Sale gosse.
Un début de fic que j'ai retrouvé et que j'avais envie de publier… Et en même temps, ça marque mon retour dans le monde de feufeunet, hihi.
Ah ! Moi, Drago Malefoy, je passe du côté ennemi rien que pour elle, je risque ma vie rien que pour elle, je suis même prêt à côtoyer ces deux aborigènes balbutiants que sont Potter et Weasley rien que pour ELLE, et tout ce qu'elle trouve à faire pendant ce temps là, c'est faire un gosse avec on ne sait qui et s'afficher avec Weasley !
J'ai jamais eu l'âme noble. Me sacrifier pour sauver les autres, patati patata, la bonne morale Gryffondor, nan merci très peu pour moi. Ai toujours préféré m'esquiver quand il était encore temps. Serpentard, quoi. Mais pas lâche ! Juste… soucieux de préserver son bon fonctionnement qu'il soit physique ou mental. Après, quand il a fallu s'engager dans un parti, ok, j'ai choisi le job Mangemort. Ça me convenait tout de même mieux par rapport à mon caractère. On tue les faibles, ceux qui méritent pas de vivre parce qu'ils ont une sale gueule ou encore parce que leurs parents sont cons, bref, la belle vie. Pas comme dans l'autre camp où on doit sauver tout le monde au péril de sa vie, être un héros tous les jours, toujours travailler dans le style « même pas mal ». Franchement, qui préfère renoncer à la facilité pour plutôt bien se dévouer ? Ah ! le dévouement. Jamais compris ce que ça voulait dire. Enfin, si. Non. Ça dépend ce qu'on entend par dévouement. Je comprends le fait que je doive être dévoué à ma mère, mon père, ma tante Bella à la limite. Au Seigneur des Ténèbres, ouais vu que c'est le patron et qu'on est obligé d'être dévoué au patron. Mais alors être dévoué envers ses amis… brrr, rien que d'en parler ça m'en fait froid dans le dos.
Bien beau tout ça. Et vu que j'ai toujours pensé comme ça, j'ai toujours pu vivre ma petite vie. Bon, en occultant l'affreuse année de mes seize ans où je me suis littéralement chié dessus et que j'ai pas rempli mon job –tuer l'autre crétin de dirlo. Pourtant après, je me suis rattrapé, et plus trop de personne me parle de ce malheureux épisode de mon existence –à part peut-être Zabini après une soirée trop arrosée.
Ouais.
Sauf qu'il y a eu un problème. Gros gros problème. Bah je suis tombé amoureux. Au début, ça allait. Sauf qu'après il a fallut choisir. Voldemort ou l'amour ? L'amour ou Voldemort ? Pas fou, j'ai choisi Big Boss. J'ai pas spécialement regretté ça, je suis un mâle moi, je suis pas dépendant aux femmes.
Mais quand même un peu.
Elle me manquait, à vrai dire.
Même beaucoup.
Et puis je pouvais tout simplement rester neutre, non ?
Donc, quelques petites années après l'avoir quitté, je me suis dit, 'merde mon gars, faut que tu la retrouves'. Alors j'ai décidé de la chercher tout en continuant à faire des courbettes au patron. Juste comme il fallait. Et puis, je suis un occlumens, zut, je m'en laissais pas compter.
Mais je l'ai pas trouvée.
Alors je me suis dit qu'en abandonnant toute pratique de mon métier, elle reviendrait peut-être. Pour ça que je me suis tiré un beau soir, et que j'ai essayé de trouver ce que le patron tente lui-même de trouver. Le QG de l'Ordre du Phoenix.
J'ai pas trouvé.
Du moins, pas immédiatement.
Je suis allé voir Rogue. C'est un mec réglo quand on y pense. Ok, il a descendu Dumby alors que ce schnoque il pensait l'avoir de son côté, mais en même temps c'était logique, comme ça il sauvait sa peau, Sev. Et puis il avait promis ça à ma mère. Qu'il me protègerait. Et d'une certaine façon, c'est ce qu'il a fait, nan ?
Le seul problème, c'est que quand je suis venu squatter chez mon ex-prof de potions, bah il y avait Avery et Nott qu'étaient là. Aïe, quand j'y repense, ils m'ont tué ces salops. Doloris, doloris, en veux-tu en voilà. Heureusement que Big V les a réclamé à ce moment là et qu'ils m'ont simplement ligotés dans la cave de Sev –qui soit dit en passant, est passablement pourrie ; aucun des vins de remonte à plus de dix ans. J'ai réussi à me détacher, qu'est-ce que vous croyez, je suis pas une lavette, moi. Mon père aurait été fier de moi s'il s'était pas fait latter par cet enfoiré de Scrimgeour il y a déjà deux ans tout rond. Ah un putain de salop ce ministre. Me suis promis de le défoncer à mon tour quand j'ai lu la mort de mon paternel dans les journaux. Rien que pour le venger. Et aussi pour consoler ma mère. Rha le salop ce Scrimgeour.
