Bonsoir à tous!

C'est les vacances, je me laisse aller et je permets de poster ici ma première histoire continue...ah le stress. Lol

Bon ben un petit mot à propos de cette histoire et de ce premier chapitre: C'est une fanfic' basée en majorité d'un jeu vidéo, Obscure pour ceux qui connaissent. Et j'avais cette idée en tête depuis le mois de mai, je ne pouvais plus écrire mes tags s'en avoir cette histoire dans mon esprit, alors je l'ai écrite pour m'en débarrasser. Cela dit, j'espère qu'elle sera à votre goût et...Voilà. Bon il y aurait des OC, mais j'espère aussi que j'ai réussit à ne pas les rendre barbant ( je suis nulle avec ce genre de perso...). Oh j'oubliais de dire que cela se déroule pendant l'adolescence des frères: Dean en a 18 et Sam 14.

Enfin je crois que c'est tout et je vous souhaite à tous une agréable lecture ^-^.

Disclaimer: Nan, Supernatural n'est pas à moi! (Ni le jeu Obscure d'ailleurs).


De l'ombre à la lumière:


La ville était paisible, les oiseaux chantaient et roucoulaient tendrement l'un avec l'autre tandis que les adolescents s'empressaient de rejoindre leur école.

C'était un très vieux bâtiment, les personnes passant par là pourraient croire qu'il s'effondrait au moindre coup de vent. Les garçons et filles se hâtaient à rentrer dans l'école pendant que le seul bruit qui venait était celui de la sonnerie annonçant le début des cours.

Bien sûr, avant qu'un terrible son de guitare électrique ne viennent perturber cette tranquille atmosphère.

Une magnifique Chevrolet Impala de 1967 entra dans le quartier, jouant Metallica à un volume que l'on pouvait entendre dehors. Sa couleur noire brillait avec le soleil et le reste des étudiants s'arrêtèrent tous pour regarder avec émerveillement la voiture se garer devant l'école.

Du fauteuil passager on y vit un jeune homme sortir, souriant dans sa belle veste de cuir brune. Un sac à dos par-dessus l'épaule, il fit un signe de la main au conducteur de la beauté des années soixante tandis qu'une autre personne fit son apparition à ses côtés. Un jeune adolescent plus jeune et beaucoup plus petit, avec un air de chien battu. Le plus grand des deux sourit encore plus et posa une main sur la tête du petit tandis qu'il faisait signe à la voiture qui démarra en trombe. Ils restèrent quelques secondes pour voir l'automobile quitter le quartier quand le plus jeune se mit à parler.

« Ca y est. Il est parti… »

L'ainé soupira un peu devant la mine de l'autre et se remit à lui ébouriffer les cheveux plus vigoureusement. « Sourit un peu tête de flan ! Nouvelle école, nouvelle rencontre Sammy ! » Il montra un sourire charmeur à la vue d'une étudiante avec les cheveux blonds qui lui rendit son sourire en rougissant un peu. « Au fait t'as ton déjeuner ? »

Sammy, puisque c'était son petit surnom, retira la main géante sur sa tête et soupira. « Oui, oui Dean et toi tu as la clé de l'hôtel ?»

« Yup. »

« Tant mieux, je tiens pas à passer la nuit dehors. Mais quand même, je veux bien croire que ce n'est pas pour longtemps, mais papa aurait pu choisir une école qui ne ressemble pas à un…monument de l'avant-guerre…! »

Dean haussa les épaules. « On est un peu à cour d'argent en ce moment…Il n'y avait rien à payer dans cette école privée…juste les livres, ou les photocopies, mais pas de prix d'entrée… alors je crois qu'on comprend pourquoi.»

La sonnerie retenti encore et les deux jeunes personnes se toisaient du regard pendant quelques secondes, hésitant de passer la grille qui les mèneraient à l'école.

« Très bien Sam, on se retrouve pour le déjeuner ? »

Sam roula des yeux avant d'agripper son sac plus fort. « Comme d'habitude. Ca au moins, ça change pas. »


Lorsqu'il pénétra dans l'enceinte même du bâtiment, Sam Winchester ne put que retenir un soupir de dégout. Les couloirs étaient sales et des détritus jonchaient le sol dans la limite du raisonnable. Leur père n'avait vraiment pas visité l'école avant de les y inscrire !

Leur père…

John était encore partit, mais cette fois il semblerait que le voyage qu'il entreprendrait serait beaucoup, beaucoup plus long que la dernière fois. La manière dont le pilier de la famille était partit avait même été intrigante. On aurait dit qu'il croyait que c'était la dernière fois qu'il voyait ses fils.

« Pas de chasse ou encore d'autres choses du genre ! » Avait-il annoncé en posant une main sur l'épaule de Dean et l'autre sur celle de Sam. « Dean, prend soin de Sam en mon absence. »

Pas de chasse. Le plus jeune de la fratrie ne pouvait s'en plaindre, lui qui voulait toujours jouer à la famille normal ! Il pourrait se consacrer à ses études, se faire des amis en tout impunité, en oubliant pendant quelques semaines le fait qu'il était tout sauf normal.

Ses yeux volèrent à la feuille de papier qu'on lui avait remit à l'accueil, cherchant sa classe d'anglais d'un air absent.

Le pire, c'est qu'ils n'ouvrent même pas les fenêtres pour aérer…Ca pue ici !

C'était une odeur étrange, un mélange subtil de moisi, du travail acharné des étudiants sous la forme d'un horrible parfum de sueur, le tout mélangé à une autre odeur que Sam ne pouvait mettre le nom dessus. C'était quelque chose qu'il connaissait très bien, il le savait, mais le nom lui restait sur le bout de la langue. Il abandonna quand la sonnerie perturba à nouveau ses pensées et entra dans la classe.

