hello people!

quelques news si vous le voulez bien...

d'abord, si vous connaissiez l'existence de mon blog, ne le cherchez plus, je l'ai fermé. il ne me servait plus depuis plusieurs mois. ça, c'est dit *coche*

ensuite, cette fic n'est pas une suite de "Ma Vie", que vous connaissez peut-être, également sur Ambre et Remus. les deux sont en lien, mais n'ont pas la même fin, ils ne se situent pas à la même époque. si vous voulez, Professeur! peut se placer à partir du chapitre où Ambre quitte Poudlard. et encore, je crois que j'ai changé quelques détails.

en dernier lieu, non seulement cette fic est terminée (si j'ai le temps je vais même la poster en entier), mais en plus vous l'avez en avant-première! hpf ne la connais pas! j'attends pour la mettre sur ce site de terminer mes précédentes fics, et même si ce n'est pas gagné, ne vous inquiétez pas, Insertion trouvera sa fin!

bye, et merci de me lire!

Je n'apprécie pas trop Severus Rogue, mais ici, force m'est d'admettre qu'il a raison : les élèves de cette école ne sont rien d'autre qu'une bande de cornichons.

Ils entrent dans la salle de classe, gais, insouciants… Ils ne pensent ni à ce qui n'est pas eux, ni à ce qui se passe au dehors. Ils mènent leurs petites existences tranquilles… Et sans travailler une seule minute, d'après ce que j'ai cru comprendre.

Décidément, un nom de légume me paraît trop faible. Qui est-ce qui se retrouve avec toutes les inconséquences de ces pauvres créatures sur le dos ? Bingo, c'est bibi. Ce n'était pas, en plus, si je devais les supporter pour simplement quelques jours.

Une année, vous vous rendez compte ? Une année ! Dumbledore devait vraiment ne plus avoir aucune imagination lorsqu'il m'a demandé de venir. Il faut dire aussi que c'était soit cela, soit une envoyée du Ministère.

Je suis donc un choix par défaut. S'il en avait eu la possibilité, je suis sûre qu'il aurait pris n'importe qui sauf ma brillante personne. J'espère juste qu'il n'espère pas me soutirer autre chose pendant cette année de service.

Et devinez ce qui va se passer durant tout ce temps ?

J'hérite de la place ô combien passionnante de professeur de Défenses contre les Forces du Mal. Magnifique, et paradoxal. Si j'en crois mes lectures, il n'est même pas prévu au programme que les élèves sachent ce qui se passe au dehors, apprennent à se défendre, et voient combien la société sorcière oublie certains points essentiels.

Thème de l'année : points sur les i.

Il me plairait, je lance sur un ton acerbe au troupeau d'éléphants auquel je dois enseigner les bases de la défense, que vous vous installiez en vitesse. Sans bruits je vous prie, j'ai les oreilles fragiles.

…gagné. Ils vont avoir peur de moi jusqu'à la fin de l'année, je ne serais sûrement pas le professeur auxquels ils viendront se confier en cas de problème, mais je dois assurer à ma fonction un certain respect.

Distance, distance. Je vais avoir du mal, mais distance.

- Qui est absent ? je reprends en désignant les trois places vides au premier rang.

Un garçon légèrement ventripotent, dont la tête me rappelle vaguement quelqu'un, bredouille des sons tellement vagues que, même avec mes oreilles supersoniques, je ne comprends pas un mot.

- Vous êtes ? je demande en lui lançant mon regard « tremble pauvre mortel »

- Ne-Ne-Neville Londubat, Madame, réplique-t-il en tremblant trois fois plus.

…ah oui. Neville. Le fils de Frank et Alice. Je comprends pourquoi sa tête m'était familière. C'est fou ce qu'il ressemble à son père. A sa mère, aussi, mais d'après Minerva, davantage au niveau du caractère.

Nous verrons bien. En tout cas, j'ai eu sur lui divers échos contradictoires. On me l'a décrit comme assez maladroit, voire totalement nul pour ce qui est des impressions de Severus, mais j'incline à penser pour ma part que son intransigeante grand-mère, ainsi que la perte de ses parents, doivent contribuer à peut-être une disposition naturelle.

En tout cas, s'il est réellement ainsi, je me donne un an pour faire de ce cinquième année un sorcier aussi doué en sa partie qu'un jongleur avec ses balles.

