Je tiens à m'excuser par avance auprès de tous mes lecteurs. ;o)
Je ne suis pas Stephenie Meyer, je n'ai pas son talent, je me prosterne à ses pieds, et je lui lèche les orteils…Oups, non pas ça !!!
Par contre mon esprit démoniaque s'est emparé de ses personnages pour leur faire vivre des aventures ….très bizarres….J'ai abusé d'eux à l'insu de leur plein gré… ;o)
Pliz, soyez indulgents dans un premier temps, donnez moi une chance…
Le premier chapitre situe l'histoire. Tenez bon, l'humour arrive ensuite.
Ed et Bella sont toujours aussi amoureux l'un de l'autre, Jasper et Alice aussi, tout comme Emmett et Rosalie.
Ils sont tous là et ils auront tous un chapitre qui leur sera consacré.
Je ferai bien comme une bande-annonce de cinéma, genre il y aura du fun, du sexe, du sang, de l'aventure, de l'amour….En fait, il y aura de tout ici aussi, sauf peut-être du sexe…Désolée ;o)
Je me suis amusée à détourner certains évènements historiques ou certains personnages mythologiques ou non…J'espère que ça vous fera sourire !
Allez, je me lance !!!
Mars, 2099
Athéna
BellaPOV
- Papy, mamy, racontez-nous encore comment vous vous êtres rencontrés !
Esteban, Raphaël, Erwan, Lola et Samantha les jumelles, Tessa et Inès sont nos « petits enfants ». Plus ou moins adoptifs…Ils sont une partie de notre vaste famille.
Depuis qu'Edward et moi sommes ensembles, nous avons traversé de nombreuses épreuves, de nombreuses époques.
Il m'a transformée vers 350 avant Jésus-Christ. Nous voilà en 2099.
Edward était réticent comme moi à l'idée de transformer en vampire un autre être vivant. Cependant, nous avons du parfois aller à l'encontre de nos convictions.
Nous avons toujours essayé de ne pas intervenir, ne pas interférer entre les humains et leurs destins. Mais parfois le destin nous semblait trop cruel.
Ou peut-être avions nous, nous aussi déjà trop souffert, et étions plus facilement enclins à faire ce que nous n'aurions pas fait en temps normal.
Intervenir.
Quoiqu'il en soit, nous avons été amenés à transformer 4 humains en vampires.
À chaque fois leur mort était injuste et prématurée, parfois étrange, souvent exceptionnelle… Nous n'avons pu résister…Jasper et Alice, Emmett et Rosalie.
Ils ont été transformés à des époques différentes et n'ont vécu avec nous que par intermittence. Et pourtant, au fur et à mesure qu'ils se rencontraient, ils se rendaient compte qu'ils étaient faits l'un pour l'autre.
Enfin, jusqu'à un certain point….
Alice s'est entichée de Jasper avant même de le rencontrer, quant à Emmett, il ne pouvait tomber sur une femme qui lui convienne mieux que Rosalie…
Nous n'avons jamais regretté notre geste, car ils sont notre famille à présent.
Et leurs enfants sont nos « petits-enfants », en quelque sorte.
Ils nous appellent papy et mamy pour simplifier les choses et parce qu'ils sont encore très jeunes. Mais il est vrai qu'Edward et moi avons toujours l'air d'avoir 20 ans à peine. Comme leurs propres parents d'ailleurs.
Après avoir chacun passé quelques temps en notre compagnie, le temps de se former à nos habitudes, (de calmer les ardeurs de leur jeunesse et de leur adolescence de vampire…) et à nos lois, ils sont partis chacun de leur côté. Ils ont tous lié des amitiés avec d'autres humains, parfois d'autres vampires.
Comme des humains, ils ont grandi, ont suivi des parcours différents.
Sont devenus adultes. Pas toujours responsables…, mais adultes tout de même.
Et tout comme nous, ils ont vécu des siècles et des siècles…Voyageant régulièrement pour chasser l'ennui d'une vie éternelle.
Lorsque nous sommes arrivés sur Mars, de nombreux colons s'étaient déjà établis ici bien avant nous. Des ingénieurs, des explorateurs, de simples curieux avides de nouveautés et de sensations, avaient débarqué avec armes et bagages, emmenant à leur suite, leurs familles.
