Coucou tout le monde et bienvenue sur ce troisième tome des aventures d'Erisia.
Pour les nouveaux arrivants, je vous conseille de lire fortement dans cet ordre: Sakura Déjà vu puis Une autre porte s'ouvre.
Sinon, vous risquez de ne rien comprendre! ^^
Je ne suis qu'une traductrice et l'auteur de cette histoire est CeredwenFlame.
J'essaye en ce moment de publier tous les jeudis afin que vous ayez des chapitres réguliers. Donc rendez-vous ici tous les jeudi soir!
N'hésitez pas à laisser des commentaires et des conseils, cela me fait toujours plaisir d'avoir votre avis et de rencontrer mes lecteurs! ^^
Je crois que vous allez apprécier ce chapitre! Après deux tomes de rencontres, de contemplation et d'aventures, une certaine personne sort un peu de son déni! Hihihi!
Sur ce, bonne lecture!
Disclaimer: Bon, on finit par le savoir mais puisqu'il le faut: (en chantonnant) Bleach est à Tite Kubo, Tite Kubo et Erisia à CeredwenFla-a-ame!
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Chapitre 1 - Amitiés nouvelles et anciennes
Erisia arriva aux portes de l'Académie et leva les yeux pour observer le bâtiment imposant qui dominait le paysage. Il était facilement aussi large que l'université où elle étudiait dans le monde des vivants, si ce n'est encore plus grand. Son coeur battait à tout rompre. Elle avait revêtu son uniforme avant de partir et rejoignit la file des arrivants. Elle se sentait submergée à cet instant présent plus qu'à tout autre. Elle était là maintenant et peinait à le croire.
Elle relut la lettre indiquant où était sa chambre et ses classes. Toutes les informations qu'elle devait savoir. Les ordres du Capitaine Commandant résonnaient encore dans sa tête. Elle ne devait dire à personne d'où elle venait. On lui avait fourni une histoire qui deviendrait sa vérité pour toute la durée de ses études à l'Académie. Elle détestait devoir mentir mais elle en comprenait le besoin . Elle espérait juste pouvoir faire bonne figure.
Sa première tâche était de trouver sa chambre et s'installer. Parmi toutes les informations reçues, on lui avait également fourni le nom de sa camarade de chambre: Akane Sotami. Elle espérait très fort que toutes deux s'entendraient bien. Cela rendrait les choses bien plus simples. La dernière chose dont elle avait besoin pour compliquer davantage sa situation, en fait. Ça lui suffisait déjà bien comme ça, merci.
Elle observa le plan de l'Académie, fourni avec le reste des instructions. Une fois arrivée au bon bâtiment, trouver sa chambre ne fut pas trop difficile. La porte était déjà ouverte et elle remarqua une jeune femme à l'intérieur. "Akane Sotami?" Demanda-t-elle timidement.
"C'est moi, tu dois être Erisia Nakayama, non?" Répondit la fille en souriant.
Akane était plus grande qu'Erisia de seulement quelques centimètres. Ses longs cheveux bruns étaient coiffés en une simple tresse le long de son dos. Elle avait des yeux brun-chocolat et à première vue semblait chaleureuse et aimable. Erisia hocha la tête et entra dans la chambre. Le domestique qui l'avait accompagné jusqu'ici déposa ses malles puis s'inclina avant de se retirer.
"Un serviteur?"
"Pas à mon service. Ma mère était une couturière de la famille Kuchiki. Lorsqu'elle est morte, Byakuya-sama a été assez bon pour me permettre de demeurer dans leur propriété. Et lorsque mon reiatsu a commencé à se faire remarquer, il a accepté de financer mes études à l'Académie." Expliqua Erisia. Que les mensonges commencent.
"Tu vis chez les Kuchiki?"
