/!\ Ceci est un gros délire !
Salut mes p'tits loups, j'espère que vous allez bien =D
Je me présente à vous aujourd'hui avec mon petit dernier, un récit écrit durant un allé en train et retravaillé durant une insomnie, récit qui m'est venu alors que je laissais mon esprit vagabonder un peu. En effet, peut-être le savez-vous, je bosse sur une fanfiction Ocarina of Time et, comme j'étais bloquée dans mon avancée, j'ai attrapé une feuille blanche et un stylo pour laisser parler mes pensées. (Vous voyez pourquoi je parlais de délire ? XD)
Bref, cessons de parler de moi. Cette histoire-ci prend place dans l'univers de... Breath of the Wild OoO, un univers qui m'inspire de trop puisque j'ai déjà plein d'idées gribouillées sur un bout de papier et qui encombrent inutilement ma tête -_-. Je vous laisse faire connaissance avec les personnages (ils sont deux) et tiens à préciser que j'ai voulu profiter de ce court texte pour tester de nouvelles choses. Donc ne vous attendez pas à un truc de fou =/ (preuve ? le titre très inspiré XDD) J'espère quand même que ça vous plaira bien sûr =3
L'univers de The legend of Zelda et ses personnages appartiennent entièrement à Nintendo, naturellement... et malheureusement x)
Bonne lecture les amis ! :3
Rencontre dans les landes sauvages
~ Un certain goût fruité ~
L'emplacement était parfait. Positionnée non loin du sentier traversant les hauteurs de Narisha, au sud du village Cocorico, elle était certaine d'y rencontrer quelqu'un. Maîtresse de cette embuscade finement mise en œuvre.
Le déguisement était parfait. Ses oreilles naturellement pointues, similaires à celles d'un quelconque Hylien, amenaient à la confiance. Ses traits juvéniles et les deux petites couettes flottant sur sa nuque amenaient à la gentillesse. Ses joues ruisselantes de larmes amenaient à la compassion.
Le plan était parfait : sauter à la gorge de la première âme passant par là pour lui voler biens et honneur.
En résumé, tout était parfait, et elle ne pouvait que s'en réjouir pour sa toute première mission à la fois en solo et en dehors des dunes de sable entourant le repaire de son peuple. Profitant de ce moment de quiétude précédent toujours l'action, elle prit un instant pour apprécier le vent délicat sur son visage trop souvent camouflé. Elle regrettait de ne pouvoir laisser flotter librement ses longs cheveux blancs trop souvent camouflés sous son uniforme, à présent derrière une illusion. Fort heureusement, ses iris avaient hérité des teintes de sa mère, un chocolat agréable comparé au rouge agressif de son père. Ce trait physique lui permettait ainsi d'observer son environnement de ses propres yeux, non pas derrière une énième image chimérique comme bon nombre de ses confrères. Appréciant ainsi les couleurs chatoyantes des petits moineaux picorant dans l'herbe, les nuances d'éclairage que produisait le soleil dans les branches feuillues, la pigmentation étendue des parterres de fleurs parsemées de part et d'autre du sentier.
Cependant, ce court moment de sérénité prit fin aussi rapidement qu'il avait commencé car un bruit au loin la rappela à l'ordre, ses songes s'envolant tout comme les oiseaux apeurés. « Trop top ! » souffla son envie d'exploration. « Enfin ! » s'écria sa soif d'action. Du bout des doigts, elle caressa distraitement la serpe coupe-gorge camouflé dans les plis de ses vêtements. Le bruit des sabots martelant la terre se rapprocha sur le sentier. Aussi se mit-elle en position : jambes fléchies mais prêtes à bondir à tout moment, mains sur le visage les doigts légèrement écartés, sa voix tremblotante dans un sanglot artificiel. Une silhouette se dessina rapidement sur le sentier. L'instant d'après, un cheval à la robe baie se stoppa devant elle, son cavalier mettant déjà pied à terre.
