Nous y voilà donc, la seconde partie de mon histoire, suite et fin de Nos vies entremêlées. Je n'ai pas chômé et suis tellement inspirée que je pourrais écrire tout cela très rapidement ( ça dépendra de mon temps libre huhu ) Abonnez-vous, faites péter les statistiques, reviewez, partagez la nouvelle !
Pour les nouvelles qui arrivent du coup en cours de route, c'est carrément préférable d'avoir lu la première partie de l'histoire sinon vous n'allez rien comprendre à mon mode d'écriture, aux sauts temporels et à la trame en général. Ce n'est pas une histoire rose et pailletée d'ailleurs c'est classé M pour une raison simple ( en plus de ma passion pour les scènes érotiques :3 ) Cette partie de l'histoire traitera de la guerre et des traumatismes qu'elle engendre et comment ils sont vécus à différents stades et comment les personnages essaient de s'en protéger. Des réponses seront apportées au fur et à mesure à tout ce que j'ai laissé en suspens.
Disclaimer habituel : Je n'ai pas pour habitude de donner à l'avance le contenu d'un chapitre donc si vous avez du mal avec le rating M, passez simplement votre chemin. Il y aura beaucoup de violence dans cette histoire mais la violence n'est pas toujours sous la forme qu'on l'attend le plus. Ici je traite de psychologie, d'émotions et j'exploite les capacités humaines des personnages.
Copyright : Les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont issus de l'ensemble de l'oeuvre de J.K. Rowling dans l'univers Harry Potter, seule la trame et l'évolution de l'histoire m'appartiens bla bla bla...
Je vous souhaite à tous/toutes une excellente lecture.
Fragments de mémoires perdues.
Harry voyait la mâchoire déployée du serpent se rapprocher de la gorge de Rogue au ralenti qui l'attendait comme si ce fut son salut. Il sentait le souffle de Ron coupé par la violence du choc qu'ils observaient. Hermione avait disparu dans le château après avoir suggéré au survivant de se relier à Voldemort afin de le localiser précisément. Elle ne les avait pas suivi jusqu'à la cabane hurlante et s'était évaporée après que son regard se soit posé sur quelque chose qu'il ne vit pas, trop concentré à pénétrer l'esprit de Voldemort.
Tout se passa au ralenti et malgré l'ordre que Voldemort venait de donner à Nagini, Harry n'arrivait pas à croire qu'il pouvait se permettre de se passer de son bras droit. A cet instant un immense sentiment de pitié envahit le jeune homme caché sous la cape d'invisibilité. Lui et le roux ne respiraient plus, tétanisés par ce qu'ils venaient de voir. S'écoulèrent quelques secondes avant que Harry, muet, poussé par un élan d'héroïsme secoua son meilleur ami et sortit de sous la cape.
Le rouquin ne bougea pas et garda la relique autour de ses épaules voyant son ami se mettre à genoux à même le sol poussiéreux de la cabane hurlante. Il pensa avec ironie que la maison la plus hantée de Grande-Bretagne n'avait pas fini de récolter des âmes en son sein.
Rogue agrippa la main de Harry alors que celui ci tremblant constata la profondeur de la blessure tout en tentant de faire barrage au sang qui s'écoulait de sa gorge. Un bézoard aurait été le bienvenu mais il n'avait rien de tel sur lui. Il commença à paniquer alors que le directeur de Poudlard demeurait calme comme si tout était déjà écrit. Pour la première fois depuis son arrivée au sein de l'école, Harry sentit un regard humain empli de sentiments derrière les iris noirs froids habituels qu'arboraient cet homme.
-" Où... Où est Hermione ?" Murmura Rogue tentant de ne pas s'étouffer dans son propre sang. Harry ne fut cependant pas surpris par la question. Ils étaient assez loin de Ron qui n'entendait pas et qui ne semblait pas s'intéresser aux derniers mots d'un assassin.
-" Je ne sais pas monsieur." A ces mots, une vive douleur s'empara de l'homme déjà bien en état de souffrance et une plainte grave sortit d'entre ses dents serrées. Il demanda impérieusement au jeune homme de fouiller ses poches. Harry s'exécuta et trouva une fiole contenant un liquide grisâtre. Il resta un moment hébété.
-" Pour moi... Boire..." Soupira Rogue dans un murmure douloureux. Harry s'exécuta ne sachant trop à quoi s'attendre ayant donné une fiole non étiquetée. Les gouttes tombaient sur la langue de Severus qui tenait un réel défi... Il fallait déglutir et absorber la potion désormais.
Il eut l'impression qu'on lui arrachait les cordes vocales à vif. Lorsque ce fut fait, sa douleur fut avalée en même temps que la potion. Sous les yeux de Harry, la plaie arrêta de saigner et se refermait à quelques endroits laissant la gorge à vif sur une longue partie du cou.
