Deux semaines. Déjà deux semaines de pur cauchemar, car, malgré eux, leur pire crainte s'était réalisée : Harry, Ron, Blaise, Drago, Hermione et Ginny... Des survivants, des Mangemorts, des héros de guerres, des amis, des ennemis... Tous se retrouvaient piégés une nouvelle fois.

Au début de tout ça, c'était dans une dimension sans espace-temps ni repère. Ces instants déroutants leurs avaient cependant permis de se rapprocher, de se connaître, mais aussi de réaliser le triste futur qui les attendaient. Ils avaient rencontré leurs enfants, des jeunes aussi merveilleux que brisés et perdu… tout comme eux toute leur vie, et encore plus aujourd'hui. C'était au prix du sang et des sacrifices qu'ils étaient parvenus à sortir de cet enfer. Du moins, c'est ce qu'ils avaient cru. Car cet enfer-là n'était rien comparé à ce à quoi ils devaient faire face désormais.

Hermione avait établi une liste. A vrai dire, dans cette situation, elle n'avait trouvé que cela pour garder son calme et un minimum de contrôle.

Premièrement, ils étaient incomplets. Voldemort n'était pas apparu à Poudlard avec eux. Ce n'était pas comme s'ils allaient s'en plaindre, du moins pour ce qui était du cas d'Harry et de Ron, mais beaucoup d'inquiétude découlait de sa disparition. Des questions sans réponses, aussi... Des question qu'une seule personne aurait pu comprendre et éclaircir : Ginny.

Mais là était le deuxième tiret de la liste de la Granger. Ginny était restée complètement inconsciente depuis son arrivée. Aucun sort, aucune potion ne l'avait ne serait-ce que fait sourciller. Rien. Nada. Les raisons de son coma étaient aussi floues que celles de la disparition de son Maître. Aussi, ces deux sujets d'interrogations restaient des culs-de-sac, auquel les sorciers ne pouvaient qu'apporter des suppositions branlantes et incertaines.

Et enfin, le troisième et plus important problème de tous : 1944. Ils étaient arrivés en plein milieu du mois d'août de 1944. Présenté ainsi, cela ressemblait plus à une blague qu'à autre chose. Du moins à leurs yeux. Car il leur fallut bien quelques jours avant de réaliser ce que cela signifiait : la guerre. Grindelwald. La Seconde Guerre Mondiale. Le retard technologique. L'inexistence de tous ceux qu'ils avaient connu, de leurs familles, amis et repères ! Tout était différent. Les mentalités, la mode, les comportements, les mœurs... Et ils devaient s'y acclimater. Ou du moins jouer le jeu jusqu'à ce qu'ils en sachent un peu plus sur les raisons de leur présence ici.

Et cette perspective soulevait une autre série de problèmes. Tout d'abord, il avait fallu qu'ils se trouvent un lieu discret où résider. Avec une Ginny dans le coma et leurs vêtements couverts de sang et de poussière, ils avaient dû se rabattre sur une vielle chambre d'hôtel dans l'allée des Embrumes, dont la tenancière ne sourcilla pas d'un cil en voyant leurs états. Pour une fois, l'aspect lugubre de la rue leur aura permis de se mettre à couvert et de trouver un lieu de replis et repos. Cependant, ils savaient que cela ne pouvait être que temporaire. Plus important encore, ils espéraient que ce le soit ! Aucun d'entre eux ne souhaitait s'éterniser dans le Londres des années 40. Une fois ce premier problème réglé, il avait fallu faire face à leur capacité financière. Six rescapés du temps et pas un Gallion en poche. Or, s'ils voulaient se documenter, soigner Ginny et se déplacer sans attirer l'attention, ils allaient devoir se débrouiller pour remplir rapidement leurs bourses. Aussi étonnant que cela le fut sur l'instant, c'est Blaise et Drago qui trouvèrent une alternative. Leurs familles restaient les plus riches et célèbres du monde sorcier, et ce même en 44. Aussi, leurs talents de manipulations leur furent d'une grande aide. En une journée, ils réussirent à rentrer à Gringotts et se faire passer pour des cousins éloignés venus en voyages. Bien entendu, les cheveux blond platine de Malfoy, le teint mat de Blaise et leur mépris naturel pour les gobelins ne suffirent pas à les berner, mais un test magique de sang, lui, suffit. Par chance, leurs clés ne les avaient jamais quittées (héritiers de haute fortune oblige) et les serrures n'avaient pas été changées, même dans leur époque. Sans éveiller le moindre soupçon chez les gardiens de la banque, ils parvinrent à rentrer à l'Hôtel, les poches et bourses suffisamment pleines pour ne pas s'inquiéter du reste de leur séjour.

