Yosh !

Donc voilà, j'explique. ça va faire un an maintenant que je cherche les reverse book de -man. Pour ceux qui ne savent pas, ce sont des nouvelles écrites par Kizaki Kaya avec la participation de maître Hoshino. Impossible de les trouver en français. L'autre jour, miracle, je les ai enfin mais en anglais. Par égard pour le lectorat français (je parle en connaissance de cause) et n'ayant rien d'autre à faire, je me colle à la traduction. Partant du fait que le texte ci-dessous est une traduction artisanale elle-même tirée d'une traduction artisanale, je ne pense pas être dans l'illégalité. S'il y avait cependant un problème concernant les droits d'auteur, merci de me le faire savoir et je retirerai le texte immédiatement.

Les explications, c'est fait. Ceci n'est que l'introduction. Sur ce, bonne lecture !


Le 49ème nom

En faisant courir une main sur ses cheveux flamboyants, le garçon fermait lentement son œil gauche, celui qui n'avait pas de bandeau. En un instant, les ténèbres arrivèrent. Dans le noir, monde sombre, une voix grave demanda « Qui es-tu ? ».

Le garçon répondit tranquillement dans son cœur. Celui qui succèdera au Bookman.

« Qui est le Bookman ? »

Le Bookman est un spectateur de l'histoire, et son chroniqueur. Il enregistre ses secrets et les transmet aux générations futures. Le rôle du Bookman était de voyager dans tout les lieux de vie, ne restant nulle part, mais errant, afin d'inscrire l'histoire dans son esprit et enregistrer ce qu'il a vu.

« Comment doit être le Bookman ? »

Il ne doit pas s'attacher ou être contrôlé par ses émotions. Il peut parler à toutes sortes de gens et les quitter comme si rien ne s'était passé. Les émotions ne sont pas nécessaires aux chroniqueurs. Ils ont juste besoin d'enregistrer les choses telles qu'elles sont, sans y mêler leurs émotions.

« Je te le demanderai pour la dernière fois. Qui es-tu ? »

Le successeur de Bookman. Je prends un nouveau nom chaque fois que j'arrive dans un nouvel endroit et m'en débarrasse quand je pars. Maintenant, je suis un exorciste de l'Ordre Noir. Pour le moment, mon nom est …

« Lavi ! »

Lavi ouvrit son œil gauche et vit un vieil homme de petite taille habillé d'amples vêtements de style chinois se tenant dans l'entrée. Ses cheveux clairsemés étaient ramenés sur le sommet de sa tête, et ses yeux perçant, qui brillaient d'une étrange lueur, étaient soulignés d'un maquillage noir. Bien que son apparence ait attiré l'œil de n'importe qui, il possédait un don inné pour se fondre sans effort dans la population. Ce vieil homme était l'actuel Bookman. Et le maître de Lavi.

« On a du travail. Prépare-toi à partir. »

Il semblait que la Congrégation les avait contactés pour une nouvelle mission.

Une bataille féroce sur la destinée du monde était engagée entre le Comte Millénaire, qui essayait de mener le monde vers la destruction, et la Congrégation de l'Ombre, un ordre militaire sous le contrôle direct du Vatican. Lavi était dans l'Ordre Noir en tant qu'exorciste avec son maître de manière à ce qu'il puisse enregistrer l'Histoire secrète.

Les exorcistes étaient les seuls qui pouvaient contrer les Akumas, armes que le Comte Millénaire fabriquait pour détruire l'humanité. Les exorcistes étaient choisis par une mystérieuse matière appelée Innocence qu'ils pouvaient contrôler. Parce que l'Innocence était aussi appelée « Cristal divin », les exorcistes étaient parfois connus comme les « apôtres de Dieu ».

Messagers de Dieu, hein ? Ça ne me convient pas. Lavi sourit faiblement.

« Qu'y a-t-il, Lavi ? »

« Oh, rien. »

Il n'y avait pas plus de vingt exorcistes dans la Congrégation en ce moment. Ils étaient envoyés à travers le monde sans un instant de repos.

Lavi haussa les épaules dans son uniforme noir qui était la marque des exorcistes. Quand il portait cet uniforme, il était un exorciste. Bien qu'il soit l'apprenti du Bookman en vérité.

« Bon, on va où cette fois ? »

« France. »

***

Un garçon de faible constitution regardait immobile dans une seule direction, laissant le vent jouer avec ses cheveux noirs. Pas une seule tache sur son uniforme blanc, comme si cela devait montrer la pureté de son cœur. Le dos droit, il regardait intensivement l'entrée de la ville, comme un chien fidèle attendant le retour de son maître.

« Aucun doute, il n'a pas changé… », dit Lavi dans un souffle quand il vit le garçon au loin.

