations allaient être mieux que celles de l'année dernière et qui allait être malade d'avoir mangé trop de sucre et englouti trop de jus de citrouille.

Harry était silencieux, il n'avait vraiment pas de bons souvenirs d'Halloween, puisque c'était la nuit où sa mère et James Potter étaient morts et que lui-même avait failli mourir. Même lorsqu'il vivait chez les Dursley, qui n'avaient jamais discuté de ce qui s'était passé cette nuit-là il y a longtemps, il passait la fête à la maison, puisqu'il lui était défendu de passer l'Halloween avec Dudley et il n'avait pas plus le droit d'aller à la fête d'Halloween du quartier.

-T'as pas besoin de costume, monstre, t'as juste à y aller comme t'es!, avait dit Dudley quand Harry avait sept ans. Dudley revenait toujours à la maison avec plein de bonbons et Harry n'avait jamais été autorisé à en manger un seul. Oncle Vernon les comptait puis les mettait dans le réfrigérateur, les sortant seulement quand Dudley ronchonnait pour en avoir.

-Harry, est-ce qu'il y a quelque chose?, demanda Katie, ayant senti que quelque chose le dérangeait.

-Non. Pas vraiment.

Mais Katie avait l'habitude de gérer les hommes qui cachaient leurs sentiments et n'étaient donc pas dupe de son attitude rigide.

-Si c'est quelque chose que j'ai dit…

-Non, ce n'est pas toi. C'est juste la fête.

-Qu'est-ce qui ne va pas avec Halloween?

Harry soupira :

-Rien, juste… ma mère et mon beau-père sont morts à ce moment.

-Oh! Oh, je suis si stupide, je le savais, tout le monde le sait. Katie aurait pu se taper dessus. « Et moi je suis là et parle de fête et de festin quand toi… Je suis désolée Harry. Je suis une telle idiote. »

-Non, tu ne l'es pas. Ça va. Vraiment, rassura Harry, mais il ne put croiser son regard.

Elle l'enlaça. « Non, ça ne va pas. Ce qui s'est passé est terrible, et je comprends que tu ne veuilles pas être au festin et tout à cause de ça. »

Il déposa sa tête sur son épaule

-Je serai au festin. Ça m'aide à ne plus y penser. Je ne peux pas vraiment me rappeler d'eux, seulement quelques détails, comme les cheveux de ma mère, et son odeur de lilas et des fois je peux entendre sa voix. James, je me le rappelle comme juste d'une paire de mains qui me soulevait. Et puis il y eu une lumière verte…, dit-il. Et maman s'est mise à crier, mais il ne pouvait pas lui dire.

-C'est pire pour mon père, je pense. Parce que lui… il les a trouvés, après qu'ils aient été tués.

-C'est juste… horrible! Pauvre professeur Rogue!, dit Katie en frissonnant.

-On comprend pourquoi il disparaît sitôt le festin terminé, continua Katie. Les gens avaient l'habitude de dire que c'était parce qu'il est un vieux croûton qui n'aimait pas être heureux et célébrer les fêtes, mais qui pourrait célébrer l'anniversaire de la mort de sa femme?

-Pas moi, répondit son fils. Avant l'été dernier au Manoir Prince, Harry aurait pensé la même chose que tous les autres à propos de son Professeur de Potions, mais c'était avant que Rogue n'ait été trouvé blessé dans le salon des Dursley et que Pétunia ne révèle son secret longtemps caché. Maintenant il connait mieux la situation et il ne pouvait pas reprocher à son père de vouloir être seul pour pleurer la femme qu'il avait aimée.

-Nous pourrions peut-être quitter le festin plus tôt, si tu veux, proposa Katie, puis elle ajouta : Nous pourrions venir ici et tester ma nouvelle potion. Pour voir si je l'ai faite correctement.

Harry sourit.

-Ce serait bien. Tu sais, ma mère aimait bien faire des potions aussi. Si elle était ici, je pense que vous auriez beaucoup en commun.

-J'aurais été honorée de la rencontrer, dit Katie, puis elle tira Harry vers le bas pour qu'ils puissent s'asseoir sur l'herbe, le bras de Katie entourant ses épaules et ils regardèrent le lac paisiblement, content de juste être là, perdus dans leurs pensées.

Katie déposa sa tête sur l'épaule d'Harry, se reprochant encore d'avoir été si insensible, et espérant qu'elle puisse se faire pardonner demain soir. Je vais faire en sorte que ce soit une soirée d'Halloween dont nous nous rappellerons longtemps.

Katie ignorait à quel point ce serait vrai.

NOTE DE L'AUTEURE

Cette histoire prend place le soir d'Halloween dans l'histoire Retour au Manoir Prince. C'est un évènement important qui aura des conséquences plus tard, c'est pourquoi j'ai décidé d'en faire une histoire propre.

NOTE DE LA TRADUCTRICE

Histoire relue pour la dernière fois avant publication : 2 mars 2016

Version relue par une bêta, republiée le : 6 avril 2016

i Tiré de Macbeth, Acte IV, Scène 1 de William Shakespeare

ii Le déjeuner au Québec est l'équivalent du petit-déjeuner en France.