Tout comme eux, nous sommes arrivés, pleins d'espoirs et de rêves.
Nous aussi étions accompagnés, par de « jeunes » vampires. Ils nous avaient suivi, avec nettement moins d'enthousiasme que les autres futurs martiens.
À présent, chacun vit sa propre vie, loin les uns des autres….
Pourtant, chaque fête, chaque anniversaire, nous permet de nous retrouver.
La distance, les métiers, les vies qui nous tiennent éloignés le reste de l'année, ne sont plus que des souvenirs lors de ces retrouvailles…
Chaque année, juste avant Noël, notre famille se rejoint chez nous.
Toujours plus nombreuse.
Et chaque année, c'était la même chose, le même rituel.
Chaque année devant le feu virtuel de notre holo-cheminée, jeunes et moins jeunes s'installent et attendent que nous racontions….
Notre rencontre, encore et encore…
Et inlassablement, nous accédons à leur demande, année après année.
Je crois même qu'Edward et moi attendons finalement ce moment là avec impatience.
EdPOV
- Allez papy et Mamy ! Ne vous faites pas prier, vous mourez d'envie de nous le raconter encore une fois ! S'écrièrent les enfants, en chœur.
- Arrêtez de m'appeler Papy ! fis-je en fronçant les sourcils, tentant vainement de prendre un air menaçant devant ces garnements. Je ne suis pas une momie tout de même !
- Mais non papy ! Tu n'as pas de bandelettes s'exclama Inès la plus jeune.
- Merci ma chérie, tu es très observatrice…Veux-tu raconter la première Bella ?
- Non, je te laisse cet honneur, Edward, me taquina-t-elle.
- Mfff, voyons…Comment cela a-t-il commencé déjà ? demandai-je à voix haute, en faisant mine de fouiller dans mes souvenirs.
- Voyons Papy, c'était en Grèce, me souffla Esteban en jouant le jeu.
- Ha oui, c'est vrai !!!
Comme vous le savez tous, Bella et moi sommes des vampires. Je ne leur laissai pas le temps de m'interrompre. Toute la famille était au courant de notre petit secret. D'autant que ce n'était qu'une façon de débuter l'histoire, une mise en bouche…
Je n'ai aucun souvenir de ma vie d'humain.
Je n'ai jamais connu celui qui a fait de moi ce que je suis.
Mais je suppose que je devais être à l'article de la mort pour qu'un vampire adulte se décide à me tranformer. En effet, des lois strictes régissent notre race. Ainsi, nul n'a le droit de transformer un humain, de son vivant, tant qu'il est en bonne santé….Normalement.
Sauf si c'est lui qui le demande expressément.
Quoiqu'il en soit, mes souvenirs débutent autour de -400 avant JC.
Je suppose que je devais être architecte avant de mourir, car c'est un métier que j'exerçai de nombreuses fois tout au long de ma nouvelle vie….
J'allais donc de ville en ville, proposant mes services aux princes et aux rois des nations que je traversais.
Dans ma longue vie j'eus l'occasion de faire maintes rencontres extraordinaires. Ainsi, j'eus la chance de croiser le chemin d'Alexandre le Grand qui, fasciné par mes idées, me prit à son service.
Vous avez tous entendu parler du phare d'Alexandrie ?
Les enfants me regardaient bouche bée. Combien de fois avaient-ils entendu ce récit ? Et pourtant, ils étaient toujours subjugués et avides de connaître, ou plutôt de redécouvrir la suite.
He bien, c'est moi qui l'ai construit !
- Mais papy ! Et Bella ! Quand est-ce qu'elle arrive ? Quand est-ce que vous vous rencontrez ? demandèrent en choeur les jumelles Lola et Sam.
- Elle arrive, laissez moi planter le décor !
- Continue papy, moi j'aime bien quand tu racontes tes exploits, ajouta Raphaël.
- Merci Raphaël, toi au moins tu sais reconnaître le grand homme que je suis en réalité, lui répondis-je en le prenant sur mes genoux.
- Vantard, me fit Bella, en me repoussant gentiment.
- Pas du tout, ma chérie. Ce sont les faits. Mais je n'ai pas fini… J'étais jeune, impulsif, curieux.
