Bonjour à tous, ce fut fastidieux mais voilà enfin le premier chapitre de ma première histoire! Merci à flower-on-a-box pour son aide sur le plan technique et le début du chapitre :). Je remercie aussi grandement ma bêta, Mia Suzuki-sama.

Sur ce, je vous laisse lire en espérant que ça vous plaira !

Disclamer : Rien ne m'appartient à part l'histoire.

Chapitre 1: Descente en enfer


L'ange était assis sur le lit d'un vieux motel. Cette chambre était vraiment affreuse, il y avait des taches d'humidité partout sous l'horrible tapisserie à fleurs, le mobilier était couvert de poussière, les rideaux troués par les mites avaient des grosses traces brunes et pour couronner le tout, le matelas du lit était aussi dur qu'une planche de bois. On aurait pu sentir l'odeur de pourriture à dix kilomètres à la ronde, mais Castiel ne faisait pas attention à tout cela, il était perdu dans ses pensées. Il se sentait seul sans les Winchesters, il se sentait coupable de n'avoir pu les sauver, les retenir, chacun à leur tour.


Vingt quatre heures plus tôt.

-Mais enfin Dean c'est de la folie, tu risques de mourir ! s'exclama Castiel.

-Tu me prends pour qui ? Tu ne crois tout de même pas que perdre un peu de sang va me tuer non ?

-Ce n'est pas deux gouttes, c'est plus d'un litre et demi ! rétorqua l'ange.

-Et alors ? Je ne laisserais pas Sammy dans cet endroit une seconde de plus, donc oui, si ça peut le sauver, je prends le risque !

Castiel comprit que c'était peine perdue de résonner son ami. Sa décision avait été prise dès qu'ils avaient trouvé un sortilège susceptible de pouvoir sortir Sam de la Cage. Un sortilège assemblé, oui on peut qualifié cela d'un gros puzzle donnant le sort comme résultat, (tiré de multiples sources tel que les quelques dires de ses chasses, de ses lectures... Grands efforts de Dean d'avoir lu ! ) et L'ange ne comprenait pas comment on pouvait mettre autant d'espoir en de simples ragots.

Les deux amis sortirent du motel et montèrent dans l'Impala pour se rendre dans une remise abandonnée. Ils seraient plus tranquilles dans un lieu non-fréquenté. Le silence régnait dans la voiture, tous deux songeaient à ce qui allait suivre. C'était dangereux, le sort n'était pas sûr et en plus Raphaël et ses sbires les suivaient pour récupérer les bagues des cavaliers de l'apocalypse. Ils n'osaient même pas imaginer ce qui se passerait si l'Archange se pointait au milieu du rite.

Enfin, la voiture s'arrêta et ils descendirent. Dean poussa la grosse porte de fer et ils firent face à une immense grange remplie de vieux foins, de crottin et de planches de bois pourries. L'endroit empestait mais cela ferait l'affaire, de toute façon ils n'avaient pas le choix

Ainsi l'aîné Winchester prit les bagues et les jeta contre le mur. Il hésita à réciter la formule car si tout ne se passait pas comme prévu, que Lucifer et Michaël parvenaient à sortir... Ils voudraient se venger et ce serait une deuxième apocalypse. Non, il ne permettrait pas qu'une telle chose se produise. Néanmoins il devait aider Sam à tout prix. Il fera vite et cela se passera bien. Sans être rassuré pour autant, il ouvrit la Cage, s'agenouilla devant l'ouverture, prit un bol, le posa sur ses genoux et avec son couteau il s'ouvrit l'avant-bras en commençant son incantation.

Castiel était debout à côté de Dean, il scrutait les alentours pour percevoir le moindre bruit, le moindre mouvement pouvant trahir la présence d'ennemis. Il commença à tracer un peu partout des symboles contre les démons avec son sang quand la porte de la grange s'ouvrit. Une jeune femme apparut et à sa suite, l'Archange. Il la tenait par le col de son pull « Que les humains peuvent-être naïfs. » dit-il en lui effleurant le front de son index et de son majeur. Celle-ci tomba sur le sol.

-Ne me regarde pas comme ça ! Je ne l'ai pas tuée, je lui ai juste fait faire quelques rêves. Comme pour confirmer ses dires la femme se tourna et eut l'air de sourire. Je ne suis pas un monstre Castiel, je souhaite juste parvenir à mes desseins sans encombre.

-Comment nous as-tu trouvés ? demanda l'Ange.

