Une lumière dans l'obscurité.

Alors qu'il sombre dans les ténèbres, après avoir subi tant de malheurs et de souffrances, après avoir vu et causé la mort, une personne tend la main à Harry et lui demande de le pardonner son aveuglement et de continuer à vivre.


Soyez gentil, il s'agit de ma première fanfiction. Les personnages de J.K Rowling et de Tito Kubo restent leur propriété. Cela dit il y aura au fur et à mesure de l'histoire un monde et des personnages qui sont purement mes créations que je vous ferai découvrir.

Bonne lecture et donnez moi vos impressions XD


Discussion

**pensée personnelle**

Discussion par la pensée


A la découverte de l'enfant.

Il y avait énormément de sang et son couteau à potions tout ensanglanté sur les draps d'émeraude. Il était allongé là, dans son lit, pâle comme la mort, les bras entaillés dans le sens de la longueur. Il respirait faiblement.

Il se précipita sur lui, baguette en avant et prononça la formule, tel une litanie. Vulnera sanentur, Vulnera sanentur, jusqu'à que ses plaies soient totalement refermées. Il lui administra également une potion de régénération sanguine en l'envoyant directement dans son estomac grâce à un sort. Pourquoi avait-il été jusque-là ? Pourquoi n'avais-je pas vu son malaise ? Pourquoi n'a-t-il parlé à personne ? Pourquoi …

**STOP ! Severus Tobias Snape ! Calme-toi, tu n'auras aucune réponse avant un moment, l'enfant est trop affaibli et sûrement trop bouleversé pour que tu puisses en avoir une satisfaisante avant quelques jours.** Le Maître des Potions nettoya les draps verts et argent d'un coup de baguette et changea le jeune Potter d'un autre. Ne pouvant pas faire grand-chose de plus et n'ayant pas de cours avant la rentrée, il conjura un fauteuil juste à coté du lit et veilla sur le fils de son ennemi d'enfance.

Il avait été surpris quand le préfet de Serpentard est arrivé en courant dans son bureau sans même frappé, il hurlait, paniqué, l'enjoignant à le suivre. Qu'il y avait un problème dans le dortoir des troisièmes années. Il s'était dirigé directement vers la cheminée et donna un peu de poudre de cheminette au préfet avant d'aller directement dans la salle commune de ses serpents. Il le conduit directement à la chambre de Potter.

Severus Snape remarqua que le préfet était toujours là, devant la porte qu'il avait, merci Salazar, refermée. Mieux valait que personne ne voit le jeune Potter dans cet état. Il remercia le préfet de sa rapidité d'esprit et l'envoya se coucher avec une potion de sommeil sans rêve et lui demanda de se présenter à son bureau le lendemain pour plus d'explication.

La chambre de Potter était, à sa grande surprise, parfaitement rangée. Il y avait sur sa droite un mur recouvert de dessins. Il ignorait qu'il savait dessiner et il était doué. Le Maître des Potions découvrit une nouvelle facette du garçon. C'était un artiste. Parmi les dessins, il y avait des portraits, des paysages et quelques créatures. Il avait même refait le blason de Poudlard. Il y avait un homme en armure à califourchon sur le dos d'un dragon brun. Un autre dessin représentait un enfant auprès d'un autre dragon, cette fois-ci, vert émeraude. Un autre encore représentait Poudlard avec le lac et la Forêt Interdite. Un autre la chouette du gamin. Il y en avait tellement et c'était magnifique à regarder.

De l'autre coté du lit, il y avait sa commode et sa malle. Tout y était rangé au carré, avec minutie. Cet enfant était apparemment un maniaque du rangement. De l'autre coté de la porte de sa chambre, il y avait une bibliothèque qui faisait le coin de sa chambre jusqu'à la porte de la salle de bain. Tiens étrange, il n'avait jamais remarqué ce type de bibliothèque nulle part dans aucune autre chambre de serpentard. Le Maître des Potions s'en approcha et fit courir son regard sur les ouvrages. A sa grande surprise, il sut lire quelques titres mais la plupart était dans une langue qui lui était inconnue. Mais il put de nouveau déceler le coté ordonné de son serpent.

**NON ! Ce n'est pas un de mes serpents ! C'est un griffon, comme son père ! Un garçon arrogant et fier, se délectant de sa célébrité !** Il se tourna de nouveau vers Potter et en le voyant pâle, respirant faiblement, ses convictions faiblirent. James Potter ne se serait jamais suicidé. Alors pourquoi son fils qui lui ressemble sous tous les aspects a-t-il fait cela ?

Il se tourna de nouveau vers la bibliothèque et en observa la facture, glissant son doigt sur la matière inconnue. Elle était lisse et douce, de couleur mate, on aurait dit de la pierre. Quant au décor, il était sobre, quelques volutes sur le sommet et la base du meuble. Sur une des planches, il y avait un violon et son archet ainsi que quelques feuilles de partition vierges. Il savait aussi jouer du violon. **Comme sa mère ...**pensa-t-il. Décidément, Potter était virtuose. Snape découvrit encore une nouvelle facette du garçon. Mais aucun indice sur ce qui avait pu le mener à aller jusque-là. Il ne trouverait peut-être rien.

