Disclaimer : Les personnages d'Harry Potter ne m'appartiennent pas, ils sont nés de l'imagination de JK Rowling, et blablabla…
Pairing : Je vous laisse deviner ^^
Notes de l'Auteur : Reviews autorisées, acceptées, encouragées, désirées, etc. =) Encore une fois, j'espère que cette fiction vous plaira ! Le personnage de Noah est dans mon imagination incarné par William Moseley, le protagoniste du Monde de Narnia. C'est juste une précision si vous vouliez mettre un visage sur le personnage, après, libre à vous de l'imaginer autrement =)
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Encore un été passé au Terrier. Entourée des têtes rousses, couleur si qualificative de la famille Weasley, Hermione avait passé ses vacances scolaires sans l'ombre d'un nuage. Tout avait été parfait et même les plaisanteries scabreuses des jumeaux n'avaient su faire redescendre la jeune femme de son nuage de bonheur. Harry était arrivé au terrier avec quelques jours de retard (ayant encore eu quelques imprévus avec les Dursley) mais ce léger contretemps n'avait en rien altéré le fait que ces vacances avaient été tout simplement parfaites. Hermione n'aurait su dire pourquoi, mais, pour une fois, la perspective de retrouver Poudlard ne lui semblait plus si attrayante. Harry et Ron l'aurait sûrement prise pour une aliénée si ils avaient entendu ses pensées à cet instant précis mais, même le rat de bibliothèque qu'elle était ne pouvait s'empêcher de songer au fait que rester quelques jours de plus au terrier ne lui aurait pas fait de mal du tout. Ne pas penser au cours, à Rogue, aux futures railleries des serpentards et encore moins à Voldemort… Le terrier semblait être comme le dernier paradis sur terre et personne n'avait vraiment envie de quitter le paradis pour se retrouver en enfer. Hermione n'avait jamais été couarde mais le fait de se retrouver une fois de plus en face du diable incarné lui donnait étrangement des frissons dans le dos. Pourtant, elle aurait du s'y habituer ou changer d'amis… Puisque chacun savait qu'en établissant des liens affectifs avec le survivant, on augmentait ses chances de mourir d'au moins 50 pourcents. Elle ne pouvait certes pas blâmer Harry pour ce fait et elle prenait même plaisir à l'aider dans sa quête. Mais, cette année elle voulait que les choses soient différentes, pour une fois elle aurait eu envie d'être une adolescente normale, ne pas avoir à tout le temps regarder derrière elle ou ne pas frissonner de peur dès qu'une brise légère venait lui caresser le visage. Et même si elle savait bien que tout cela était impossible ou du moins le serait jusqu'à ce que le Seigneur des Ténèbres disparaisse, elle se surprenait à espérer malgré tout. Elle avait changé. Elle ne s'était certes pas métamorphosée en l'espace d'un été et n'avait certainement pas renoncé à ses précieux livres mais elle avait changé, réellement. Hermione Granger avait évolué au fil de ses années à Poudlard, passant de rat de bibliothèque disgracieux à jeune femme dans la fleur de l'âge. Elle n'était sûrement pas la plus jolie fille de l'école mais on ne pouvait nier le fait qu'elle possédait un certain charme. Ces cheveux indomptables semblaient moins broussailleux et ses dents s'étaient alignées avec les années, procurant à la jeune fille un sourire rayonnant. Ses traits s'étaient également affinés et les quelques tâches de rousseurs qui venaient poindre sur son nez lui donnait un léger air enfantin tout à fait adorable. Bien sûr elle n'avait pas l'allure d'un mannequin du haut de ses 1m60 et elle se reprochait parfois le fait que son corps manque de courbes féminines mais elle tentait de s'accepter telle qu'elle était malgré tout…
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Le dernier jour des vacances était enfin arrivé et nos trois acolytes se trouvaient déjà sur le quai 9¾. Frottant énergiquement le dessus du crâne de son fils, Molly Weasley tentait vainement de se retenir de pleurer. C'était en effet la dernière année à Poudlard pour Ronald et donc la dernière fois qu'elle le prendrait dans ses bras en lui souhaitant une bonne rentrée. L'année prochaine, il serait un homme et pourrait désormais voler de ses propres ailes, ce qui n'avait pas vraiment l'air d'enchanter cette maman poule qui aurait voulu couver ses petits encore pour les cinquante ans à venir.