-Sur ma demande, la femme de ménage du motel vous a suivi, répondit l'Archange avec un sourire narquois. Bon, trêve de plaisanteries, les bagues !

Le protecteur tourna la tête pour regarder son ami qui continuait son invocation, il devait trouver un moyen pour faire gagner du temps à Dean afin qu'il puisse terminer. D'un simple geste Castiel projeta Raphaël contre le mur, celui-ci se releva au milieu d'un tas de crottins et lui lança un regard plein de haine.

- Comment oses-tu petit frère, petit ange ! Tu veux jouer ? On va jouer.

Pourquoi avait-il fait ça ? Il était fini maintenant ! Raphaël était un Archange, lui un Ange. Cela ne l'avait pas effleuré qu'il était moins puissant. De toute façon, il était trop tard pour reculer. Un violent combat débuta.

Le chasseur se retourna. Il fallait faire vite, l'Ange faiblissait à vue d'œil, Dean prit conscience qu'ils n'y parviendraient pas. Il regarda tour à tour Castiel, la Cage et les bagues, se disant que si un portail pouvait être ouvert de l'extérieur pourquoi ne pourrait-il pas l'être de l'intérieur.

Il se précipita alors vers l'ouverture du mur. Dean observa le gouffre et ne vit rien. De peur que le portail ne se referme avant qu'il puisse le traverser et prendre les bagues, il passa une de ses jambes dans le trou, tâtonna avec son pied, mais seul le vide rencontra son membre. Il décida de s'accrocher au mur mais le passage se rétrécit petit à petit. Durant un moment, il eut peur que les bagues ne réapparaissent pas à temps... Puis, il aperçut quelque chose briller. Les bagues, bon sang, les bagues, il devait les attraper, étirant son bras il les récupéra de justesse et se lâcha.

Castiel était par terre et saignait abondement. Il dessina sur le sol le symbole pour bannir l'intrus et fit partir l'Archange et lui avec. Il eut juste le temps d'apercevoir le portail se fermer. Il revint dans les minutes qui suivirent espérant de tout cœur qu'il avait rêvé, mais malheureusement le lieu où se tenait Dean auparavant était vide, le mur s'était refermé. Il était seul. Ne pouvant rien faire il s'envola et retourna au motel.

Il était donc assis sur le lit de cet endroit miteux. Que pouvait-il bien faire, les Winchester étaient condamnés à d'atroces souffrances, devenus les jouets de Michaël et Lucifer pour l'éternité. Qu'était-il passé par la tête du chasseur en sautant ? L'Ange savait que celui-ci avait parfois des idées suicidaires, mais quand même ! Il n'avait pu les protéger, maintenant il devait rattraper le coup. Une chose était sûre, il ne laisserait pas faire cela. Il devait trouver un moyen. Il se leva et disparut.

Cela faisait peut-être un jour, une heure, quelques minutes qu'il avait sauté, Dean avait perdu toute notion du temps, seule la sensation de tomber l'envahissait. Tout était noir, une chaleur atroce l'étouffait au fur et à mesure qu'il chutait, des hurlements émanaient de toutes parts. Impossible de savoir d'où et qui les émettait. Son angoisse ne cessait d'augmenter : Où était Sam ? Castiel s'en était-il sorti ? Soudain, il percuta le sol à plein fouet, sa vision se brouilla, il suffoquait et ses côtes le faisaient souffrir. Il reprit petit à petit ses esprits et peina à se relever.

Un paysage désolant s'offrait à lui, des pierres noires à perte de vue. Des flammes sortaient d'un peu partout, une rivière coulait à quelques pas de là où il se trouvait, l'eau semblait en ébullition. Pour finir, une colline surplombait le tout. Comment allait-il retrouver son frère dans un endroit pareil ?

Il savait comment était disposé la cage, basée sur le plan du tartare dans la mythologie et mise au goût des êtres célestes. Un endroit entouré par des fleuves aux eaux boueuses, des marécages à l'odeur nauséabonde, qui formaient un rempart, une autre rivière bouillonnante le traverse de long en large. La distance du Tartare jusqu'à la surface est égale à celle qui sépare les cieux de la surface... Il avait tellement fait de recherches sur le sujet qu'il ressemblait à Sam maintenant. En attendant, cela ne lui apportait pas grand chose. Il était perdu.

Vérifiant qu'il avait bien la lame angélique, le couteau démoniaque et les bagues, le chasseur décida de monter sur la motte ce qui lui permettrait peut-être de situer son cadet.