Le jeune homme resta figé un instant alors que le regard vide de Rogue le fixait. Dix secondes passèrent avant que le professeur ne reprenne sa respiration, s'étouffant comme un nouveau né, l'oxygène lui brûlant les poumons. Il reprit un souffle régulier et comprit que Harry n'était pas un gamin aussi stupide. Il avait besoin d'explications.
-" Larmes de Phénix. Les mêmes qui ont souvent guéries vos plaies. Tout cela couplé aux propriétés anti-poison d'un soupçon de poudre de bézoard." Murmura Rogue.
-" Pourquoi... Pourquoi vous n'avez pas dit à Voldemort que ce n'était pas vous qui avez désarmé Dumbledore ?"
Rogue ne répondit pas et tira sa baguette de sa manche affaibli par le choc. Son sang ne s'était pas régénéré. Il signa l'air d'une façon déterminée :
-" Expecto Patronum."
La biche argentée sortit d'un mince filet de lumière. Harry fixait la projection de l'animal qui était semblable au patronus de sa mère. Ron laissa tomber la cape par terre.
-" C'est vous qui avez fait en sortes que je trouve l'épée."
-" Harry..." Soupira-t-il. " Retrouvez Hermione, mettez la en sécurité. C'est crucial que tout le monde pense que je sois mort. Voldemort croit que la baguette me portait allégeance, en réalité elle est à vous depuis l'altercation au manoir. Maintenant partez."
Au moment où il intima cet ordre, la biche sortit un son rocailleux et changea d'aspect pour prendre la forme d'un Phénix immense. Les garçons se regardaient incrédules sachant que ce patronus n'avait été formé que par Dumbledore depuis les dernières années. La masse lumineuse leur intima de la suivre dans le tunnel menant vers le château.
Les pas furieux de Severus descendaient dans les cachots machinalement vers sa salle de classe. Il fracassa la porte en entrant faisant sursauter l'assemblée entière de Serdaigle en quatrième années y comprit le professeur Slughorn qui avait gentiment accepté d'assurer son cours durant son absence, ayant un créneau horaire de disponibilité. Les élèves se levèrent en respect et signe de salut. Horace se leva du fauteuil bancal.
-" Mon garçon il va falloir que vous changiez de fauteuil, celui-ci est un peu usé." Murmura le vieil homme moustachu.
-" Restrictions budgétaires, je n'ai pas les moyen de me payer un tel luxe." Répondit sèchement Severus.
-" Vous devriez demander à la directrice une augmentation... Où un nouveau fauteuil."
-" Je crois mon ami que les économies que fait la directrice et le ministère en général s'insuffle directement dans la reconstruction du château qui a coûté je vous le rappelle plus que ce que l'intégralité l'équipe éducative toucherait jusqu'à sa propre retraite. Il y a aussi les familles des victimes à dédommager et tout un tas de taxes en général pour effacer les dégâts qu'on causé l'administration de Voldemort."
-" Ne prononcez pas son nom !" Fit Slughorn. Severus craqua. Il offrit son regard le plus noir à son respecté collègue et ancien directeur de maison. Horace frémissait devant la colère qu'il avait aggravé chez son ancien disciple.
-" Faites leur faire une potion d'aiguise méninges pour le temps qu'il reste. Faites-en une vous même pour leur donner un modèle et gardez la ensuite, le temps me presse et j'ai besoin d'une potion dans les délais les plus brefs Horace, s'il vous plait." Dit Rogue n'ayant pas changé de regard. " J'ai à faire avec la directrice." Il tourna les talons sans même attendre la moindre réponse de la part de Slughorn alors que les Serdaigle soufflaient soulagés de terminer sans avoir à subir les humeurs massacrantes du maitre des cachots.
-" Viens Mione, on va marcher un peu." Harry proposa son bras à la jeune femme allongée dans le lit toujours perplexe de la situation. Elle ne refusa pas, soucieuse de faire travailler ses muscles qui aurait pu être atrophiés. Elle prit la main de Harry et posa un pied après l'autre sur le parquet craquant sous son petit poids.
-" Prête ?" Elle opina du chef passa son bras autour des épaules du survivant avant de s'y appuyer alors qu'elle quittait l'endroit douillet qu'ils avaient aménagé spécialement pour elle.
-" Harry tu peux me dire où nous sommes ?" Fit-elle assurément.
-" Cokeworth, ville industrielle du nord de l'Angleterre. C'est ici que ma mère est née." Elle ouvrit les yeux ronds comme des billes.
-" Tu veux dire que c'est une maison appartenant à la famille de ta mère ?"
