Résumé: Et si la guerre avait séparé notre trio préféré ? Si nos trois amis n'étaient plus...amis? Si l'Amour et l'amitié n'étaient plus que haine

et cynisme pour eux? Nous crierons au scandale, à l'assassin. Alors je vous prie de bien vouloir faire une ovation à cet assassin que je suis...

Mais en même temps (rassurez-vous), si un dieu malicieux venait déjouer mes plans machiavéliques d'auteur déjantée.

Kikou
C'est avec grand plaisir et un stress croissant au fur et à mesure que je tape sur mon clavier...que je publie ici ma première fic.
Elle a pour mission de vous faire pleurer... de rire, de tristesse, de colère, de frustration mais surtout de joie derrière votre écran.
J'espère qu'elle vous plaira comme je me suis plu à l'écrire...
Par contre, avertissement: je ne me suis donnée aucune limite à part celle du règlement

De plus, tout le monde de Harry Potter, source d'inspiration suprême de ma petite tête, appartient à JKR.

P.S: Je hais les fautes d'orthographe. Si une aurait échappé à mon oeil de lynx, prévenez-moi que je la catapulte, la massacre, la fourbe..


Une guerre qui ne colle pas avec les chocogrenouille

La guerre était devenue leur lot quotidien à tous. Elle faisait rage depuis déjà cinq longues années. Elle les avait changés, transformés, éloignés. Harry était devenu obsédé par son idée de vengeance. Il Le suivait telle une ombre sans âme. Depuis la mort de la seule personne qui avait réussi à faire battre réellement son cœur, il n'avait plus qu'une idée en tête : se venger. Cherchant la mort pour se punir de ne pas avoir su protéger ceux qu'il chérissait. Eliminant à tour de bras, des Horcruxes imaginaires… Peu à peu, la folie s'empara de lui.

Au début, ses amis de toujours l'avaient suivi. Ils avaient combattu ensemble, gardant espoir et une envie de vivre sans pareille. Tous trois Aurors de mérite, ils se battaient avec vaillance et courage. Mais au fil du temps, au fil des coups reçus, des coups portés, des disparitions toujours plus nombreuses, leur cœur s'était endurci.

Ron n'était plus le même, son humour avait laissé place à un cynisme sans faille. Il avait perdu espoir avec le temps qui passe. Son esprit embué d'horreurs, ses mains souillées par le sang versé, son corps zébré de cicatrices, ses yeux marqués par la souffrance… Il perdait sa vie dans l'alcool et la luxure. Sa famille était là, toujours aussi soudée mais petit à petit voyait son nombre se réduire. Seuls sa mère, Georges et Bill avaient survécu. Mais dans quel état et pour combien de temps encore… Lorsqu'il la vit s'enrôler pour le camp adverse, il comprit alors qu'il avait tout perdu. Pour lui, la vie avait perdu toute saveur. Pour lui, l'Amour n'existait plus.

Hermione… Hermione n'était plus Hermione, la Miss-Je-Sais-Tout de Poudlard, accro à la justice et au respect de la morale. Tout cela était bel et bien fini. Son regard ne reflétait plus aucune douceur. La disparition de sa meilleure amie l'avait ébranlée au plus profond de son être. La fin tragique de son ancienne professeur de métamorphose l'avait anéantie. La mort de ses parents lui avait laissée une marque à vie. Elle ne désirait plus être une victime. Elle ne voulait plus voir mourir ceux qu'elle aime. Elle décida alors de ne plus aimer, de ne plus l'aimer, se détestant elle-même.
Ce fut donc avec soulagement qu'elle accepta la proposition du seigneur des Ténèbres. Dorénavant, elle était mangemort, et la plus fervente de ses serviteurs. Malgré sa naissance et son sang impur, il l'avait recueilli. Elle ne lui était en aucun cas reconnaissante. Elle le détestait et il le lui rendait bien. Elle savait bien que sa qualité d'ancienne amie du Survivant et son intelligence avaient joué en sa faveur ou en sa défaveur. « Tu es mon meilleur élément, Sang de Bourbe et je le regrette » ne cessait-il de lui répéter presque à contre coeur. Elle savait qu'il la haïssait et cela la réconfortait. Elle ne voulait pas… plus être aimée.