Il était beau, ça elle ne pouvait que le reconnaître. Petit et svelte, il n'avait cependant pas cette même beauté sauvage, dangereuse, fascinante que possédait le grand et puissant Ganon qui transparaissait dans chacune de ses représentations, et ce même avec plus de dix mille ans sous le sabot. Non, lui représentait plutôt une beauté candide, innocente, délicate. Sous sa capuche sombre, des mèches d'un blond solaire camouflaient des iris qu'elle savait d'un bleu profond, s'harmonisant à la perfection avec cette tunique que bon nombre d'ouvrages de son peuple archivaient avec pour légende « Tenue des Prodiges ». Les traits fins de son visage, comme sculptés du bout des doigts avec minutie, se poursuivaient en une musculature appauvrie, signe qu'il privilégiait l'agilité à la force. Autour de ses hanches, la stoppant dans son observation, un objet émettant une faible lueur attira son attention. Un œil versant une larme, le symbole des serviteurs – des chiens-chiens - de la famille royale. « La tablette Sheikah ». Elle retint un instant son souffle. Alors ce jeune homme était... Oui, aucun doute possible. Il s'agissait du prodige que tout membre de son clan avait pour ordre de tuer. Elle avait été élevée dans ce but. Bien qu'elle ne comprenait toujours pas pourquoi un si jeune homme – moins d'une vingtaine d'années – devait périr pour des actes ayant eu lieu un siècle avant sa naissance, elle obéirait. Qu'importe l'éclat d'inquiétude à son égard dans son regard ou le sourire rassurant qu'il tentait d'afficher, elle obéirait. Qu'importe la main tendue dans sa direction pour lui prêter assistance, elle obéirait. Le plan était parfait. Les ordres étaient clairs : tuer le détenteur de la tablette Sheikah.
« - Bonjour, commença-t-il d'une voix douce comme pour s'adresser à un enfant, puis-je vous aider ?
- Je, commença-t-elle en hoquetant dans son sanglot, pouvez-vous me... »
Derrière ses mains, un sourire étira soudainement ses lèvres. Écartant d'avantage ses doigts, elle laissa apparaître ses iris assombris par son envie de combattre, achevant sa phrase dans un octave un peu plus grave :
« - Laissez vous trancher la gorge ? »
Et, ne laissant le temps à son interlocuteur ni de répondre ni même de réfléchir au sens de cette question, elle joignit ses mains pour défaire le sort de camouflage embrassant son corps. Ce dernier s'envola sous forme de parchemin qui se consumèrent pour dévoila sa combinaison vermeil et son masque blanc sur lequel pleurait à l'envers un œil de sang. D'un geste précis, elle s'empara ensuite de sa serpe coupe-gorge et fit un bond en arrière pour prendre de la distance. Elle fléchit son corps en avant, fit tournoyer son arme entre ses doigts, énonçant physiquement une invitation au combat.
Face à elle, le sourire s'effaça, l'éclat s'éteignit et la main trouva le chemin vers le pommeau indigo, dévoilant une épée magnifique à la lame argentée. Tout comme elle avait reconnu les autres attributs du pire ennemi de son peuple, elle n'eut aucune peine à identifier l'épée de Légende, la lame purificatrice ayant causé bon nombre de fois la mort de leur vénérable seigneur Ganon. « Raison de plus pour l'abattre » tenta-t-elle de se convaincre tandis qu'elle tâchait d'ignorer la déception qui apparaissait à présent dans les perles du guerrier. La confiance qu'il lui vouait l'instant d'avant venait de périr, réduite en cendres en même temps que les parchemins. D'un mouvement de poignet, il gifla l'air devant lui, faisant chanter sa lame comme pour mettre en garde son adversaire. Malheureusement, au même titre que le sens moral, la peur ne faisait pas partie de ses enseignements. Alors, au lieu de fuir, elle se contenta d'émettre un rire franc comme pour se moquer, un rire bien caractéristique de son clan. « Ne crois pas que tu m'impressionnes beau blond » songea-t-elle tandis qu'il adoptait une simple posture de défense. Oh ! La galanterie faisait visiblement partie des mœurs d'un héros. Fort bien, honneur aux dames donc !