Mais j'étais encore faiblard. J'ai réussi qu'à transplaner dans une vieille piaule grave pourrie. Qui se trouvait en fait dans le jardin de Rogue en tant que cabane à outils. Franchement, vous aviez pensé qu'il aurait un jardin, vous ?
Alors il m'a retrouvé. Je lui ai fais le grand cirque comme quoi j'en pouvais plus de ma vie de Mangemort, blah blah, tout en sachant que lui il menait double jeu. Je le savais bien, ça. Il l'avait dit à ma mère qui me l'avait dit. Mais ma mère n'avait rien dit à Voldemort parce qu'elle avait une dette envers Sev. Une histoire méga-tordue tout ça, bref. Moi j'avais rien dit à Big V parce que je savais que je pourrais ressortir ce truc un jour et que ce serait un bon gros atout. Et que je l'aimais bien ce vieux Rogue, même s'il m'a fait chier un max avec l'histoire du meurtre de Dumbledore.
Enfin, je lui ai sortis les aveux larmoyants en disant que je voulais redevenir honnête. Sais pas s'il m'a cru mais en tout cas il m'a soigné. Il a du jeté un sortilège d'oubliettes à Avery et Nott parce qu'en tout cas ils m'ont plus saoulé.
Et à force, comme il avait confiance en moi le Sev (et que mes blessures étaient pas jolies jolies non plus), il m'a amené là-bas. Au QG.
Mais elle était pas là.
Et ça faisait déjà une semaine que je me tournais les pouces en me faisant mortellement chier dans un salon miteux où la vieille Weasley me jetait des regards dégoûtés, et où ce putain de demi-géant me lançait des vannes aussi grosses et débiles que lui.
Mais un soir, ô soir béni, alors que j'étais à moitié dessapé sur mon lit et que je m'amusais à enlever une à une les plumes de mon oreiller avec ma main gauche –la droite ayant un peu de mal à fonctionner après toute la panoplie de sorts qu'Avery m'a lancé–, la porte s'ouvrit brutalement. Je bougeai pas et attendis, la main bizarrement tordue en l'air, en attente.
Cette saleté de Granger venait d'entrer et entreprenait de se déshabiller le plus rapidement possible. Elle me tournait le dos. Son chemiser atterrit tout à coup sur mon estomac et une de ses chaussures alla valdinguer dans la table de nuit. Ensuite, je ne sais pas, le sommier dû grincer, je dû respirer trop fort, toujours est-il qu'elle se retourna. Granger. Ouais, Granger. Granger en soutif, la peau luisante de transpiration et les cheveux emmêlés comme pas possible. Mais Granger, toujours aussi salopement belle. Granger, cette fille pour qui j'avais arrêté de latter la tronche de ses potes pour finalement me faire latter la tronche par mes potes. Cette fille que j'avais cherchée partout, à cause de qui j'avais subis des doloris, à cause de qui j'avais ânonné des regrets mélodramatiques devant Rogue. Granger, qui se trouvait là devant moi. Magnifique, terrifiante, et à moitié à poil.
- T-toi, balbutia-t-elle en mettant ses bras devant sa poitrine –alors qu'elle n'était pas vraiment nue, n'est-ce pas ?
- Salut, fis-je plus faiblement que je ne l'aurais voulu.
Dans ma tête, je m'imaginais un peu plus viril que ça. J'aurais juste préféré être debout qu'avachi, avoir ma baguette à la main au lieu d'une petite plume blanche, et être un peu plus sexy qu'avec mon caleçon vert émeraude. Et j'aurais préféré que mes pieds soient propres. Et aussi que ma voix soit un peu plus assurée.
- Hum, salut, répétai-je pour voir ce que ça donnait un octave plus bas.
Ouais, ça faisait tout de suite mieux.
- Mon Dieu, murmura-t-elle l'air horrifié.
Elle fit volte-face et partit en courant. Ouais… sympa l'accueil. Même pas le droit à un petit baiser de bienvenu ? Je décidai de me lever pour exiger des explications. C'était vrai, quoi ! J'avais quitté mon job pour elle et tout ce qu'elle trouvait à faire, c'était de me regarder comme si j'étais un mélange de veracrasse ayant des dents et d'hippogriffe à tutu rose.
A peine ma main se dirigeait vers la porte qu'elle s'ouvrit brutalement et que je me la pris en pleine poire. Jurant, vociférant des imprécations contre tous les abrutis incapables de frapper avant d'entrer, je reculai la main sur mon nez –qui devait virer au violet. Est-ce que je saignais ? Oui. Abondamment, selon moi. Qu'on m'apporte un bandage, quelqu'un ! j'étais en train de me vider de mon sang, à la fin !