Réussissant à s'arracher de l'étreinte étouffante de sa mère, le rouquin attrapa ses deux meilleurs amis par les bras afin de s'éloigner le plus possible des tentacules qui menaçaient de venir l'enlacer à tout moment. Le trio pénétra ainsi dans le Poudlard Express, faisant tout de même quelques signes de mains par les fenêtres afin de ne pas décevoir Mme Weasley.
- Elle croit vraiment que j'ai 6 ans ! S'indigna Ronald en se laissant lourdement tomber l'une des banquettes.
- Ron, ta mère te voit partir à Poudlard pour la dernière fois, tu peux sans doute comprendre qu'elle te couve un peu. Lui dit Hermione, compréhensive.
- Mouais… Disons que j'aurais préféré un salut militaire ou tout autre chose qui n'implique pas d'être coupé de l'air environnant !
La jeune femme aux yeux chocolat secoua légèrement la tête en signe de découragement. Ronald Weasley ne changerait sûrement jamais. Ou du moins pas mentalement puisqu'au niveau physique, c'était tout autre chose. L'ancien gryffondor chétif aux oreilles décollées avait fait place à un jeune homme tout à fait acceptable. Le quiddich avait eu le don de renforcer sa musculature et il avait prit confiance en lui, ce qui l'aidait beaucoup avec les filles.
Hermione sortit de ses pensées et reporta son attention sur ses deux amis qui étaient déjà en train de parler Quiddich, sujet de conversation qui avait le don d'ennuyer la sorcière.
- Sinon, vous comptez vous mettre à travailler cette année ? Lança-t-elle, dans l'espoir qu'ils changent de thème.
- Ouais… Répondit un Ron peu convaincu par sa propre réponse.
- Ronald, il faudrait que tu t'y mettes si tu ne veux pas rater tes examens, lui conseilla la sorcière aux cheveux châtain. C'est important… Et sûrement plus important que votre stupide quiddich.
A l'entente du mot « quiddich » associé au mot « stupide » Harry se retourna vivement vers son amie, un air outré placardé sur le visage.
- Hermione tu ne peux pas dire ça ! Protesta le survivant. Tu peux ne pas aimer le quiddich mais de là à le qualifier de « stupide » !
Ron hocha vivement la tête à la remarque de son équipier mais, devant le regard noir que lui lançait Hermione, il décida de ne pas argumenter.
- Je veux juste que vous compreniez l'importance des études, c'est tout. Comment aurions-nous fait tout ce temps pour survivre aux attaques répétées de Voldemort si l'on n'avait pas étudié un minimum ? En plus, cette année est notre dernière année à Poudlard alors autant en profiter !
Le jeune homme à la chevelure flamboyante ricana d'un moqueur. Pour lui, le terme profiter n'allait en rien avec étude, chose que sa meilleure amie n'avait jamais pu comprendre selon lui.
- Bref, on peut passer à autre chose parce que pour les leçons de morales, j't'assure que j'en ai assez avec ma mère Mione, lâcha finalement Ron qui voulait mettre un terme à la conversation qu'il trouvait plus qu'assommante.
Et comme en réponse à son souhait prononcé, trois coups se firent entendre à la porte du compartiment où se trouvaient les trois compères. Détournant donc son attention de ses deux amis récalcitrants, Hermione prononça un bref « entrez ». En fait, il était assez inhabituel que les élèves frappent avant d'entrer dans l'une des cabines du Poudlard Express.
L'entrée s'ouvrit, dévoilant un jeune homme chargé de ses lourds bagages. Il fit un pas à l'intérieur et esquissa un sourire gêné.
- Je peux ? Demanda le nouvel arrivant. Tous les compartiments semblent pleins donc…
Harry coupa Hermione dans son élan et invita le sorcier à s'installer. Ce dernier lança un soupir de soulagement et s'avança, rangeant ses valises au dessus des banquettes. Une fois cette action faite, il s'assit aux côtés d'Harry et ce dernier lui tendit la main, son visage se fendant en un sourire chaleureux.
- Je suis Harry Potter et mes amis, Hermione Granger (il fit un signe de tête vers la jeune sorcière) et Ronald Weasley que tout le monde appelle Ron.
Le jeune homme leur adressa un sourire et le sorcier à la cicatrice s'étonna qu'il n'émette pas de commentaires en entendant son nom.
