Disclamer : Rien ne m'appartient, l'univers d'Harry Potter appartient à la talentueuse J.K Rowling et celui de Twilight à Stephenie Meyer. Seules Calyssa Bartholomew et Charlie Milner m'appartiennent.
Bonjour, je vous présente ma nouvelle fiction : Destinées qui se composera de Trois parties. Le préquel L'Appartenance, la 1ère partie L'Affaire P ( déjà postée mais qui subit de nombreuse modification actuellement) et la 2ème partie La purge.
En espérant que cela vous plaise. Bonne lecture.
L'appartenance – Chapitre 1.
Samedi, 7 novembre 1981.
La nuit était calme, seul le vent qui sifflait entre les arbres venait briser le silence. L'air était glacial, des flocons de neige commençaient doucement à tomber. La lune, presque pleine, donnait un air mystérieux à la forêt.
Cela aurait pu être une nuit magnifique. Cela aurait pu oui.
Un craquement retentit, suivit d'un hurlement de douleur faisant s'envoler une flopée d'oiseaux. Après un court instant deux silhouettes se faufilaient à nouveau entre les arbres précipitamment, le souffle court. L'une semblait supporter difficilement la deuxième.
- Attention ! s'exclama une voix féminine.
Malgré la luminosité créée par la lune, elles n'avaient pas vu le ravin qui se profilait devant elles. Mais c'était trop tard, les deux silhouettes basculèrent en avant elles dégringolèrent violement la pente. L'atterrissage fut d'autant plus douloureux. Un cri déchirant s'éleva.
- Calyssa, souffla une autre voix féminine.
- Charlie… Ma jambe…
Ladite Calyssa gémit.
- Elles sont là !
Charlie écarquilla les yeux et se traina vers Calyssa qui pouvait à peine bouger. Cette dernière respirait difficilement. Elle tentait vainement de l'aider à se redresser.
- Allez Caly, va falloir que tu m'aides un peu là.
Mais elle ne réagissait pas, la douleur l'avait fait s'évanouir. Charlie ne savait pas quoi faire elle les entendait : ils approchaient. Déjà qu'ils n'avaient pas besoin de faire beaucoup d'effort pour les rattraper, si en plus elles restaient immobiles, cela n'allait pas être à leur avantage.
Elle tenta à nouveau de relever Calyssa en la tirant de toutes ses forces tout en se levant. Elle réussit enfin à la mettre debout, la tenant fermement sous les bras. Elle était à bout de souffle, Calyssa n'était pas bien grosse mais elle était, présentement, comme un poids mort ce qui était compliqué pour la maintenir. Alors qu'elle se demandait comment elle allait faire pour la soulever, plusieurs silhouettes apparurent en haut du ravin. Ils étaient là.
Le cœur de Charlie s'emballa. C'était fini, elles n'allaient pas pouvoir fuir cette fois. Elle jeta des coups d'œil paniqués autour d'elle, de la sueur dégoulinait le long de son visage. L'un de leurs poursuivants s'élança vers elles. Pris de panique, elle poussa Calyssa sur le côté et sortit d'un geste rapide sa baguette magique.
- Protego ! cria-t-elle.
Un bouclier presque translucide se plaça devant elle mais il n'eut quasiment aucun effet, car quand l'homme entra en collision avec, il éclata. Charlie fut projetée en arrière, elle percuta violement un arbre. Sa respiration fut momentanément coupée après l'impact.
- Alors ma biche, vous avez réellement cru pouvoir nous échapper ?
L'homme s'approcha d'elle et pencha la tête sur le côté tout en lui caressant la joue. Il semblait s'amuser, ce qui était réellement terrifiant. C'est pourquoi, alors que les battements de son cœur étaient déjà rapides, ils redoublèrent d'intensité.
- La touche pas s'pèce d'ordure ! s'écria Calyssa.
Elle se releva difficilement, baguette brandit. L'homme la regarda avant d'éclater de rire. Charlie profita de son relâchement d'attention pour s'éloigner de lui et se rapprocher de Calyssa. Cette dernière attrapa le bras de son amie et la serra contre elle. Elles étaient perdues c'était une évidence. Alors que cette pensée les traversait, plusieurs personnes apparurent, semblant arriver de nulle part. Ils étaient au moins huit.
- Vous êtes sur notre territoire, dit un des hommes qui venait d'arriver.
- Oh, autant pour moi, nous prenons ce qui nous appartient et nous nous en allons.
Il amorça un geste, voulant s'approcher de Calyssa et de Charlie mais l'homme n'était pas du même avis, il se plaça entre eux.
- Elles, elles restent ici.
Il hésitait, lui et sa bande étaient à peine cinq. Ils ne faisaient pas le poids surtout que dans le lot il y en avait un plutôt baraqué qui semblait n'attendre qu'une seule chose : en découdre. Il soupira tout en levant les bras en signe d'abandon. Faisant signe aux autres de le suivre, il jeta un dernier coup d'œil vers Calyssa et Charlie avant de disparaitre.
