J'avais émis la possibilité d'en faire une… L'anime est arrivé… Et JE M'Y SUIS MISE !
Yeaaaaah ! Et une fic VK pour la 12 ! XD Que je suis contente d'avoir ENFIN trouvé un scénario qui me plaisait pour commencer une nouvelle histoire. Ca doit être la voix de Zero qui m'a inspirée (le génialissime Mamoru Miyano pour celles qui ne savent pas). Mais tout de même, en dépit du culte que je commence à vouer à ce seiyuu, je persiste à dire que Takahiro Sakurai aurait été parfait aussi.
Oui, je sais, on s'en fout. T.T Si l'auteur n'a plus le droit de parler… Et puis, vous me connaissez, j'adore papoter dans mes débuts de chapitres comme les mangakas dans des petites colonnes de leurs mangas. XD
Plot, please ? Oh, sure !
¤ Genres ? : Comme le manga de base ! Du dark, un léééééger soupçon d'humour, du psycho, de la romance bien compliquée comme je les aime !
¤ Sérieux ou portnawouak ? : Toujours très pointilleuse, c'est toujours du sérieux. Je respecte comme je peux les caractères.
¤ Pairing ? : Comme le manga. Yûki aime Kaname, mais je n'approuve pas !! Je sais ton secret, espèce de manipulateur ! Tu la toucheras pas, elle est à ZERO ! T.T Donc, Zero x Yûki mais en laissant Yûki bien accro à Kaname… jusqu'à ce qu'elle craque pour Zero. XD
¤ Ca dure longtemps ? : 10 chap. Moyennement longs, rythme tranquille mais pas vide.
¤ Repère temporel ? : J'aime pas me spoileriser, même si je peux avoir tendance à loucher sur certains sites (dont un blog qui m'a largué la vérité sur Kaname en pleine pomme). On va dire que ça se passe après l'affaire Shizuka Hio. Yûki sait que Zero est en mutation et lui sert de calice. PAS DE SPOILERS ! Même si ça me démange de tout balancer sur l'autre… TT
¤ Reviews appréciées ? : Y'a pas de mal à faire du bien à l'auteur, nan ? XD
¤ Autre chose à déclarer ? : Pas grand-chose. Si ce n'est que je vous conseille de rester jusqu'à la scène climax de cette fic. Quand je l'ai écrite, j'étais en tachycardie. XD Faut que j'arrête de m'impliquer autant dans mes écrits.
Peut-être que Zero vous apparaîtra un peu… euh… je ne sais pas… « emo » ? Mais bon, c'est ce qui fait son charme ! Pas facile de trouver un scénario pour ce genre d'histoire, heureusement que j'ai de très bons ouvrages ésotériques…
Pour finir, c'est très centré sur Zero et Yûki, mais je rassure les fans, on verra aussi Kaname et Aidô ! Je l'aime trop, lui ! XD
Petite note :
Pour les appelations, je me base surtout sur le manga SAUF pour le nom de Yûki. Je n'ai jamais compris : elle est adoptée par Kaien CROSS, elle étudie à l'Académie CROSS mais elle s'appelle... Kurosu? O-o Ici, elle sera Yûki Cross.
Voilà, maintenant que tout est dit, je vous laisse! Bonne lecture!
(+) ICY LETHAL KISS (+)
I. Un nouveau rayon de lune au pavillon
Il faisait noir et froid. C'était une nuit sans lune d'une obscurité plus épaisse que le silence qui régnait autour de lui. Seule une lueur d'un bleu profond qui transperçait les fenêtres lui permettait d'avancer dans ce couloir désert. Au passage devant une vitre ornée de barreaux de fer noir entrecroisés en ogives, son ombre furtive s'imprimait sur le mur pour disparaître la seconde suivante. A moins que ce ne fût réellement lui-même qui passait sur le mur. Car en cet instant, il n'était qu'une ombre.