Bien, je reprends sur un ton sec tout en commençant à déambuler entre les tables. Je suis navrée, Monsieur Londubat, de devoir vous dire que je n'ai rien compris à votre précédent discours. Comment se nomment vos trois camarades absents ?

Arrivée au fond de la salle, je me retourne brusquement, et quelques têtes s'empressent de fixer à nouveau leur regard vers le tableau. Des garçons, évidement. Je ne pouvais m'attendre à autre chose avec une classe dans le fleuron de l'âge adolescent. Avoir un corps à ressusciter un fantôme présente ses inconvénients.

Oh, je ne me vante pas. La nature a voulu que je sois bien formée sur le plan physique, c'est un fait indéniable. Ni trop ni trop peu, juste ce qu'il faut. De surcroît, je conviens volontiers qu'avoir des yeux de biche, aux iris verts, et de porter les cheveux jusqu'aux hanches a de quoi surprendre.

Le fait est juste que par esprit de contradiction, je refuse de les couper. De toute manière, je ne prends pas soin de moi pour mon propre plaisir, mais pour celui de mon mari.

En plus, si ça permet d'attirer l'attention des élèves…

- Perdu votre langue, Monsieur Londubat ? je reprends en remontant à nouveau vers l'estrade. Si vous vous inquiétez pour vos camarades, sachez que d'une, j'ai une fiche d'appel, et que de deux, je ne donne des punitions que pour des causes graves.

Bah oui. Ne faites pas cette tête étonnée, je sais parfaitement ce que je fais. Il y a dans chaque promotion un ou deux chahuteurs tels qu'ils peuvent détruire l'école rien qu'avec une expérience magique voulue « amusante ». J'en ai connus, alors je sais de quoi je parle. Si je retire des points ou mets en retenue parce que les élèves ont respiré de travers, l'avenir du monde sorcier ne sera vraiment plus assuré.

Effrayer pour être respectée, voilà ma pédagogie.

- Ce sont Hermione Granger, Ronald Weasley, et Harry Potter, finit-il par couiner.

Harry ? Merlin, voilà qui ne me surprend pas. Albus le Vieux m'a dit qu'il était assez doué pour se retrouver à l'infirmerie avec ses amis. Apparemment, il semblerait qu'il soit atteint d'une maladie chronique appelée « je-sauve-le-monde », et que ses amis aient été contaminés.

Soit… Après tout, ce n'est pas pour rien qu'il est le Survivant. Il a le courage de Gryffondor, et un certain mépris des règlements, comme son père. Ce n'est peut-être pas plus mal. Sa tâche est lourde, et il n'a que quinze ans…

Cependant, s'il veut réellement venir à bout de Voldemort, il ferait mieux de venir à mes cours.

- Vous pourrez leur dire, je reprends sur un ton si glacial que la température baisse de cinq degrés, que la résistance à l'Avada n'est malheureusement pas sur les sujets des BUSES, et que comme le programme a été remanié, je crains que les livres qu'on vous a demandé d'acheter ne vous servent absolument à rien.

Silence. S'ils savaient combien ils ont eu chaud, ils me baiseraient les pieds pour me remercier.

Un blond ricane au dernier rang. Je reconnais ces cheveux. Impossible de se tromper ! Ma meilleure amie a les mêmes. Quoique maintenant…

- De plus, je rajoute en m'asseyant sur le bureau, le ricanement n'est pas propice à la concentration. N'est-ce pas Monsieur Malfoy ?

…Bien. Peut-être vais-je enfin pouvoir commencer le cours ?

- Le Ministère entend vous empêcher de vous défendre. Selon lui, la Défense Contre les Forces du Mal doit passer par la théorie. Il est donc de mon avis que ceux qui ont établi cette règle ont une trop faible mémoire ou un trop grand âge pour se souvenir que l'épreuve des BUSES est aussi de nature pratique.

…apparemment, j'ai fait une blague, puisqu'ils rient tous. Soit. Il faut bien s'amuser dans cette guerre, même si cela n'implique pas pour autant d'oublier le reste. Demeurons clémente.

- Aussi, je reprends une fois la classe revenue au calme, j'ai l'intention de sortir des sentiers battus. Le Ministère ne peut contrôler ce qui se passe dans cette classe, alors je vais vous former. Les BUSES ne sont qu'une étape dans votre vie. Elle vous semblera bien dérisoire une fois que vous serez au niveau ASPIC. Entre temps, la face du monde peut changer, et aussi vous devez vous y préparer.