Son ascension terminée, il put seulement voir dans un cercle d'environ un kilomètre de diamètre et pas plus loin. On aurait dit que la brume était descendue à mesure qu'il montait et formait un mur, comme si on voulait qu'il ne puisse voir les alentours. Il se retrouva donc face à deux chemins descendants qui partaient dans des directions opposées, le premier vers la rivière et le second continuait sur la même rive.

Il prit le premier sentier et, arrivé en bas, il commença à traverser un pont de pierre pas très stable et couvert de fissures d'en moyenne dix centimètres de large sur trente de long. Pour la profondeur, il ne saurait le dire, cela variait tellement il en releva une qui faisait la taille de sa main, l'autre la moitié de son auriculaire... Il suait, suffoqait tellement les vapeurs de l'eau étaient chaudes. Il fut soulagé une fois arrivé de l'autre côté.

Dean avait soif et il était épuisé. De plus, le bandage de fortune qu'il avait autour du bras était déjà imbibé de sang et ne servait plus à grand chose. Comment allait-il s'en sortir ? Il aurait dû y penser avant, mais continua malgré tout. Son esprit n'était occupé que par Sam, il devait vite le retrouver.

Observant les alentours et ne regardant pas où il posait ses pieds, il trébucha se rattrapant de justesse à un arbre carbonisé. Soudain une douleur vive le prit sur le côté gauche du buste. Il avait dû se fêler une côte dans son atterrissage. Quand il se retourna il fut surpris et quelque peu dégouté lorsqu'il vit sur quoi il s'était embronché : des restes humains, des boyaux, des os et une énorme flaque de sang mélangé avec de la chair. Il s'avança pour observer le corps, quand tout à coup un grognement retentit.

Il recula, sortit ses armes et se mit à courir à perdre haleine, les restes n'étaient pas vieux : une heure ou deux tout au plus et à en juger par le cri bestial qui venait d'être émis, le monstre ne devait pas être bien loin. Il s'arrêta pour reprendre son souffle lorsqu'une ombre gigantesque apparut à ses pieds. Il releva la tête et eu juste le temps de se décaler avant que la bête ne lui bondisse dessus.

Se faisant face, yeux dans les yeux, ils dessinaient un cercle parfait au sol. Dean le déshabilla du regard, il était aussi gros et robuste qu'un ours, avec des dents de vampire et des griffes aussi acérées que des lames de rasoir. Ils se fixèrent intensément quelques minutes jusqu'à ce que d'un commun accord ils se bondissent dessus.

Le chasseur donnait des coups de poignard tandis que le monstre griffait tout ce qui était à sa portée. L'homme prit rapidement le dessus s'étant rendu compte que la bête était aveugle. Il profita de cette faiblesse. Ses mouvements étaient fluides et silencieux. De cette manière l'abomination ne pouvait le situer. Il s'en approchait dangereusement pour lui porter le coup fatal, quand un bruit attira son attention, son nom, quelqu'un l'appelait.

Il tourna la tête en direction du chuchotement, la bête fit de même. Profitant de son inattention, Dean sauta sur elle et lui enfonça sa lame entre les deux yeux. Le corps s'affaissa sur le sol en terre battue après avoir poussé un dernier hurlement d'agonie.

Le Winchester sauta à terre et avança sur ses gardes vers l'endroit où le monstre avait tourné la tête, contourna le rocher et...

-Adam... fit le chasseur en baissant ses armes.

L'homme se retourna.

-Non, pas exactement, c'est Michaël.

Dean recula d'au moins deux pas et mit en évidence les lames baissées précédemment.

-Ne t'inquiète pas je ne te ferai rien, pas maintenant du moins, je n'en ai pas la force.

-Où est Lucifer ?

-Dans le château, là-bas, répondit-il en tournant la tête.

Sur ces mots, Dean suivit son regard et aperçut au loin une imposante bâtisse noire, semblable à celle d'Hadès et de Perséphone ( D'où sortait-il ça ? Bon sang, son frère commençait vraiment à déteindre sur lui ! ). Un peu plus rassuré, il se permit de mieux observer l'Archange. Il était vraiment mal en point, du sang tâchait ses habits, du moins ce qui lui en restait. Son visage était couvert de bleus. C'était la première fois qu'il voyait un homme céleste dans un tel état.

-Qui t'a fait ça ? Et la Cage n'est pas censée être l'horrible prison de Lucifer ?