La salle n'était pas mieux que le couloir. Les bancs individuels n'étaient plus droits et seul Dieu aurait pu affirmer leur couleur d'origine, étant donné qu'ils étaient sales au point d'êtres méconnaissables.

« Ho ! Tu dois être Sam Winchester n'est-ce pas ? »

C'était une femme dans la quarantaine. Elle avait un air assez serein et amical, mais quand le jeune adolescent arriva vers son bureau, il remarqua les cernes et les rides qui ornaient son visage. Ses yeux gris étaient pâles et éteints.

« Oui. »

Elle se leva de son bureau et s'approcha de lui. « Je m'appelle madame Teslaff et je serai ton professeur d'anglais. »

Il sourit de manière timide avant de se tourner vers les bancs vides. La cloche avait sonnée, alors pourquoi tout le monde tardait à rentrer ? Le professeur sembla noter sa curiosité et rit un peu.

« C'est vrai, tu es le premier élève qui arrive à l'heure à mon cours. Je dois dire que je suis impressionnée…Enfin un qui s'intéresse aux études ? »

Son sourire s'élargit et Sam rougit un peu. Mais avant qu'il puisse dire quoique ce soit, d'autres élèves entrèrent dans la classe, le dévisageant étrangement. Son visage redevint stoïque et il soupira.

Dans cette école non plus on ne l'aimera pas beaucoup.


« J'aimerai vous présenter un nouvel élève dans notre si belle école ! Bien qu'avec dix minutes de retard…Hum...Cela dit mieux vaux tard que jamais et je vais laisser ce jeune garçon se présenter… »

Dean regarda étrangement le professeur devant lui, assez jeune, c'était un homme qui venait sûrement d'arriver dans le métier. Son attention se dirigea vers l'ensemble de la classe, qui d'ailleurs semblait le nier.

Superbe ambiance…

« …Mon nom est Dean Winchester. » Il se tourna pour se diriger vers un des bancs libres qui restait, mais fut arrêté par le professeur surexcité.

« Tu n'as pas envie de nous raconter un peu plus sur toi ? Une passion peut-être ? »

A nouveau, cela laissa le plus âgé des frères perplexe et en haussant les sourcils, il répondit d'un air blasé. « Heu…Nooon… »

Maintenant il ne se demandait plus pourquoi les élèves en face de lui faisaient comme s'il n'existait pas. Ce n'était pas lui, mais le professeur qu'ils niaient ! Ledit homme sembla déçu puis sourit.

« Je peux m'asseoir maintenant ? »

« Oui, oui ! » Et avec ces derniers mots, le professeur se dirigea vers le tableau, écrivant comme si Dean n'existait pas.

Quelle école étrange…


Lorsqu'il entendit la sonnerie qui signalait le début du déjeuner, Dean crut pendant quelques secondes qu'il allait pleurer de soulagement avant de littéralement voler hors de sa chaise pour chercher de quoi se rassasier.

Monsieur Portland, Le professeur d'histoire était très curieux, voir même au-delà. L'odeur était presque insupportable sans parler de la chaleur atroce qu'il y avait dans la pièce. Et quand il avait levé la main pour demander à l'étrange homme qui donnait cour s'il pouvait ouvrir une fenêtre ou au moins ouvrir le store, le regard du jeune professeur s'obscurcit, avant de retrouver la gaîté suspecte et de se retourner vers le tableau à nouveau signalant qu'il y avait trop de vent pour ouvrir une fenêtre.

Il fit la file avec son plateau pour avoir son déjeuner, notant aussi la propreté des sols était aussi présente qu'elle ne l'était dans sa chambre. Ses yeux trouvèrent Sam et c'est à la vitesse de l'éclair qu'il arriva derrière la chaise de son cadet, bascula son plateau pour le porter d'une seule main pour ensuite ébouriffer les cheveux du garçon. Puis prenant place en face de son cadet, il s'attaqua à son repas.

« Alors, cette première demi-journée ? » Demanda-t-il en picorant son poulet. Sam lui montra un haussement d'épaules et leva la tête vers lui.

« Et toi ? »

Ce fut au tour de Dean de hausser les épaules. « J'aime pas tellement les premières journées… »

Il eut un blanc de quelques secondes avant que les deux frères ne parlent exactement en même temps.

« Cette école est bizarre… »

Leur regard se rencontra et finalement ce fut Sam qui reprit la parole. « C'est pas comme si on avait si peu de chance et que cette école était aussi envahie de choses surnaturelles… »

A cette remarque, Dean rit. « Ouais ! Tu dis ça et imagine, demain je disparais ! »

Son petit frère le suivit, mais de manière plus calme et plus inquiète. « Oui, c'est ça, parle pas de malheur… ! »

« Saaaam ! C'est juste une vieille école toute pourrie, qui pue et dont les profs sont très, très bizarres… »

« On devrait peut-être faire des recherches quand même…Non ? »

Avalant la moitié de son poulet d'une traite, le grand-frère regarda le petit avec amusement. « Des recherches ? Tu sais bien ce qu'à dit papa sur les simples ''recherches'' pendant son absence. »

Bien qu'il ait dit cela, le résultat qui arriva aux oreilles de Sam fut un paquet de mots mit ensemble, le tout mélangé avec le poulet sauce aigre-doux dans la bouche de son frère. Mais cela faisait des années qu'il avait mis au point le « décode-Dean » et comprenait à la perfection ce qu'il lui disait, même avec la bouche remplie de nourriture. Alors, il hocha simplement la tête pensivement avant de se remettre à manger son repas.