Charlie souffla de soulagement, toute la pression qu'elle avait ressentie jusqu'à présent retomba. L'adrénaline qui avait été emmagasiné dans son corps tout au long et qui maintenant avait disparu laissa place à une douleur lancinante dans presque toutes les parties de son anatomie. Elle peinait à rester debout mais ne pouvait pas se relâcher sentant que Calyssa, elle, de son côté devenait de plus en plus lourde.
- Caly ?
Pour seule réponse, cette dernière bascula en arrière. Charlie resserra son emprise sur elle mais le peu de force qu'elle avait conservée n'était pas assez vigoureuse pour la maintenir debout. Elle se laissa tomber par terre pour accompagner le corps de son amie.
L'homme qui leur avait évité une mort certaine s'approcha vivement d'elles. Il s'accroupit et observa les plaies présentent sur la totalité du corps de Calyssa.
- Elle est dans un piteux état, dit-il.
Il posa une main sur les côtes de la jeune fille.
- Elle a plusieurs côtes cassées.
Il continua son inspection.
- Sa jambe droite l'est également à divers endroits, plusieurs organes vitaux ont étaient touchés et… Elle a été mordue ?
Charlie hocha la tête, le teint livide. Cette dernière avait bien évidemment remarqué que ceux qui les avaient sauvés étaient des créatures surnaturelles, des vampires plus précisément. Tout comme ceux qui avaient mis Calyssa dans cet état. Mais contrairement à eux, ceux-ci avaient les yeux dorés. Ce qui était, si les souvenirs de Charlie étaient bons, signe que leur régime était dit « végétarien ».
L'homme jeta un coup d'œil vers la femme qui se tenait à ses côtés. Elle semblait inquiète.
- Elle va se transformer ? demanda Charlie.
Tous se retournèrent vers elle, surpris.
- Comment vous…
- Ce n'est pas le moment, coupa-t-elle, on peut la sauver ? Est-ce qu'elle va obligatoirement se transformer ?
- Elle va se transformer, affirma-t-il une expression presque désolé sur le visage. Si on lui en laisse l'occasion, sinon on peut… abréger ses souffrances.
Charlie posa ses yeux verts sur son amie. Elles se connaissaient depuis le jardin d'enfant. Voisine dans le même quartier, elles avaient ouvert leurs lettres de Poudlard ensemble et avaient passées leurs formations d'Auror ensemble. Inspirant fortement pour retenir ses larmes elle se demanda ce qu'elle devait faire. Dans le monde magique, les créatures surnaturelles, tels que les loups-garou ou les vampires, étaient difficilement acceptées. Mais en même temps Calyssa était une battante, jamais elle ne choisirait de laisser tomber la vie. Non elle déciderait de se battre et ce même si elle devait se battre avec le monde entier.
Charlie secoua la tête.
- Elle voudrait se battre.
L'homme la regarda avant de regarder ceux qui l'accompagnaient. Il prit Calyssa dans ses bras.
- On va l'emmener chez nous, on ne peut pas la laisser se transformer ici.
Charlie se laissa guider, apparemment ils ne se trouvaient pas loin de là où ils logeaient. Une dizaine de minutes après ils étaient arrivés devant une grande villa en plein milieu de la forêt. Drôle d'endroit pour une maison, même si au fond cela n'était pas vraiment surprenant en tant que vampire, ils devaient pouvoir être éloignés de tout.
Ils pénétrèrent dans la maison les uns après les autres. L'homme déposa Calyssa sur le canapé du salon. Charlie s'assit non loin d'elle.
- Combien de temps cela va-t-il prendre ?
- On ne peut pas vraiment le savoir, répondit-il.
Elle prit la main de son amie, elle était glaciale. Sa respiration qui jusqu'à présent était difficile et lente venait de s'arrêter, Charlie dût se faire violence pour ne pas pleurer.
Le temps lui semblait tellement long, son regard était posé sur Calyssa qui semblait encore plus pâle qu'à l'accoutumé. La voir comme cela mettait Charlie dans un état tel qu'elle se demandait si elle avait fait le bon choix. Elle appréhendait beaucoup son réveil mais était également pressée de la voir à nouveau éveillée et en vie, d'une certaine façon.
Après un moment qui parut interminable aux yeux de Charlie, Calyssa ouvrit subitement les yeux. Cette dernière sembla quelque peu perdue. Ses yeux qui avaient auparavant une douce couleur bleue azure étaient présentement rouges comme le sang. Ses longs cheveux noirs semblaient encore plus beaux qu'avant. Elle se redressa dans un bond. L'homme qui les avait empêchés de se faire tuer se plaça en vitesse devant Charlie. Calyssa jeta des coups d'œil rapide autour d'elle.
Elle posa son regard pourpre sur Charlie et l'observa un moment avant de s'élancer brusquement vers eux. Elle envoya l'homme valser puis s'écrasa sur Charlie, celle-ci tomba à la renverse se cognant méchamment la tête contre le sol.
- Oh mon dieu ! Emmett vite ! hurla une voix féminine.
Le concerné, qui était un homme grand et baraqué, s'approcha en un éclair d'elle et attrapa de justesse Calyssa avant qu'elle ne plante ses crocs dans la chair de Charlie. Cette dernière se recula précipitamment mettant le plus de distance entre elle et son amie.