- Moi c'est Noah, Noah Malefoy, se présenta finalement le sorcier, sans se douter que l'annonce de son patronyme allait jeter un froid dans le compartiment.
Les trois compagnons étaient désormais bouches bée, fixant leur nouvelle connaissance avec curiosité. Noah remarqua bien sûr leur expression et arqua un sourcil d'un air interrogateur.
- J'ai dit quelque chose de mal ?
Hermione fut la première à se reprendre et tenta un sourire.
- Nan… Euh… En fait. C'est juste que… On connait un Malefoy et il n'est pas des plus fréquentables et ce qu'on sait surtout c'est qu'il n'y a pas 150 personnes répondant au nom de Malefoy… Lui déclara-elle finalement.
- S'il te plaît, ne me dis pas que tu es de la même famille que Drago Malefoy, t'avais l'air sympa… Lui dit Ronald, le ton presque suppliant.
S'il y avait bien une personne sur cette terre qui détestait Malefoy plus que tout au monde, c'était bien Ronald Weasley. Bien que la fouine soit également l'ennemi d'Hermione et d'Harry, le rouquin semblait vouait une haine viscérale au serpentard. Le fils Weasley n'avait jamais pu pardonner à la Malefoy ce qu'il avait fait à sa meilleure amie et la façon dont il la traitait quotidiennement. Et rien que de penser aux méfaits de l'héritier Malefoy, Ronald sentait que son visage était en ébullition.
Harry posa une main apaisante sur l'épaule de son allié, voyant la couleur tomate qui s'était installée à la place de ses tâches de rousseurs.
Noah Malefoy fronçait légèrement les sourcils devant la réaction du rouquin, se demandant ce qu'avait bien pu faire Drago pour inciter une telle réaction à une personne qui jusque là semblait tout à fait normale.
- Drago Malefoy est un cousin éloigné, lâcha finalement Noah. Mais nous n'avons jamais vraiment entretenu de bons rapports, prit-il la peine de préciser.
Les trois sorciers semblèrent tout à coup se détendre et Hermione se permit même d'adresser un franc sourire au jeune homme. Maintenant qu'elle le détaillait, elle pouvait clairement voir la ressemblance entre Noah et Drago. Malgré les cheveux plus foncés de Noah, les deux sorciers avaient exactement les mêmes yeux. Cette couleur presque indescriptible qui jouait entre le gris et le bleu azur selon la lumière. La mâchoire de Noah était cependant plus carré, plus masculine. Il ne possédait pas les traits si fins de son parent et son visage ne reflétait pas les mêmes expressions. En regardant un peu plus précisément, Hermione songea au fait qu'il avait l'air d'être quelqu'un de bien. On pouvait souvent sentir ces choses là rien qu'en observant une personne, et c'est exactement ce que ressentit la jeune femme en l'examinant du regard. Oui, il devait être quelqu'un de bien.
Hermione reporta finalement son attention vers Harry qui s'apprêtait à parler.
- On peut dire que tu nous rassures, parce que, sans vouloir t'offenser, Malefoy est sûrement la pire des raclures qui existent.
- Oh. Je ne suis pas offensé, je te rassure. J'ai toujours su que mon cousin avait quelques tendances à la cruauté !
- Assez parlé de Malefoy, il nous empoisonne assez la vie comme ça sans en plus devoir le mettre dans nos conversations. Tu le verras sûrement par toi-même ! Déclara Ron. Tu viens d'où ? Tu es en quelle année ?
- Je viens d'Irlande, Dublin plus précisément. J'allais à l'école là-bas jusqu'à présent mais j'ai décidé de passer ma 7ème année à Poudlard. On m'a dit que c'était la plus prestigieuse école de sorcellerie…
Noah fit une courte pause avant de reprendre, portant son regard sur la sorcière aux yeux chocolat.
- J'ai aussi entendu la réputation de certains des élèves, comme la tienne Hermione. Il est dit que tu es l'élève la plus talentueuse.
Noah accompagna ses paroles d'un sourire chaleureux à l'attention de la jeune femme. La sorcière ne put s'empêcher de trouver le nouveau Malefoy absolument charmant et, à cette pensée, elle s'empourpra légèrement. Il était non seulement craquant mais en plus il vantait ses mérites, il allait certainement lui plaire celui-là.