« Je sais…Mais il y a quelque chose qui me dérange à propos de cette école… »

« Tu dis ça de toutes les écoles. »

Face à cette remarque, le petit fronça les sourcils et s'apprêta à répliquer quand deux plateaux de nourriture se posèrent à côté des leurs. Les deux Winchester relevèrent la tête lentement en direction de ces nouveaux venus. Il y avait juste une fille, à peu près l'âge de Dean et un jeune adolescent de l'âge de Sam. Ils s'installèrent en silence, devant les yeux curieux des deux chasseurs.

« Heu…Salut ? » Se fut l'ainé des frères qui osa de prendre la parole en premier. La fille lui adressa un grand sourire avant de lui prendre la main et de la secouer avec force.

« Salut ! Bienvenue dans notre école, je m'appelle Sophie et la direction m'a chargée de te faire visiter les lieux pour tes débuts dans notre magnifique lycée ! »

On a pas vraiment la même définition du mot « magnifique »… « …Nous faire visiter les lieux ? »

L'adolescente hocha vivement la tête. « Oui, oui ! Notre directeur prend vraiment soin de ses nouveaux étudiants et en tant que déléguée de classe, je me suis portée volontaire pour te montrer à quel point notre école peut-être géniale ! »

Dean se permit un regard remplit de confusion et de peur face à cette fille ''pile-électrique'' à Sam, qui le lui rendit avec un petit sourire. Le regard de la fille se dirigea vers le petit-frère et désigna le garçon qui s'était installé à côté de ce dernier.

« Je vous présente Brandon. C'est lui qui te montrera- elle désigna le cadet Winchester- l'ensemble de l'établissement ! »

Silence dans le groupe, tandis que la jeune adolescente tira presque sur la veste de Dean et que le petit regarda intensément Sam sans dire un mot.

« Heu…On peut au moins terminer notre assiette ? »


L'école privée était un bâtiment énorme. A la base, elle avait une structure tout à fait banale en vue de ciel, le lycée reproduisait la forme d'un carré. Il y avait au centre toute une cour avec un terrain de basket et de football (dont le métal était à moitié rongé) et une fontaine qui manifestement, ne fonctionnait plus. Vu de l'extérieur, les bâtiments de couleurs claires n'avaient pas l'air si détériorés que cela, les fenêtres étaient propres, mais avaient toutes ou presque des rideaux pour empêcher le soleil de pénétrer à l'intérieur.

A part la cour, les classes étaient toutes répartis dans diverses ailes nord, sud, est et ouest. L'aile nord étant le bâtiment administratif qui ne comprenait que l'accueil, des toilettes et diverses salles d'étude avec des distributeurs.

Le sud se trouvait être le réfectoire, une énorme salle pouvant contenir un nombre incalculable d'étudiants au cours de ces nombreuses années de service à la communauté. Il y avait aussi l'infirmerie, surveiller par une seule et même personne; Madame Isabelle Peterson qui avait autant d'année de travail que le directeur lui-même.

L'aile est constituait toutes les classes où Dean et son frère avait passé la moitié de la journée. L'énorme école en elle-même faisant trois étages, il était facile d'utiliser une seule aile pour y caser une bonne partie des salles de classe.

« La dernière aile est l'aile ouest. C'est là où se trouve la direction, la salle des profs, ainsi que la bibliothèque et d'autres classes. Là-bas, c'était aussi une partie des anciennes classes qui étaient destinées aux personnes allant à l'internat de l'école, mais il est à l'abandon depuis la fin des années quarante. »

Le Winchester haussa les sourcils. « Ca date. »

Sophie hocha la tête avec vigueur. « Oui ! L'accès est interdit aux élèves depuis la fermeture de ces classes et de l'internat. »

« Pourquoi l'a-t'on fermé ? »

« La structure de l'internat était trop fragile et risquait de s'effondrer à tout moment. »

Un peu comme l'école toute entière. Pensa Dean en riant intérieurement. « C'est un très grand bâtiment… ! Un peu trop même, non ? »

Elle ria. « Tu n'as pas tout vu ! Tu aurais dû le voir quand il venait d'ouvrir ! C'était magnifique ! »

Il la joignit dans son délire. « Vu comment tu parles, on dirait que tu étais là pendant son ouverture ! Pourtant…Cette école est très vieille…1901…Si ma mémoire est exacte ? »

« 1903, mais tu n'es pas loin ! Tu t'intéresses donc à notre établissement ? »

Haussant les épaules, l'ainé des frères lui montra son plus beau sourire. « J'ai lu la brochure quand mon père nous a inscrit. »

« Ho… » La fille sembla déçu pendant quelques instants.

« Mais ça ne veut pas dire que je ne m'intéresse pas ! » Embarrassé d'avoir porté atteinte à l'avis plus que positif de Sophie sur son école, Dean leva les mains en signe de paix. Et retrouvant sa bonne humeur presque effrayante, elle sourit puis s'agrippa à son bras en le forçant presque à marcher.

« Et tu n'as pas encore vu notre gymnase ! »

Au fond de son esprit, il se demanda si un jour ou non elle s'arrêterait de parler.