- Ca n'a pas changé Edward, me coupa Bella en m'embrassant sur la joue cette fois.
- Tsss tsss. Laisse-moi donc continuer…
J'étais donc jeune, et curieux…
- Et impulsif, reprirent les enfants en riant.
- Ca suffit bande de canailles !
Je décidai donc de partir, repris-je, de suivre mon instinct. Je n'avais pas d'attache et l'envie de découvrir le monde me dévorait.
Mes pas me guidèrent jusqu'à Athènes. Et là, je vis la plus belle chose que j'eus jamais vu.
- Mamy ? Me demanda Tessa
- Non, ma puce.
Le Parthenon. Un temple magnifique sur l'Acropole, une des plus hautes collines d'Athènes. Et en son centre….
Je ménageai mon effet…
- Mamy ? Redemanda Tessa.
- Non ma toute petite puce. Mais presque.
Une statue d'Athéna. Monumentale. Elle faisait plusieurs mètres de haut.
Toute d'or et d'ivoire. Elle resplendissait.
Je me sentais minuscule, insignifiant devant une telle beauté, une telle majesté.
Elle était si ….magnifique. Je n'avais jamais vu plus belle femme de toute ma vie.
Je n'eus de cesse alors, de parcourir la ville à la recherche de l'artisan qui avait eu le talent de créer cette beauté, afin qu'il m'apprenne son art.
Lorsque je le dénichai enfin, il m'apprit qu'il n'était pour rien dans la magnificence de son travail. Qu'en fait il avait été inspiré par la beauté époustouflante de celle qui avait servi de modèle.
Je me demandai donc quelle femme pouvait inspirer pareille œuvre. Etait-elle aussi belle que l'ouvrier le prétendait ?
Quand je posai ces questions, l'homme me répondit que je n'aurai jamais la chance de rencontrer pareille beauté, car elle était esclave et destinée à la mort, pour que jamais la statue n'ait à souffrir de la comparaison.
Mais où se trouve-t-elle ? M'écriai-je, en feignant devant les enfants, mon inquiétude d'alors. Ils étaient pendus à mes lèvres, ces chers petits.
- Le roi la fera jeter de la falaise à la tombée du jour, m'expliqua-t-il
Je n'avais plus qu'une idée en tête, la rejoindre, la sauver, et en faire mon épouse !
- Sans jamais l'avoir vue ? M'interrompit Erwan.
- Mais je l'avais vue, mon poussin, elle était la statue d'Athéna. Elle avait bouleversé mon cœur. Il me la fallait ! Je savais déjà que rien ne m'arrêterait, et j'avais un plan.
- C'était quoi ton plan, Papy ? Interrogea Inès.
- J'attendrais que les hommes de main du roi l'aient poussée de la falaise, je volerais à son secours et je m'enfuirais avec elle.
- Mais tu ne sais pas voler, Papy ! M'interrompirent encore les jumelles.
- Malheureusement vous avez raison, mes gazelles.
Et finalement ça a été une chance.
Quand Bella est tombée, elle était brisée. Elle agonisait. L'idée de me séparer d'elle à jamais m'était insupportable. Quelques instants avant que son regard ne se voile, elle m'avait souri, m'avait vu. Mon cœur avait tressailli. Il fallait que nous passions une éternité ensemble, ou cette vie n'aurait plus d'intérêt pour moi non plus.
Je décidai alors de la transformer et je fis ce que j'avais à faire.
Puis, je la couvris d'une couverture que j'avais prise pour la cacher, et je me faufilai dans les grottes en attendant que la nuit tombe. En attendant que l'agitation sur la falaise ait disparu, et que tout le monde pense que la mer avait emporté son corps.
Elle était si belle. Si fragile. Et j'avais tellement peur d'être intervenu trop tard et qu'elle ne se réveille jamais.
- Mais ça a marché, fit Erwan en regardant Bella.
- Oui, murmurai-je. Ca a marché, fis-je en regardant tendrement mon aimée. Je reposai Raphaël à terre et prit Bella dans mes bras.
Et tu es toujours la déesse resplendissante que j'ai découverte ce jour là, dis-je en la regardant dans les yeux.
- Merci mon amour. Pas un seul instant je n'ai regretté de t'avoir rencontré ce jour là, Edward, me répondit-elle en se blottissant un peu plus contre moi.