Il était sourd. Aucun son ne lui parvenait, ses oreilles s'étaient fermées. Il ne percevait pas le lourd « tic-tac » d'une comtoise ancienne près de laquelle il passa, pas plus que le son de ses propres pas qui foulaient le parquet d'une allure pressée.
Si. Il entendait. Il entendait des bruits qu'il haïssait. L'écoulement du sang dans ses veines et son cœur qui martelait si fort dans sa tempe qu'il masquait presque le premier son. Leur coordination était quasi mathématique. Un battement de sang quittant le cœur. Un battement cardiaque. Sa gorge était un désert qu'il ne parvenait plus à irriguer par la déglutition.
Il continuait d'avancer sans regarder derrière lui. Il y avait longtemps maintenant qu'il ne pouvait plus regarder en arrière. Le couloir continuait de se dessiner au fur et à mesure de sa progression. Les fenêtres n'apparaissaient qu'à la dernière seconde pour le sauver des ténèbres environnantes. « Sauver » ? Il n'y avait plus rien à sauver. C'était trop tard pour lui.
Une nouvelle perle de sueur roula de son front, traça une fine ligne brillante le long de sa tempe, puis de sa joue, avant d'achever sa course dans son cou pour mourir dans le coton blanc de sa chemise. Il était en panique. Son corps montait en température en même temps que ce désir insoutenable. Pourtant, il ne ressentait qu'une horrible sensation de froid glacé. Il sentait ses doigts raides bien qu'ils fussent serrés en poing.
Son ventre se contracta. Une nouvelle nausée lui souleva le corps pour le forcer à s'arrêter. Il était essoufflé, sa nuque humide de froid et ses joues en feu. Cette envie atroce et impardonnable… il n'en pouvait plus. Il n'en voulait plus.
Plic
Il redressa aussitôt la tête, surpris d'avoir capté un nouveau son. De l'eau ?
Il baissa les yeux au sol mais ne vit rien d'autre que ses pieds sur le parquet brillant. Il tendit un peu la main devant lui et écarta sa grande paume.
Plic
Une tâche sombre y tomba. Une minuscule perle carmine dont le reflet liquide suffit à provoquer chez lui une vague violente de bestialité inhumaine. Il serra les dents, la main légèrement tremblante. Qu'était-il devenu ?
Il se débattit longtemps dans cette guerre intérieure qui venait de prendre place dans sa conscience vacillante. L'appel de la soif fut le plus fort. Il ferma les paupières et porta sa main à sa bouche pour recueillir la fragile gouttelette. Ce goût de fer le rendait malade autant qu'il l'apaisait. Il se répugnait.
Quand il baissa la main pour rouvrir les yeux, ses pupilles se dilatèrent d'effroi dans ses iris d'améthyste diluée. Ses pieds piétinaient le fluide vital rouge d'une jeune fille étendue sur le sol. Sa peau blanche n'avait plus de couleur humaine, son uniforme noir avait été sauvagement déchiré à la naissance de son épaule gauche de laquelle terminait de goutter un peu de sang. Ses cheveux chocolat se répandaient en bataille par terre et devant ses yeux livides de terreur qui s'étaient vissés sur lui avec toute la terreur du monde au moment où ils s'étaient éteints. Non…
Il hurla.
- N… !! Hurgh… !
A peine s'était-il redressé dans son lit comme un diable sortait de sa boîte que Zero fut accueilli par un haut-le-corps qui lui remua violemment les entrailles. Il plaqua sa main devant sa bouche et respira profondément pour se calmer, chose difficile alors qu'il avait encore devant les yeux cette vision de cauchemar avec une netteté indécente.
Encore. Il avait encore rêvé de cela. Ses pulsions affamées de vampire ne faisaient pas que le rendre fou tout au long de la journée, elles prenaient à présent plaisir à le torturer dans ses songes de la pire manière qu'il fût.