« Vous avez une école plus qu'intéressante … » Souffla Sam en entrant de la bibliothèque. « Enorme même… »

« Oui c'est vrai. Sais-tu que notre école fut le premier bâtiment privé de notre petite ville ? Autrefois, le coût de l'entrée était tellement faramineux que seuls les enfants de riches y allaient et résidaient dans l'internat. Ensuite, le premier directeur fit construire un gymnase, le premier de la ville, ce qui lui permit de gagner encore plus ! »

« Un lycée si prestigieux…Pourquoi tout est devenu gratuit ? »

Brandon lui sourit un peu. « Après la mort du directeur, à la fin des années quarante, une mauvaise réputation plana sur notre école. Les murs ont de l'âge et ça ne plait pas à tous. Alors, afin de pouvoir continuer à ses professeurs d'enseigner et aux élèves d'avoir une bonne école, le nouveau directeur fit baisser le prix d'entrée…Et l'a fait diminué au fil des années… Aujourd'hui c'est son fils qui dirige l'école.»

« Je vois… » J'ai reçu une explication mais…Il y a toujours quelque chose qui m'ennuie à propos de cette école…

Ils sortirent tous les deux de la bibliothèque en passant par les escaliers extérieurs. Là Sam aperçu de loin son frère au bras de la jeune fille qui les avaient abordés lors du déjeuner.

« Nous avons aussi un énorme amphithéâtre ! Tu veux le voir ? »

Il regarda son frère s'éloigner pendant quelques secondes avant de répondre. « Oui bien sûr. »

Mais lorsqu'ils se remirent en route, une voix grave les importuna. « Hey le nouveau ! »

Pourquoi dans toutes les écoles je tombe sur le crétin de service…?

Le jeune Winchester se retourna. Super, c'est un sportif en plus ! « Quoi ? » Sa voix ne montrait pas de peur, juste un ennui profond.

C'était un garçon, grand qui dépassait largement les deux jeunes adolescents. Avec simplement un sourire narquois où on pouvait déjà voir des caries et des cheveux coupe militaire.

« Chez nous, on a l'habitude de bizuter les petits nouveaux de ton genre. » Dit-il simplement devant un Sam complètement stoïque.

Comme dans toutes écoles.

« Hum hum… »

Pas de bagarre dans l'école, pas de bagarre dans l'école, pas de ba-… !

Ce n'était pas la première fois qu'un gros dur prenait sa petite taille comme un prétexte pour le harceler et il doutait même que Brandon devait être aussi une victime de ce bourreau. Tout dans les muscles, rien dans le cerveau, telle était la devise de ces garçons. Le plus jeune fronça les sourcils avant de tourner les talons, prendre Brandon par la veste en jean qu'il portait avant de les entrainer loin de cet adolescent remplit d'hormones.

« …HEY JE TE PARLE SALE GAMIN!… »

Il ne se retourna pas et continua de marcher, mais le garçon les rattrapa vite et agrippa Sam par sa veste ce qui le fit perdre sa prise sur son nouvel ami.

La cloche sonna la reprise des cours, ne laissant qu'une partie des étudiants regardant ce que l'adolescent comptait faire du petit nouveau.

« Je peux savoir ce que vous foutez ici ? »

Le cadet des frères sentit la prise le lâcher, ses pieds atteignant à nouveau le sol. Il soupira.

Doué Sam, vraiment doué. Tu t'es fait un pote sans même rien dire. Tu as un don pour trouver des crétins tu ne trouves pas ?

C'était un professeur qui les avait interrompus. La cinquantaine, des cheveux noirs grisonnants, cet homme répondait sous le nom de Wold et se trouvait être professeur de science et sous-directeur.

« Monsieur Baxter…Vous voir martyriser les petits nouveaux ne m'étonne pas le moins du monde. »

A ça, Sam supprima l'envie de soupirer à nouveau.

Bienvenue au lycée Wilde, Sam.


« C'est qui ce Baxter ? »

Le petit Winchester rit intérieurement. Dean le regardait avec toute la colère du monde (bien qu'elle ne soit pas dirigée vers lui), des baguettes et son carton de nourriture chinoise dans les mains. Etant donné que leur père était parti pendant un bon moment, il leur avait laissé de l'argent en suffisance pour manger à leur faim jusqu'à son retour. Alors les voici, devant la télé qui tenait à peine debout dans un hôtel qui était de meilleure qualité qu'il n'en avait l'air, assis à même le sol en se racontant la journée. Et dans le cas de Sam, sa rencontre avec Baxter, l'adolescent du même âge que Dean, avec des muscles pour compenser la grosse bulle d'air qu'il avait à la place du cerveau.

« Je sais pas trop…Apparemment la brute de l'école…Tu sais…Comme d'habitude… » Il prit la peine d'avaler sa nourriture avant de parler, failli s'étrangler avec un morceau de viande, mais ce n'était pas le cas de son frère en face de lui, qui avala un trop plein de nouille en émettant un son étrange qui fit écho dans toute la pièce sans souci.

« Pourquoi tu m'as pas prévenu quand il commençait à te chercher des noises ? »

« Dean c'est bon ! Je t'assure, ça ira. Toute façon, on reste dans ce lycée un mois grand maximum ? Ce n'est pas la première fois que je me retrouve face à un crétin de ce genre, je gère. »

Le grand-frère posa son carton vide sur la table-basse. « Hum…Très bien, je te laisse ''gérer'' pour le moment. Mais si je vois que ça empire…J'vais lui apprendre à épeler ''Winchester'' avec mes poings ! »

« Et tu te demandes pourquoi je te dis jamais rien…Tiens…Changeons de sujet…J'ai fait quelques recherches sur le lycée à la bibliothèque…Et j'y ai trouvé quelques documents sur notre cher établissement au parfum si délicat. »

Dean sourit. « Papa t'avais pas interdit de faire des recherches ? »

« Je vois pas de quoi tu veux parler. Je m'intéresse à mon école, c'est tout ! Enfin. Il n'y a rien de spécial, les travaux ont été commencés en 1898 et ont été entièrement financé par les frères Wilde. Il n'y a rien à dire sur ceux-là, sauf que l'un des deux est décédé peu de temps après la fin des travaux. Aujourd'hui ce sont leurs descendants qui s'occupent de l'école… »