Le garçon s'appelait Doug. Il était dans la Congrégation en tant que Finder, chargé de recueillir des informations. Doug, qui venait d'Elysée, une ville proche de Paris, pour enquêter sur des rumeurs étranges, avait jugé qu'il y avait une forte probabilité pour qu'un akuma soit impliqué et avait requit l'aide des exorcistes. Ce qui avait amené Lavi et son maître.

« Qu'y a-t-il Lavi ? »

Derrière lui, Bookman s'était arrêté soudainement et le regardait avec interrogation.

« Attends ici une seconde, le vieux. », dit Lavi en se faufilant vers Doug.

Les Finders parcouraient le monde à la recherche d'informations sur l'Innocence et le Comte Millénaire, un travail comportant de nombreux dangers. Peu de Finders ont survécu à une rencontre avec un akuma. Autrement dit, les nerfs de Doug étaient mis à rude épreuve, surtout au beau milieu d'une mission. Lavi saisi doucement le maillet qui était son arme. Celui-ci, qui pouvait s'étendre ou rétrécir à volonté, grandit immensément.

Peut-être parce qu'il sentit quelque chose, Doug se retourna soudainement. Ses yeux bleus s'ouvrirent en grand : « Lavi ! »

Lavi balança son maillet au moment où Doug parlait. Il tomba sous le coup.

« Ow ! »

Lavi sourit à Doug, qui était en train de se masser la tête avec une expression de douleur.

« Doug, l'inattention est interdite ! Si tu te dis Finder, tu dois toujours assurer tes arrières ! »

« C'était petit. », dit Doug « On se connaît depuis un bout de temps et toi tu me salues comme ça ? »

« Désolé. Tu sais, si tu continues à rétrécir, tu vas ressembler à un gamin ! »

Il y avait bien quinze centimètres de différence entre Lavi et Doug. Lavi baissait les yeux vers Doug et tapotait sa tête, ce à quoi Doug répondit par un regard furieux. Cependant, il y avait peu de force dans ce regard. Pas avec le visage d'enfant aux yeux ronds de Doug.

« Tu es bien épais pour un Finder ! », dit Lavi en tapotant les épaules de Doug et en riant, lorsqu'il sentit une présence sinistre derrière lui.

« Ha ! »

Lavi n'eut pas le temps de se retourner et se prit un puissant coup dans le derrière qui le propulsa talons au-dessus de la tête.

« Cesse de faire l'imbécile, idiot de disciple ! On a du travail. »

Lavi roula lamentablement avant d'embrasser un mur. Il se releva, couvert de poussière.

« Tu n'avais pas besoin de faire ça ! », protesta Lavi. Mais Bookman ne regardait déjà plus dans sa direction. Lavi fixa avec reproche Doug et Bookman qui se faisaient face.

« Cela faisait un moment, Bookman. » Debout et raide, Doug s'inclina profondément.

Bookman acquiesça en hochant légèrement la tête. « Effectivement, Doug. Je suis heureux de voir que tu vas bien. »

« C'est ça, le vieux. », marmonna Lavi en défroissant son uniforme.

« Au fait, vous devez être fatigués de votre long voyage », dit Doug. « Pourquoi ne pas ne pas dîner dans une auberge pendant que je vous rapporterai les résultats de mes recherches ? »

Lavi souriait derrière Doug. Posture parfaite, allure régulière. Non, il n'avait vraiment pas changé.

Quoique, ce n'est pas tout à fait vrai. Il y a un instant, il n'avait pas l'air inquiet et agissait sans réserve. Quand ils se sont rencontrés pour la première fois, Doug avait à peine croisé les yeux de Lavi. Mais maintenant, c'était le passé. Alors qu'il pensait, Doug se retourna. Plissant les yeux, il lui sourit.

« Tu es un peu différent, Lavi. »

Pendant un instant, Lavi crut qu'il avait lu ses pensées. « Hein ? Comment ça ? »

La bouche de Doug s'élargit dans un sourire et ses yeux étaient rieurs. « Maintenant, tu me regardes dans les yeux quand je te parle. »

Lavi se rappela ce que Doug lui avait dit quand il était entré dans l'Ordre.

« Tes yeux sont comme le verre. Ils me reflètent mais c'est tout. Il n'y a rien derrière. »

Cela s'est passé il doit y avoir un an.

Lavi jeta un œil à son uniforme. A plusieurs points de vue, il était devenu important pour lui de le porter.

« C'est la deuxième fois que l'on travaille ensemble. J'en avais hâte, Lavi. »

Le sourire de Doug était aussi éclatant que les tournesols en été.

« Ouais, pareil pour moi ! »

Doug sourit joyeusement.

Il est vraiment facile à déchiffrer, pensa Lavi.

A présent, l'expression de Doug était remplie de confiance. Cela emplit Lavi d'une grande chaleur, plus forte que celle du soleil.


J'aime bien Doug, pas vous ?