Le jeune homme couvrit ses yeux de sa main, les mâchoires serrées.
- Yûki…
La question revint avec ses résonances de leitmotiv macabre. Irait-il jusque là ? Quand ? Quand les sacrifices de la jeune fille ne lui suffiraient-ils plus pour qu'il décide de finalement la prendre sauvagement et la tuer après l'avoir vidée de son sang ? Cette épée de Damoclès tournoyait tous les jours au-dessus de la tête de Zero avec cette l'hypothétique fatalité qu'elle lui tombe dessus pour tuer définitivement sa vie d'humain.
Pouvait-il encore avoir la prétention de croire qu'il en était un ? Qu'il était différent de ces créatures qui vivaient dans le Pavillon de la Lune voisin ?
Il rejeta les draps d'un geste rageur, attrapa sa chemise posée sur le dossier de sa chaise et l'enfila sans prendre le temps de la boutonner. Il prit une serviette et saisit la poignée-bouton de la porte qui tourna tout à coup.
- Zero, debout ! C'est… Ouch!
La jeune fille qui venait de se tamponner avec énergie contre sa poitrine manqua de le renverser.
Yûki s'écarta de son ami, légèrement rose, et chassa sa gêne en le pointant d'un index accusateur :
- Tu pourrais te lever plus tôt, Zero ! admonesta-t-elle. Tu veux que je t'achète un réveil pour ton anniversaire ? Nous sommes deux à être chargés de discipline, je te rappelle, ajouta-t-elle en montrant son brassard.
Zero la dévisageait et l'écoutait parler sans rien dire. Elle ne changerait jamais. Elle connaissait sa vérité, elle connaissait son danger. Mais elle était là, à le disputer alors qu'elle savait qu'il ne l'écoutait pas, comme d'habitude. C'était comme s'il n'avait pas changé à ses yeux.
Il tendit la main qu'il posa sur la tête de Yûki et laissa ses doigts rencontrer la douceur de ses cheveux chocolat, le temps pour lui de la dépasser.
- Je fais vite.
Il était heureux de la voir en vie.
Yûki suivit Zero du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse au coin d'un couloir avec une curieuse sensation dans le ventre. Il était en nage. Son côté vampire avait repris son office.
- Zero…
¤ - ¤ - ¤
Le matin s'était levé sur l'Académie Cross. C'était le milieu du printemps et la douceur envahissait toujours un peu plus l'air tandis que les fille de la Day Class étaient de plus en plus excitées lors des transferts des élèves de la Night Class. « Le printemps revient » avaient bougonné les infortunés garçons humains qui s'étaient syndiqués pour faire bloc contre les éphèbes ténébreux. Ils ne comprenaient toujours pas cet engouement de groupies pour ces types qui avaient cours la nuit et peut-être ne comprendraient-ils jamais.
La tête dans ses bras pour grappiller quelques minutes de repos en plus, Yûki écoutait d'un quart d'oreille une conversation de filles situées deux rangées en dessous de la sienne. Pour changer, elles conversaient avec animation sur les garçons de la Night Class et surtout de Kaname. Après avoir écouté nombreuses discussions de cet acabit, Yûki avait remarqué que l'énigmatique Sang Pur de l'académie était en tête des préférences, suivi de près par Hanabusa Aidô, le tombeur de ses dames.
La jeune fille eut un sourire dans ses bras. Elle les comprenait. Kaname avait beaucoup de charme en plus d'être gentleman et gentil. Il n'avait pas cette froideur implacable au fond des yeux qu'elle retrouvait chez les autres élèves nocturnes. Il était différent. C'était pour cela qu'elle…
- Longue nuit, hein ? fit une voix près d'elle.
Yûki se redressa et se tourna vers son amie Yori qui la guettait d'un air placide.
- Tranquille, en fait, corrigea la chargée de discipline en réarrangeant ses cheveux désordonnés. Rien à signaler.