« Donc…Il n'y a rien de surnaturel ou d'étrange dans cette école pourrie ? »

Sam secoua la tête. « Non. Si ce n'est qu'apparemment tous les Wilde ont des sales têtes.- Il sortit un article de presse avec la photo dudit directeur- Tu vois ? »

« …Je vois… »

« Bref, nous pouvons dormir sur nos deux oreilles cette fois-ci, le seul danger qui pourrait nous être fatal, c'est l'odeur qui traine dans les couloirs. »

« Des mini-vacances ? Ca tombe bien, demain on m'a proposé un match de basket. Etant donné que je n'ai jamais joué et que j'avais jamais le temps, je n'ai pas répondu. Mais comme on est en ''vacances'' je me suis dit que tu pourrais m'accompagner si tu veux? »

Le petit-frère haussa les épaules. « Non ça ira. Brandon m'a proposé de l'aider avec le journal de l'école. J'avais refusé parce que d'habitude… » Il se permit un coup d'œil incertain vers son frère qui lui sourit et lui donna un tape amicale sur l'épaule. « Je suppose que j'vais lui dire que j'accepte. »

Il pouvait voir que son ainé faisait tout en œuvre pour lui donner un petit coup d'œil à ce que serait une vie normale. Une vie où le grand-frère jouerait dans une équipe de basket au lieu d'apprendre comment désassembler une arme, la nettoyer et la remettre en place en un temps record. Une vie où le petit-frère pourrait s'épanouir sans peur d'un lendemain sombre et cruel. Là où le père ne serait pas meurtrit par le décès de son unique amour.

Même si ce n'était que temporaire, Sam était bien prêt à en profiter.

« Ouais- Renchérit Dean- Mais on se retrouve vers dix-huit heures comme d'habitude, t'as intérêt à être là banane. » Il lança un morceau de poulet qui atterrit sur le front de son cadet avec une trace jaune.

« Comme d'habitude, du gland. » Prenant à son tour un peu de viande trainante.

L'hôtel allait sentir la volaille...


Le deuxième jour fut aussi éprouvant que le premier. Les deux frères arrivèrent pile à l'heure, juste avant que le concierge ne ferme les portes et envoie les retardataires dans le bureau du principal. Là ils se séparèrent, en se dirigeant vers leur classe respective et se donnant rendez-vous pour le déjeuner.

Le reste de la journée passa comme une balle et Dean entre-aperçu son frère se dirigeant là où Brandon et le reste de sa clique travaillaient sur le journal de l'école. Quant à lui, il rencontra plusieurs jeunes de sa classe et ensemble ils allèrent en direction du gymnase.

Il se trouvait hors des quatre ailes de l'école, mais toujours dans l'enceinte du lycée. Une petite porte de fer gardait l'entrée qui menait à l'extérieur. Le passage était ensuite assez étroit et pendant sa petite balade vers le gymnase, dont il voyait la porte en face de lui, Dean remarqua un énorme immeuble juste à côté. Encore plus délabré que les autres, un cadenas gardait les doubles-portes fermées.

« C'est quoi ? » Pointant du doigt ledit mur de briques. Sophie, qui les avaient suivi pour assister à leur petit match de fortune revint à la charge sur notre héros en agrippant son bras et le tirant dans tout droit.

« C'est l'internat. » Dit-elle avec enthousiasme. « Tu sais, celui dont je t'ai parlé ? »

« Ah…Mais je croyais qu'il était sur le point de s'effondrer…Pourquoi laisser le public s'approcher d'un bâtiment qui pourrait tomber à tout moment ? »

La jeune fille ria. « Tu poses beaucoup trop de questions Dean. »

Impressionné par sa réponse plus que troublante, il jeta un regard vers les autres garçons. Apparemment ils étaient aussi troublés que lui parce qu'ils scrutaient tous l'adolescente. Mais finalement ils ne dirent rien et continuèrent leur lancée vers le terrain de basket, forçant ainsi les deux autres à suivre.

Mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Un peu plus loin se trouvait autre chose qui fit grandir sa curiosité ; une grille en fer. On pouvait y voir des arbres par-dessus l'énorme clôture qui empêchait l'entrée.

« Et celle-ci ? »

Sophie gardait toujours son sourire charmeur. « Ce sont les jardins. On les a fermés après la mort d'un des frères Wilde. C'était leur propriété. » Elle disait vrai, il y avait aussi un cadenas.

C'est vraiment bizarre…

« Allez viens ! Montre-moi tes talents en sport ! »

Ses pieds se laissèrent diriger et Dean entra, mais non sans un regard derrière son épaule.

Vraiment…Bizarre…Je ferai des recherches en rentrant. Juste pour être sûr.

Leur petit combat de force avec un ballon rond dura presque deux heures. C'était la première fois de sa vie qu'il avait l'occasion de s'amuser avec autant de personnes sans avoir peur de la réaction de son père s'il savait que son fils s'occupait à d'autres activités que les chasses pour lesquelles toute la famille travaillait d'arrache-pied. Il était 17 h 50 quand les garçons décidèrent de stopper le match.