"Oui. C'était assez intimidant. J'ai vécu seule dans la petite maison de ma mère après sa mort. Ça ne faisait pas vraiment parti du domaine mais c'était quand même sur leur propriété. J'étais déboussolée à sa mort et j'ai été très surprise lorsque le chef du clan des Kuchiki est venu exprimer ses condoléances. Mais il m'a dit que ma mère était une couturière très respectée. Je suppose que c'est dur d'en trouver des très talentueuses et ma mère a travaillée exclusivement pour eux d'aussi loin que je me souvienne. Peu de temps après, quelqu'un lui a signalé que j'avais un reiatsu important. Il m'a fait venir au manoir et a demandé à des gens de me tester. Lorsqu'ils ont décrété que ce n'était pas une anomalie causée par le stress, il m'a recommandé de me rendre à l'Académie pour apprendre à le contrôler. Et lorsqu' j'ai accepté, il m'a proposé de me financer. Tout s'est passé très vite, j'en ai encore la tête qui tourne un peu." Raconta Erisia et à son ton, on aurait certainement pu dire qu'elle avait l'air perdu.
"J'imagine, en effet. Est-ce qu'il est aussi effrayant que ce que les gens racontent?" Demanda Akane.
"Oh, il peut être très intimidant. Mais malgré toute sa froideur, il n'était pas obligé de m'aider. Je réalise que pour un homme de sa position, le talent de ma mère était très estimé. Mais il ne me devait rien. Je ne suis pas noble. J'ai une grande dette envers Byakuya-sama à présent. C'est ce que je lui ai dit et il a répondu que si je souhaitais vraiment lui rendre la pareille, je devrais faire de mon mieux à l'Académie et devenir shinigami. Et c'est ce que je vais faire."
"Hé bé. J'imagine que puisque ta mère a travaillé exclusivement pour sa famille et comme tu montrais un niveau suffisant de reiatsu pour le mériter, il a considéré que c'était son devoir de veiller à ce que tu sois entraînée. J'ai entendu dire que c'était une chose importante pour lui."
"Il semble en effet prendre très au sérieux les questions d'honneur et de devoir." Acquiesça Erisia.
"Et puisque c'est ton bienfaiteur, je suis sûre qu'il a fait attention à ce que tu le représente convenablement. Tu n'es peut-être que la fille d'une couturière mais puisqu'il te finance, tout ce que tu fais vas refléter une certaine image de lui."
Erisia cligna des yeux. "Je n'y avais pas pensé comme ça. Je suppose que je vais devoir faire très attention à ne pas le décevoir. Je ne voudrais pas donner une mauvaise image."
Akane hocha la tête. Erisia avait l'air d'être une fille pragmatique. Mais elle était quand même un peu impressionnée par ses connections avec le monde des Kuchiki. Les filles bavardèrent tranquillement tout en rangeant leurs affaires. Elles semblaient bien s'entendre, un fait qui les rassurait toutes les deux.
Alors qu'elles s'habituaient à ces nouveaux lieux et à la routine quotidienne des cours et de la vie à l'Académie, la vie continuait son cours tranquille ailleurs aussi. La routine de la division reprenait avec une petite lumière de moins. Cependant, il restait un petit souvenir d'elle. Chaque jour à l'heure du déjeuner, yuriko apparaissait avec un panier casse-croûte familier. La première fois, Byakuya lui avait demandé pourquoi et Yuriko avait simplement répondu: "Erisia-san m'a demandé de m'assurer que votre lieutenant et vous pensiez à manger chaque midi. Je sais qu'il ne s'agit pas d'un ordre direct de votre part, Monsieur, mais je ne pouvais dénier sa requête en gardant bonne conscience. ". Il avait hoché la tête, assuré la servante qu'il n'y avait pas de problème et qu'elle pouvait continuer à se charger de cela. Même si Yuriko ne restait pas manger avec eux, c'est comme si Erisia n'était pas tout-à-fait partie.
C'était également un autre rappel d'elle. Non pas qu'il cherchât à l'oublier, il ne pensait pas le pouvoir de toute façon. Mais il essayait de placer tous ces souvenirs bien en ordre dans une petite boîte sur une étagère de son esprit afin qu'ils ne le distraient pas. Le problème, c'est qu'ils ne voulaient pas rentrer dans la boîte. Il ne montrait pas son inattention passagère mais le changement l'avait affecté. Et sans qu'il le sache, quelqu'un s'en était aperçu.
Quand est-ce que Yoruichi s'en était rendu compte, il n'aurait pas su le dire. Mais une fois qu'elle flaira la piste, rien ne pouvait l'empêcher de découvrir toute la vérité. Elle finit par réussir à avoir une discussion privée avec Byakuya. Elle avait dû utiliser la menace de déballer tout ce qui passait dans sa tête devant Renji et la moitié de la 6ème division pour le convaincre mais là n'était pas le propos.
"Que veux-tu, Yoruichi?" Demanda-t-il sans rien laisser paraître dans sa voix alors qu'ils se promenaient dans les jardins du domaine.
Elle le fixa d'un air complice, un sourire sur les lèvres. "Tu aimes Eri-chan, Bya-bo, non?" Demanda-t-elle avec juste un soupçon de rire dans la voix. Il fronça les sourcils.
"Combien de fois dois-je te demander d'arrêter d'utiliser ce surnom infernal, chat démon?"
Elle ne put s'empêcher de rire. "Au moins quelques milliers et peut-être même plus." Il pouvait bien ronchonner à chaque fois mais elle savait que cela ne le dérangeait pas vraiment. Si ça avait été le cas, il ne se serait pas abaissé à l'appeler chat démon. Il aurait trouvé une manière plus efficace de se débarrasser d'elle. Elle soupira brièvement. "Réponds à la question, Byakuya."
Il ne la regarda pas. "Je me suis habitué à sa présence et j'appréciais nos conversations." Donna-t-il pour toute réponse.
"Bien sûr. Tu sais, si nous n'étions pas amis depuis plus d'un siècle maintenant, je t'aurais peut-être cru. Heureusement pour toi, ce n'est pas le cas. Vas-y, raconte." Ordonna-t-elle en s'adossant à un arbre à proximité. Byakuya poussa un grand soupir. Evidemment, Yoruichi pouvait toujours le lire comme un livre ouvert. C'était remarquablement agaçant. Et en même temps, s'il devait réfléchir aux personnes qu'il pouvait considérer comme meilleur ami, Yoruichi était la seule. Elle lui tapait sur les nerfs depuis des décennies… mais son ancienne fougue n'y était plus. C'était plus une étincelle de nostalgie que de la véritable colère.
"Erisa est une jeune femme charmante. Elle me rappelle par moment Hisana. Et en même temps, je ne pourrais jamais les confondre. Il y a quelque chose chez elle, quelque chose de radicalement différent. Les domestiques l'adulent. Et tu voies par toi-même l'impression qu'elle a laissé chez tous ceux qu'elle a rencontré. Malgré tout cela, elle est à l'Académie maintenant. Et c'est tout ce qui importe." Répondit-il à voix basse.
Yoruichi l'observa un moment, plongée dans ses pensées. Aussi amusant cela serait de tourmenter Byakuya et de s'assurer que le petit garçon était toujours bien caché quelque part, elle savait que ce n'était pas le moment à présent. Elle le connaissait depuis trop longtemps, l'appréciait pour plus que simplement l'amusement à le provoquer. "Bien sûr que c'est important. Mais elle va te manquer, non?"
"La maison paraît bien plus vide sans sa compagnie, oui." Admit-il. Bien que sa voix ne trahisse aucune des émotions qu'il pouvait ressentir.
Pendant quelque instants, une multitude de pensées passèrent par la tête de Yoruichi. "Erisia t'aimes aussi, tu sais. Elle essayait toujours de poser des questions sur toi, le plus innocemment du monde. Toujours a essayé d'en apprendre plus sur ton compte sans que son intention devienne trop flagrante non plus. Elle n'est pas très forte pour dissimuler. Mais elle a vite arrêté d'en poser à moi."
"Encore heureux." Répliqua Byakuya. Le ton était presque sarcastique et d'une façon joueuse et cela fit sourire Yoruichi. Bya-bo était encore là quelque part, enfoui sous des couches de titres et d'attentes, mais bien vivant. Il y avait encore de l'espoir pour son ami.
"Elle ne sera pas éternellement à l'Académie, tu sais." Lui rappela Yoruichi.