- Merci pour votre dur labeur, répondit Yori en s'accoudant à la table. Pourtant, elle devait être pénible, pour que Zero s'endorme aussi…
La jeune fille jeta un coup d'œil par-dessus son épaule et constata qu'en effet, son compagnon de patrouille s'était affalé, assoupi sur sa table. Il paraissait exténué. Elle n'aimait pas cela. Quand Zero était dans cet état, cela ne signifiait qu'une chose : il était en manque de sang.
Elle fronça les sourcils et serra le poing.
- Pourquoi résistes-tu alors que je m'offre déjà à toi ? Idiot de Zero… pensa-t-elle avec tristesse.
- Et comme d'habitude, Cross et Kiryû semblent les seuls à être venus en touristes ! claqua la voix de l'enseignant qui avait remarqué leur inattention. Merci d'attendre la pause pour faire votre sieste, Monsieur Kiryû !
- Désolé… marmonna ce dernier en se redressant péniblement.
Le professeur soupira de lassitude.
- Normalement, je devrais vous coller tous les deux aux cours du soir. En plus, vos résultats sont en baisse. Mais le directeur m'a demandé de vous transmettre que ce soir, vous devrez aller le voir avant le transfert des élèves de la Night Class. C'est important.
Les deux amis s'échangèrent un regard intrigué. De quoi pouvait-il bien vouloir leur parler ? Très loin au fond de lui, Zero pria pour que ce ne fût pas une nouvelle élucubration de son « presque » père adoptif, il n'était pas du tout d'humeur à cela.
Après cette annonce, la journée se déroula sans anicroche, hormis un groupuscule d'étudiantes clandestines qui s'étaient remises au trafic de photos volées de garçons de la Night Class. Yûki avait démantelé le réseau, Zero avait pris sa grosse voix pour les dissuader de recommencer et tout était rentré dans l'ordre.
- Hé… Il y en a qui sont bien faites tout de même, s'amusa Yûki en en regardant quelques unes. Vraiment très bien faite… murmura-t-elle devant un cliché de Kaname avec le regard perdu dans le lointain.
Elle n'eut pas le temps de l'admirer parce que Zero la lui avait arrachée des mains pour la ranger avec les autres.
- Penses-tu réellement que ces filles seraient toujours autant en pâmoison devant eux si elles apprenaient ce qu'ils sont en réalité ? grinça-t-il d'un ton acerbe.
Yûki le regarda d'un air peiné. Elle connaissait ce regard noir fuyant. Il était en colère contre lui-même. Zero ne pouvait s'empêcher de finir par se comparer aux vampires et à se rappeler son funeste sort.
- Si les sentiments sont réels, l'attachement perdurera.
- Quelle naïveté, pesta Zero en refermant la boîte contenant les photos.
- Je ne parlais pas que pour elles.
Interpellé, le jeune homme fit volte-face et plongea son regard dans celui de Yûki.
Elle espéra que ses yeux lui transmettaient toute cette résolution à l'aider qu'elle ressentait en ce moment. Elle voulait l'aider de tout son être. Le rassurer, lui parler, le comprendre et panser ses blessures. Elle n'aimait pas le voir souffrir de la sorte, cela lui faisait trop mal.
Même si Zero aspirait son sang régulièrement, même si lui faisait mal en plantant ses canines dans sa chaire, jamais elle n'avait cessé de le voir comme son ami le plus précieux. Une chevelure couleur de lune, des yeux d'un parme profond, des grandes mains sécurisantes… Zero avait toujours ce titre d'humain pour elle. Quand il la prenait dans ses bras pour la mordre ou même sa façon de l'effleurer lorsque que ses yeux reflétaient la couleur de la mort, il avait toujours le toucher chaleureux d'un garçon normal. Cette dernière pensée la fit rosir.
Il la dévisagea avec attention. Oui. Il entendait parfaitement bien ce message silencieux. Mais il était trop doux pour lui.
