Titre : Tu ne seras plus qu'un cadavre vivant

Disclaimer : Les personnages et l'univers ne m'appartiennent pas. Je ne gagne pas d'argent autour de mes fanfictions, je ne fais que m'amuser avec des oeuvres qui me plaisent.

Personnages : Tout les personnages existant dans Vampire Diaries sont susceptibles d'apparaître dans ma fanfiction. Les personnages principaux seront Elena, Damon et Stefan.

Couple : Damon & Elena

Rating : La fanfiction comportera des scènes violentes. Aucune autre mise en garde pour le moment.

Résumé : Elena voudrait que Damon paye pour les atrocités qu'il a fait vivre à Caroline. Stefan décide de régler le problème ... Mais peut-on fermer les yeux sur la cruauté simplement parce qu'elle est commise au nom de la justice ?

Prologue …

L'aiguille pénètre son bras, lui arrachant un grognement. Il n'a pas mal. Ou en tout cas, pas d'une douleur nouvelle, mais il sait. Il connait la souffrance à venir et déjà, Stefan appuie et le venin pénètre dans ses veines, dans son organisme. Brulant, irradiant tout sur son passage. Le grognement se fait plus roque, plus profond, plus terrible alors que la douleur s'étend avec une lenteur insupportable. Cela ne cessera jamais. Le grognement devient cri et le cri se transforme en halètement. Il perd pied.

Stefan se redresse en le regardant. Il tient encore la seringue. Damon ne l'a pas senti quitter son bras. Alors que son corps lui parait être d'une extrême sensibilité, il ne sent plus rien. Il ferme les yeux et hurle de nouveau. De rage. Avec un effort désespéré, il parvient à se tourner sur le flanc. Il veut se redresser, il veut se lever et arracher le cœur de ce vampire. De son frère. Un cri bien moins viril passe ses lèvres alors que ses bras cèdent avant qu'il n'ait cherché à y mettre le moindre poids.

La porte de la cellule claque. Les bruits de pas s'éloignent. Stefan remonte dans la partie « civile » du manoir. Zach l'attends là, avec un regard de reproche, comme s'il pouvait le juger. Comme s'il avait le moindre pouvoir ou la moindre capacité à cela. Un corps plus vieux que lui mais un esprit si jeune. Si enfantin, incapable de comprendre le pouvoir de destruction engendré par un vampire comme Damon. Zach savait tout cela … Il connaissait l'ancienneté de celui qu'il nommé « oncle » et c'est comme un enfant qu'il annonça.

« Oncle Stefan, on l'entend hurler à l'autre bout de la maison.

- Je tâcherai de le réduire au silence, si cela est dérangeant.

- Ce serait mieux … Au cas où. »

Stefan laissa l'humain à ses réflexions. Il a une cache, dans sa chambre, pour ce genre de situation. Il soulève le tapis usé jusqu'à la toile. Dessous se trouve une petite trappe. Il l'ouvre et savoure le grincement provoqué. Que de souvenirs. Sans hésiter, il plonge dans la cachette. Ce n'est pas très large mais assez haut pour tenir debout et assez long pour y ranger de nombreuses choses. Elle se trouve dans le mur, à l'étage d'en dessous. Les murs sont tellement épais dans ces vieilles maisons … et même si quelqu'un trouvait qu'il sonne creux, comment en découvrir l'entrée ...

Il ouvrit un coffre en bois ancien où se trouvait la parfaite panoplie du chasseur de vampire … Au cas où Damon déraperait. Depuis qu'il avait retrouvé son humanité auprès de Lexi, cette idée le hantait. Et si son frère se montrait pire que lui… Si son frère se montrait trop dangereux. Ce qui était presque risible face à ses propres atrocités, mais s'il ne pouvait se retenir, il le retiendrait lui. Alors il s'était équipé. Veine de Vénus. Pieux. Et surtout, ce petit objet, une muselière de la grande époque. De l'époque de leurs morts, lorsque les humains de la ville avait eu vingt-sept vampires à traquer et à capturer. Ce n'était pas une absolue nécessité, mais Damon faisait un peu trop de bruit et avec les crocs à l'air, il pouvait toujours tenter de mordre. Lui-même n'en aurait pas gravement souffert mais Zach descendait de temps à autre. Un accident est si vite arrivé … Et Damon est impulsif. Il pourrait très bien tuer leur neveu, sans l'ombre d'un remord, ouvrant la maison à tous les vampires de passage par la même occasion. Et cela, seulement pour se sentir rassasier quelques instants. Irraisonnable et irréfléchi.

