DESIR

Elle était près de lui, contre lui; ses cheveux blonds à elle, et ses cheveux noirs à lui, auraient pu s'entreméler. Elle s'était blottie contre lui, donnant à ses yeux la vue de cette poitrine fine qui n'attendait que de se donner. Il crispa ses mains dans un geste sensuel sur les épaules de la jeune femme qu'il enlaçait, glissant son regard dans le plongeant décolleté, il sentait son parfum et sa peau, et tout le poids de son corps contre le sien. Dès lors elle ne le savait pas mais le condamnait déjà, ame damnée d'amour il ne comprenait pas

Puis il plongeait bien plus que son regard en elle, il la dominait de son corps brulant pour elle, au moindre de ses soupirs il les transformait en cri, leurs chevelures qui se mélangeaient faisaient l'ombre et la lumière autour de leurs corps réunis, il n'était plus que désir sur elle, sauvage étalon à l'élégance de l'oiseau, elle, sauvage louve à la grace des colombes... Ses cheveux de lumière avaient surement bien trop ébloui le regard sombre du pirate et il s'y perdait, mais, bugger, qu'il l'aimait...

Le persuader... à quoi bon lui demandait t'il encore, elle qui l'avait persuadée depuis longtemps d'aimer... Peut-ètre pour avoir le plaisir de la sentir ainsi si près de lui, lui répondant de sa voix chuchotante, menacante, presque, de sa voix caressante et dangeureuse, et de pouvoir lui aussi faire de mème... Elle serait prète à ce duel... Lui aussi...

Le persuader d'arreter, car il n'en était pas capable, son corps sur le sien, impitoyable duel des deux corps qui ne pouvaient se séparer qu'après avoir gagné, après s'ètre livrés corps et corps à la bataille, jusqu'à crier l'arret des combats et vouloir se battre encore... Il n'aurait jamais pu s'arrèter, jusqu'à ce qu'elle ne le tue...

Il avait ses lèvres à coté des siennes, elle était proche et encore, jouait avec lui. Elle le narguait, jusqu'à le rendre fou, elle lui murmurait de ne pas le faire après l'y avoir poussé, cette femme attisait son désir plus qu'aucune autre, elle le tentait pour mieux le repousser, mais cette fois-ci surement se prenait t'elle à son propre jeu, car lorsque ses mains glissaient dans ses cheveux, c'est elle qui fermait les yeux...

Ainsi ne pouvait t'elle pas voir les traits métamorphosés de plaisir de son pirate, ni son regard si différent d'avoir trouvé l'amour, elle ne pouvait pas le voir mais il était libre d'ètre une vague et de déferler jusqu'à venir mourir sur ses lèvres...

Jusqu'à venir mourir sur ses levres... C'est ce qu'elle l'avait obligé à faire, elle avait cessé le jeu et lui avait donné ses lèvres en échange elle lui prenait sa vie, elle le tuait, coup de poignard dans le coeur sans lame, elle le tuait en lui donnant ses lèvres, et pendant qu'il goutait à ce baiser de la mort il repensait une dernière fois à ce qu'il aurait aimé qu'il le tue, mourir d'amour pour elle, de l'avoir trop aimé, son corps sous le sien, ereinté de ce duel au corps à corps jusqu'à en mourir, jusqu'à s'en briser, elle le brisait en le tuant, mésirable pirate, elle le tuait sans mème savoir qu'il mourrait.. De l'avoir trop aimé...

Son corps et son coeur dans la mort et la douleur se brisaient de ce qu'elle avait fait, sans savoir qu'elle repartait brisée aussi de l'avoir trop aimé jusqu'à l'avoir tué.