Juste à coté de la bibliothèque, il y avait la porte menant à la salle de bain dont il n'avait absolument rien à dire, équivalente à celle dont il se souvenait avoir eue quand il était lui-même élève. Blanche avec les sanitaires vert bouteille et la tuyauterie se rapprochant de la couleur argent. Un miroir d'une propreté impeccable et l'ordre apparemment caractéristique de Potter.

En retournant dans la chambre, Snape se dirigea vers le bureau placé entre les deux fenêtres avec vue sur les profondeurs du lac. Là, aussi l'organisation de Potter était au rendez-vous dans un mélange de vert et de noir. Il y avait une corbeille à courrier remplie de feuilles et de rouleaux de parchemin vierges et quelques papeteries moldues. Un organisateur de bureau avec plusieurs crayons et gommes, un pot d'encre et quelques plumes. Quelques ouvrages dont un sur les potions en lien avec le devoir qu'il avait donné pour la rentrée ainsi qu'un début du travail déjà accompli bien en vue, à gauche du bureau.

Le centre de la table tranchait avec le reste de la chambre. Il y avait un livre à la reliure sombre de travers, une plume avec de l'encre séchée qui avait, semble-t-il, laissé quelques taches d'encre sur le bois. Il y avait aussi une chaîne argentée magnifiquement ouvragée qui était négligemment laissée sur le journal et la table dans un désordre complet. Le professeur la ramassa et ressentit une certaine chaleur émanant de cette dernière. Un objet magique donc. Mais cette chaleur étant bienveillante, il sut qu'elle n'était pas responsable de la tentative de suicide de Potter. Il connaissait bien la magie noire de part son passé mangemort et cette chaîne n'en était certainement pas empreinte. Tous les éléments de cette chaîne étaient différents, et pourtant s'accordaient dans une parfaite harmonie.

« Merci. »

Snape se tendit. Il avait entendu une voix de femme.

« Qui est là ? »

Il n'eut aucune réponse. Il secoua la tête, pensant l'avoir imaginée. Après tout, c'était aussi l'enfant de Lily, il avait peut-être imaginé sa voix le remerciant d'avoir sauvé son fils. Mais il n'en était pas sûr. Ce n'était pas sa voix. Il l'aurait reconnue. Aucune importance pour le moment. Potter était en vie. C'est tout ce qui importe.

Il ramassa le livre sur le bureau et une enveloppe s'en échappa. Il la ramassa et s'installa avec le livre et l'enveloppe auprès du garçon pour garder un œil sur lui. Il l'observa pendant quelques minutes avant de baisser les yeux sur sa trouvaille. Il décacheta la lettre qui n'était adressée à personne et commença sa lecture.


Je ne sais pas pourquoi j'écris cette lettre mais je sens que j'en ai besoin, comme j'ai besoin de donner mon journal.

Hélas, Je suis seul, repoussé de toute part depuis si longtemps que j'ignore à qui l'envoyer. Alors vous, cher inconnu, qui lisez ces lignes, je vous laisse le soin de choisir à ma place.

Le Choixpeau avait hésité. Pour lui, j'avais ma place dans chacune des quatre maisons mais plus particulièrement à Gryffondor et à Serpentard. Mais comme la malchance n'a jamais cessé de me suivre, de me coller à la peau, j'ai choisi Serpentard, ce qui a fini de me détruire.

Pourquoi Serpentard ? De ce que j'avais entendu, on en disait du mal, une maison de mages noirs en devenir. Je voulais prouver le contraire, que le fait d'être un Serpentard ne voulait pas dire être mauvais. Mais j'ai réalisé qu'il n'y avait pas que le jugement des autres maisons. Il y avait aussi les Serpentards eux-mêmes.

Le Professeur McGonagall avait dit que, durant nos études, notre maison serait comme une seconde famille. Il semblerait que pour les monstres tel que moi, la famille est luxe qui ne nous est pas autorisé. Je ne suis désiré nulle part, détesté de tous.

Que faire ? A part partir … Je ne sais pas. La vie n'est plus qu'une succession de malheurs et de souffrances. Rejoindre mes parents ? Cela fait des semaines que j'y songe maintenant. Mais j'espère toujours une main tendue, prête à m'aider. Mais puisque vous lisez cette lettre, c'est que cette main n'est jamais apparue.

Oui, je veux rejoindre mes parents. Je pense sincèrement qu'ils m'ont aimé ou, en tous cas, on me l'a affirmé une fois. Je ne suis sûr que d'une chose, c'est que je ne le suis pas ici.

S'il y a eu des personnes qui ont voulu être avec moi, je les remercie du fond du cœur et leur demande de me pardonner.

Harry James Potter.


Snape referma la lettre et regarda le garçon d'un œil nouveau. Il avait le choix, il savait où il pouvait aller et a choisi de lui-même Serpentard. Il voulait changer la vision des choses. Voila pourquoi il avait fait ça, il se sentait seul et abandonné. Mais comment ? Il a encore de la famille. Ne l'aime-t-elle pas ? Quelles sont ces douleurs et ces souffrances ?

Une simple lettre avait répondu à sa question sur le sombre livre qu'il avait dans les mains. Son journal. Mais elle en avait fait naître tellement d'autres que Snape sut qu'il n'en dormirait pas de la nuit.