Titre : Plus rien de toi

Personnages : Sirius/Severus

Disclaimer : Mme Rowling est évidement la créatrice de tout ce petit monde et particulièrement de la citation du tome 3 du début.

Warning : PG-13, relation homosexuelle sous-entendue

Nombre de mots : 584 je crois

Date d'écriture : 3 octobre 2009

Note de l'auteur : Comme ça fait déjà un petit bout que j'ai écrit ce OS, je me dis que je pourrais peut-être le reprendre, mais en attendant, je le poste telle quel.

"Avec un rugissement de rage, Black s'élança vers Rogue, mais celui-ci lui pointa sa baguette entre les deux yeux.

Donne-moi une bonne raison, murmura Rogue, une seule bonne raison de le faire, et je te jure que je le ferai.

Black s'immobilisa. Il aurait été impossible de dire lequel des deux exprimait la plus grande de haine"

Le Prisonnier d'Azkaban, p.383


Au départ, le plan de l'un est de se rapprocher de Black pour renouer avec Lily. Mieux vaut cet imbécile de Black que ce prétentieux de Potter.

L'autre n'a bien sûr jamais le moindre plan, il est bien trop spontané pour se laisser guider par autre chose que les vagues aléatoires de ses désirs et de ses envies.

Doucement, le plan se fissure, s'égraine, jusqu'à tomber en morceau. Il est avalé par autre chose, quelque chose de plus grand, de plus fort et il y a cette accalmie : quelques jours de calme et de plaisir où ils profitent l'un de l'autre en se complétant mutuellement. Sans se détruire.

Ensuite seulement viennent les questions et avec elles, cette pointe de rancœur qui ne tarde pas à enfler comme une voile dans la tempête, amenant dans son sillage cette traîtresse de jalousie. Quand les « Dis-mois le secret de Lupin » deviennent « Dis-moi le secret de Remus », la jalousie parle par la bouche de Sirius, dictant sans broncher la condamnation à mort.

Le lendemain, Severus est toujours vivant.

C'est leur histoire qui est morte.

Puis, il y a Azkaban.

Il y a le froid continuel du désespoir, les barreaux de fer entre deux mains sales, les cris chaque jour, chaque nuit qui le poursuivent dans ses rêves, le tourmentent sans fin. Il y a les larmes amères qui tracent sur la peau un chemin de rides. Il y a les pierres moites contre un dos maigre, osseux, recroquevillé sur son anéantissement.

Les Détraqueurs lui prennent tout, jouant avec sa mémoire, la laissant en gruyère. Sirius oublie tout ce qui a pu être beau, bon, dans sa vie. De Severus, il ne reste plus que Snivellus, que les insultes, les regards assassins, les mauvaises farces et surtout, surtout, le « Je te tuerai comme tu l'as tué elle » qu'il lui a glissé avant que les gardiens d'Azkaban ne l'emmènent. La seule chose qui importe maintenant, c'est Peter.

Peter se vidant de son sang, Peter agonisant.

Peter mort, enfin. Enfin.

Mais ce soir-là, dans la Cabane Hurlante, l'apparition de Snape le frappe comme un Cognard fou. Ça remonte pêle-mêle dans son esprit : leurs baisers enflammés, la douceur de sa peau, le désir dans ces deux grands yeux sombres, les Oh! Sirius murmurés à l'oreille du bout des lèvres. Tout.

Et puis, aussi soudainement qu'ils sont revenus, les souvenirs replongent dans les méandres de son esprit torturé. Ne reste plus que la haine, cette haine presque physique qui les lie. Ne reste plus que la vengeance et l'image dansante, obsessionnelle, du cadavre de Peter. Avec un rugissement de rage, Sirius s'élance vers le Maître des Potions, mais la baguette de ce dernier se dresse en eux.

– Donne-moi une bonne raison, murmure Snape, une seule bonne raison de le faire, et je te jure que je le ferai.

Sirius s'immobilise.

Le souvenir de Lily hante les yeux noirs qui lui font face.

La vieille promesse –« Je te tuerai »– résonne à leurs oreilles.