Disclaimer: Persos pas à moi.
Warning: J'ai mis M au cas où mais écrire des scènes de sexe c'est pas mon truc. On va dire que c'est pour le language. Ce n'est pas une histoire qui finit bien mais bon, pas vraiment mal non plus.
Je stresse un peu de publier cette histoire qui est personnelle, dans un sens.
Bonne lecture ;)
Prologue.
La pluie.
Il me faut un coca. Il pleut ce soir et la pluie me déprime sévèrement. Parce qu'elle me fait penser à toi et tes maudis sourires. Tu m'as brisé, tu le sais ça ? Te voilà en face de moi. Combien de temps qu'on s'est pas vus ? Longtemps. Trop. Pas assez, peut être. Je ne sais pas. J'ai du mal à réfléchir. Je ne sais pas ce que tu veux. J'ai peur de toi. Oui, c'est pathétique, merci c'est de ta faute. Je n'avais pas peur avant. J'avais confiance en toi bordel.
J'étouffe dans cette chambre. Cette putain de chambre aux murs orange. Je déteste l'orange. Je hais ce sourire qui orne tes lèvres. Celui qui me fait croire que je suis encore quelque chose à tes yeux. Celui qui me fait croire que tu ne joues pas avec moi. Je me déteste d'avoir accepté de te voir. Je n'arrive toujours pas à te dire non. J'ai envie de m'enfuir et le son de la pluie battant sur la vitre me file la gerbe.
Nous aimions la pluie. Tu te souviens de ce soir d'octobre ? Il pleuvait fort, l'orage grondait, un ruisseau s'écoulait sur la route. Les rues étaient vides, nous laissant libres de rire et de crier aussi fort que nous le voulions, personne n'entendrait avec ce tonnerre. Tu me hurlais des promesses d'infini en me jetant sous les gouttières, je te maudissais en t'embrassant. C'est tellement romantique de s'embrasser sous la pluie, n'est ce pas ? Tu le fais avec elle aussi ?
Ce soir là, nous sommes restées dehors un long moment, puis tu m'as trainé dans la chambre. Je crois que tu aimais me garder enfermé dans cette cage dorée que tu avais créée pour moi. Je te laissais faire, je t'aimais. Tu m'as donc emmené dans la chambre et m'as déshabillé avec cette douceur que tu m'offrais sans cesse. Tes yeux brillaient. Tes mains caressaient mon dos. Tes dents mordillaient tes lèvres. Tu étais beau.
Tu étais beau parce que tu ne mentais pas, tu ne cherchais pas à cacher ta douceur ou ta sensibilité. Tu me laissais voir tes yeux brillants et tes joues rouges. J'ai encore cette image gravée dans ma mémoire, ton visage mouillé et rouge, cette bouille atrocement mignonne… J'aurais voulu garder jalousement cette expression rien que pour moi. J'ai caressé tes cheveux trempés avec la même douceur que celle que tu me donnais. Je t'ai laissé m'embrasser et me posséder. Je t'aurais laissé me tuer si tu me l'avais demandé. Je t'ai laissé me quitter lorsque tu en as eu marre.
C'est idiot hein ? C'est vraiment con ce que l'amour nous fait devenir. Je ne crois pas avoir été aussi con que depuis que je t'aime. Ca fait longtemps maintenant que ça dure. J'ai l'impression de t'avoir toujours aimé. Il y avait bien une vie avant toi ? Il y avait déjà un garçon avant que tu me possède, non ? J'étais déjà quelqu'un avant de devenir ta chose, pas vrai ?
J'ai besoin d'un coca….
J'ai besoin de toi. J'ai besoin de nous. J'ai besoin de tes sourires. Mais je n'aurais plus rien de tout ça parce que notre histoire n'est pas une histoire d'amour. C'est une histoire de cœur brisé, de déception. C'est une belle histoire quand même, non ? C'était bien, quand tu étais à moi. Maintenant je reste dans cette chambre froide. Le fantôme de tes rires flotte encore entre ces murs. Je te vois encore faire la vaisselle en râlant. Je sens encore ton odeur sur l'oreiller. Je suis pathétique en fait, tu sais ? Parce que pendant que tu fais ta vie, pendant que tu m'oublie, je reste enfermé dans mes souvenirs de toi. Je n'arrive pas à passer à autre chose. Passer à quoi ? Qu'est ce qu'on fait quand on a perdu l'amour de sa vie, hein ?
Moi j'attends. Quoi donc, me dirais-tu. Vois-tu mon cher, j'attends que la douleur passe. Je ne t'appelle pas le soir, quand je fais des crises de panique. Je ne t'envoie pas de message quand Dexter passe à la télé. Je fais semblant d'aller bien devant les autres. Comme sourire c'est pas mon truc, tout le monde y croit. Facile de prétendre quand personne n'en a rien à foutre. Après tout, ça fait combien de temps maintenant que tu m'as largué ? Je n'ose pas compter. Ca ne servirait à rien de toute façon.
Le plus idiot dans tout ça, c'est que la vie continue. J'avance encore, même brisé. Il n'y a pas de retour en arrière, pas moyen d'arrêter cette grande machine de vie. Enfin si mais le suicide non merci. C'est pas parce que tu m'as brisé le cœur que je vais te laisser gagner, sale bâtard de mes deux.
Je te regarde, assis dans ce fauteuil, plus beau que jamais et je me souviens du temps où on était heureux. Je sais que tu meurs d'envie de m'embrasser mais je ne te laisserai pas faire. Je t'aime encore à en crever mais j'ai trop de fierté. Tu m'en as trop fait.
Ce n'est pas une histoire d'amour. C'est une histoire de larmes et de coca. Un drame. C'est la preuve que la vie est stupide. C'est ma perte pour tes beaux yeux.
Bonjour tout le monde !
Première histoire publiée sur ce site depuis des années. Je sais déjà où elle va et ça sera pas facile mais j'avais envie d'essayer. Je suis nulle pour les discours d'après ou avant chapitre.
Merci d'avoir lu. :)