- Oh, Papy, mamy, c'est si…Romantique, fit Tessa.
- La suite Papy ! ajouta Esteban.
- Non, mes poussins. Il est l'heure d'aller vous coucher mes petits martiens. Mais si vous êtes sages demain, Bella et moi vous raconterons le reste de nos aventures !
- Oh, Papy, tu ne vas pas nous faire le coup des mille et une nuits quand même ! Demanda Inès.
- Petite impertinente ! File au lit, ou je te croque le derrière !
Alors, les petites canailles s'égaillèrent dans tous les sens, et filèrent dans la salle de bains puis dans leur lit respectif en poussant de petits cris.
- Edward, tu n'as pas honte de les tenir en haleine comme ça ? Me demanda Bella en me souriant.
- Même pas, répondis-je taquin. Et puis, je voudrais passer un peu de temps avec ma dulcinée.
- Tu n'as pas eu assez d'une éternité à mes côtés ?
- Nop ! J'en redemande ! Lui répondis-je avec un clin d'œil.
Et si nous allions roucouler dans notre chambre ?
Elle ne se fit pas prier et nos étreintes de cette nuit là, furent aussi passionnées que la première fois.
Au petit matin, une horde de garnements affamés vint s'installer dans notre lit en piaillant, réclamant nourriture et histoires.
Chapter 2
Ulysse
POVBella
Mon cœur se gonfle de bonheur et d'allégresse à chaque fois que je vois apparaître leurs petits minois.
Oh, ils ne sont pas des anges, loin s'en faut !
Mais ils sont mes petits enfants. Si la vie ne m'a jamais permis d'avoir des enfants de façon traditionnelle, dirons-nous, je ressens une joie extraordinaire quand se présente l'occasion de jouer les jeunes grands-mères.
Edward et moi ne sommes pas des grands-parents…. Normaux….Mais qu'importe, tant que nous leur apportons amour et attention…
Ce matin là, ils étaient particulièrement turbulents, excités. Ils sautaient, se bousculaient, réclamaient des histoires et un petit déjeuner.
Edward et moi nous levâmes de concert, prêts à tout pour calmer ces petits estomacs ambulants.
Inès, la plus jeune, âgée de 4 ans, prit la tête du cortège, suivie de près par ses cousins, cousines et frères. Esteban, le plus âgé, 15 ans, fermait la marche. Quand nous arrivâmes à la cuisine, nous éclatâmes de rire. Tous étaient là, tout à coup sagement installés, cuiller à la main. Et tous regardaient dans notre direction.
- D'accord, d'accord, Qui veut des céréales ? Demandai-je
Trois mains se levèrent. Les plus jeunes, Inès, Raphaël et Tessa, âgés dans l'ordre de 4, 5 et 6 ans.
- Edward ? Tu peux t'en charger ?
- Bien sûr mon odalisque ! Me répondit-il en m'embrassant.
- C'est quoi une odaliste ? demanda Erwan, 10 ans.
- C'est…Qui veut des pancakes ? Demandai-je à la cantonade pour changer de sujet.
Erwan et les jumelles de 13 ans, Lola et Sam levèrent la main.
- Et toi Esteban ? Tu ne veux rien ? Lui demandai-je inquiète.
- T'inquiète Mamy, fit-il en se redressant. Une omelette et des toasts me conviendront très bien ce matin... Et je m'en occupe. J'ai 15 ans, je suis un homme à présent.
Edward et moi, échangeâmes un regard plein de fierté devant cette tribu.
Une fois le petit déjeuner englouti, les enfants s'installèrent à nouveau dans le salon, devant l'holo-cheminée et nous crièrent de nous dépêcher.
- Mais ce n'est pas possible, ça ! S'écria Edward, jouant à la perfection son rôle de papy grognon.
J'ai quand même le droit d'embrasser ma femme !!??!!
- Heu, techniquement parlant, Mamy n'est pas ta femme, puisque vous ne vous êtes jamais mariés, répliqua Esteban.
- D'ailleurs c'est bizarre, reprit Sam, en regardant sa sœur, puis en se tournant vers nous.
- Pourquoi vous ne vous êtes jamais mariés, depuis le temps que vous êtes ensembles ? Poursuivit Lola.
