Voici une nouvelle histoire. Le prologue est du PDV Carlisle mais le reste de la fic sera en alternance de PDV Bella et Edward.C'est une histoire d'amour,bien sur^^.

Je pense publier tous les lundis!

Carlisle PDV

Nous étions heureux.

Depuis si longtemps, que, finalement, nous en avions prit l'habitude.

Nous considérions notre statut de privilégiés comme allant de soi.

J'aimais mon métier.

Ma femme aimait le sien.

Nos enfants, bien qu'adolescents, ne nous posaient aucun problème particulier.

C'était des enfants intelligents, travailleurs, bien dans leur peau.

Nous étions fiers d'eux, et nous pouvions l'être.

Nous habitions une petite ville tranquille, et être chirurgien dans cette ville, même si cela impliquait un certain nombre de gardes, était somme toute assez reposant.

Je pouvais profiter de ma femme, de mes enfants, de notre maison, de notre chien.

Bien sur, nous avions conscience d'être des privilégiés, mais nous nous laissions couler dans notre vie tranquille, sans vraiment nous remettre en question, sans réellement nous préoccuper des autres.

Ce jour là, un matin radieux de début juillet, je suis parti pour l'hôpital en sifflotant.

Je m'en souviens très bien.

J'étais joyeux.

C'était le 2 juillet, et le tout début des vacances.

Dans le salon, les enfants dormaient encore.

Jasper et Rosalie Hale étaient venus passer le mois de juillet à la maison. Leurs parents étaient allés voyager en Inde.

Rosalie était la petite amie d'Emmett, notre fils aîné, qui avait 19 ans.

Rosalie, comme Jasper, son frère jumeau, et comme notre fils Edward, en avait 17.

Alice, notre cadette, n'avait pas encore 16 ans, et même si nous n'ignorions pas leur béguin, avec Jasper, nous n'acceptions pas encore qu'ils partagent la même chambre.

Alors, la veille au soir, ils avaient décidé, tous les cinq, de dormir tous ensemble dans le salon.

Nous les avions entendu rire longtemps.

Jusque tard dans la nuit.

Esmée râlait un peu, parce qu'elle partait très tôt, le lendemain matin, pour Seattle, ou se tenait le salon de la décoration. Depuis 10 ans déjà, l'entreprise de décoration de ma femme était en plein essor. J'étais fier d'elle.

Mais nous aimions les entendre rire.

Néanmoins, vers 1h00 du matin, je suis descendu pour ramener le calme.

Quand il m'a vu, Jasper a précipitamment lâché Alice, qu'il tenait sur ses genoux, et j'ai fait comme si je n'avais rien vu.

Je leur ai demandé du calme, et du silence.

Alors, Edward s'est installé à son piano, qui trônait à l'extrémité sud du salon et il a joué une berceuse.

Je suis remonté, et ma femme et moi nous nous sommes endormis au son du piano de notre fils.

J'ai essayé de ne pas les réveiller en traversant le salon.

Emmett et Rosalie dormaient sur un des canapés, qu'ils avaient déplié.

Ils étaient enlacés et j'ai sourit.

L'autre canapé avait été prévu pour Edward et Jasper.

Alice était censée dormir sur un matelas, par terre.

Mais à coté de Jasper, c'est Alice que j'ai vue. Il la tenait collée contre lui, son bras reposant contre le ventre d'Alice.

J'ai un peu secoué la tête, mais ils portaient leurs pyjamas, alors j'ai décidé de fermer les yeux.

Edward avait donc été relégué sur le matelas, trop petit pour lui.

Il avait du se sentir de trop et il avait tiré le matelas jusque vers son piano.

Il a été le seul à se réveiller quand je suis passé.

Il est venu déjeuner avec moi.

Edward et moi étions complices.

J'adorais Emmett et Alice, mais Edward, c'était moi, en quelque sorte.

Nous nous ressemblions sur tant de points.

L'un comme l'autre nous étions entiers, passionnés, mais aussi posés et réfléchis.

Edward était le plus intelligent d'entre nous.

Il voulait faire médecine, lui aussi, et j'étais impatient de pouvoir travailler avec lui.

Il voulait devenir chirurgien, comme moi, et je souhaitais être celui qui guiderait sa main lors de sa première incision.

Nous avons bu un café et mangé des muffins ensemble.

Il ne portait qu'un caleçon et j'ai sourit en voyant à quel point il était devenu un homme.

Son torse n'avait plus rien de celui d'un enfant.

Il était musclé, large, puissant.

Emmett était un géant, ou presque, sans que nous ne nous l'expliquions, et Esmée, et moi, en riant, en rejetions l'hérédité sur la famille de l'autre.

Alice, au contraire, était minuscule.

A 15 ans 3/4 (elle allait en avoir 16 en août), elle en paraissait 13.

Mais elle était vive, et piquante, et, finalement, c'était elle qui prenait le plus de place…

Jasper et elle formaient un drôle de couple.

Jasper, immense et blond, timide et doux, et Alice, petite et brune, autoritaire et bavarde.

Edward n'avait pas de petite amie.

Il disait ne pas en vouloir.

Il était sorti, une fois ou deux, avec des filles de sa classe, j'avais entendu parler d'une Tanya et d'une Heidi, mais il avait clairement dit que c'était dans le seul but de s'amuser et qu'il n'en était pas amoureux.

Secrètement, j'espérais qu'il ne trouverait pas le grand amour trop tôt, pour pouvoir se consacrer à ses études, surtout au début.

Je me souviens qu'Edward m'a tiré la langue, ce matin là, quand je lui ai ébouriffé les cheveux en partant.

Je me souviens que je me suis retourné pour le voir une dernière fois en montant dans ma voiture.

Il était sorti sur la terrasse et m'a adressé un signe de la main.

J'ai pensé que j'aimais mon fils.

Mes fils.

Ma fille.

J'ai pensé que j'aimais être père.

Leur père.

J'ai roulé en direction de l'hôpital.

Mon bip a sonné alors que je tournais sur main street, à deux pâtés de maison de la rue de l'hôpital.

J'ai rappelé le standard.

On m'a dit de me rendre en urgence au 3, Formond street. Un homme et une enfant blessés.

Je suis arrivé devant la maison en même temps que la patrouille de police de Port Angeles.

Les pompiers étaient déjà là.

Mais c'était trop tard.

La maison était déjà à moitié détruite par le feu.

Tout de suite, j'ai vu un homme à terre.

Il était en partie recouvert par une couverture écossaise, dans les verts.

Je suis sorti en courant.

Deux hommes, j'ai reconnu les adjoints du shérif, étaient penchés sur lui, et une jeune fille assise à ses cotés pleurait et suppliait.

Je me suis penché sur l'homme à terre et j'ai reconnu le shérif.

Charlie Swan.

Il était en piteux état.

Il avait des brûlures sur le coté droit du visage, et son bras droit était tout entaillé, et couvert de sang.

Ecartant les couvertures, je l'ai sommairement examiné.

Autant que je pouvais en juger, son bras droit était fracturé, ses deux jambes également et plusieurs cotes.

Il était dans les vaps, mais conscient.

De son bras valide, il serrait la main de la jeune fille à coté de lui.

Il lui demandait sans cesse comment elle allait.

J'ai relevé la tête, constatant que son état, bien que sérieux et préoccupant, ne le mettait pas en danger de mort.

Sa fille lui caressait la joue.

Elle avait le visage noir de suie, et elle ne portait qu'un grand tee shirt.

Le sheriff, lui, était vêtu d'un bas de jogging et d'un tee shirt vantant les mérites de la pêche dans le conté de King, Washington.

J'ai comprit qu'ils avaient été surpris par les flammes dans leur sommeil.

Je connaissais assez bien le shérif, et aussi sa fille.

Bella Swan était dans la classe d'Alice.

Elles étaient copines, d'ailleurs.

Bella avait plusieurs fois invité Alice chez elle, mais elle avait toujours refusé de venir chez nous quand Alice l'avait invitée à son tour, sans qu'on sache vraiment pourquoi, mais cela était sans doute lié à sa timidité.

J'avais recousu deux fois Bella depuis l'été dernier, ou elle était venue vivre chez son père.

Une fois à la main, quand elle avait voulu vider un poisson,et que le couteau lui avait glissé des doigts, et une autre au genou après que le prof de sport du Lycée l'ai obligée à jouer au basket , chose qu'il n'avait d'ailleurs jamais refaite !

Elle pleurait.

L'ambulance était arrivée et j'ai achevé de le perfuser, et de lui mettre une minerve.

Les ambulanciers l'ont chargé sur un brancard et l'ont installé dans l'ambulance.

Bella a voulu monter avec lui, mais j'ai refusé.

Je l'ai examinée à son tour.

Elle ne paraissait pas gravement blessée. Elle toussait beaucoup, ce qui prouvait qu'elle avait inhalé de la fumée, et elle était en état de choc.

Je l'ai fait monter dans ma voiture, pour gagner du temps.

La ville de Forks ne possédait qu'une seule ambulance et attendre qu'une autre arrive de Port Angeles demanderait au moins une heure, et je voulais qu'elle passe des radios avant.

Dans la voiture, grâce à ce qu'elle m'a expliqué, par bribes, j'ai comprit l'essentiel de ce qui s'était passé.

L'incendie avait visiblement prit durant la nuit, au petit matin, et elle m'a raconté comment son père était entré dans sa chambre, la réveillant pour qu'ils fuient.

Mais, dans l'escalier ils avaient rencontré les flammes et il l'avait alors fait remonter et avait cassé la vitre de sa chambre avec son bras.

Voilà qui expliquait ses entailles.

Puis, il l'avait prise dans ses bras et il avait sauté.

C'était pour cela qu'il avait les jambes cassées, ainsi que des cotes et un bras.

Il avait tout fait pour protéger sa fille.

Et ça avait marché.