- Oh. Non, je ne suis sûrement pas la plus talentueuse, juste celle qui travaille le plus, répondit Hermione au bout de quelques secondes, n'oubliant pas de lancer un regard noir à ses amis au passage.
Elle avait toujours tenté de prouver sa valeur par un travail acharné mais malgré tout, les préjugés semblaient subsister. Certains idiots comme Drago Malefoy pensaient toujours que les fils et filles de moldus ne pouvaient en aucun cas être de bons sorciers et c'était une chose qui avait le don d'exaspérer la jeune femme. En quelle année étions-nous pour avoir des pensées aussi moyenâgeuses ?
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L'express gagna Poudlard quelques minutes plus tard. Les élèves s'extirpèrent du train tant bien que mal, une épaisse fumée noire semblait se dégager de l'un des wagons empêchant les apprentis sorciers de respirer convenablement. Hagrid fronça les sourcils exagérément lorsqu'il perçut les multiples quintes de toux formant, avec le bruit de la locomotive, un capharnaüm assourdissant.
- Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ici ?! S'écria le géant à la barbe hirsute.
Il s'avança promptement vers la locomotive fumante, tentant d'apercevoir à travers les denses nuages noirs ce qui pouvait bien être la cause de ce désagrément. Et c'est lorsqu'il vit une poignée d'élèves de serpentard ricanant en sortant dudit wagon qu'Hagrid comprit. Il soupira bruyamment et interpella le groupe, leur faisant signe de venir le rejoindre par un signe de la main.
Les élèves obéirent malgré eux à la demande du géant et se trainèrent jusqu'à lui sans omettre d'afficher un air dédaigneux. Immédiatement, Hagrid ne put que reconnaître la tête blonde qui s'avançait vers lui. Le jeune homme dépassait tous ses camarades de quelques centimètres et avait ce regard empoisonné qu'il aurait reconnu entre mille.
- Mr Malefoy, vous ne vous trouvez jamais bien loin des ennuis, je me trompe ? Déclara Hagrid de sa voix caverneuse.
Le principal intéressé se contenta de soupirer longuement, l'air agacé avant de finalement lâcher ;
- Le fait de se trouver dans le wagon enfumé fait-il forcément de moi le coupable de cette plaisanterie ?
- Non, mais le fait de ricaner bêtement en admirant votre œuvre suffit.
- Réfléchissez un instant… Croyez-vous que je serais assez bête pour mettre un fumigène dans mon propre wagon ? Demanda le blond d'un air hautain.
Hagrid ne répondit rien. Il avait l'intime conviction que cette mauvaise farce venait effectivement de la bande de Malefoy mais s'il accusait ce dernier sans preuve, il savait très bien qu'il aurait des ennuis avec l'administration. Lucius Malefoy n'étant jamais très loin lorsqu'il s'agissait de se mêler des histoires de Poudlard et de sortir son fils du pétrin. Il jeta un dernier regard à la bande de serpentards haineux et tourna finalement les talons.
- Ca va pour cette fois, dit-il sans un regard pour les troubles fête alors qu'il s'éloignait déjà vers les rangs des premières années.
A quelques wagons de là, alors que les nuées couleur d'encre se dissipaient lentement, le trio accompagné de leur nouvelle connaissance, n'avait en rien manqué la scène qui venait de se dérouler.
- Vous avez vu l'air qu'il prend lorsqu'il parle à Hagrid, j'aurais envie de lui arracher sa langue à cette vipère, balança rageusement Hermione.
Elle avait toujours détesté la façon dont Malefoy traitait son ami le géant. Comme un moins que rien, une race inférieure ou un imbécile. Cette lueur de mépris qui brillait dans ses yeux lorsqu'il s'adressait à Hagrid était absolument insupportable.
- Effectivement, vous ne le portez pas vraiment dans votre cœur, reconnut le parent du serpentard.
Il enfonça ses deux mains à l'intérieur des poches de son pantalon et haussa les épaules.
- J'imagine que je vais devoir prouver ma valeur en tant que Malefoy.
- Non pas du tout, le détrompa Hermione. On n'a pas de préjugés.
- Enfin, mis à part en ce qui concerne les serpentards, ne put s'empêcher de compléter Ron.
Devant le regard vénéneux que lui envoya la jeune femme, le rouquin se tut, il savait par expérience qu'il valait mieux éviter les foudres d'Hermione Granger.