Il se détourna.
- Quelle naïveté.
Il prit la boîte sous son bras et sortit de la pièce sans le moindre regard à l'adresse de son amie. Celle-ci se sentait désemparée. Elle ne savait plus quoi faire pour qu'il comprenne qu'elle ne voulait pas le perdre. Peut-être était-elle trop égoïste à vouloir le forcer à se confier à elle. Après tout, Zero avait toujours été très secret au point de paraître intouchable. Elle n'oublierait jamais dans cette froide nuit d'hiver ce jeune garçon couvert de sang à l'expression si triste qu'elle avait cru qu'il se briserait en un millier de morceaux si elle le brusquait trop.
Yûki laissa ses yeux acajou errer par delà la fenêtre. Elle ne voulait plus revoir cette douleur de verre dans les yeux de Zero.
- Ah, elle est là ! appela une des clandestines qui venait d'entrer. Cross ! S'il te plaît ! Laisse-moi au moins une photo d'Idol-sama !
- Pas question ! clama Yûki avec toute la fermeté de son titre de chargée de discipline. C'est interdit en plus d'être déplacé pour les élèves de la Night Class !
- Je te fais vingt pourcents sur celle-ci, susurra la jeune fille en agitant un cliché récupéré de Kaname.
- Combien ?
- Un blâme. Confisqué.
Revenu sur ses pas parce qu'il avait vu la trafiquante dissidente avec une photo, Zero lui prit le morceau de papier glacé des mains et renvoya un lourd regard réprobateur à sa collègue qui voulut s'excuser par un sourire crispé. Zut.
Le soir tombait lentement. Le ciel s'était paré de sa teinte orangée et le soleil déclinait petit à petit pour se cacher tantôt derrière les toitures ouvragées de l'académie ou dans les branchage des arbres environnants. Le dernier cours de la journée venait de se terminer et la salle de classe était déjà vide. Seuls Zero et Yûki avaient pris leur temps pour rassembler leurs affaires avec en bruit de fond le brouhaha agité des élèves qui devaient déjà s'amasser près des grilles du Pavillon de la Lune dans l'attente de voir leurs séduisants résidents en sortir.
- Allons-y, décida Yûki. Je ne pense pas qu'ils sortiront si nous ne sommes pas là.
- Hum.
Les deux adolescents se rendirent chez le directeur sans échanger le moindre mot. Yûki comprit que Zero lui en voulait toujours et ne préféra pas en rajouter. Etait-il en colère pour la photo ou pour leur précédente conversation ? Elle n'arrivait pas à déchiffrer cette expression fermée qui durcissait encore plus les traits de son camarade.
Enfin, ils s'arrêtèrent devant la porte du bureau du directeur et toquèrent.
- Entrez, mes gardiens adorés ! invita gentiment la voix enjouée de l'homme.
« Gardiens » ? S'il les appelait ainsi au lieu de les interpeller par leurs noms, c'était pour parler d'une affaire concernant l'école. C'était du sérieux.
En poussant la porte, Yûki eut la surprise de ne pas voir tout de suite son père adoptif mais une grande silhouette mince aux larges épaules vêtue de l'uniforme victorien blanc de l'établissement. Elle reconnaîtrait cette personne de dos parmi dix mille autres.
- Kaname… ? s'étonna-t-elle en faisant quelques pas à l'intérieur.
Le jeune homme se tourna vers elle en se mettant de côté pour ne plus cacher le directeur avec lequel il était en train de parler. Il était toujours aussi beau. Ses cheveux bruns délicatement bouclés qui retombaient ici et là sur son visage et sa nuque donnaient un petit air négligé qui seyait à ravir à cet élégant vampire aux yeux lie de vin. Le cœur de Yûki se mit à vibrer lorsqu'il lui offrit ce sourire si paisible et aimable auquel elle seule avait le droit.
- Bonsoir Yûki, salua-t-il d'un ton affable. Kiryû…
- Tu n'es pas avec tes disciples pour surveiller leurs débordements, Kuran ? lança Zero avec froideur en se postant près de Yûki.
Les deux garçons se toisèrent dans un calme de gel sans ciller. Au milieu, Yûki les surveillait, un peu perdue.
- Non, Zero. C'est moi qui lui ai demandé de venir aussi à mon bureau, intervint gaiement Kaien Cross afin de calmer le début de tension.
Zero ravala sa rancœur et détourna la tête pour ne pas avoir à supporter la vue du vampire près de lui. Les hostilités mises en suspens, Yûki se tourna vers son père de cœur.
- Qu'y a-t-il, Monsieur le directeur ? Il s'est passé quelque chose ? Ah ! C'est le trafic de photos ?
- « Trafic de photos »? répéta Kaname avec une légère surprise.
- Euh… !
Une grosse bouffée de gêne vint empourprer les joues de la jeune fille. Kaname était-il au courant de cette histoire ? Pire ! Savait-il qu'elle avait failli se laisser acheter avec une photo de lui ? Elle en était malade !
- Euh… C'est… enfin…
Le jeune homme boudeur à sa droite ouvrit un œil sur la panique dans laquelle elle était en train de s'embourber. Idiote.
- C'est sans importance, coupa Zero. L'affaire est réglée.
Yûki eut un regard de biais vers lui. Une fois encore, Zero l'avait soutenue et aidée pour ne pas passer pour une idiote aux yeux de Kaname. Elle lui en était reconnaissante mais quand il faisait ça, elle ne pouvait s'empêcher d'en éprouver une certaine culpabilité honteuse.
Maintenant que le dérapage était contrôlé, il planta ses yeux améthyste dans ceux du directeur.
- Alors ? Pourquoi sommes-nous ici ?
- Pour moi, répondit une voix derrière lui.
Tout se passa très vite. Yûki sentit un rapide courant d'air soulever ses cheveux, la main de Zero qui la prenait par l'épaule pour la tirer derrière lui et un petit déclic métallique résonna.
La seconde suivante, elle ouvrit les yeux sur son ami qui avait pointé le canon de son Bloody Rose droit sur la glabelle d'un jeune homme qu'elle n'avait pas remarqué en entrant.
- Zero ! s'exclama-t-elle en lui prenant le poignet.
- Toujours aussi prompt à la détente, Kiryû, murmura Kaname en le regardant. Abaisse ton arme.
- Qui es-tu ? menaça le jeune homme à l'adresse de l'inconnu en ignorant l'ordre.
Il s'agissait d'un jeune homme de probablement dix-sept ans. Deux choses frappèrent Yûki tout de suite : son uniforme blanc et sa beauté inhumaine. Il avait un visage fin et droit aux traits épurés de la moindre trace de peur malgré cette arme braquée sur lui. Il avait des lèvres fines et discrètes qui s'ourlaient en un léger sourire. Deux mèches de ses cheveux champagne encadraient ses joues lisses tandis que le reste de sa chevelure courte était retenu dans sa nuque par un ruban noir. Ses iris étaient une nuance à eux seuls. Mélange de miel et d'ambre, c'était deux pierres d'œil-de-tigre qu'on avait taillées dans ses yeux en amande. La jeune fille resta silencieusement immobile pendant quelques secondes, captivée par la magnificence de ce vampire qu'elle ne connaissait pas encore.
- Monsieur le directeur… ? appela-t-il calmement en détournant ses yeux de Zero vers l'homme à son bureau.
- Zero, range ton arme. Il s'agit là d'un nouvel étudiant de la Night Class, tempéra-t-il avec bienveillance.
Et voiloo, petit début, petite mise en bouche… T.T
Aaaah… Que je l'aime, mon Zero ! XD Tout le monde le dit « emo » et moi je dis, and so what ?!
Prochain chapitre, les ennuis commencent !