- Malfoy, cracha Weasley la baguette en main.
Oh nan, encore lui ! Ce crétin vaseux qui fantasmait sur ma Granger depuis l'âge de quatorze ans. Bordel, pouvait pas arrêter de squatter dans ma vie ?
- Weasmoche, saluai-je affablement. C'est à cause de toi que je me retrouve avec une aubergine à la place du pif ? Adorable attention… Tu peux rester dans le couloir, s'il te plaît ? Je crois que mes narines ne supporteraient pas ton intrusion dans un rayon de moins de trois mètres.
- Qu'est-ce que tu fabriques ici ? demanda-t-il avec colère.
- Eh bien, répondis-je en faisant mine de réfléchir, j'étais sur mon lit en train de réfléchir aux insultes que je pourrais te lancer la prochaine fois qu'on aurait le malheur de se croiser et…
- Tais-toi ! Qu'est-ce que tu faisais sur son lit, sur ses draps, dans cette maison, avec… un de mes caleçons ?
- C'est donc à toi cette chose ? Ha, je me disais aussi…
Puis je me rappelai une chose qu'il venait de me dire.
- Son lit ? Le lit de qui ?
- D'Hermione ! grogna Weasley en serrant convulsivement l'épaule de la femme de ma vie.
J'eus envie de le frapper pour qu'il la lâche mais Granger paraissait satisfaite de supporter les sales pattes de cet enfoiré de rouquin sur sa peau… nue…
- Son lit à elle ? Waow, pourtant il ne sentait pas si mauvais que ça, dis-je cruellement avant de me traiter d'imbécile fini.
J'étais censé être sympa avec elle, nom de Big V ! Qu'est-ce qui me prenait ? Je l'aimais moi, merde ! Est-ce qu'elle pourrait me pardonner ? Vu le regard qu'elle me lança j'eus un léger doute quant à cette probabilité.
- Et pourquoi étais-tu sur mon lit, Malefoy ? demanda-t-elle férocement.
- Attendez, fis-je dans un pitoyable effort d'humour, je n'étais que sur le lit, pas dedans, alors pourquoi en faire un drame ?
Je vis Granger rougir puis pâlir. Oups. Elle n'avait pas oublié, au moins… Nos regards s'accrochèrent. Mais Weasley voulut y mettre son grain de sel.
- Encore heureux ! Maintenant, dégage de là sale fouine !
Menaçant, je m'approchai de lui –et par la même occasion, de Granger. Ce misérable ne voulut pas reculer mais elle, cela crevait les yeux qu'elle voulait partir le plus vite possible. Mais je ne voulais pas lui faire de mal à elle ! Pourquoi elle ne me faisait pas confiance ? Bon, d'accord, je l'avais plaquée pour Big V et pendant pas mal d'années j'avais été en guerre contre son groupe d'illuminés, mais tout de même ! Elle savait très bien que je l'aimais, non ?
Une voix éraillée d'adolescent qui venait de muer vint égratigner mes oreilles. Quoi encore ? Est-ce que toute la famille allait débarquer pour m'empêcher de parler à ma dulcinée ?
- Maman ? C'est qui le cinglé qui squatte dans la maison ?
Cinglé ? Moi ? Mais j'allais lui refaire le portrait à celui-là ! Il était où, d'ailleurs ? Et puis qu'est-ce qu'il avait dit ?... Maman. Maman… MAMAN ! Bordel, ne me dites pas que…
- Retourne dans ta chambre, murmura Granger d'une voix tremblotante. C'est un, un…
Elle semblait ne pas savoir comment me qualifier. Mais elle avait un fils. Un fils. Bordel de putain de merde, UN FILS !
J'eus envie de sauter à la gorge de Weasley. C'était lui. C'était de sa faute. Il me l'avait mise en cloque et moi, moi… qu'est-ce qu'il me restait à moi ? Hein ? Qu'est-ce qu'il me restait ?
Sans doute surprise par mon visage agité de tics, Granger et son Weasley battirent en retraite. Je voulus crier. La retenir. Lui demander de m'expliquer pourquoi elle avait fait ça, pourquoi elle m'avait trahi avec une saloperie de traître à son sang. Mais avant que je ne puisse croiser son regard elle m'avait tourné le dos. Et je ne voyais plus que sa nuque, la peau claire tendue, la courbure de ses reins où la main de Weasley ballottait.
Plaf, voilà le prologue, le premier chapitre, appelez-le comme vous voudrez :)
La suite viendra… un jour ! Peut-être que si les reviews… lol en tout cas, quand j'ai relu ce vieux début de fic qui traînait dans un coin de cahier, la grossièreté que j'avais prêté à Malefoy m'a étonné mdr.
Bisous,
Ladyalienor.