Ce deuxième problème résolu, il ne restait que le plus essentiel de tous : comment rentrer dans leur époque ? Ils n'avaient ni indice, ni supposition, ou encore piste à suivre. Juste leur étrange voyage avec cet Esprit Temporel et les souvenirs d'un futur qui semblait douloureusement et subitement très, très lointain, désormais. L'époque de leurs enfants c'était éloignée de plus de 50 ans, retournant le ventre des sorciers d'une façon qu'ils n'auraient pu définir. Ils ignoraient si eux aussi s'en étaient sortis ou s'ils avaient atterri dans une autre époque encore plus lointaine. Et cette incertitude, plus que les autres, affligeait Hermione. Kai et Scorpius hantaient son esprit, la rendant malade et insomniaque depuis leur arrivée. Ses maigres recherches ne lui apprenaient rien de nouveau, rien qu'elle ne savait pas déjà. Et encore, ces recherches se limitaient aux livres de magie noire des boutiques de l'allée des Embrumes, soit rien de bien palpitant comparé à la bibliothèque de l'Esprit du Temps ou même les connaissances de Voldemort. Elle désespérait, et plus les jours s'écoulaient, plus un sentiment de panique lui saisissait la gorge. Ils ne pouvaient pas rester ici, et encore moins sans réponse. Très vite, ils durent faire face aux possibilités qui leurs restaient, et parmi elles, une idée de Harry et Ron, qui fit hurler les Serpentards et donna une migraine à Hermione.

-Vous voulez dire la vérité à Dumbledore et lui demander de l'aide ? hurla Blaise.

-Vous avez une meilleure idée ?! On doit allez le voir et lui dire ce qui est arrivé ! Lui seul pourra nous éclairer sur la situation !

-Comment peux-tu le savoir ? Que je sache, cet homme t'a manipulé toute ta vie dans le but de te voir mourir de la main de Voldemort, et toi, tu voudrais lui faire confiance ? s'exclama Drago, ahurit.

-On sait qu'il ne l'a fait que parce qu'il ne voyait pas d'autre alternative, et puis tout le monde commet des erreurs. Mais ça ne change rien au fait qu'il est le plus puissant d'entre nous, et que, sans lui, on ne pourra peut-être jamais quitter cette époque ! dit Ron.

-Il n'est pas le plus puissant, souffla Hermione, le regard dans le vague. On doit retrouver le Maître d'abord. Lui seul pourra nous guider vers une solution ! Il est le dernier à avoir quitter la dimension de l'Esprit, il doit forcément savoir quelque chose !

S'ils s'étaient tous habitués à l'entendre l'appeler ainsi désormais, cela ne fit pas moins grimacer Harry. Et même si cela lui plaisait encore moins, il savait qu'elle aussi avait raison.

-On a fouillé partout !

-Il se cache peut-être ? dit Blaise.

-Ne dis pas de sottises. Aussi bizarre que cela puisse paraître, il est fou de ma sœur. Il serait venu la chercher.

-Exactement ! Et inversement, Ginny nous aurait amené à lui. Mais notre seul radar à Voldemort est dans le coma, dit Harry. Et... Je doute que ce soit une coïncidence. Ils sont reliés, et si elle est dans cet état, je crois qu'on peut supposer le pire...

-Ne supposons rien trop vite. Cela ne fait que deux semaines.

-Ça fait déjà deux semaines Hermione et on n'a rien ! Je crois qu'il est temps qu'on essaie quelque chose.

-De toute façon on n'a rien à perdre… dit Ron.

-Rien à perdre ?! s'exclama Drago, halluciné. On est en 1944 ! On a tout à perdre ! La raison ! La vie ! L'espoir de rentrer un jour ! Et même notre époque ! Rien ne nous dit que nos peu d'actions n'ont pas déjà changé le cour des choses !

-Alors quoi ? On s'enferme ? répondit le roux. Parce que je vous le dis, on va finir par s'entre-tuer si on n'agit pas vite.

-On peu agir dans l'ombre et rester cachés avant de faire quelque chose d'irréversible.

-C'est retarder l'inévitable !

-Je suis d'accord avec Ron, dit Harry.

-Bien, deux contre deux, trancha Blaise. Granger, c'est à toi.

Ils en étaient arrivés à compter les points. Affligée, la jeune femme soupira devant eux, lasse et épuisée. Elle comprenait le point de vue de ses amis, mais les risques étaient énormes, disproportionnés même. Et cela la pétrifiait. Pour autant, ils n'avanceraient jamais s'ils restaient cloîtrés et ils devaient trouver un moyen de rentrer chez eux. C'était vital. Aussi bien pour eux que pour l'avenir. Aussi, elle se tourna vers eux, incertaine. Une autre solution était possible. En revanche, elle savait d'avance qu'elle n'aillait plaire à personne. Même elle, avait eu du mal à l'admettre, mais compte tenu de leur situation, ils pouvaient difficilement faire pire.

-Je pense qu'on peut trouver un juste milieu.

-C'est à dire ?

-Drago et Blaise ont raison. Moi-même, je doute de Dumbledore après ce qu'il s'est passé, mais... Vous avez vu juste, il n'en reste pas moins un sorcier au savoir immense qui pourrait nous aider. En revanche, je maintiens qu'il n'est pas le seul à être en mesure de nous renseigner. Et je ne parle pas de Voldemort.

-Comment ça ?

Sa respiration se coupa. Par Merlin, elle ne pouvait pas croire qu'elle allait dire une telle chose.

-Tom Jedusor. Il est là lui aussi, jeune et déterminé à mettre le monde à genoux. Son savoir pourrait nous être utile lui aussi.

-Pardon !?

-Je sais que ça à l'air fou, mais c'est possible. Bien sûr, il faudra être très prudents et ne jamais lui révéler quoi que ce soit sur son avenir, mais je pense... Je pense que ça pourrait marcher.

-Attends... Tu... Tu parles vraiment de côtoyer un Voldemort de 18 ans ? balbutia Blaise, livide.

-Oui... Et le seul moyen d'y arriver, serait... serait de retourner à Poudlard, en tant qu'élèves.

Cette simple phrase suffit à les rendre tous béats. Aucun d'eux n'avait imaginé un pire scénario.

-On aurait aussi accès à la bibliothèque et aux professeurs, ajouta-t-elle. Je sais que c'est le plus risqué de tous nos plans, mais c'est aussi peut-être le seul moyen de collecter assez d'informations et de mener un semblant de vie normale vis-à-vis des autres. On ne pourra pas rester enfermés de toute façon et, au moins, on pourrait agir au grand jour sans contrainte. On prend de fausses identités, on s'inscrit, et on fouille autant que l'on peut. Magie blanche, Magie noire, Magie temporelle, même divinatoire s'il le faut... On quadrille absolument tout, et on se rapproche de Jedusor et Dumbledore. Si on la joue fine, on aura peut-être une chance de s'en sortir sans faire trop de dégâts.

-Tu... Tu es sérieuse ?

-Oui.

-J'avoue que... que je ne sais pas quoi dire… bredouilla Ron. C'est... C'est franchement suicidaire.

-Je n'aime pas dire ça, mais je suis d'accord avec Weasley, dit Blaise.

-On pourrait changer absolument tout le court du temps : notre interaction avec eux pourrait nous mener à notre perte.

-Je sais... Mais c'est aussi pour cette raison qu'on ne doit absolument pas dire la vérité ! A personne, pas même à Dumbledore.

-On serait donc sous... sous couverture ? réfléchit Drago.

-Exactement.

Le plan semblait simple en apparence mais sa mise en place relevait presque de la folie. Tout pouvait mal tourner, à chaque instant, chaque minute, chaque seconde... De quoi leur donner des sueurs froides pour le reste de leur séjour ici.

-Je ne sais pas ce qu'il y a de pire entre le fait de refaire une septième année ou de côtoyer un Jedusor à peine sorti de la puberté… souffla Ron, horrifié pour lui-même.

-Hermione... Je comprends ton plan, mais tu oublies un détail, dit Harry, sceptique. J'ai vu comment se comporte Jedusor à cette époque à travers son journal. Il est méfiant, manipulateur, intelligent, maléfique et plus dangereux qu'on ne peut le croire. Il a déjà tué et a probablement une rangée de fidèles parmi les Serpentards. Ils se méfiera de nous comme de la peste, s'il ne nous tue pas dès notre arrivée ! Jamais il ne nous laissera l'approcher.

-Je suis le seul à penser au Basilique caché dans la Chambre des Secrets ? Un sifflement et on est tous morts les gars ! s'exclama Blaise.

-Sans parler que si Dumbledore nous voit traîner avec lui, il se méfiera de nous aussi. Il veut faire tomber Jedusor et tous ceux liés de quelque façon que ce soit avec lui. On ne pourra pas gagner leur confiance à tous les deux.

-Je pense au contraire que c'est faisable, soutint la Gryffondor, une lueur dans le regard. On a cinquante ans d'avance sur eux, et plus important encore, on les connaît ! On sait comment ils vont réfléchir et agir... On sait ce qu'ils vont faire et comment ils vont le faire ! Les manipuler ne sera pas simple mais je pense que si on fait croire à Dumbledore qu'on est de son côté, il nous laissera approcher Tom.

-Donc, si je résume, tu voudrais qu'on aille à Poudlard sous couverture, qu'on manipule les plus grands sorciers du siècle afin de pouvoir gagner leur confiance et par la même occasion essayer de rentrer dans notre époque ? récapitula Blaise, de plus en plus ahurit.

-En gros, c'est ça.

-Je me demande ce qui pourrait mal tourner...


-On va vraiment se faire tuer...

-Arrête de te lamenter ! s'exclama Hermione, agacée du comportement défaitiste de Blaise.

-Je ne me lamente pas ! Je suis réaliste ! Tu te rends compte de ce qu'on va faire ?!

-Parfaitement, et je pense que ça vaut le coup d'essayer.

-Et de se faire tuer ?!

Blaise hallucinait depuis que le plan de la jeune femme avait été "mis en route". Il ne pensait pas qu'ils avaient la moindre chance de s'en sortir, et pour cause, aucun des aspects de ce plan ne semblait pas purement et simplement suicidaire.

-Personne ne va mourir ! On doit juste être... convaincants.

-Convaincants ?!, répéta Drago, lui aussi septique.

-Arrêtez de vous liguer contre moi et ayez un peu confiance ! s'énerva-t-elle en saisissant sa pile de lettres d'un pas rageur.

Tout était prêt, du moins semblait prêt. Dans ses mains reposaient les demandes d'admissions qu'elle avait soigneusement prit le soin d'écrire à l'attention de Monsieur Dippet, directeur de Poudlard de l'époque. Sur le rebord de la fenêtre reposait la dernière étape à franchir : le Hibou censé les remettre. Tous réunis dans la petite chambre, ils la regardaient avec angoisse et doutes. Son plan avait, certes, le plus de chances de réussite, mais aussi le plus de chances d'échec. Aussi, le dilemme était complet et aucun d'eux ne cherchait à le cacher.

-Hermione... Tu es sûre de toi ? demanda Harry pour la énième fois. Ron a raison, si Jedusor ne nous tue pas lui-même, les Aurors pourraient s'en charger si on se fait prendre pour falsification d'identité ! Autant dire qu'on serait fini ! On est en temps guerre ici aussi et ils ne nous feront pas de cadeaux...

-Sans parler de ce qu'ils nous feront s'ils apprennent qu'on n'est pas d'ici, ajouta Blaise. On serait les cobayes du Ministère, et franchement, ça ne me tente pas trop.

-Vous êtes impossibles ! s'écria-t-elle, à bout. Vous ne pensez pas que j'ai déjà imaginé le pire ? Je sais ce que l'on risque et oui, moi aussi j'ai peur ! Mais ce n'est pas comme si on n'avait pas déjà affronté pire que ça !

-Pire que ça ?! Hermione, on est dans le passé ! répliqua le Malfoy.

-Et alors ?! Toi et Blaise avaient bien survécus à une famille de Mangemorts, non ? Peu importe le côté dont vous vous trouviez, vous avez combattus et survécus à notre guerre, je me trompe ?

-Ce n'est pas la même chose !

-Ah bon ? Et toi, Harry ? Tu es bien le Survivant ? L'enfant qui a survécut à Vous-Savez-Qui et aux Dursley ? Tu es bien celui qui cavalé des mois sans se faire prendre pour trouver les Horcrucxes ?

-Herm...

-Et toi Ron ? Tu étais avec Harry ? Tu as survécu toi aussi à l'influence des Horcrucxes, à la fuite, à la peur ?

-Mais...