Le trio tant admiré autrefois n'était plus qu'un souvenir douloureux pour tous...
Mais ce cycle infernal devait être brisé!
Il était temps de voir naître à nouveau l'espoir d'un jour meilleur. Ils le méritaient. Ces cœurs meurtris devaient être soignés. Ils devaient réapprendre à aimer et à être aimés. Quitte à chambouler tout l'ordre établi. De plus, n'était-ce pas sa spécialité ? C'est ce que pensa un très vieil homme caressant sa barbe du haut de son perchoir, au dessus des nuages dans le ciel. Derrière ses demi-lunes, son regard s'éclaira d'une lueur malicieuse…

--§--

-Albus, arrêtez de vous pencher autant !! Vous allez encore tomber ! Gronda une voix derrière lui.

Le grand sorcier fit mine de rien entendre et continua son observation.

-Albus, continuez à m'ignorer et vous n'aurez pas de chocogrenouilles, ce soir !!

Le vieil homme faillit basculer de son perchoir nuageux mais parvint à garder son équilibre in extremis. Il reprit son souffle et lentement se tourna vers l'origine de son mécontentement. Oh oui, il n'était pas content !!! Et il avait bien l'intention de le lui faire comprendre une bonne fois pour toute. Il se tourna donc vers elle et commença à enfler, enfler tant et si bien, qu'il devait bien mesurer 30 mètres minimum. Ses yeux lancèrent même des éclairs. Mais malheureusement pour lui, tout cet effort ne servit strictement à rien. Elle le jaugea d'un air dur et sceptique, à travers ses lunettes. Un silence pesant s'installa.

- Vous cherchez à faire quoi exactement là, Albus Dumbledore ? Parce que si c'est à m'effrayer et bien, vous êtes mal tombé !
- Mais… gémit-il du haut de ses trente mètres.
- Il n'y a pas de « mais » qui tienne ! Vous m'avez très bien comprise.
- Mes chocogrenouilles… dit-il faiblement et lentement, il reprit sa taille normale. Je…je suis désolée, Minerva.
- J'espère bien. Et que cela ne se reproduise plus !

Elle lui lança à nouveau un regard à la McGo, comme l'avait surnommé ses élèves et s'éloigna glissant sur les nuages tout en maugréant des « Non mais, parce que môsieur est un dieu, il croit pouvoir m'ignorer et me donner des « regarde, je suis grand et tout-puissant »… et puis quoi encore… »
Tout penaud, le vieil homme reprit sa place sur son perchoir.

- Alors comme ça, on embête notre bonne professeur de métamorphose…

A la voix d'Arthur Weasley, le grand mage sourit tout guilleret.

- Elle me fait penser à ma femme parfois mais en plus calme, quand même…

Dumbledore éclata de rire à cette remarque, bien proche de la réalité. Mais son rire s'éteignit aussitôt, quand le roux reprit d'un air grave :

- Même si maintenant, ça fait bien longtemps qu'elle n'a plus ses sautes d'humeur légendaires… Lorsque je la regarde, dit-il en s'approchant du perchoir où se trouvait Dumbledore, mon cœur qui ne bat plus depuis longtemps me fait mal. Que j'aimerais pouvoir la serrer encore une fois dans mes bras. Juste une fois…
- C'est d'accord.

Arthur Weasley dévisagea le vieillard comme s'il venait d'une autre planète, jugeant pour la énième fois, cette éventualité possible. Celui-ci fixait plus bas, bien plus bas, une toute petite tête rousse devant une vaisselle énorme qui pleurait.

- Tu m'as très bien entendu. Tu peux la rejoindre.
- Mais sauf votre respect, cela est impossible. Je suis mort.

Albus Dumbledore se tourna alors vers lui, un large sourire éclairait son visage ridé.

- Oui, je sais mais je suis un dieu. Ne l'oublie pas. Je fais ce que je veux.
- Qu… Mais et l'Ordre !
- Oh ça suffit !!! J'ai dit que tu pouvais alors vas-y !!

Et avant de n'avoir pu répliquer quoi que ce soit à ce ton impérieux si peu courant chez le mage, Arthur se retrouva dans la cuisine du Terrier, sa cuisine.
Le grand sorcier divin scruta alors les alentours avant de glisser une main sous son perchoir et attraper, dans un tout petit sac, une de ces fameuses chocogrenouilles. Il la mastiqua content, les yeux rivés sur la cuisine.