- Disons que nous n'en avons pas eu le temps….Bon, ok, nous n'en avons pas eu l'occasion, fis-je en leur souriant tendrement.
Notre vie n'a pas toujours été de tout repos. Parfois nous avons du fuir. Nous avons même été séparés à plusieurs reprises.
Et puis, comme vous le savez, nous ne vieillissons pas. Nous devions donc souvent déménager, pour ne pas éveiller les soupçons. Il nous fallait partir et chaque fois, laisser les amis que nous avions côtoyés.
Nous passions beaucoup de temps sur les routes à voyager. Sauf peut-être les premiers temps. Ceux de notre rencontre. Ces premiers instants, en Grèce, furent magiques.
Je passais tout mon temps dans les bras d'Edward. J'avais guéri rapidement après ma transformation. Et je découvrais avec ravissement quels étaient nos pouvoirs.
Et surtout, j'étais amoureuse, follement amoureuse.
J'avais servi de modèle à la statue d'Athéna, mais lui, lui… il était la personnification du dieu Apollon. Le plus bel homme que j'avais jamais vu. Il était beau à couper le souffle.
- Il l'est toujours Mamy, me fit remarquer Tessa.
- Merci mon ange, intervint Edward.
- Tu es le plus beau PAPY de l'univers, le taquinèrent Sam et Lola en insistant bien sur Papy.
Edward essaya bien de leur jeter un regard noir, mais sans y parvenir.
- Continue Bella, j'adore quand tu vantes mes qualités.
- Je te rassure, tu n'as pas QUE des qualités, mon amour, mais passons. C'est une autre histoire, fis-je en le narguant.
En ce temps-là, donc, il était magnifique, tout comme aujourd'hui d'ailleurs, complétai-je en lui adressant mon plus beau sourire…
J'adorais regarder ses yeux ambrés, je m'émerveillais devant les reflets du soleil dans ses cheveux. Si j'avais pu, j'aurais passé plusieurs semaines au lit avec lui, sans me lever.
- Je croyais que vous ne dormiez pas ? Fit remarquer Raphaël.
Esteban et les jumelles gloussaient devant ma gêne.
Je regardai Edward, quêtant silencieusement son aide. Il souleva les épaules en me souriant. Débrouille-toi toute seule sur ce coup-là semblait-il penser…
- On aimait beaucoup se faire des bisous et des câlins….Fis-j'en le prenant sur mes genoux.
Si j'avais été humaine, nul doute que j'aurais rougi…
- Et donc vous avez quitté la Grèce après ta transformation ? Demanda Erwan.
- Non, pas tout de suite.
Régulièrement nous nous établissions dans un endroit qui nous plaisait. Et la vie reprenait son cours, parfois tranquille, parfois non.
Edward, veux tu leur raconter comment tu as rencontré Ulysse ? Demandai-je heureuse de passer le flambeau.
- Oh, oui, j'adore cette histoire !
Jusque là, nous n'avions parcouru que l'intérieur des terres. Mais lorsque nous sommes arrivés près des côtes, la vue de cette étendue d'eau qui semblait sans fin, m'a coupé le souffle.
Tout comme ta grande beauté, me dit-il avec un clin d'œil.
- Tu as une photo ? Demanda Esteban. Nous, nous n'avons jamais vu la mer…
- Une photo ne permettait pas de monter l'immensité des océans, ni de rendre compte de ses couleurs changeantes ou de ce que l'on peut ressentir devant tant de majesté.
Revenons à nos moutons, si vous le voulez bien.
À présent que nous avons vécu des milliers d'années Bella et moi, nous sommes devenus plus….Sages, dirons nous.
Mais à l'époque ce n'était pas encore vraiment le cas.
Nous étions ensemble depuis 150 ans, environ, quand je décidai de devenir pêcheur, au moins pour un temps…
Une éternité d'amour, c'est magique.
Mais une éternité de quotidien, est parfois…Ennuyeuse.
À cette époque, Bella et moi, nous étions installés sur une petite île, non loin des côtes. Je partais pêcher toute la journée, pendant que Bella vaquait à ses occupations.
Elle tissait, mais elle passait aussi beaucoup de temps au village car elle était devenue une sage femme très réputée. Sa voix douce avait le don de calmer les femmes sur le point d'accoucher, et elle était célèbre pour ses onguents et ses potions.
