Bonjour à tous ! :)

Vous avez été plus de mille lecteurs en l'espace de quatre jour sur la première version de cette fiction (Faire Face à la Réalité).
J'en suis grandement satisfaite. De plus, vos reviews m'ont fait chaud au coeur.

Par conséquent, suite à une non-sauvegarde des fichiers des chapitres suivants et un problème avec mon ordinateur, je devrai tous les réécrire et j'ai décidé de publier une deuxième version comportant beaucoup plus de contenu.

Je vous souhaite un excellent passage ici et une bonne lecture.


De retour à Forks depuis plus d'un an, je croyais pourtant que c'était terminé ces crises d'angoisse avant le retour au lycée. Les premières semaines, c'était normal puisque l'adaptation n'était pas mon point fort… mais maintenant c'est tout autre chose. Pourtant, je n'avais pas fermé l'oeil de la nuit. Peut-être que ma fille âgée de quelques semaines mettait en cause ce manque de sommeil, mais je savais pertinemment que c'était plus profond que ça. Le retour en classe m'affectait au plus haut point. La perception des autres m'affectait au plus haut point. Mais.. Comment est-ce que les mots lycée et ma fille peuvent être liés ? L'histoire est très loin d'un conte de fée où les parents finissent heureux jusqu'à la fin des temps. Par contre, avec du recul, j'étais heureuse d'être entourée d'une petite fille âgée d'un mois. Charlie et Renée avaient été d'un support incroyable durant cette grossesse inattendue, malgré leurs craintes de parents protecteurs. Le géniteur étant absent, j'ai passé du passer le dernier mois à la maison pour m'occuper de cette petite perle. Je mourrais d'inquiétude à l'idée de ne pas terminer ma dernière année de lycée, heureusement que Sue Clearwater, une amie de mon père, eut la gentillesse de se proposer comme baby-sitter durant mes heures de cours. Mon père et moi connaissions Sue depuis des années. Son mari étant décédé depuis peu, je savais que s'occuper de mon bébé lui ferait grand plaisir.

Pour ce premier jour de lycée depuis déjà quatre semaines, je sortis du lit relativement tôt afin de préparer les accessoires nécessaires avant l'arrivée de Sue. Mon père, un homme matinal, était déjà réveillé et installé pour la lecture de son journal. À ma grande surprise, il avait préparé les biberons afin de me sauver du temps.. Et le temps m'était très précieux depuis que j'étais mère.

Depuis la naissance de la huitième merveille du monde, Charlie et moi sommes devenus beaucoup plus complices. Je le sentais beaucoup plus enthousiaste dans sa façon d'être. Je ne pouvais pas nier que depuis fin avril, ma vie n'avait jamais été aussi super. Jessica, Angela, Éric et Mike étaient passés nous rendre visite. Ils me tenaient régulièrement au courant de la matière donnée au lycée et m'apportaient les travaux donnés par les enseignants qui étaient plutôt compréhensifs à mon égard depuis le tout début.
Jessica m'avait raconté que depuis mon accouchement, j'étais le centre d'attraction. Plusieurs étudiants voulaient obtenir de mes nouvelles, savoir tous les détails croustillants. J'appréhendais beaucoup mon retour puisque je détestais être le joujou. Charlie avait senti ma tension et m'avait offert un café, mon pêché mignon depuis quelques semaines.

« Prête pour le grand jour ? , me demanda Charlie ?
– On peut dire ça, dis-je un peu tendue. Tu crois que Sue s'en sortira ?
– Bien sur que oui, me rassura mon père. Tu dois te rappeler qu'elle a élevé deux enfants.
– J'espère simplement que tout se passera bien, lançai-je en prenant une gorgée de café. »

J'entendis soudainement l'arrivée d'un véhicule. Je regardai par la fenêtre et j'aperçus Sue Clearwater faire son apparition sous le préau. Elle entra sans frapper, comme elle avait l'habitude de faire avec son défunt mari. Elle m'enlaça chaleureusement et se contenta de faire la bise à Charlie.