J'ai pensé à Emmett. A Edward. A Alice. Et même à Jasper et Rosalie.

J'en aurais fait autant pour eux.

Bien sur, c'était facile à dire.

Charlie Swan, lui, l'avait fait pour de vrai.

Bella culpabilisait.

« C'est à cause de moi qu'il est aussi blessé ! Il ne voulait pas me laisser sauter seule ! Parce que je suis maladroite ! »

Je l'ai calmée comme j'ai pu.

Une fois aux urgences, j'ai confié Bella aux bons soins de l'interne et j'ai passé 3h00 en salle d'opération avec son père.

Les jambes fracturées et le poignet cassé n'ont pas posé de problèmes particuliers.

Par contre, j'ai du lui enlever la rate, et un de ses poumons était perforé.

Alors, une fois rafistolé, j'ai préféré l'envoyer en soins intensifs à l'hôpital de Port Angeles.

Je suis moi-même allé chercher Bella, pour qu'elle l'embrasse avant qu'il ne monte dans l'ambulance.

Il était sédaté, et bandé de partout.

Bella a été courageuse.

Elle l'a embrassé, et remercié.

Puis quand l'ambulance est partie, j'ai regardé la jeune fille à coté de moi.

Pieds nus, une main bandée, vêtue d'une blouse d'hôpital.

Elle ne possédait plus rien, et ma gorge s'est nouée.

Doucement, je l'ai interrogée :

« Ou es ta mère, Bella ? »

Elle a soulevé une épaule :

« En Italie. En voyage de noce. L'assistante sociale va venir me voir. Elle va appeler ma mère et je vais aller en foyer en attendant qu'elle puisse rentrer »

Je l'ai faite allonger à nouveau dans le box, et je suis allé dans mon bureau.

J'ai composé le numéro de ma femme.

Je lui ai tout raconté.

Je n'avais pas finit de parler qu'elle m'a interrompu :

« Quoi ? Bella en foyer ? Mais c'est hors de question Carlisle ! Ramène la à la maison ! »

J'ai sourit. Bien sur, c'était le but de mon appel.

Esmée et moi étions toujours sur la même longueur d'ondes.

Evidemment, Bella a commencé par refuser.

« Je ne veux pas déranger ! »

« Tu ne nous dérange pas Bella, c'est nous qui te le proposons voyons ! Et puis, ce n'est que l'affaire de quelques jours, une semaine tout au plus, le temps que ta mère rentre ! »

Elle a finit par accepter, et j'ai senti son soulagement.

Alors, j'ai prévenu la secrétaire que je m'absentais et j'ai amené Bella Swan chez moi.

Dans la voiture, elle m'a longuement interrogé sur l'état de santé de son père.

Ses questions étaient précises, et cadraient avec l'état de santé de son père. J'ai comprit que Bella était une fille intelligente.

Elle portait toujours la chemise d'hôpital et je lui ai dit qu'Alice lui prêterait des vêtements.

Elle a fait oui de la tête.

« J'ai surtout perdu mes livres… »

Son ton était si triste en disant cela que j'ai senti ma gorge se nouer.

Je me suis garé devant la terrasse et j'ai senti Bella se tendre à coté de moi.

Quand nous sommes sortis de la voiture, nous avons entendu les cris et les rires qui provenaient de la piscine.

Nous nous sommes approchés, et ils jouaient tous les cinq dans l'eau.

J'ai regardé mes enfants et leurs amis. Bronzés, heureux, joyeux.

Et Bella, à coté de moi, blessée, pale et encore sous le choc.

Rosalie a été la première à nous voir.

Elle a lâché le cou d'Edward, qu'Emmett et elle étaient en train d'asperger d'eau et elle a ouvert de grands yeux.

Alice a suivi son regard et a crié :

« Bella ! Mais qu'est ce qui t'arrive ? »

Ils sont tous sortis de la piscine et je leur ai expliqué la situation.

Avant même que j'ai eu finit, Alice a prit Bella par la main et l'a entraînée à l'étage pour lui donner des vêtements.

Les 4 autres, en face de moi, étaient consternés par ce qui était arrivé à Bella.

A tel point que je leur ai dit :

« Bella n'a pas besoin de pleureuses ! Intégrez la à votre groupe et qu'elle pense à autre chose, OK ? Et à partir de maintenant, distribution des chambres : Rosalie dans la chambre d'Emmett avec lui, Jasper avec Edward, et Bella avec Alice ! »

Pas un n'a moufté.

Je suis parti après avoir embrassé Bella.

J'ai appelé Esmée, elle était heureuse que Bella soit chez nous, et elle allait tout faire pour rentrer le plus tôt possible.

Elle avait eu Alice au téléphone et lui avait donné des instructions.

En arrivant à l'hôpital, j'ai vu les adjoints qui m'attendaient sur le parking.

La mine sombre, ils m'ont dit que les premières constatations effectuées par les pompiers, et par eux même au domicile de Charlie et Bella Swan montraient clairement que l'incendie était d'origine criminelle.