Stefan laissa la veine de Vénus en place. Zach en faisait pousser et savait la concentrer correctement. Avoir un stock personnel pouvait être néanmoins utile. Les pieux étaient sans intérêt. Il récupéra uniquement la muselière. Majoritairement de fer, l'arrière était néanmoins en cuir. Ou l'avait été à une époque, la lanière était craquelée, ouverte par endroit, déchirée et blanchie. Rien qu'un vampire affaibli ne pourrait arracher. Il saisit une chainette, qui trainait au milieu d'autres engins de contentions, qu'il glissa à la place du cuir. Cela tiendrait. Il l'observa néanmoins un moment, pensif. Il aimait son frère. Il l'avait toujours aimé. Il l'avait forcé à cette vie par amour, après tout. Mais il détestait ce qu'il était devenu et ce qu'il était capable de faire à présent. Alors, il se devait de le maîtriser … Dans une cinquantaine d'année, après la vie d'Elena, il retournerait le chercher. Il le nourrirait et lui expliquerait son geste. Il voulait juste un break. 150 ans de haine, de violence, … Il voulait une vie, de durée humaine, de calme et de bonheur auprès d'elle.

Il était prêt à tout pour ça. Et même à le tuer…

Depuis sa cellule, Damon le maudissait. Il était prêt à supplier pour un écureuil, un petit lapin ou un bébé labrador. Peu importe… mais du sang. Il en avait besoin. Il sentait à présent avec plus de clairvoyance que jamais son cœur, pomper le peu de sang qu'il lui restait. Il sentait le passer dans ses veines comme du feu liquide, comme des milliers de lames, … Tout son corps n'était plus que douleur. Il gisait sur le dos, à moitié conscient. Pitoyable. De toutes ses forces il se concentrait sur une seule et unique tâche : appeler Caroline. Il avait établi le lien avec elle, elle devait l'entendre et il fallait qu'il l'amène à se rendre à la Pension et à ouvrir cette porte. Ensuite il pourrait la saigner à blanc et s'occuper de son petit frère. Ensuite. D'abord, ouvrir cette cage et se nourrir.

Des pas dans les escaliers auraient pu le faire se redresser, péniblement, s'il n'avait pas reconnu ceux de son frère. A croire qu'il venait toujours pour briser sa concentration … La porte s'ouvrit et se referma tranquillement. Stefan n'était pas stressé, il savait qu'il pouvait maîtriser son frère à présent. Damon avait toujours été le plus fort, à cause de son régime alimentaire, mais à présent qu'il ne se nourrissait plus du tout, c'était une autre histoire. Damon ouvrit les yeux, épuisé par la famine. Son regard se figea immédiatement sur l'instrument de torture. Une muselière. Il n'en avait pas vu depuis … Depuis Katherine. Ses souvenirs envahirent alors le peu de conscience qu'il avait encore et il eut l'impression de sentir l'odeur de la forêt tout autour de lui. Les grincements des roues du chariot lui revinrent en mémoire suivit du battement effréné de son cœur. A l'époque, le sang qui coulait dans ses veines était humain et il courait pour sauver la femme qu'il aimait. Une femme. Une vampire. Une déesse. Leur déesse. Leur amour. Stefan courait avec lui. Ensemble, ils la délivreraient de ce cauchemar. Ils avaient réussi à la sortir de la cage où elle était enfermée. Droguée avec de la veine de Vénus, elle ne pouvait se libérer ou fuir. Sa mâchoire, aux courbes si douces, était déformée par un engin ignoble. Une muselière.

Une main se referma sur ses cheveux, le forçant à revenir à la réalité. Une autre main, dure, lui fit ouvrit la bouche et la muselière se glissa à l'intérieur rendant ses crocs inutilisables. Stefan serra la chaine autant que possible, forçant la mâchoire du prédateur à reculer dans une position contre nature, avant de déformer et de refermer l'un des maillons sur un autre, cadenassant l'engin.

«Tu vas t'affaiblir au point de ne plus pouvoir ni bouger, ni parler. Dans une semaine ta peau se desséchera. Tu te momifieras. Tu ne seras plus qu'un cadavre vivant. Tu ne feras plus de mal à personne. Plus jamais. »

C'était une promesse. La promesse d'un monde en paix. Damon grogna méchamment à travers le bâillon et darda un regard fou sur son frère. Durant de très longues secondes, ses yeux couleurs aciers restèrent figés sur sa proie. Lui aussi avait une promesse à faire. Une promesse de guerre.