« Comment vas-tu ? demanda-t-elle.
– Le sommeil s'est fait difficile, avouai-je.
– Jacob m'a demandé de vous saluer et d'embrasser sa filleule pour lui, me lança-t-elle. Sa mononucléose lui draine toute son énergie.
– Il n'a pas de chance ce pauvre Jake, fit mon père qui écoutait toute la conversation.
– J'espère qu'il pourra revenir rapidement nous rendre visite, dis-je tout simplement avant de remonter à ma chambre pour m'habiller convenablement. »

Je fouillai dans mes tiroirs et je découvris un débardeur gris, une chemise carreauté emprunté à mon père et mon plus beau jeans. J'enfilai le tout rapidement et je jetai un coup d'oeil dans le berceau pour m'assurer que ma fille était toujours endormie. Puisque mes cheveux ne voulaient pas coopérer, je pris un élastique et j'attachai mes cheveux rapidement.
Je retournai en bas rejoindre Charlie et Sue. Je terminai rapidement mon café et je croquai dans une pomme puis je pris mon sac sur mon épaule.

« Tout ira bien, me dit mon père sur un ton réconfortant.
– Je l'espère, me contentai-je de répondre.
– Bonne journée Bella, me lança Sue. Je m'occuperai très bien de ta princesse. »

Je sortis rapidement de la maison et je me retrouvai face à ma nouvelle réalité Tout ce temps passé à la maison était strictement terminé. Ces après-midi à cajoler ma fille, à m'assurer qu'il ne lui manquait rien. Il ne restait que deux semaines avant les examens finaux et par le fait même la graduation. Tout ça paraissait être une éternité.
Je montai à bord de ma camionnette et je pris quelques secondes pour respirer avant de démarrer le moteur. Je fus prise d'un flot de larme lors du trajet vers le lycée, m'en voulant d'abandonner ce que j'ai de plus précieux. Je ne pouvais malheureusement pas accuser les hormones pour cette fois-ci. De nombreux souvenirs me venaient en tête, notamment celui du jour où j'ai annoncé ma grossesse à mes parents. Pendant plusieurs semaines, je croyais gâcher ma vie en donnant naissance à moment assez précoce dans ma vie.

FLASHBACK

Mon dix-huitième anniversaire aurait sans doute été fêté dans de meilleures conditions, mais vu mon état, je ne préférais pas trop m'aventurer. Après cinq jours de protestation, ma mère avait accepté de prendre un avion afin qu'on mange ensemble avec Charlie. Les cadeaux physiques n'étaient pas un élément obligatoire dans ma vie et seule la présence de Renée me comblerait.
Je savais très bien que mon bonheur de la retrouver s'estomperait au bout de quelques instants, vu l'annonce que j'aurais à faire. Mon corps tremblait à l'idée d'annoncer ma grossesse à mes parents. Je n'avais jamais imaginé que ma vie prendrait ce tournant et il n'était pas question de subir un avortement.

Ma mère préparait quelques hors-d'oeuvre alors que Charlie se contentait de cuisiner son repas préféré et il ne s'y prenait pas trop mal, à ma grande surprise. Lorsque dîner fut près, je descendis, les mains crispées et le coeur battant à toute vitesse. Je pris place à table devant Renée alors que Charlie se contentait du bout de la petite table.

« Phil aurait aimé être là, me lança ma mère. Il avait malheureusement un match de baseball à l'horaire.
– C'est très bien comme ça, il se rattrapera., répondis-je en prenant un morceau de raviolis.
– Est-ce que je peux me permettre de t'offrir un verre de vin ? me proposa ma mère. »

C'est à ce moment-là que je baissai le regard et que mon père, en tant qu'homme peu bavard mais très vite d'esprit, comprit que quelque chose clochait. Il se contenta d'ouvrir une bière pour son propre plaisir et un silence s'installa.

« J-je.. », balbutiai-je maladroitement. « J'ai quelque chose à vous dire. », ajoutai-je en tentant de reprendre le peu de souffle que je possédais.

Je croisais mes mains en dessous de la table et les larmes me montèrent aux yeux spontanément. Bordel, pensai-je. Il ne manquait plus que ça. Je n'avais surtout pas envie de pleurer devant mes parents.