« Le concierge ferme tout à six heures. » Lui expliqua un des garçons. Dean ne put qu'hocher la tête avant de se pencher pour ramasser le ballon orange. « On va boire une ou deux bières…Tu veux venir avec ? »

L'ainé Winchester secoua la tête. « Non, mon frère m'attend à l'entrée à six heures. Allez-y, j'vais aller dans les vestiaires chercher mon sac. Je connais le chemin de toute façon. »

Une fois partit, il se dirigea lentement vers la pièce en question. Encore en sueur, la première chose qu'il lui vint à la tête c'était d'une bonne douche bien froide. Alors, c'est sans regarder son sac à dos qui était sur le banc que Dean se dirigea directement vers les douches où il pourrait se rafraichir un peu avec le robinet avant d'aller chercher Sam. Ensuite seulement, pourra-t-il profiter d'une douche à l'hôtel.

L'eau était froide et cela lui fit un bien fou.

Mais un bruit attira son attention. Le bruit d'une porte qui s'ouvre et qui claque. Il sursauta malgré lui, soufflant des mots de colère avant de se retourner vers la porte des toilettes qu'il avait laissée ouverte.

« Y a quelqu'un ? »

Ok, peut-être pas la meilleure chose à dire dans ce genre de cas, mais Dean se devait de briser le silence qui guettait un peu trop la pièce. Et bien naturellement, personne ne lui répondit. Pourtant, il avait bien entendu la porte !

Revenant sur ses pas, le jeune chasseur se retrouva à nouveau dans les vestiaires. Il n'y avait personne. Pas de psychopathe avec un couteau ou encore une hystérique qui se jetterait à son cou (ou son bras). Tout était en place sauf un petit détail fit bouillir son sang.

Son sac à dos avait disparu !

« …Fils…De…CHIEN ! »

La perte de son bien en lui-même n'était pas si terrible que cela, habituellement tout ce qu'il y avait dans le sac d'un adolescent normal, c'était juste des livres et parfois un lecteur cd. Mais il était un Winchester et il était tout à fait normal que son sac soit rempli d'objets un peu plus…illégaux.

Comme diverses armes que son père lui avait confiées pour protéger Sam et sa propre personne. Extrêmement chères, il ne pouvait que frissonner à la réaction de son père s'il les perdait.

Alors Dean fit une chose stupide.

« REVIENS ICI ! »

Il se mit à la poursuite du voleur.

Traversant le terrain de basket à la vitesse de l'éclair, ses yeux aperçurent la forme peu distingue de son sac adoré alors que la porte d'entrée se fermait lentement, on pouvait y voir aussi le soleil qui se couchait lentement.

« JE T'AI DIT DE REVENIR ICI ! »

Agrippant la poignée de la porte avec force, il tira avec tant de violence que cette dernière se fracassa sur le mur. Le voleur était déjà partit, mais pas dans la direction de l'école.

La porte en fer des jardins s'ouvrait et se fermait avec le vent. Le jeune adolescent fronça les sourcils, rattrapant son souffle par la même occasion.

Je croyais qu'ils étaient fermés…

Entrant doucement dans les lieux interdits, son instinct de chasseur était déjà prêt à bondir et à réagir face à la moindre attaque.

Un mouvement de lumière sur sa gauche le fit réagir et il courra jusqu'à la source. Deux portes de bois ouvertes à leur maximum donnaient naissance à une cave éclairée. Elle semblait tout à faire normale une fois à l'intérieur, des échelles, des planches en bois, des clous. Cela aurait très bien pu être le jardin de la petite vieille d'en face.

Malheureusement pour lui, pas de trace de son ami sac à dos.

« Merde ! »

Tant pis pour le sac, il devait se laisser à son destin, c'est-à-dire se faire étriper par son père pour avoir perdu deux revolvers chargés ainsi que quelques chargeurs avec leurs balles en argents. Du matériel couteux, mais paix à leur âme se dit-il amèrement en tournant les talons. Un tonneau lui barra la route, son pied accrocha douloureusement, ce qui lui fit siffler des méchancetés. Cependant, un objet posé dessus attira son attention.

« Un pistolet ? » Il prit l'arme et la regarda de près, dans le silence le plus total.

« …Ai….Mo… »

C'était quoi cette voix ?


« Tu viens pas Sam ? »

Ledit garçon secoua la tête. « Non, Dean m'attend à l'entrée de la grille. Si je suis en retard, je me ferai tuer ! »

« Ho…Bon ben à demain alors ? »

Il se surprit à sourire et fit signe à Brandon. « Ouais, à demain. »

C'était chouette la vie normale. Ne pas avoir à se soucier d'un Wendigo qui vous mettrait au menu volontiers ou d'un fantôme qui vous balance contre les murs. C'était plus agréable de se soucier du journal, de savoir quelle photo serait sur la première page ou quel genre d'article pouvaient-ils créer, eux, les journalistes amateurs.

Ce n'était que temporaire et il en profitait.

Lorsqu'il consultait sa montre, Sam réalisa avec joie qu'il avait quelques minutes d'avance alors, c'est avec un sourire énorme sur le visage qu'il s'installa sur les escaliers et attendit son frère.

Oui, il en profitait.


« Y a quelqu'un ? »

C'était la deuxième fois qu'il posait cette stupide question sur la soirée. Non seulement il avait entendu quelqu'un parler, mais Dean avait aussi trouvé un passage pour descendre encore plus loin dans le sol. C'était sombre, humide et assez haut vu la hauteur de l'échelle.

« HEY ! » Sa voix fit écho dans le trou, mais il pouvait toujours entendre les murmures d'avant.

Toujours l'arme en main, le grand-frère posa un premier pied sur le plus haut barreau de l'échelle, puis un deuxième et rapidement, il se retrouva en bas.

« Qu'est-ce que…. »

Il était descendu dans un couloir. Pas trop long, ses yeux verts pouvaient distinguer la porte avec un volant à l'autre bout. C'était un endroit sombre et humide, avec pour seules lumières, des lampes teintées de rouge. Mais ce n'était pas ça le pire.