Riant de nouveau, elle s'élança en avant. Vitesse, agilité, discrétion : telle était la doctrine de son peuple, véritables assassins. Elle en avait fait des missions, sa dernière en date consistant en une infiltration dans la cité Gerudo, que l'on disait imprenable, pour s'emparer d'une relique précieuse pour les habitantes du désert. Bon nombre d'entre elles, impétueux parasites, avaient tenté de le récupérer en attaquant leur base secrète. Jamais aucune n'était parvenue à dépasser la limite inscrite par les premières rangées de grenouilles en pierre au visage camouflé. Sa propre lame s'en était assurée personnellement. Jamais personne n'avait réussi à déchiffrer ses mouvements, que ce fut ces guerrières expérimentées, ses aînés, ses propres parents ou encore leur vénérable chef, le Grand Kohga. Tous reconnaissaient son attaque éclair comme infaillible. Alors pourquoi la faille devait-elle se trouver sous ce nez précisément ce jour là, en ce moment si important pour sa carrière, sous la forme de cet être à abattre impérativement ? Sa lame, si habituée à s'enfoncer du premier coup profondément dans la chair adverse, glissa en effet sur la surface lisse d'un bouclier de chevalier, le supplice de son arme contre le métal la faisant grimacer. D'une charge bouclier, il la repoussa violemment. Atterrissant à peine sur le sol, elle bondit de nouveau en avant, ne lui laissant pas le temps de lever sa main droite. Effectuant une trajectoire du bas vers le haut, sa serpe frôla à peine l'avant bras armé de son adversaire, celui-ci effectuant un saut de côté pour l'éviter. Elle fronça les sourcils, il émit un faible sourire. Profitant de sa contrariété, sentiment ayant pour conséquence de rendre prévisible chaque mouvement, il para ensuite chacune de ses attaques avec une telle aisance qu'elle s'agaça de plus en plus. Très vite, un véritable déluge de coups s'abattirent sur la surface de son bouclier nonchalamment tenue devant lui, accompagné de cris de frustration féminins. Elle devait réussir cette mission, n'était-ce que pour protéger ce trésor si précieux à ses yeux qu'elle conservait à l'abri dans sa bourse.
Tandis qu'elle tendait pour la énième fois son bras vers le bas pour frapper, le jeune homme saisit un coin de sa cape et la retira violemment pour la jeter sur le visage masqué. Aveuglée, elle ne vit alors pas les mouvements adverses. Un coup de bouclier dans l'avant bras lui fit perdre prise sur son arme. Un coup de pommeau dans le ventre l'obligea à se plier en deux. Et un coup de lame suffit à sectionner la cordelette retenant accrochée à sa ceinture son adorable bourse. Le « bling » caractéristique des rubis contenus à l'intérieur firent instinctivement perler des larmes - de véritables cette fois – au coin de ses yeux. Rejetant rageusement la cape, elle fit ensuite un salto arrière pour échapper un nouvel assaut qui s'avérait être imaginaire puisqu'au final le blond ne tenta rien d'autre. Il se contenta juste de poser un pied sur sa fidèle serpe, mettant ainsi fin au combat dans un geste qui n'accrut que d'avantage ses larmes de rage. Elle remercia alors l'inertie de son masque, camouflant à l'ennemi sa faiblesse derrière la larme artificielle peinte en rouge sur la surface blanche.
Obligée de battre en retraite, elle joignit rageusement ses mains entre elles et s'évapora sous forme de parchemins. Laissant à ce beau et détestable blond le droit de vider sur le sol le contenu si précieux de sa bourse. Prix à ses yeux bien trop élevé pour la leçon qu'elle venait de recevoir, à savoir ne jamais jouer avec la confiance d'un prodige.
Perchée en haut d'un arbre, profitant de son feuillage dense pour se camoufler, elle l'observa compter les rubis durement gagnés contre un trio de soldats Gerudo : deux rouges, un bleu et trois verts – fort heureusement elle avait bien fait de laisser le violet à la maison, caché sous une pile de draps dans son armoire. Il s'empara ensuite de son précieux trésor, lui coupant aussitôt le souffle. Elle maudit alors pleinement sa faiblesse, son incapacité à réaliser seule une mission. Elle maudit également cette part au fond d'elle même heureuse de savoir ce jeune homme en vie, rageant contre ce caractère trop tendre qu'elle tenait de sa mère, véritable aberration lorsque l'on faisait un tel métier qu'assassin. Elle ne pouvait qu'admettre, non sans s'étouffer avec son orgueil, la force et l'adresse de son ennemi qui n'avait rien à envier à ses propres capacités durement travaillées. Qu'à cela ne tienne, elle se remettrait directement à l'entraînement une fois rentrée et défierai à nouveau ce jeune homme. Le plan était un échec mais la volonté de progresser, de se rattraper – était-ce aux yeux du Grand Kohga ou pour son amour propre, elle l'ignorait -, plus forte encore. Sa soif de sang se transforma en besoin avide de vengeance. Elle l'aurait un jour, s'en était certain.