« Bella ? demanda Charlie. Que se passe-t-il ?
– Ne paniquez pas, s'il vous plaît, lançai-je d'une voix sombre.
– Est-ce que tu pourrais au moins nous expliquer ? s'énerva ma mère.
– J-je.. Je suis enceinte, bredouillai-je. »

Ma mère poussa un petit bruit aigu alors que Charlie resta neutre et me regarda dans les yeux. J'eus l'impression de mourir intérieurement, je me sentais dénudé de tout point de repère. Le regard de Renée s'assombrit et elle quitta la table pour se recueillir près du comptoir. Mon père tendit sa main d'un réflexe purement paternel et s'était adouci. Je plongeai ma main dans celle de mon père et il la serra d'une force inexplicable. Je me sentis protéger et acceptée par Charlie. Voyant mes yeux rougis par la désolation, mon père se racla la gorge et ma mère se retourna d'un geste brusque. « Renée », dit-il lorsqu'il aperçut les larmes sur ses joues.
Elle s'avança soudainement près de moi et déposa un baiser sur mes cheveux et je soupirai enfin de soulagement. Par réflexe, je déposai une main sur mon ventre.

Tout était bien.

FIN DU FLASHBACK

Dès mon entrée dans le parking du lycée, je sentis la centaine de regard se poser sur moi et me pointer du doigt. Je choisis l'une des places les plus près de la porte d'entrée, histoire de ne pas être vue par la foule trop longtemps. Heureusement qu'au loin, je remarquai Tyler et Mike, de bons amis à moi. Je les rejoignis, un peu plus rassurée.

« Déjà de retour ? demanda Tyler. Comment va la nouvelle maman ?
– J'ai besoin de terminer mon année scolaire, dis-je simplement. Je vous rassure tout de suite, je vais très bien.
– Qui s'occupe de Emma pendant les heures de classe ? me demanda Mike.
– La mère de Seth et de Leah Clearwater, annonçai-je. Vous vous souvenez d'eux, n'est-ce pas ?
– Ouais, ouais ! s'exclamèrent les garçons en coeur. »

Je quittai le stationnement où se tenaient Mike et Tyler pour rejoindre les filles, probablement installées à la cafétéria pour les potins du jour. Lorsque je poussai les portes du lycée, j'eus l'impression d'être la star du moment. Je traversai les couloirs sous les yeux d'un groupe de premières années qui connaissaient probablement ma vie.. ou presque. Ma mère m'avait pourtant suppliée au début de ma grossesse de la rejoindre à Jacksonville afin d'éviter les jugements à Forks, mais je ne voulais surtout pas changer mes habitudes de vie. Mes amis étaient ici et il n'était pas question de revivre une seconde adaptation en moins de deux ans.

J'entrai dans la cafétéria et je lançai un sourire plutôt joyeux à Angela, Jessica et Lauren, assise à leur table habituelle. Je les rejoignis et je me sentis soudainement remplie de bonheur. Je retrouvai enfin mon mode de vie habituel.

« Jessica croyait que tu avais choisi de rester chez toi, me lança Angela. Je suis heureuse de te revoir parmi nous.
– Comme tu es radieuse ! s'exclama Lauren qui était probablement la personne avec qui je possédais le moins d'affinités dans toute la bande.
– Je te renvoie la balle alors, dis-je pour satisfaire son bonheur de fille parfaite.
– Comment se déroule ton retour ? demanda Jessica. Les premières années doivent être carrément excitées de te revoir.
– Les regards se tournent sur moi, avouai-je. Je ne suis qu'une mère et non la dernière vedette d'une télé-réalité. »

Les filles rigolèrent à ma dernière remarque. Je me sentais un peu comme chez moi même si l'instinct maternel voulait que je retourne à la maison auprès d'Emma. Alors que mes amies rigolaient, j'avais l'impression de commettre l'irréparable en laissant ma fille à la maison. Elle était si petite et vulnérable.. Pourtant, Charlie et ma mère s'étaient mis d'accord pour subvenir à mes besoins et ceux de ma fille sous-condition que je poursuive mes études. Tout ça était bien loin d'une partie de plaisir, malheureusement.


Comme vous avez pu remarquer, si vous avez lu la première version.. Il y a eu un sacré prolongement.
J'espère que vous avez apprécié la lecture.
Vous pouvez me laisser quelques commentaires/impressions, qu'ils soient positifs ou bien négatifs.
Est-ce que vous aimez les chapitres plus long ? Manquait-il de contenu ?

À bientôt ! (: