Pour le début, je me suis inspirée d'un livre que j'adore et qui s'appelle « irrésistible alchimie » de Simone Elkeles. J'ai donné le même nom à mon histoire ^^ car je trouve que ça ira à merveille avec la suite de celle-ci.

Chapitre 1 : Mirajane

Tout le monde pense que je suis parfaite. Pour eux, ma tenue est parfaite, ma vie est parfaite. Excellente partout, première de classe, adoré par tous les mecs, enviée et jalousée par toutes les filles. Celles-ci m'avaient même surnommé la démone car je suis à la fois admirée et crainte. Bref hormis ce petit détail, je suis tout simplement parfaite. Même ma famille est parfaite.

Bon certes, tout cela n'est qu'un mensonge mais tant pis, je me suis démenée pour qu'on y croie. Et cela devait rester mon plus grand secret à jamais. Mais malheureusement, l'année dernière, quelqu'un l'avait découvert

Debout devant le miroir de ma salle de bains, la musique à plein régime, je me prépare pour aller à mon premier jour de classe dans cette nouvelle école. J'essuie pour la troisième fois la ligne irrégulière que je me suis dessinée sous l'œil. J'ai les mains qui tremblent. Je ne devrais pas stresser autant à l'idée de rentrer en terminale dans ce nouveau lycée.

Au contraire nouveau lycée signifie nouveau départ, nouvelle vie. Personne qui vous regarde avec pitié ou dégout après avoir découvert un peu de votre passée.

Cet été, ma famille et moi avons déménagés à l'autre bout du pays. Nous sommes passés de la Floride à la Californie. Ici, personne n'apprendrai que j'avais perdu mes parents dans un accident de voiture le jour de mon quatorzième anniversaire. Personne ne saurai que ma tante nous avait « recueillit », mon frère, ma sœur et moi. Personne ne découvrirait qu'on ne l'avait jamais vu étant donné qu'elle habitait au Canada. Que notre seule communication avec cette dernière parente soit les sommes d'argent qu'elle envoie tous les mois qui servait uniquement pour les soins de sa petite sœur, Lisanna.

Je n'aime pas me sentir redevable de cette femme que je connais à peine mais nous avons besoins de cet argent. Pour le reste, je fais des petits boulots.

Mes deux premières années de Lycée c'étaient passées à merveille jusqu'à ce que peu de temps avant la fin de ma première, ma meilleur amie Jenny avait révélé, par pure jalousie, ma situation familiale particulière au lycée dans le but de détruire mon succès. Après cela, j'avais eu du mal à réussir à garder mon image de perfection. J'avais perdu ma meilleure amie mais ce n'était pas grave parce que j'en avais plein d'autre. Pourtant, j'avais ensuite remarqué que leurs regards étaient de plus en plus différents, ils devenaient empreints de compassion et de pitié. Je déteste ça ! J'avais envie de les giflés, les cognés jusqu'à ce qu'ils arrêtent. Susciter la pitié, moi ? JAMAIS, plutôt mourir !

Mais le pire, c'est qu'il n'y avait pas que pour moi que les personnes avaient changés leur regard. Du jour au lendemain, mon petit frère Elfman avait perdu tous ses amis, tous lui avaient tournés le dos. Alors pour l'aider à tenir, je lui avais promis qu'on démangera loin et qu'on commencerait une nouvelle

Eflman et Lisanna avaient pris ma décision avec joie, voulant eux aussi quitter cette ville qui leur rappelés trop de souvenirs douloureux. Nous sommes alors partie du jour au lendemain sans prévenir personnes pour cette nouvelle ville Magnolia près du Mexique. Cette ville est un nouveau départ pour nous.

Je secoue la tête pour chasser mes pensées négatives et me reconcentre sur mon maquillage. J'ai de nouveau raté, ça commence mal. Tout va de travers ce matin. D'abord, mon lisseur a émis des signaux de détresse avant de faire des étincelles et de s'éteindre à jamais. Puis, j'ai perdu un des boutons de mon chemisier préféré. Et maintenant mon khôl agit de sa propre volonté et refuse de m'obéir ! La journée commence vraiment mal et je suis sûre que ça ne va pas s'améliorer. Si je pouvais choisir, je resterai dans mon lit douillé et passerai la journée à dévorer la boîte de cookies.

-Mira, descends, hurle mon frère depuis l'entrée. –Un homme n'est pas en retard dès le premier jour !

-J'arrive dans une seconde !

Je prie alors pour que mon crayon file droit. Enfin, je réussi. Je balance le crayon sur mon lit et vérifie le résultat dans le miroir. Ce n'était pas top mais ça ferait l'affaire quand même. De toute façon je n'ai pas le temps de recommencer. Je brosse une dernière fois mes longs cheveux blancs qui m'arrivent au milieu du dos, et attache ma frange avec un petit élastique. J'éteins ma stéréo, attrape mon sac et me précipite dans le couloir.

Elfman se tient au pied de l'escalier et me regarde visiblement stressé lui aussi. Je m'avance vers lui et souri en voyant qu'il avait mis son col de chemise de travers. Je m'approche de lui et lève mes mains rectifier cela. Puis, je me mets sur la pointe des pieds et lui fait un bisou sur sa joue. C'est ma manière de le rassurer. Elfman m'enlace alors et demande à mon oreille :

-Dis, tu crois que ça va bien se passé ?