- On croirait entendre Maugrey, souffle un gamin à son voisin en pensant probablement que je ne pouvais percevoir ses paroles.

- Flattée que vous me compariez à lui, je rétorque. Alastor est un ami que j'apprécie.

Ce qui est vrai. Avant que je ne disparaisse de la surface du monde, Maugrey et moi nous entendions bien. Je suis prête à parier, d'ailleurs, que nous partageons encore le même avis. L'heure est grave.

- Pour votre gouverne, je continue, sachez qu'il n'y a rien que je ne peux apprendre. Tout ce que vous tenterez de me cacher me reviendra forcément.

Ils en doutent encore, mais je pense qu'ils comprendront assez tôt combien l'indiscrétion est la matière de mon travail.

- Cette année, je reprends, vous allez apprendre ce que d'ordinaire on vous cache. La Magie est occulte, toutes ses facettes comportent du bon et du mauvais. Certaines créatures que vous pensiez jusqu'ici de légende deviendront réelles, et vous apprendrez que le danger n'est pas toujours là où il le paraît.

Et j'en suis la preuve vivante, encore que je ne sois pas rassurante à voir. Mais lorsque je le désire, je peux paraître des plus lumineuses, alors que là se trouve le réel danger.

- Mon père le dira au Ministre, lance soudain la voix de Malfoy.

- Votre père sait parfaitement qui je suis, et le Ministre aussi. Ce que je fais n'est pas de leur ressort.

Ce n'est pas tout à fait exact. Dans les faits, je suis sûre qu'ils auraient besoin que je leur rafraîchisse un peu la mémoire.

D'un coup de baguette, je fais décoller une partie des livres entreposés dans les étagères, et les distribue sur les tables. Ce sont des volumes épais comme des dictionnaires, mais il leur faudra au moins cela pour comprendre ce qu'est réellement notre monde.

- Il va de soi, Monsieur Londubat, que vous allez prendre les ouvrages réservés à vos amis absents. Dorénavant, vous n'aurez plus besoin d'un autre livre que celui-ci. Inutile d'apporter celui écrit sur vos listes.

- Il va falloir tout apprendre ? demande un Serpentard joufflu.

- Ce serait l'idéal, je réponds.

Qu'ils arrêtent ces visages dégoûtés, tout leur rentrera dans le crâne sans qu'ils s'en aperçoivent. Mieux encore, je leur donnerai des détails non écrits dans le bouquin.

- Professeur ? demande une fille blonde dont la poitrine a subi un sortilège de gonflement.

J'espère qu'elle ne va pas décoller pour autant… Il y a un risque, avec tout cet air.

- De quand date le livre ? demande-t-elle.

Evidemment… Il y a sur la couverture un petit gros détail qui interpelle.

- Il a été publié en 1980, si tel est le sens de votre question, je réponds. Cela n'est pas assez récent à votre goût ?

J'avoue, je provoque un peu. Cependant, j'estime que mon nom ne doit pas être une source de jugement. Il ne faut pas parler sans savoir.

- Mais les Potter étaient déjà morts et Harry bébé, alors qui est ce Potter qui a écrit le livre ?

Murmures. Non, certains n'avaient pas remarqué ? Nom d'un chien, là j'adhère à 100% avec Rogue ! Des cornichons ! Voire des concombres.

- Ceci n'est pas qu'un livre, je réplique sur un ton lent, c'est aussi une thèse. Une thèse publiée par Ambre Héloïse Potter, Maître Furie de son état, et sœur du James Potter que vous connaissez. Il est d'ailleurs mort en 1981, et non 1980, mais cela ne change rien. Un problème avec ce point ?

- Mais alors, reprend la même fille sur un ton hasardeux, elle est la tante d'Harry ?

- Brillante déduction, Miss.

Je suis sûre que vous adhérez à mon avis. Comment cette fille a-t-elle pu arriver jusqu'en cinquième année ? Elle est tellement bécasse que je ne la laisserais même pas cultiver des citrouilles !

- Et vous, reprend Draco Malfoy sur le ton le plus provocant de sa réserve, vous êtes qui au juste ?

Moi ? Oh, trois fois rien. Juste un élément de l'histoire…

- Dans les faits, je reprends en dardant sur lui un regard si lourd qu'il en baisse la tête, je suis le professeur Lupin.