Bonsoir les Chingus ~~~

Ce soir, je vous propose le premier chapitre d'une mini fiction avec mes INFINITE chéris ~
Si je devais la décrire, je dirais que c'est une fanfiction aux allures de Multishot. Un bout de vie de plusieurs jeunes hommes différents. Des courts instants de vies indépendantes. Mais le sont-elles réellement ? Et si leur vie étaient plus connectés qu'elles n'y paraissent ? C'est ce que l'on découvre à la lecture des différents chapitres. Ils sont courts (voir très courts) et sont aux nombres de 9. Je les ai tous écrits le soir où j'ai posté le chapitre 7 de
L'espoir d'un "Allô" donc... mardi dernier ? Et je compte les poster à la suite en étalant la fiction sur autant de jours qu'il y a de chapitres. Donc à partir de ce soir, vous aurez un chapitre par jour pendant 9 jours ~
Le format change donc mais aussi le genre. Ça change vraiment de tout ce que j'ai pu écrire (et je compte les innombrables écrits non-finis que j'ai à mon actif, que j'ai écrit avant d'avoir ce blog x3).

Bref. Je suis pas vraiment confiante mais... Ma meilleure amie l'a vraiment surkiffé. Je suis pas certaine qu'elle soit totalement objective (En plus d'être ma meilleure amie, elle est une totale adoratrice du genre ~ xD) mais ça m'a pas pire que boosté à le poster pour le coup ~

M'enfin bon bref brefons brefouilles !
J'espère réussir à vous tenir en haleine et ne pas vous perdre en cours de route si vous vous lancez dans l'aventure !
Et je souhaite vraiment de tout cœur que cela vous plaise !
Encore et toujours, n'hésitez pas (c'est même vivement conseillé~) à me laisser votre avis !

XOXO les chingus


Kim Myungsoo

- Le hall est envahi de journalistes, c'est affreux.
- Comment ont-ils su que j'étais là ?
- Ils te traquent depuis des mois, Myungsoo. C'est limite s'ils dorment pas devant les portes. (Il jeta un nouveau regard par la baie vitrée.) Je rectifie : Y en a déjà qui campent devant le bâtiment.

Je soupirai et le rejoignis devant l'énorme fenêtre de la salle. Je jetai à mon tour un regard en contre-bas et n'entrevit qu'à peine le trottoir tellement la foule était compacte au pied du bâtiment. Je soupirai à nouveau et détournai le regard.

- Il suffit de dire que je suis un sous-fifre. Comme à chaque fois que je viens.
- Il ne leur faudra pas longtemps avant de te démasquer.
- Je trouverai une solution d'ici-là. Quitte à t'envoyer quelqu'un d'autre. Mais je trouverai, ne t'inquiète pas.
- Tu as l'air si peu inquiet...
- Et toi, tu l'es bien trop. Au pire des cas, si mon identité est révélée, cela te posera un problème ? Bien sûr que non. Au contraire, ça te fera naturellement un coup de pub pour mes bouquins. Les gens y porteront un intérêt nouveau. Certes, les gens sont attirés par cette part de mystère, et cela fait vendre. Mais bon. Il n'y a vraiment que moi qui serait réellement embêté.
- ... C'est vrai. Mais je m'inquiète pour toi, Myungsoo.

Je soupirai de nouveau mais lui lançai un sourire et un regard attendris. Mon éditeur était un peu un grand frère pour moi. Depuis mon adolescence, quand j'ai commencé à écrire, il était à mes côtés. Il a toujours été là pour m'épauler et m'encourager et il me prit directement sous son aile quand son agence d'édition fut montée. Et mes bouquins eurent un franc succès et se vendirent comme des petits pains. Une vraie recette à succès. Je lui avais seulement compliqué la tâche en exigeant mon anonymat. Je voulais obtenir la célébrité tout en gardant ma vie privée et ma liberté. Au départ, ça n'avait posé strictement aucun soucis mais avec les années et mon succès qui ne cessait de croître, les gens avaient développé une avidité malsaine : celle de tout savoir sur mon. Mon sexe, mon âge, mon physique, si j'étais en couple... Il voulait TOUT savoir. Alors ça s'était compliqué. Je devais désormais venir avec discrétion dans les locaux de ma maison d'édition et rencontrer dans le plus grand secret mon éditeur et vieil ami, le seul (avec ma famille) à savoir ma réelle identité.
Et voilà que j'étais coincé dans cette salle de conférence avec lui parce que le hall était pris d'assaut.
Je soupirai pour la énième fois, blasé.

- Je sortirai par derrière. Tu as lu mon nouveau script sinon ?
- Ta nouvelle ébauche sur les faux jumeaux ? Oui ! (Il tira l'une des chaises en face de lui et s'y assit avec entrain) C'est divin ! As-tu déjà une idée pour la fin ou bien tu n'y as pas encore réfléchis ?

Je m'installai à ses côtés et tentai de lui expliquer sans tout lui révéler comment je comptais faire avancer ma nouvelle histoire. On discuta ainsi un long moment, très certainement de longues heures.

- Oppaaaaaaaaa !