Bella a l'air d'une adorable gentille femme comme ça, mais en vérité, sous cette sage apparence, se cache un monstre de friponnerie.
Bella n'avait de cesse de jouer des tours. Ses pouvoirs augmentant chaque jour, elle ne pouvait s'empêcher de faire des bêtises.
- Tu faisais des bêtises ? Toi ? Interrogea Inès, complètement perplexe.
- Quelques fois, fis-je en caressant ses cheveux. Mais pas souvent, fis-je en faisant les gros yeux à Edward.
- Pas souvent ? Me reprit-il en éclatant de rire, et en s'asseyant par terre au milieu des enfants. Pas souvent ??!!!
Aurais-tu oublié comment les villageois t'ont appelée et pourquoi nous avons du quitter ce petit coin de paradis ? reprit-il hilare.
Les enfants nous regardaient tour à tour, attendant une révélation que pourtant ils connaissaient déjà.
Je décidai donc de jouer le jeu…
- Non, je n'ai pas oublié.
Ils m'appelaient Circé.
- Circé, Mamy ? Celle qui a transformé les marins d'Ulysse en cochons ? S'enquirent Lola et Sam.
-Mm mm, fis-je en acquiesçant. Je vois que vous connaissez bien la mythologie grecque.
Mais tout ça était un peu, disons, exagéré. Les poètes ont un peu « embelli » les choses pour qu'elles paraissent plus spectaculaires….
Je n'ai jamais jamais jamais transformé qui que ce soit en cochon, mes petits porcinets d'amour, fis-je en les regardant tour à tour de manière un peu théâtrale. J'espérai les avoir au moins un peu ….Surpris. Il semblait que oui, vu qu'ils restaient coïts.
- Tu n'as pas ce pouvoir, n'est-ce pas Mamy ? Demanda Inès, un peu inquiète.
- Non, ma toute belle. Je ne sais pas transformer les humains en animaux. Ca ils le font très bien tout seul, fis-je en aparté.
- Alors, qu'est-ce que tu leur as fait aux marins ? Demanda Raphaël.
- Si vous vous moquez, je vous préviens, vous passerez un mauvais quart d'heure…. Ma vengeance sera terrible, fis-je en grimaçant et en grognant.
Pas la moindre peur dans leurs yeux.
Ils avaient trop l'habitude de mes facéties.
- Vous savez que nous chassons pour nous nourrir.
Ils acquiescèrent tous en silence.
Bien, alors sachez que mes talents de cuisinière à l'époque étaient….
- Inexistants ? Demanda Edward en riant franchement.
Je le bousculai du pied en le foudroyant du regard avant de poursuivre.
- Pas terribles, c'est vrai, je l'avoue.
Quand Edward arriva ce soir-là avec sa pêche, il était accompagné d'Ulysse et de ses hommes. Ils avaient faim.
Je préparai donc un dîner pour ces messieurs.
Du poisson à ma façon, accompagné de plusieurs pichets d'hydromel.
Mais, il semblerait que j'aie un peu abusé des épices. Moi je dirais surtout que ces hommes, malgré ce qu'en disent les légendes aujourd'hui, n'étaient que des mauviettes.
Ils ont tous été subitement pris de vomissements et de diarrhées. Nous avons donc été obligés de les loger dans les dépendances, derrière la maison, à cause des odeurs.
Les villageois qui les avaient vus accoster ont commencé à jaser quand ils ne les ont pas vus sortir pendant plusieurs jours.
Ma réputation a fait le reste. On a commencé à parler de moi, comme d'une sorcière. On a même raconté que j'étais entourée de loups et de lions. Moi qui en fait étais simplement la douce et aimante femme d'un pêcheur. Moi qui étais restée au chevet de ces mauviettes pour leur administrer mes potions.
Toute cette histoire a prit en fait une ampleur…..
- Bien méritée, s'esclaffa Edward.
J'adore cette histoire. Pas vous les enfants ?
- Si, s'exclamèrent-ils en pouffant.
- Vous ai-je précisé que si à l'époque je n'avais pas le pouvoir de transformer les humains en animaux, il y a longtemps maintenant que je le possède !!! Leur demandai-je en essayant de faussement les intimider.