Le plus horrible de tout, c'était l'odeur. Autant Sam et lui s'étaient habitués à ce parfum immonde qu'en bas, c'était presque intolérable.

Et dire qu'ils pensaient passer tout un mois tranquille…

« Jackpot… » Murmura le chasseur en agrippant fermement sa nouvelle arme.

« Aid…Moi… »

Même s'il ne pouvait tout entendre, Dean pouvait presque sentir la douleur exprimée dans la voix de la personne. Ne montrant que son courage et une curiosité plus que grandissante, il se dirigea vers la porte en face. Dans les murs, il y avait énormément de trous comme si une horrible bestiole y avait fait son nids.

En ouvrant la porte, ses doigts s'imprégnèrent d'un liquide poisseux.

Du sang…Et il est encore chaud qui plus est…

Sur ses gardes et entrant à la manière d'un policier, il déboucha dans une assez grande pièce. L'endroit semblait toujours aussi peu hygiénique, l'obscurité se faisait plus importante que dans le couloir. Des tables en bois pourris traînaient partout dans la pièce et lorsqu'il s'en approcha, ce fut sur des seringues et autres substances inconnues qu'il tomba.

« C'est quoi ce bordel ? »

Pas très loin de lui se trouvait une cage. Une cage à sa taille !

Sam tu vas pas aimer ça… !

Dean avait le choix entre deux portes. Celle qui se trouvait juste en face de lui et l'autre se trouvant un peu plus loin sur sa droite.

« Aidez-moi ! »

Cette fois-ci, c'était bien clair. Agrippant le volant juste en face de lui, il le fit tourner jusqu'à entendre le bruit satisfaisant qui annonçait que c'était ouvert et tomba nez à nez avec un visage humain. Mais apparemment, cette personne ne comptait pas s'en prendre à lui, à la place, elle se jeta dans ses bras.

« Oh mon Dieu… ! » Entendit-il murmurer contre sa chemise.

C'était un garçon d'à peu près quinze ans. Pâle comme un mort, ses cheveux étaient tombés depuis bien longtemps, ses yeux étaient bordés de noir ce qui le faisait ressembler à un raton-laveur. Pieds nus, il s'accrocha à Dean de ses bras décharnés comme si sa vie en dépendait. Puis après un moment il le lâcha.

« …Tu t'es fait prendre toi aussi ? »

« ...Quoi ? »

La peur et la panique emplit les yeux sans vie du garçon qui prit l'ainé par les épaules. « Tu viens de dehors ! Tu es venu me sauver ! »

« Quoi ? Mais attends un peu je comprends rien ! »

Ses doigts squelettiques empoignèrent celui de Dean. « Il faut que l'on sorte d'ici ! Vite ! »

« Attends ! Attends ! Il y a d'autres personnes avec toi ? »

« J'sais pas ! Il faut vi-… »

Cette fois les rôles furent inversés et c'était le chasseur qui prit l'autre par les épaules. « Il faut sauver un maximum de personnes ! Alors ? Etais-tu seul ? »

« OUI ! Pitié partons d'ici ! Avant qu'ils ne reviennent… ! »

Ils ? Qui ?

Mais Dean aurait vraiment dû écouter son cadet.

A peine la dernière phrase sortit de la bouche de l'adolescent de quinze ans, un énorme bruit sourd retentit sur la porte à droite, comme si quelqu'un ou quelque chose essayait de déchirer à main la vieille porte.

La sueur coulait le long de son dos, la peur se fit enfin sentir et c'est avec un visage à moitié pétrifier par l'horreur et l'angoisse que le jeune Winchester s'apprêta à combattre la chose qui voulait sortir de la porte qu'il voulait emprunter il y a quelques minutes à peine. Il déglutit.

« …Sam…Je crois que je vais être un petit peu en retard… »


La pluie risquait de tomber à tout moment. Et la nuit tombait de plus en plus.

Ca faisait maintenant un quart d'heure que Sam attendait son frère sur les escaliers de l'école. Le concierge lui avait laissé encore dix minutes de répit avant de le renvoyer chez lui.

Mais…C'est où chez lui ?

Il est inquiet parce qu'il sait que Dean n'est jamais en retard…Ou presque.

Aujourd'hui cependant, c'était un mauvais pressentiment qui le rongeait de l'intérieur.

« …Merde Dean…Me fait pas ce coup-là… ! »

Quelque chose d'horrible se tramait. Sam en était sûr.


Parmi toutes les créatures qu'ils avaient combattues durant ces années, c'était la première fois qu'il voyait ça.

Une chose de deux mètres de haut, dressée sur ses pattes arrières comme si elle avait deux jambes. Son dos était voûté et les bras pendaient à ses côtés d'où d'horribles griffes touchaient le sol ce qui produisait en horrible son quand elle s'approcha de Dean.

Mis à part la taille, le monstre était plus qu'affreux. En guise de tête se trouvait un crâne sans cheveux, ni peau et il n'y avait pas de mâchoire. Les mandibules étaient absentes montrant un trou béant d'où sortaient des tentacules gluantes. Il n'y avait pas de poil sur son corps, c'était juste de la peau qui semblait s'être entassée couche par couche et où les veines ressortaient en divers canaux. On voyait facilement le sang pomper à une vitesse énorme.

C'était le truc le plus horrible qu'il ait vu dans ces dix-sept premières années.

Son compagnon ria de manière hystérique derrière lui. « T-T-T-Tu vois ! Ce…CE SONT EUX LES AUTRES PERSONNES ! MES AMIS DE CELLULES ! »

Quoi ?

Tac.

Tac.

Tac.