Je tournai la tête au moment-même ou une masse s'agrippa à mon bras droit à toute vitesse. Je fis de pas sur le côté avec l'élan que me procura le choc.

- Soojung ! Avec la plus grande délicatesse comme toujours !

Elle releva la tête vers moi et haussa les épaules.

- Pourquoi changerai-je ? (Elle se baissa pour réarranger la lanière d'une de ses chaussures avant de continuer :) Alors ? Ton rendez-vous s'est bien passé ?
- Très bien. Mon éditeur a l'air très emballé par mon projet.
- C'est vrai ? Trop bien ! Je t'avais dis qu'il allait adoré.
- Et comme toujours, tu avais raison.
- Toujours. (Elle me lança un grand sourire avant de prendre les devants et de me tirer par le bras) Allez, viens ! Maman m'a ordonné de venir te chercher pour que tu viennes manger à la maison. Et elle a fait ton plat préféré, elle serait super offusquée si tu refuses, je te préviens.

Je me laissai entraîner.

- Comment se passe ton internat ?
- Pas trop mal. Mais on se distribue les pires cas au kai-bai-bo quand on nous ne les assigne pas... Et tu sais à quel point je suis douée dans cet art...
- Ce doit être joyeux, tiens ! me moquais-je gentiment.
- Rigole, rigole ! Heureusement que j'ai plus de patience que je n'ai de chance ! Tu n'tiendrais pas 2 minutes ! Entre la schizophrène qui pense que son mari décédé est toujours à ses côtés ou encore le mec qui a plus de TOC qu'il n'a de poils sur le corps alors qu'il ressemble à Big Foot...
- T'es pas gâtée, quoi ! m'esclaffai-je.
- Marre-toi, marre-toi, se renfrogna-t-elle.
- Roooh ! Je te taquine ~ (Je lui passais une main dans les cheveux et les lui ébouriffait) Je sais combien tu es patiente et plus forte que t'en as l'air. Tu dois géré, j'en suis sûr ~
- ... Les chefs sont pas mal contents de moi, répondit-elle avec une fierté à peine dissimulée.
- Ohhh ! Une étudiante modèle !
- Tu pourras me dédier un livre un jour.
- Je n'y manquerai pas.

Je quittai Soojung et sa famille tard dans la soirée, très certainement entre 23h et minuit. Ils insistèrent pour me ramener chez moi mais je réussi à les persuader de me laisser rentrer seul. Je parti pour chez moi dans un silence seulement perturbé par le chant des grillons. Il y avait très peu de lampadaires et le goudron de la vieille route était fissuré ou formait des cratères par endroit tellement il était abîmé. Je shootai accidentellement dans un caillou puis y shootai à nouveau par jeu. Les quelques lampadaires projetaient de faibles faisceaux de lumière jaune. Cette ambiance ne serait en aucun cas rassurante pour n'importe qui d'autre que moi. Même les habitants de cette toute petite ville n'était pas très rassuré de se promener dans ses rues la nuit. Alors pour quelqu'un qui comme moi, écrivait des thrillers et autres histoires légèrement stressantes, et dont le cerveau fourmillait de scénarios peu réconfortants, ça aurait pu - voir même dû - m'inquiéter. Mais au contraire. Je me sentais bien. Seul. Sans savoir à quoi m'attendre.

J'arrivai chez moi, une demi heure de marche plus tard. Mes parents étaient déjà couchés et mon petit frère confinait dans sa chambre devant son ordinateur (je discernai la lueur de son écran à travers sa porte entre-ouverte quand je passai devant). Je refermai donc la porte à clé derrière moi (je restai malgré tout méfiant) et montai directement dans ma chambre où j'abandonnai mes affaires dans un coin à l'entrée. Je me posai directement sur mon lit où se trouvait toujours mon ordinateur en veille. Je l'ouvris et il se ralluma directement sur mon manuscrit.
Je repris son écriture. L'inspiration était là. Cette balade m'avait fait du bien.
Mes doigts glissèrent sur les touches de mon clavier, mes yeux restèrent rivés sur l'écran, relisant chaque mots qui s'y inscrivait. Mon cerveau sembla s'emballer, imaginant chaque scène, chaque action, chaque personnage, réfléchissant en même temps à la suite mais sans jamais se perdre. Les pages défilèrent à toute vitesse et le temps sembla comme suspendu jusqu'à ce que je me rende compte qu'il était déjà 5h du matin. J'avais été pris par ma propre histoire, ma propre imagination. Mon cœur battait encore à tout rompre dans ma poitrine et je m'aperçu que je respirai relativement fort comme si je venais de produire un effort. J'étais en plein état d'excitation. Cette nouvelle histoire me faisait véritablement trembler, je n'avais jamais autant ressentit, vécu ce que j'écrivais. Elle me faisait vibrer au plus profond de mon être. Comme si elle était réelle. Comme si elle faisait échos à ma propre Histoire.
Sauf que ce n'est pas le cas.
Sauf que ça ne pouvait pas être le cas.
A part si elle se cachait dans mes huit premières années.
Celles que j'ai oublié.