Ils jouèrent le jeu, en me priant, me suppliant de ne rien faire aux petits anges qu'ils étaient.
- De simples êtres sans défense, disait Erwan.
- Tu promets de ne pas nous préparer de poisson ? Demanda Esteban en se tordant de rire.
- Ne t'inquiète pas Mamy, me dit Tessa, alors que j'essayai d'attraper Esteban qui s'était enfui.
- Moi j'aime bien ce que tu nous fais à manger.
- Merci ma chérie. Merci de reconnaître mes mérites.
- Un par tout, dit Edward en se bidonnant toujours.
- Et après ? Poursuivit Erwan qui ne perdait pas le nord.
- Disons qu'il était temps pour nous de découvrir de nouveaux horizons, reprit Edward en souriant. La Grèce ne nous intéressait plus tant que ça. N'est-ce pas Bella ? Et nous avons décidé de partir vers d'autres cultures, d'autres pays.
- Dites, Papy et Mamy. Vous ne vous moqueriez pas de nous, hein ? Demandèrent les jumelles.
- Non mes loupiots, répondis-je avec le plus grand sérieux. Pourquoi cette question ?
- Toutes vos aventures ont l'air si invraisemblable ! Fit remarquer Sam.
- Que parfois, on se demande si vous n'exagérez pas un tantinet, continua Lola.
- Non, les filles, Bella vous a dit toute la vérité, et rien que la vérité, persifla Edward. N'est-ce pas ma chérie ?
- Bien sûr mon amour, repris-je avec les plus grand sérieux.
Il ne nous viendrait pas à l'esprit de vous raconter des histoires. Nous n'embellissons même pas la vérité, fis-je en lui lançant un regard qui lui laissait présager une belle réprimande.
Mais il s'en moquait.
Il était bien, trop heureux, là, au milieu des petits.
Et il ne savait que trop bien qu'au moindre de ses regards, je craquerais et renoncerais à toutes mes idées de vengeance.
- Allez-vous laver les mains à présent. Il est l'heure de nourrir cette tribu de petits monstres !
- Qu'est-ce qu'on mange ? demanda Raphaël alors qu'ils prenaient tous place autour de la table.
- Du poisson, fis-je en me retournant subitement.
Une spatule dans chaque main, je pris l'air le plus effrayant possible. Je vis dans leurs yeux écarquillés, passer un instant de panique qui s'évanouit aussitôt en voyant le sourire qui s'épanouissait sur mes lèvres…
ils éclatèrent alors de rire.
- Je vous ai bien eus, hein !!!?
- Je vous avais bien dit que sous ces airs de gentille personne, se cachait une véritable fripouille …ajouta Edward en venant m'enlacer devant les fourneaux.
- Je t'aime espiègle Bella, me chuchota-t-il à l'oreille.
- Moi aussi, bel Apollon. Et je lui rendis son baiser.
J'ai rassemblé les deux premiers chapitres pour qu'il n'y ait pas que la mise en place de l'histoire et qu'il y ait une chance pour que vous ayez envie de lire la suite.
Je vous demanderais bien de lire encore au moins un chapitre….Mais bon… ;o) Je n'ose pas insister...
Allez, si je me prosterne à vos pieds, et que je les lèche aussi virtuellement of course (merci le net)…. ;o) Vous en reprenez juste un de plus ?
J'ai besoin de vos avis.
Franchement.
Oui, c'est étrange comme histoire, c'est pour cela que je l'ai mise en Science fiction.
J'avais envie d'humour, envie de sortir des fics habituelles, des suites de fascination et Cie…Envie que ça sorte un peu de l'ordinaire.
S'il vous plaît, ne blâmez pas la bizarrerie de l'histoire, après tout, c'est une fic, une fiction juste inspirée par des personnages que j'ai aimé.
Toute critique constructive est bienvenue.
Si vous avez des améliorations à apporter, si vous avez des idées pour la suite (même si 9 chapitres sont déjà écrits), je suis toute ouïe et prête à accepter les remarques mêmes désagréables…Pas trop quand même, hein !!!
Mais si vous avez envie de me dire que l'histoire vous plait, ne vous gênez pas !
;o)
REVIEWEZ