- Bon, on devrait peut-être y aller maintenant, suggéra Harry. La répartition des élèves des premières années ne va pas tarder à commencer.
Ses trois compagnons acquiescèrent d'un vif hochement de tête, Ron et Hermione ne tenant pas réellement à s'attirer les mauvaises faveurs du professeur Rogue dès le premier jour. Cette vieille vipère aurait bien assez tôt fait de les avoir dans le collimateur sans qu'ils lui fournissent en plus une raison valable. Mieux valait ne pas tenter le diable.
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La grande salle. Accueillante et démesurée, cette pièce semblait regorgée d'une aura bienfaisante. Les chandelles incandescentes suspendues dans les airs remplissaient le réfectoire géant de leur lumière chaleureuse et ajoutaient un côté d'autant plus envoûtant au spectacle qu'offrait le plafond ensorcelé. Noah, en poussant les lourdes portes de bois, ne put s'empêcher de retenir son souffle à la vue des merveilles qui s'étalaient devant ses yeux. Les longues rangées de tables donnaient un air irréel à la pièce chargée de magie, le couloir central semblait sans fin.
L'attention du jeune homme se porta sur les décorations qui ornaient chacune des quatre rangées. Il ne put que notifier le fait que chaque colonne avait été affublée d'une couleur significative. Il remarqua ainsi les blasons des différentes maisons volant au dessus de leurs tables respectives ; le rouge du lion, le bleu de l'aigle, le jaune du blaireau et finalement le vert du serpent. « Ce doit être la table des serpentards » songea aussitôt le jeune homme qui avait retenu ce nom dans la conversation qu'il avait eu un peu avant avec le trio.
- Viens t'assoir à notre table, lui proposa le survivant, le sortant soudainement de ses rêveries.
Noah acquiesça d'un signe de la tête et suivit les trois amis qui se dirigeait déjà vers la table des rouges et or. Assez mal à l'aise, il se fit discrètement une place entre Harry et Ron, tentant de ne pas attirer l'attention sur lui. Il comprit évidemment que sa tentative avait lamentablement échoué lorsqu'il remarqua que tous les regards des gryffondors étaient désormais pointés vers lui. Lui qui avait voulu passer inaperçu était maintenant le centre d'attention des lions, toutes années confondues. Harry, constatant le soudain malaise qui s'était emparé de son nouvel ami, s'empressa de prendre la parole ;
- Voici Noah, un nouvel élève de 7ème année.
- Salut, glissa timidement le concerné à l'égard de ses observateurs.
Quelques élèves le saluèrent à leur tour alors que d'autres retournèrent à leurs conversations aussi vite qu'ils s'en étaient écartés. Noah avait apprécié l'intervention du survivant mais il avait tout de même noté le fait que ce dernier avait habilement évité l'emploi de son nom de famille. Etait-ce si dérangeant d'être un Malefoy à Poudlard ? Un patronyme devait-il avoir autant d'importance ?
Le blond passa une main dans ses cheveux blonds, ébouriffant légèrement le devant en songeant à cela.
La répartition venait de commencer et il pouvait désormais voir défiler fièrement des dizaines d'écoliers dans leurs robes de sorciers. Un sourire vint naître à la commissure de ses lèvres et il revit sa propre rentrée à l'école des sorciers située en Irlande. Il se souvint de ses parents l'escortant vers le train qui devait l'amener à Cinàed, les pleurs de sa mère alors qu'elle l'embrassait une dernière fois, la fierté de son père... Tous ces souvenirs lui revenaient en pagaille. Des bribes de conversations se formaient dans sa tête, des fragments d'émotions, d'images. Sa cérémonie de rentrée avait été l'un des souvenirs les plus marquants de sa vie. Gravant son entrée officielle dans le monde des sorciers, chose qu'il attendait depuis qu'il était en âge de briser les verres de colère. Les Malefoy étant issus d'une lignée de sorciers de sangs dits purs avaient toujours fait preuve d'une exigence sévère en ce qui concernait la scolarité de leur fils et avaient surtout placé la magie avant toute chose. Même si cela devait parfois être au détriment des sentiments humains. La tradition des lignées de sangs purs n'accordant que peu de place pour les émotions « inutiles ».
- Noah Malefoy.
