Cette fanfiction se situe entre le jour du docteur et l'heure du docteur. Amusez vous bien!
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Avec un dernier regard pour le tableau, le Docteur se dirigea vers son Tardis, un sourire sur les lèvres. « La chute de Gallifrey, plus jamais »… Cela sonnait dans sa tête comme un tube de l'été. Il se mit à chantonner le début d'une chanson inventée au fur et à mesure en gesticulant des mains comme s'il était chef d'orchestre tout en marchant.
La chute de ga-ga-ga-llifr-fr-fr-freeeyy plus ja-ja-ja-maiiisss…. Les docteurs sont làààà, pour tooiiii…
Oh. Cela sonnait tellement mieux dans sa tête pourtant. Il haussa les épaules et s'approcha de la console du vaisseau inter-dimensionnel en repensant aux versions du Tardis qu'il avait pu voir quelques heures auparavant lorsque le vaisseau essayait de compenser la présence des trois versions du Docteur –il se demandait toujours à quoi servaient ces ronds sur les parois...
Les Docteurs. Onze incarnations officielles, plus une volontairement oubliée et une sans changement physique. Onze visages… non, douze –décidemment, il avait du mal à se faire à tolérer l'existence du War Doctor. Ce grand docteur qu'il avait été sans être capable de s'en souvenir. Tant de douleur pour … rien. Etait-ce sa récompense ? Le docteur devait-il payer le prix de la souffrance pour avoir sauvé toutes ces vies –deux milliards quatre cent soixante-dix millions d'enfants, et le reste de la planète ? Lui, Eleven, il les avait déjà vécues, toutes ces années à s'en vouloir, à essayer d'oublier. Et il avait survécu. Mais il se faisait du souci pour ses incarnations précédentes – la 9e et la 10e. Il savait que Ninth était buté et s'en sortirait. Mais Tenth –l'allumette… Il semblait tellement torturé et triste…
Le 11e docteur secoua sa tête en riant. Ses précédentes incarnations s'en sortiraient, puisque lui était là, bien vivant et plutôt satisfait d'avoir Clara avec lui… Clara ?! Il se retourna à la recherche de la jeune fille.
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Clara regardait le docteur depuis quelques minutes trifouiller sur la console du Tardis. Il gesticulait sans arrêt des mains et grimaçait, comme s'il conversait –il avait même fredonné un air pitoyable. Et c'était certainement ce qu'il faisait –parler avec lui-même était un de ses côtés les plus drôles à observer en silence. Mais ce qu'elle adorait par-dessus tout, c'était le moment où il se souvenait qu'elle était là, se figeait, se retournait vers elle et lui faisait un résumé de ses pensées. Et c'est évidemment ce qu'il fit.
« Claaraaa ! »
La jeune fille lui sourit en réponse.
« Docteur ? Ou allons-nous à présent ? Une nouvelle planète à me faire visiter ?
- Clara, j'ai passé 400 ans à me blâmer pour la destruction de Gallifrey. Je crois que le moment est venu d'aller à sa rencontre et de sortir les habitants de cette soupe en boite !
- Mais Docteur… Cela veut dire que vous avez réussi ? Vous et vos… autres vous ? demanda-t-elle en écarquillant les yeux.
- Je suis… « brillant » comme un homme très bien disait, répondit-il avec un clin d'œil. Alors trois moi, cela fait trois cerveaux brillants, que l'on peut assimiler à une lampe torche dans le noir, qui… Oublie la lampe torche, rien à voir. »
Clara secoua doucement la tête en souriant et en réfléchissant à la semaine qu'elle venait de passer. Elle, la fille impossible, avait sauvé les différentes versions du Docteur dans le passé pour que le Docteur d'aujourd'hui puisse aider son lui du passé lointain à sauver sa planète qu'il avait fui parce qu'il pensait l'avoir détruite. Et cette fuite avait provoqué leur rencontre, et permis qu'elle le sauve dans le passé… Elle s'assit en soupirant. Le temps était décidément une affaire de Seigneurs du Temps. Un cerveau normal n'était pas capable d'assimiler toutes ces boucles. Sa réflexion fut avortée par un Seigneur du Temps justement, qui lui posa un fez sur la tête.