C'était le bruit que faisait les pieds/griffes de la bête qui s'approchait d'eux. Elle était grande mais pas rapide et c'est ce qui pourrait tirer à leur avantage. Le jeune Winchester ne perdit pas de temps et tira plusieurs fois dans la créature.

Cette dernière s'arrêta sous l'impact des balles et pendant quelques secondes de pur bonheur, il avait vraiment cru qu'il l'avait tuée.

C'est quoi ce merdier?

Mais la chose, au lieu de s'effondrer au sol, jeta la tête en arrière et hurla de colère, montrant que les tentacules se divisaient en plusieurs parties tout en avançant à nouveau.

« …D'accord… » Souffla t'il avec le revolver toujours en joue, les yeux écarquillés.

« ON EST MORT ! MORT J'TE DIS ! »

Ok, plan B Dean !

Il se retourna en attrapant de sa main livre le t-shirt trop grand du garçon, se retournant une ou deux fois pour tirer. « COURS ! COURS ! »

Seul hic dans l'histoire, c'était que quelqu'un avait bloqué la porte du couloir avec la fameuse cage à taille humaine.

« Aide-moi à pousser ! » Hurla Dean en jetant littéralement l'autre sur la caisse.

Tac.

Tac.

Tac.

Cette saleté était plus rapide qu'il ne le pensait ! Mais avec force, les deux poussèrent la cage aussi rapidement pour pouvoir ouvrir la porte. Cependant, celui au crâne rasé ne perdit pas une chance de cette liberté à saisir. Il poussa Dean, qui retomba au sol, très légèrement sonné contre la caisse et couru comme un damné vers l'échelle qu'il pouvait voir à la l'autre bout.

FILS DE…!

Se relevant à grande vitesse, le pauvre Winchester n'eut pas le temps de terminer sa pensée qu'une douleur intense au flanc droit se fit sentir. Il ne cria pas de peine, son souffle se retrouva juste coincé dans sa gorge, ses yeux verts fixant les orbes noirs de la chose. Un mince filet de sang s'échappa d'entre ses lèvres, lui permettant un petit râle d'agonie.

Et quand il baissa le regard, Dean tomba sur les griffes de la créature plantées dans son côté.


Sa tête se releva et il ne put empêcher un grand halètement.

Sam ne savait pas ce qu'il lui arrivait, mais le pressentiment qu'il avait ressentit auparavant était revenu. Or, maintenant, ce sentiment était décuplé de manière si brutale que ses mains en tremblaient.

Que lui arrivait-il ?

Mentant sa main droite dans la gauche et portant le tout sous son menton, le cadet de la fratrie ferma les yeux. « …Où es-tu Dean ?... »

Un goutte de pluie tomba sur son nez.

Dean reviendrait.

Dean revient toujours.

Tout ce qu'il pouvait faire, c'était attendre.


Cours.

Il obéissait à la petite voix dans sa tête qui lui disait de fuir. Mais ses jambes étaient faibles, le souffle lui manquait et la perte de sang faisait tourner sa tête.

Cours ou crève...!

« A-A-Allez un ef-f-fort Dean ! »

Ses oreilles pouvaient encore entendre les hurlements de la chose derrière lui tandis que devant, c'était ceux de l'adolescent squelettique qui se faisait remarquer. Quand Dean passa à la hauteur du garçon, il ne put s'arrêter. D'autres créatures, bien plus petites que la grosse à ses trousses, dévoraient avidement le rasé, qui malheureusement pour lui, était encore en vie.

Pour une fois il devait faire un choix personnel, soit s'arrêter pour l'aider et mourir avec lui, soit remonter cette putain d'échelle et rejoindre Sam pour pouvoir stopper cette usine à monstres.

Ses mains serrèrent les barreaux de l'échelle avec force et son sang se colla au métal. Ses pieds s'appuyèrent avec peur et il émit un petit soupir de douleur quand tous ces efforts ouvraient encore plus sa blessure.

La sortie !

Mais à peine arrivait-il à la moitié qu'une forme obscure se montra devant sa chance ultime de liberté. Une personne assez grande pour cacher la lumière de la cave ainsi que celle du soleil couchant.

Continuant de montrer malgré la fatigue et l'étourdissement que la perte de sang infligeait, Dean leva une main tremblant en direction de la silhouette. Cette dernière s'accroupit et éteignit la lumière de la pièce où elle se trouvait, montrant un visage bien familier à l'adolescent.

« Mon-…Monsieur P-Por-…Portland ? »

Le professeur d'histoire lui sourit. « Dean Winchester. Quelle surprise ! Je ne savais pas que tu avais pour passion de fouiller chez les gens. »

S'arrêtant un peu pour rependre son souffle, il lui donna son meilleur regard noir. « Quoi ? »

« …Mais comme on dit chez nous La curiosité à été fatale au chat. »

« Qu'est-ce que vous racontez ? !...V-Venez m'a-aider ! »

Souriant encore plus l'homme se leva et se dirigea vers la trappe de l'échelle. Le sang du garçon ne fit qu'un tour.

« ARRÊTEZ ! »

« Au revoir Dean. » Il laissa tomber la lourde planche pour recouvrir le trou puis referma le tout avec une chaine et un cadenas. Mais ce n'était pas assez suffisant pour couvrir le cri d'horreur de notre héros pris au piège.

« NON ! »

Tac.

Tac.

Tac.


Et après concertation (avec moi-même), j'ai décidé de laisser Dean dans le trou XD. Ahhh, même quand ils font rien ils ont des problèmes!

J'espère que cela vous aura plu autant que moi j'ai aimé l'écrire...Laissez-moi vos impressions!

A la prochaine ^-^