Des vignettes toutes fraîches, toutes douces, toutes mignonnes sur le couple Hermione/Severus. A déguster comme une boîte de chocolats! Ce sont des scènes de la vie quotidienne qui se déroulent un été, au 12 Square Grimmaurd. J'essaie de faire en sorte que chacune de mes petites bulles ait son atmosphère propre, j'espère qu'elles vous plairont! Bonne lecture!

BULLES DE VIE, BULLES D'AMOUR

1. Se laisser bercer

La pluie battait les carreaux, il faisait si sombre, dehors, qu'on se serait cru en pleine nuit. Hermione, confortablement installée dans le canapé du salon, lisait. Le feu crépitait dans la cheminée.

Tous les autres étaient partis se promener quelques heures avant que la tempête n'éclate. Ils allaient revenir trempés. Il n'y avait plus qu'elle, au 12 Square Grimmaurd. Elle lut ainsi pendant encore quelques minutes. Puis elle se laissa bercer par le bruit de l'eau martelant les vitres à intervalles réguliers, elle dodelina de la tête, et s'endormit.

Le bruit de la porte d'entrée ne parvint pas à la tirer de son sommeil. Des pas lourds se firent entendre dans le hall et Severus, trempé des pieds à la tête, maugréant contre le sale temps, s'approcha de la cheminée pour se réchauffer les mains.

Soudain, il tendit l'oreille, fit volte-face et fut saisi par le tableau qui s'offrait à lui. Il s'approcha du canapé sur lequel gisait Hermione, un bras sur la poitrine, l'autre qui pendait dans le vide, doigts relâchés, si délicate. Son livre avait glissé sur le sol. Il se pencha doucement pour le ramasser, frôlant au passage la main de la jeune fille. Il ne put réprimer un frisson. Le froid, sûrement. Il lut le titre : Les Hauts de Hurle-Vent.

Il s'assit à même le sol, en face du canapé, le dos appuyé contre la table basse. Il écouta la douce respiration de la sorcière, observa ses lèvres, légèrement entre-ouvertes, sa poitrine qui se soulevait doucement puis s'affaissait et se soulevait et s'affaissait encore. Comme les vagues qui gonflaient et venaient mourir sur la grève. Sa respiration prit le rythme de la sienne.

De longues minutes s'écoulèrent ainsi. Puis ses yeux se fermèrent. La respiration de la sorcière devint plus nette, ainsi que la chanson de la pluie sur les vitres, et celle du vent dans les branches et des vagues se mirent à danser sous ses paupières. Sa tête tomba sur le côté, il s'endormit, la main gauche fermement agrippée aux Hauts de Hurle-Vent.