Je ne répondis pas tout de suite, me contentant de répondre à son étreinte. Malgré qu'il n'ait que 15 ans, Elfman doit faire un mètre quatre-vingt-dix. Sans parlait de sa carrure naturel, il ressemble à un colosse mais quand on le connait mieux on découvre qu'il est tendre et doux et surtout très attentionné avec ses sœurs qu'il considère, je le sais puisque c'était pareil pour moi, comme ses plus précieux trésors. Je me recule doucement de lui et ébouriffe tendrement ses cheveux. On a tous les trois les cheveux d'un blanc immaculé, héritage de notre mère. Elfman grogna légèrement pour me signifiait qu'il n'était plus un enfant et que donc je devais arrêter de faire ce geste d'affection que je faisais depuis qu'il est tout petit.

-Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer et puis un homme, un vrai ça ne stresse pas ! dis-je en limitant avec un sourire que je veux rassurant.

Elfman se ressaisit aussitôt et me regarda déterminé :

-Je nous ai fait ton gâteau préféré pour notre premier jour de classe, me dit-il fièrement en montrant un sachet posé sur le petit buffet de l'entrée. Je le saisis et le mets dans mon sac.

Elfman adore cuisiner et encore plus quand il sait que ça allait faire plaisir à ma sœur et moi. Du regard, je me mets à chercher ma petite sœur :

-Où est Lisanna ?

-Dans la cuisine

-Ok, prend ton sac, on part dans cinq minutes

Sans attendre la réponse, je me dirige vers elle. Un sentiment de culpabilité me pinça le cœur en voyant ma sœur essayer de ramasser sa serviette tombé au sol mais incapable d'y arriver à cause de sa ceinture qui la maintenaient fermement dans son fauteuil roulant. C'était de ma faute si ma petite sœur de neuf ans se retrouvée dans l'incapacité de marcher depuis trois ans. Je m'approche d'elle et ramasse l'objet avant de lui tendre.

-Merci Mira, s'exclame la petite fille pleine de vie en me souriant de toute ses dents

-On va bientôt y aller, on te dépose à l'institution et on va ensuite au lycée

-Super, répondis Lisanna avec beaucoup moins d'entrain.

-Ne t'inquiète pas, et puis tu verras dans quelques mois tu pourras de nouveau courir partout comme avant.

-Mais j'ai peur, avoue Lisanna en tripotant ses doigts, gênée –Et si je n'y arrivais pas ?

-Tu y arriveras car tu es une Strauss et les Strauss sont des battants ! affirmais-je, sûre de moi

Lisanna réfléchit quelques secondes et me sourit, convaincue et rassurée par mes paroles.

L'une des raisons principales pour laquelle j'avais choisi Magnolia était qu'il y a un centre de rééducation adapté pour Lisanna. Elle avait subi une opération des vertèbres après l'accident. Mais le centre de rééducation où ma petite sœur avait ensuite été n'avait pas fonctionné car il n'était pas adapté pour une petite fille. Il n'avait pas eu le matériel nécessaire. J'espérai de tout mon cœur que celui-ci fonctionnerai car je ne sais pas si Lisanna arrivera à supporter un nouvel échec.

Je me retourne vers Elfman :

-Je vais sortir la voiture du garage, tu t'occupes de Lis ?

Elfman acquiesça de la tête et souri tendrement à sa petit sœur :

-Mira a dit qu'un homme, un vrai, ne dois pas stresser, informa l'adolescent à sa petite sœur pour la rassurer à son tour.

-Mais Elfman, je suis une fille ! répondis Lisanna en rigolant.

Je souri en prenant la direction du garage, malgré sa maladresse mon frère arrivait toujours à leur remonter le moral.

Je démarre ma BMW, j'avais utilisé un mois de financement de ma tante pour me l'acheter car pour aller avec mon image de perfection, il me fallait absolument une voiture digne de ce nom. Et puis son moteur rebelle, qui démarre au quart de tour va parfaitement avec ma personnalité. En plus, je l'avais eu au rabais car la voiture avait déjà pas mal de kilomètre au compteur et comme la carrosserie était comme neuve, je l'ai trouvé de suite parfaite.

Je recule dans la petite allée. Nous avons emménagés dans une petite maison à l'abri des regards. De toute façon je ne compte inviter personne à la maison, alors cette petite maison suffit largement pour nous trois, pas la peine de dépensé de l'argent inutilement, mieux valait le garder pour plus tard.

Je sais mon résonnement est totalement contradictoire : d'un côté je m'achète une superbe voiture et de l'autre je préfère économiser mais il faut savoir qu'en cas de besoin, je n'hésiterai pas à revendre ma BMW. Et cela sera plus facile à faire et plus discret que revendre une maison.

Elfman sort de la maison en tenant Lisanna dans ses bras et descend les marches du perron. Je mets le frein à main, ouvre la porte arrière pour qu'il puisse y installer Lisanna et part chercher le fauteuil rester dans l'entrée. Je le plie et le range dans le coffre. Puis je retourne m'asseoir derrière le volant. Lisanna mettait sa ceinture et Elfman s'installait à l'avant.

J'attends qu'Elfman est mis sa ceinture de sécurité et démarre. Je sors de la ruelle et m'engage sur la route en direction de l'institution « Tour du paradis ».