"C'est un pont à traverser une fois que nous y serons, pas maintenant." Répondit-il. Elle sentait qu'elle touchait une zone dont il ne voulait ni parler ni même regarder en face. Une autre personne aurait pu se faire berner par le masque qu'il affichait constamment, pas elle. Elle savait ce qui se cachait derrière. Elle connaissait le garçon bien avant que le masque soit forgé. Qu'elle ait été le commandant de la division secrète et qu'elle soit naturellement encline à remarquer ce genre de détail aidait aussi pour remarquer ce qui échappait aux autres.
Il fallait être maître es subtilité et de l'implication dans l'implication pour pouvoir lire Byakuya à ce moment précis. Mais elle savait qu'il était troublé. Son coeur était déchiré en ce moment. Déchiré d'un côté par l'amour qu'il avait perdu et de l'autre par celui qui, si on lui laissait une chance, pourrait grandir. Pour l'instant, ce dernier était encore plus fragile qu'une fleur de sakura. Un seul faux mouvement et il se désintègrerait avant d'avoir l'occasion de bourgeonner. Elle avait beau aimer se moquer de Byakuya, elle voulait son bonheur. Il n'y avait pas besoin d'être l'inventeur de la fusée pour comprendre qu'il n'avait pas été heureux depuis un bon bout de temps.
Et il y avait des moments, certes très éphémères, où un regard lancé dans la direction de la jeune femme ou le son de son rire adoucissaient son regard. Comme si le poids qui reposait sur ses épaules se retrouvait un tout petit peu allégé. S'il avait été quelqu'un d'autre, tout Seireitei se serait aperçu qu'il s'était complètement entiché d'elle. Mais ce n'était pas la façon d'être de Byakuya. Il était encore en train de décider s'il pouvait s'autoriser à avoir des sentiments, il ne pouvait pas encore se poser des questions par rapport à cette femme en particulier. Il était toujours hanté par la mémoire d'Hisana. Se laisser envisager ne serait-ce que l'idée d'avoir des émotions vis-à-vis d'elle ne serait-il pas irrespectueux envers sa femme décédée? Le pauvre garçon avait besoin de penser beaucoup moins et d'agir beaucoup plus.
"Peut-être as-tu raison, Bya-bo. Mais fais-toi une faveur. N'essaye pas de le cacher à toi-même ou à Erisia. Tu mérites d'être heureux, Byakuya. Et nous savons tous que tu ne l'as pas été depuis longtemps. Je ne t'embêterai pas là-dessus mais ne te renfermes pas lorsqu'elle sortira de l'Académie. D'accord?" Demanda Yoruichi. Si elle n'avait pas eut l'air aussi sincère, ce qui était d'une grande rareté chez elle, Byakuya aurait violemment claqué à son nez un bon nombre de portes mentales.
Il soupira. "J'essaierai."
"Je suppose que je ne peux pas espérer plus pour l'instant. Mais je te le rapellerai, Bya-bo. Et si tu essayes de te voiler la face, je m'en chargerai personnellement. Juste pour te prévenir.
"Evidemment. N'est-ce pas ce que tu as fait toute ma vie?" Demanda-t-il en se moquant.
"Hé! Il faut bien que quelqu'un veille sur toi." Le taquina-t-elle.
"Je ne te l'ai jamais demandé."
"Non. Mais c'est ce le rôle des amis. Si tu as besoin d'en parler, même si je sais que tu ne prendras jamais l'initiative, je t'écouterai et je n'en dirai pas un mot à qui que ce soit. Même le chef du clan Kuchiki a besoin de quelqu'un à qui se confier."
"Nous verrons, chat démon." Répondit-il d'un ton presque joueur pour quelqu'un comme lui.
"Prends soin de toi, Bya-bo. Je ne pense pas qu'Eri-chan apprécierait si tu ne le faisais pas."
Ces mots l'interpellèrent et il soupira à nouveau. Mais le chat démon avait raison là-dessus. "J'ai beaucoup de choses auxquelles réfléchir, Yoruichi. Et j'aimerais le faire dans le calme."
"Oui, oui, je te laisse tranquille. Juste, fais attention, d'accord?"
"Oui." Répondit-il à voix basse. Yoruichi hocha la tête et, se transformant en chat noir, le quitta.