« Vous aimez vraiment ce Fez, n'est-ce pas ?
- Oh, oui, et je crois que je viens de comprendre pourquoi ! Je l'ai envoyé à mon moi passé, tu vois ? Donc cette idée d'en porter un me taraude depuis des centaines d'années, sans pouvoir me souvenir de la raison ! dit-il en gesticulant. J'ai implanté cette idée dans ma tête il y a des années de cela, pour qu'aujourd'hui j'en porte un !
- Donc vous aimez aujourd'hui les fezs parce que vous aimez les fezs dans le passé parce que vous aimez les fezs aujourd'hui, fit-elle dubitative.
- C'est… à peu près ça oui ! » Lui répondit-il en ajustant son nœud papillon, content de son petit effet.
Elle ne répondit pas, se disant qu'elle devait vraiment laisser son Docteur gérer sa vie et ses paradoxes. Elle décida de changer de sujet, sans se rendre compte de ce qu'elle allait lancer.
« Donc vous avez pu voir le vieil homme ? C'était bien le conservateur du musée ?
- Oh, cet homme est un mystère. Il est comme le quatrième moi.
- Votre quatrième… vous ? Cette homme était un Docteur ?
- Tu ne m'écoutes pas, Clara. Cet homme est COMME le quatrième moi. Ce n'est pas le quatrième moi ! répondit-il en tournant sur lui même.
- Je ne vous suis pas, Docteur. Comment peut-il être comme vous, sans être vous ? Est-ce un cyborg ayant pris votre apparence ? Un clone ? Demanda-t-elle en penchant sa tête sur le côté.
- Eh bien… J'ai une théorie. Je pense que ce que je deviens physiquement, à chaque régénération, n'est pas aléatoire, dit-il en s'approchant d'elle. Vois-tu, je n'ai jamais eu l'occasion de le vérifier, mais je pense que ce que je suis devenu à chaque fois est une copie d'une personne que j'ai pu rencontrer.
- Je ne comprends toujours pas. Cet homme, c'est bien la première fois que vous le voyiez, n'est-ce pas ?
- La copie de personnes que j'ai pu rencontrer dans le passé... Ou dans mon futur. Tu sais, tout ce méli-mélo spatio temporel…
- Cela veut dire… que quelque part dans l'univers, à une époque inconnue, il y a quelqu'un d'autre qui a ce visage-là ? S'étonna Clara en pointant le Docteur du doigt.
- Quoi, il n'est pas si mal ce visage-là, non ? Au moins je n'ai pas deux têtes… » répondit-il en faisant la moue.
Clara n'en revenait pas de cet aveu. Le Docteur lui disait cela, de but en blanc, comme s'il lui paraissait normal de copier une personne pour devenir cette personne.
« Je ne vous crois pas. Vous êtes unique… »
Le docteur sourit et lui fit un clin d'œil avant de retourner à la console.
« Geronimo ! » hurla-t-il avant d'abaisser le dernier levier sur la console du Tardis, les faisant tomber tous les deux à terre alors que le vaisseau partait pour une époque et un lieu inconnus. Lorsqu'enfin il se stabilisa, le Docteur désigna la porte en s'inclinant légèrement, faisant comprendre à la jeune fille qu'il attendait qu'elle sorte. Elle eut un dernier regard vers lui en ouvrant la porte du Tardis. Malicieuse, elle d'adressa au Docteur d'un ton nonchalant.
« Les Docteur sont là pour toi, hein ? Ça risque de faire carton…
- Oh, silence, fille impossible !»
Et le Docteur la suivit à l'extérieur en riant. Elle ne croyait pas sa théorie ? Il allait lui montrer…
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Dans le prochain chapitre, la rencontre avec un visage connu... Un petit commentaire? :)