-" Non, ne t'inquiètes pas de ça... Avances." Il la dirigea vers la porte et ils s'arrêtèrent devant les escaliers. Hermione ne se sentait pas prête à dévaler les marches obtuses et irrégulière. " Attends, je vais te porter." Répondit Harry devant l'inquiétude de la jeune femme. Il la souleva par les jambes sans aucune difficulté. Elle avait tellement maigri que même la porter était inconfortable, sentir les os à travers la chair n'est jamais une expérience agréable. Ils descendirent les marches en colimaçon et Hermione remarqua qu'il y avait plusieurs pièces à l'étage adjacentes à la chambre qu'elle avait occupé.
Une fois en bas, Hermione regarda les escaliers et perçu un lointain souvenir dans une situation similaire. Elle y avait associé un sentiment de gêne, une situation cocasse et une vague odeur de Whisky Pur Feu à ce mélange chaotique.
-" Tout va bien ?" S'inquiéta Harry voyant son amie bloquée en bas, admirant perplexe l'escalier.
-" Je... Oui, t'inquiètes." Elle continua d'avancer soutenue par le jeune homme et ils ouvrirent une petite trappe sur un mur recouvert de plaques boisées. Une porte dérobée pivota et les mena dans ce qui ressemblait à la réserve de la bibliothèque de Poudlard. Les yeux émerveillés de la jeune femme se mirent à briller devant le contenu astronomique de ce petit salon. Il y avait tout ce qu'elle avait toujours aimé pour se sentir à l'aise et la fragrance délicate de parchemin s'élevait, chauffée par le feu réconfortant qui crépitait dans la cheminée. Sur un des fauteuils vert émeraude, son chat Pattenrond dormait paisiblement du sommeil du juste, peu inquiété par les évènements. Face à eux, une cuisine ancienne datant de plus d'une trentaine d'années se délabrait doucement. De lentes gouttes d'eau tombaient en rythme régulier du robinet avant de s'écraser bruyamment dans l'évier.
-" Tiens, assieds toi, je t'ai préparé du thé." Harry désigna un fauteuil vide face à la cheminée sur lequel un plaid était soigneusement replié.
Un nouveau tambourinement à la porte vint troubler la tranquillité du sommeil du chat.
-" Qui est-ce ?" Redemanda Hermione. Harry haussa les épaules sincèrement et se dirigea vers une porte qui cachait un vestibule. Hermione perçut un nouvel éclat de voix masculine :
-" J'ai fais au plus vite quand j'ai eu ton hibou... Ma mère m'a donné ça pour toi."
-" Qu'est-ce que c'est ? "
-" Je sais que ça se mange." Les pas avancèrent. Harry rouvrit la porte et laissa passer derrière lui Drago Malefoy. Il avait les cheveux plus longs, coiffés sur le coté et arborait un somptueux costume noir corbeau faisant ressortir ses yeux d'un bleu glacé. C'était donc avec lui que Harry discutait comme avec un vieil ami ?
Une sensation désagréable empoigna les tripes de la jeune femme comme si elle sentait le danger approcher. Elle ne sut expliquer pourquoi la vue du Serpentard lui procurait une telle impression. Harry capta la peur chez la jeune femme et tempéra :
-" Mione, tu n'as rien à craindre." Elle ne broncha pas et resta stoïque.
-" Granger." Salua le blond sans cracher sa véhémence habituelle. C'était un salut plutôt courtois.
-" Malefoy." Répondit-elle sur le ton de la méfiance. L'intéressé glissa quelques mots au creux de l'oreille du survivant qui opina du chef alors que la jeune femme ne su ce qu'ils venaient de convenir. Le jeune héritier de la famille au sang-pur s'avança vers Hermione qui avait recroquevillé ses jambes sur elle-même. Un tas de pensées lui traversaient l'esprit. Et si sous l'apparence de Harry se cachait un mangemort ayant usé de polynectar après l'avoir capturée et fait croire à toute cette mise en scène ? Hermione était pétrifiée de peur à l'idée qu'elle venait de faire germer et sans broncher ni même inspirer une larme dévala sa joue alors que Drago s'accroupissait devant elle.
Il mit un genoux à terre sous le regard de Harry peu gêné par la situation. De sa poche il sortit un long instrument en bois que la jeune femme reconnut sur le champ.
-" C'est ta baguette. Je la garde depuis plusieurs mois en sécurité." Il lui tendit l'objet magique et elle s'en empara doucement comme un animal apeuré. Elle se sentait complète à nouveau et sa magie se reconnectait petit à petit aux fibres de son corps comme un courant électrique. Drago vint passer son pouce sur la joue de la jeune femme pour effacer cette larme persistante. Elle se laissa faire étonnée de voir que la brute était capable de douceur.
-" Pourquoi tu gardais ma baguette ?" Un lien se fit à cet instant et Hermione vit le visage dément de Bellatrix obscurcir ses pensées.