-Alors en quoi nous devrions être plus effrayé aujourd'hui qu'avant ?! Hein ? continua-t-elle. On a tous été enfermés pendant des mois dans une dimension parallèle et pourtant, on a tous survécut aussi ! Peu importe ce que l'on a affronté dans notre vie, on y a fait face, et on s'est relevé ! Nous sommes tous des survivants, des guerriers brisés par une vie qu'on n'a pas choisie, et pourtant on est encore là ! On a tout sacrifié pour survivre ! On a tout fait, tout donné ! Alors je suis désolée mais je refuse de me laisser vaincre ! déclara-t-elle la gorge serrée. Je sais que... que c'est difficile, et que tout pourrait basculer mais on n'a pas d'autre choix...

Son discours les choqua comme il les remua de l'intérieur. Il n'y avait plus de distinction entre eux. Ils étaient tous dans le même bateau.

-Il y a cinq lettres… poursuivit-elle d'une petite voix en leur tendant le paquet. Celui qui ne se sent pas d'assumer son rôle à Poudlard est libre de la déchirer. Personnellement, mon choix est déjà fait.

Sans rien dire, et tout en posant les autres lettres sur le lit où dormait Ginny, elle s'avança vers la chouette à moitié endormie. Son sort et celui de son futur se trouvait à l'intérieur. Elle s'apprêtait à le sceller. Il n'était plus le temps de douter. La chouette saisit naturellement la lettre entre ses griffes, mais fut surprise par l'arrivée de Drago et ne décolla pas. Quand la jeune femme lui fit face, elle le vit, sa propre lettre entre ses mains et la mine dépitée par l'énormité de ce qu'il allait faire.

-Je suppose qu'une année de plus à Poudlard n'a jamais tué personne, dit-il en soupirant.

-Vous êtes sérieux ?! s'exclama Blaise.

-Elle a raison. On a traversé pire, dit-il à son tour. Et puis... Mes fils me manquent. Si je veux les revoir un jour, on doit sortir d'ici et... réparer tout ça.

L'évocation de Kai et Scorpius leur fit baisser la tête. L'incertitude de leurs sorts planait encore dans leurs cœurs. Et malgré leurs désaccords et leurs combats passés, ils ne pouvaient s'empêcher de craindre le pire. Ils restaient leurs avenirs.

-Ginny aurait approuvé ce plan, soupira brusquement Ron d'une voix grave. Et je ne veux pas être celui qui devra lui annoncer que ses enfants ne verront peut-être jamais le jour uniquement parce qu'on a eu trop peur d'agir. Ils restent aussi mes neveux et nièces... Et je me suis promis de ne pas être l'ordure qui se mettrait en travers de leurs bonheurs. Je leurs dois bien ça.

Il saisit sa lettre d'une main crispée. Son regard restait fixé sur sa sœur.

-J'en suit. Harry ? demanda-t-il alors.

Le Survivant les regarda tous tour à tour, incertain. Son futur à lui n'était pas reluisant et le préserver lui donnait franchement mal au ventre. Mais il devait agir pour le bien de tous et il refusait de penser égoïstement. Cela lui coûterait trop à l'avenir.

-Je suppose que si je veux changer mon futur, cela commence par essayer de préserver le vôtre. Je marche. Et puis Dippet à toujours été crédule, je ne pense pas qu'il nous démasque de sitôt.

Le Hibou hulula dans le silence qui suivit sa décision. Une éclaircit se fit dans les nuages sombre de Londres. L'espoir semblait renaître encore.

-Vous vous fichez de moi ?! se scandalisa Blaise, outré par quatre regards se focalisant désormais sur lui.

-C'est à toi de voir. Tu as le choix, dit Drago.

-Oh, je t'en prie ?! La moitié de tous vos rejetons sont mes filleuls !

-Ça veut dire que tu nous suis ? demanda Hermione, le souffle court.

-Est-ce que j'ai le choix ?! Mais ça ne change rien au fait qu'on va tous y rester et que je vous aurais prévenu ! C'est pour les gosses que je fais ça, compris ?

Son air revanchard les fit tous sourire. Il avait raison. S'ils ne le faisaient pas pour eux, ils se devaient de le faire pour leurs enfants. Ils leur devaient bien ça.


Bonjour à tous ! Ceci est le premier chapitre de cette suite ! J'espère qu'elle vous plaira ! Nos héros se retrouvent confronter à des circonstances qu'ils n'avaient pas du tout prévues ! Le plan d'Hermione va-t-il marcher ? Jedusor se laissera-t-il manipuler ? Seront-ils démasqués ?

La suite arrivera très vite ! Laissez moi vos avis dans les commentaires !

Merci pour tous vos messages si encourageant ! Vous êtes super ! Cette suite est pour vous !

Bissssseeee, et à très vite !