La voix magiquement amplifiée du professeur McGonagall retentit dans la grande salle, jetant un silence pesant sur l'assemblée. Les élèves s'échangeaient des regards curieux, infligeant à leur cou des positions particulièrement inconfortables dans le seul but d'apercevoir qui pouvait bien répondre au nom de Malefoy dans le réfectoire. Drago Malefoy n'ayant jamais évoqué le fait d'avoir un frère, il était clair pour la plupart des élèves qu'il s'agissait d'un parent plus éloigné.
Les regards de la table des gryffondors étaient maintenant bien évidemment braqués sur le blond, certains clairement hostiles et d'autres tout simplement curieux. Le-dit Malefoy se leva finalement, tentant de faire abstraction des centaines de paires d'yeux qui le dévisageaient à présent. Il s'avança prudemment vers l'endroit où se trouvait le vieux chapeau délabré avant de finalement prendre place sur la chaise de bois destinée à la répartition. Scrutant la foule qui s'étalait devant lui, son regard argenté accrocha finalement celui de son parent. Ce dernier le fixait d'un air impassible, personne n'aurait pu dire à cet instant précis ce qui se passait dans la tête du serpentard et cette inexpressivité était des plus déconcertantes.
Le professeur de métamorphose coiffa la tête blonde du choipeaux magique, laissant le soin de la répartition à l'objet ancestral. Il ne fallut que quelques secondes avant que le tissu épais ne se fende en deux, confectionnant ainsi une large bouche au couvre chef poussiéreux.
- Longue et prestigieuse ascendance que nous avons là, marmonna l'ancêtre indistinctement.
Le choipeaux s'arrêta l'espace d'un instant, fronçant les plis qui lui tenaient lieu de sourcils en signe de réflexion.
- Tu es courageux, téméraire même… Mais je vois briller une lueur si distinctive d'une certaine maison. Tu seras à…
Le chapeau ensorcelé laissa traîner sa dernière syllabe en longueur, gardant les élèves impatients en haleine. Puis, dans un souffle, il s'écria ;
-Serpentard !
Les réactions ne se firent pas attendre. Les serpentards laissèrent éclater leur joie, applaudissant énergiquement le nouveau venu. L'idée d'avoir un deuxième Malefoy dans leur maison semblait particulièrement les réjouir.
Noah se leva de la chaise en bois et se dirigea presqu'à contre cœur vers la tablée des verts et argent. Il ne connaissait pas bien la réputation de la maison de Salazar mais aux regards contrariés qu'échangeaient Harry, Ron et Hermione, il ne put que conclure que les gryffondors et les serpentards ne s'envoyaient certainement pas des poèmes pendant les cours. Noah réussit finalement à accrocher le regard de la sorcière et dans un haussement d'épaule, il esquissa une moue désolée tout en espérant que son appartenance à la maison concurrente ne nuise pas à sa relation avec le trio. Hermione adressa un sourire rassurant à l'attention du blond. Elle ne comptait pas exclure Noah tout simplement parce qu'il avait été envoyé à Serpentard et espérait sincèrement qu'il en serait de même pour ses deux amis. Mais bien qu'elle n'ait que peu de doutes en ce qui concernait Harry, les réactions de Ron quant à elles restaient pour la plupart du temps assez imprévisibles.
- La banquet peut commencer, annonça la voix chevrotante du professeur McGonagall.
Et dans une brise enchantée, le festin prit place sur les tables. Les multiples plats, tous aussi appétissants les uns que les autres, faisaient saliver la plupart des élèves affamés par la cérémonie de répartition. Certains premières années se jetaient avidement sur les mets succulents, agrippant à mains nues les cuisses dorés des poulets rôtis. Alors que d'autres regardaient prudemment la nourriture sans trop oser toucher les récipients qu'ils pensaient magiques. Ron quant à lui n'avait pas attendu une seule seconde avant d'enfourner une épaisse tranche de pain dans sa bouche, sous le regard clairement exaspéré d'Hermione.
La jeune sorcière leva les yeux vers le ciel magique et remarqua que d'étranges éclairs y étaient dessinés. Elle fronça légèrement ses sourcils bruns. Il n'était pas inhabituel de voir le mauvais temps apparaître sur le plafond de la grande salle mais ces éclairs violacés la firent tressaillir.
- Hermione, tu m'écoutes ?
La voix d'Harry la ramena à la réalité, la faisant sursauter. Elle reporta tant bien que mal son attention sur le survivant et tenta un sourire.