Emmett avait beaucoup de mal à la maitriser, son statut de nouveau-née la rendait beaucoup plus puissante et donc beaucoup plus dangereuse. Il la guida dehors. La femme qui avait demandé l'aide d'Emmett s'approcha de Charlie puis s'agenouilla devant elle.
- Tu vas bien ?
Charlie hocha la tête, encore un peu sonnée. Elle se releva, aidée par la jeune femme.
- Emmett l'emmène chasser, elle sera sans doute plus calme après, l'informa-t-elle.
Charlie se sentait observer, tous les regards étaient tournés vers elle. Se sentant légèrement embarrassée par autant d'attention, elle se tortilla sur place.
- Tu veux quelque chose ? demanda-t-elle.
- Non merci, répondit Charlie en souriant doucement.
Cette femme avait l'air d'être tout ce qu'il y avait de plus gentille. A ce moment-là, elle se rendit compte qu'elle ne connaissait même pas leurs noms alors qu'ils leurs avaient sauvés la vie.
- Je m'appelle Charlie Milner, dit-elle timidement.
- Carlisle Cullen, voici ma femme Esmée et nos enfants Edward, Rosalie, Alice, Jasper et Emmett qui a emmené ton amie chasser.
- Calyssa Bartholomew, elle s'appelle Calyssa.
Carlisle sourit. Charlie les observa un à un, ils étaient tous d'une grande beauté et possédaient une élégance peu commune.
- Merci beaucoup, lança Charlie après un petit moment de silence. Merci de nous avoir sauvées.
- C'est normal.
Elle sourit et s'assit sur le canapé. Elle se sentait épuisé, et la douleur dans son corps faisait à nouveau surface. Les dégâts sur son corps n'étaient pas énormes, seulement quelques égratignures mais elle devait sans doute avoir plusieurs hématomes sur tout le corps.
Carlisle s'approcha d'elle, il avait des compresses et du désinfectant dans la main. Charlie se demanda quand est-ce qu'il avait été les chercher.
- Je vais juste désinfecter tes plaies et vérifier que tu n'as rien de plus grave.
Elle hocha la tête. Il s'occupa d'elle avec beaucoup de douceur, d'après lui elle n'avait rien de bien grave, elle avait eu beaucoup de chance. Ce qui n'était pas le cas pour Calyssa, Charlie avait peur qu'elle lui en veuille peut-être qu'elle aurait préféré mourir ? Non, cela n'était pas dans son caractère.
La porte claqua, Emmett et Calyssa étaient de retour. Charlie ne savait pas vraiment comment réagir, allait-elle à nouveau essayer de la tuer ? Calyssa pénétra dans la pièce semblant s'être calmée, elle s'arrêta tout de même à une distance plutôt raisonnable de Charlie. Un silence plutôt pesant s'abattit dans la pièce.
- Je suis désolée, dit Calyssa honteuse.
Charlie balaya ses excuses d'un geste de la main et lui fit un sourire réconfortant. Carlisle s'éclairci la gorge, tout le monde se tourna vers lui.
- Je sais bien que ce n'est pas le moment adéquat, que Charlie doit être fatiguée mais j'aimerais comprendre, commença-t-il.
- Vous voulez comprendre pourquoi nous sommes au courant pour l'existence des vampires ?
Il hocha la tête.
- Hum, je pense que ça ne posera pas de problème qu'on vous le dise, au vu du fait que vous êtes des créatures magiques.
Charlie se tourna vers Calyssa qui acquiesça.
- Si nous connaissons votre existence c'est parce que dans le monde où l'on vient, vous êtes connus. On apprend tout sur vous à l'école.
- Et vous êtes quoi exactement ? demanda un jeune homme aux cheveux blonds.
Si les souvenirs de Charlie étaient bons, il s'agissait de Jasper.
- Des sorciers, répondit Calyssa.
- J'ai déjà eu l'occasion d'avoir à faire à eux, cela n'a pas été une bonne expérience, avoua Carlisle.
- Les sorciers ont quelques soucis avec les créatures magiques, heureusement nous ne sommes pas tous comme ça. Mais c'est vrai qu'être une créature surnaturelle dans le monde magique n'est pas chose aisée. Ils n'ont pas les mêmes droits que les sorciers, ce que je trouve très raciste faut le dire, expliqua Charlie.
- Oui mais les choses changeront, si ce n'est pas aujourd'hui ce sera demain, assura Calyssa.
Charlie se massa les tempes, un mal de tête commençait à faire son apparition. Esmée lui proposa d'aller se reposer, ce qu'elle accepta avec plaisir cette journée l'avait éreintée. La chambre qu'Esmée lui avait désignée était magnifique, spacieuse et très bien disposé. Une bibliothèque était positionnée sur le mur en face du lit, des centaines de livres reposaient dedans. Le lit à baldaquin semblait pouvoir accueillir au moins trois personnes, le voile avait une douce couleur rose pèche, les draps pour leurs parts étaient blancs et la parure était d'un gris perle. Charlie remercia Esmée et se coucha, le sommeil l'emporta presqu'immédiatement.