-Non, plus maintenant. Père avait crée la Cage pour enfermer mon frère une fois banni et m'avait chargé avec Uriel, qui comme tu le sais sans doute, ou pas, est l'Ange du Tartare et du monde ainsi que de la flamme de Dieu, de surveiller si ses châtiments étaient bien effectués. Il n'avait jamais osé se rebeller de peur que sa punition ne soit amplifiée. Mais maintenant... il fit une pause, prit une grande inspiration puis, reprit. Il sait que Père a disparu, qu'Uriel nous a trahi, il est mort, et moi je suis là. Il m'a battu, Dean, battu.

La voix de Michael s'éteignit lentement.

-Continue ! fit Dean d'une voix qui se voulait autoritaire.

-Maintenant il a construit cette forteresse et il y vit avec tous ses démons qu'il a appelés. Ils le servent et exécutent tous ses souhaits.

-Comment en es-tu sorti ? demanda Dean.

-J'étais dans une cellule et cet abruti a envoyé un de ses foutu serviteur pour m'emmener à lui. Sauf que j'ai attendu que nous passions devant une porte, j'ai tué le démon et je me suis enfui. Pour sortir du château ce fût un vrai calvaire, j'ai dû éliminer au moins une vingtaine de ses larbins et deux ou trois de ses bestiaux, les mêmes que celui que tu as tué, expliqua-t-il en le regardant. Voilà maintenant dans l'état où je suis ! finit-il en montrant son corps meurtri.

-Bon, tu sais où es Sam ? questionna le chasseur.

-Au même endroit que la dernière fois où tu l'as vu. C'est à dire dans son corps avec Lucifer. Je sais qu'ils ont été séparés à un moment, mon frère n'ayant plus rien à faire, prit le corps d'un des démons. Puis, lui et quelques un de ses amis d'enfer s'amusèrent avec ton frère. Son corps se détériora, il obligea Sam à dire oui et reprit possession de lui.

-Il l'a torturé ! hurla-t-il d'une voix cinglante.

Michaël ne répondit pas. Il n'en pouvait plus, il avait besoin d'un peu de repos et de se soigner. Il regardait Dean faire les cents pas en marmonnant à plusieurs reprises « je vais le crever ce fils de pute ! », « Comment puis-je rentrer ? », « Bordel Sammy »...

Soudain, le Winchester s'arrêta et lui demanda d'une voix sèche :

-Comment rentre-t-on ?

-Rien de plus simple, répondit l'archange. Tu te fais capturer. La question est plutôt : comment en sors-tu ?

-Ça, on verra plus tard ! rétorqua-t-il. Je vais chercher mon frère !

Et le chasseur partit, laissant Michaël tout estropié derrière lui.

-Attend ! fit le blessé. Quand je serai rétabli, je viendrai vous aider à sortir, toi et ton frère. Mais avant promets moi une chose, lorsque tu rouvriras la cage, amenez moi avec vous.

Dean se retourna.

-Bien, dit-il, mais tu devras libérer Adam et ne plus nous emmerder !

-Oui ! s'empressa-t-il de répondre.

Ainsi, ils s'entendirent; même si le Winchester avait un doute sur le respect de la seconde condition.

L'espoir de récupérer son frère avait refleuri. Il se dirigea donc vers la forteresse. Et il marcha, marcha... Même Dean ne saurait dire combien de kilomètres il parcourut. Arrivé aux abords du château, une muraille de feu se dressa devant lui et une armée de démons était postée devant. Son plan était simple : se faire capturer !

Il se plaça donc face à eux en faisant de grands signes et les appela. Il était debout au milieu d'un terrain de terre noire, sur sa gauche, un immense mur de ronce barrait le passage, sur sa droite, la rivière coulait à une centaine de mètres et derrière lui, le chemin qu'il avait emprunté. Des roches et quelques arbres noircis étaient encrés dans le sol.

Le chasseur se retrouva rapidement entouré des gardiens de ce lieu. Il fut pris d'une terrible envie de tuer quelques uns des tortionnaires de son frère. Il se jeta dans le tas avec un cri de rage. Le blond donnait des coups de poignard où il pouvait. Malgré son agressivité, sa tentative d'attaque tourna au désastre. Il se retrouva sur le sol au bout de quelques minutes, perdant une somme astronomique de sang. Sa vue se brouilla et une horrible douleur le fit hurler. Puis, tout devint noir.