Toujours penché au dessus de son trésor, prisonnier de ses doigts, le jeune homme tourna son regard dans la direction de son arbre, dans la direction de sa branche, dans sa direction. « Impossible ! » rugit sa fierté d'assassin. Qu'il terrasse sa force passait encore mais sa furtivité, ça il n'avait pas le droit ! Et pourtant, les iris bleus la fixaient bien, transperçant de part en part son ego. Elle crut alors percevoir un sourire non plus réconfortant mais bel et bien malicieux éclairer le visage coiffé d'or. Elle retint un hurlement de frustration, qui fut plus dur encore à contenir lorsqu'elle crut comprendre l'idée qui traverser son esprit et qui s'avéra rapidement juste. « Pitié, non ! » sanglota son esprit en le voyant arracher une part de son trésor, le regard toujours encré sur sa position et, elle l'aurait juré si cela n'avait pas été impossible à cause de l'épais feuillage les séparant, dans ses propres yeux. Elle comprit alors une chose, tandis que le vainqueur engloutissait son adorable trésor juste sous son nez : voler était pour celui qui réalisait le vol quelque chose de jouissif, mais e profiter en présence de la victime l'était bien d'avantage. Ainsi donc les héros étaient capables d'une telle cruauté ? « Je vais me le faire ! » souffla son orgueil, peinant à se relever après s'être fait si durement piétiner.
Pourtant, son envie de meurtre s'évapora presque aussitôt, aussi vite qu'elle avait naquit, lorsqu'elle vit le guerrier lâcher le reste de son trésor au milieu de l'herbe, juste à côté de sa bourse allégée de son contenu. Il regagna ensuite tranquillement sa monture qui broutait comme si de rien n'était de l'autre côté du sentier, récupérant au passage sa cape qu'il replaça sur ses mèches blondes. A aucun moment il ne fit preuve de prudence – ou du moins lui semblait-elle -, lui offrant pleinement son dos pour une quelconque attaque surprise. Pourtant, malgré l'enseignement qu'on lui avait prodigué, à savoir toujours profiter de la moindre ouverture, elle ne bougea pas d'un millimètre, son regard voyageant entre son trésor et le garçon. Une fois en selle, ce dernier lui adressa un dernier regard, lèvres toujours étirées en sourire, et poursuivit tranquillement son chemin dans un simple trot peu pressé.
Lorsqu'elle fut sûre qu'il fut suffisamment éloigné sur le sentier, elle se laissa tomber de sa cachette et se précipita en direction de sa bourse, ignorant totalement l'éventualité d'un piège. Précautionneusement, elle saisit à deux mains son trésor, savourant la silhouette solaire et courbée à laquelle son peuple vouait un véritable culte. Sur cinq, quatre avaient survécu, le cadavre de l'unique victime échouée non loin de là.
Après avoir replacé son trésor à sa ceinture, bien au chaud dans sa bourse – il lui faudrait d'ailleurs songer à une cachette plus sûre -, elle prit le temps d'observer le sentier en direction qu'avait prit le profanateur. Dans cette direction, elle savait bon nombre de ses frères et sœurs postés en attente d'une victime. Certains d'entre eux arboraient tout comme elle un costume mais sans aucun doute que le jeune blond ne se fasse avoir une deuxième fois. D'autres avaient opté pour l'effet de surprise et elle pria alors pour que son ancien adversaire préfère à la simplicité de la route prédéfinie les étendus sauvages et désertes des plaines, voir même des montagnes. Elle se surprit ainsi à s'en faire pour cet étrange héros, et ce malgré l'affront qu'il venait de faire à la fois à son orgueil et à son si précieux trésor. Le plan était un échec, et les ordres bafoués depuis longtemps. Seule persistait dans sa tête son envie de revanche à laquelle était nécessaire la survie de ce gringalet. Son nouveau but était parfait. Aussi ne libéra-t-elle pas le petit oiseau en origami enchanté contenu dans sa sacoche, faisant ainsi le choix de ne pas prévenir ses confrères de sa récente rencontre avec l'ennemi de leur peuple. Sans doute, si cela était découvert, il y aurait des répercussions, voir même une sanction. Mais pour le moment, elle s'en fichait, elle qui avait toujours été contre ce plan malgré sa perfection. Préférant profiter de la possibilité de prendre, dans un futur qu'elle voulait très proche, sa vengeance.
Et puis, c'était quelque chose d'agréable de désobéir aux ordres, presque aussi savoureux que de mordre dans une banane.
Tadam ! J'espère que cela vous a plut =3
Et oui, pour ce qui n'auraient pas compris, le trésor en question était des bananes, l'héroïne appartenant au clan des Yiga.
N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensée, même si cela est négatif. Peut-être y aura-t-il une suite, peut-être pas =/. Ma foi, advienne que pourra ! XD
Chu les amis =3