- Désolée j'étais perdue dans mes pensées, s'excusa-t-elle rapidement. Tu disais ?
- Je parlais de Noah. C'est assez dommage qu'il ait été envoyé à Serpentard. Je pense que ça va compliquer les choses. Les serpentards ne verront certainement pas d'un bon œil le fait qu'il soit sympa avec nous.
Ronald, qui n'avait encore prononcé mot, leva la tête de son assiette.
- S'il a été envoyé à Serpentard ce n'est sûrement pas pour rien si vous voulez mon avis, énonça sombrement le rouquin.
- Arrête avec ça Ron, on sait tous très bien que tu ne portes pas les serpentards dans ton cœur mais évite de mettre tout le monde dans le même panier, répliqua durement Hermione.
Le concerné se renfrogna et replongea la tête dans son jus de citrouille. Il ne voulait pas faire de généralité mais quand la généralité s'imposait d'elle-même… Les serpentards étaient fourbes et malveillants, c'était pourtant un fait ! On ne pouvait pas faire confiance à un serpent, surtout quand celui-ci se révélait être une vipère…
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Le banquet se termina une demi-heure plus tard. Les élèves des quatre maisons s'empressèrent de rejoindre leur salle commune avec entrain. Poudlard était devenu un véritable foyer pour la plupart des élèves de l'école de sorcellerie, ce qui expliquait que les apprentis sorciers étaient particulièrement heureux de reprendre leurs repères.
Dans la salle commune des gryffondors, des flammes chaleureuses dansaient déjà dans l'âtre. Assis devant l'imposante cheminée de pierre, Harry, Ron et Hermione venaient tout juste de découvrir leur nouvel emploi du temps.
- Donnez-moi une corde, lâcha Ron d'un air déprimé. J'ai presque envie de pleurer…
Hermione esquissa un léger sourire devant la remarque de son ami.
- C'est vrai qu'ils ne nous ont pas vraiment épargné cette année. Potions, Histoire de la Magie, Métamorphose ET Soins aux créatures magiques en commun avec les serpentards… énonça la jeune femme.
Elle marqua un temps de pause, semblant réfléchir à ses prochaines paroles, puis elle reprit ;
- Sûrement une tentative pour renforcer l'entente entre les maisons…
- Ou pour les faire s'entretuer, rétorqua le rouquin qui avait cessé de se lamenter. Je vois mal en quoi le fait de nous coller 24h sur 24 avec les serpentards va nous aider à les supporter !
- Dumbledore espère peut-être qu'on leur trouvera des bons côtés… songea Harry à haute voix.
Le fils Weasley frissonna de révulsion. Jamais il ne pourrait trouver ne serait-ce qu'une seule qualité à cette fouine de Malefoy. Il aurait plus tôt fait de neiger en enfer avant que cela n'arrive, il en était certain…
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De son côté, Noah prenait tant bien que mal ses repères dans la salle commune de sa nouvelle maison. Les serpentards s'étaient montré plus qu'accueillants et le sorcier soupçonnait fortement le fait que son appartenance à la famille Malefoy n'y était pas pour rien.
- Je ne savais pas que tu comptais venir étudier à Poudlard, cher cousin…
La voix de Drago Malefoy sortit Noah de ses rêveries. Ce dernier se retourna pour faire face au visage pâle de son parent.
- Je n'avais prévenu personne de mon arrivée à Poudlard. N'es-tu pas content de me voir Drago ? le questionna ironiquement Noah, un sourire moqueur imprimé sur le visage.
Le serpentard jaugea froidement l'irlandais du regard.
- Je serai content lorsque tu m'auras donné les raisons pour lesquelles tu es ici.
- Le fait de vouloir me rapprocher de mon cousin n'est pas une raison assez bonne ?
Le jeune homme aux cheveux blonds foncés prit un air faussement indigné, apposa sa main contre son cœur battant et s'exclama ;
- Tu me fendrais le cœur si c'était le cas !
Drago parut agacé devant la comédie de son cousin et il leva les yeux au ciel.
- Je te conseille juste de ne pas me jouer de mauvais tours…
- Sinon quoi ? L'interrogea Noah d'un air moqueur.
- Tu pourrais amèrement le regretter, laissa froidement tomber le serpentard en s'éloignant vers les dortoirs masculins. Amèrement…