Les Pièces de ma Vie
Résumé : UA / B&E Après avoir rendu visite à des membres de sa famille se trouvant à l'autre bout de l'océan, la Princesse Bella retournait chez elle quand son bateau fut attaqué par des pirates. Après avoir perdu ceux qu'elle appréciait, elle fut embarquée sur le navire-pirate, où elle se lia d'amitié avec le capitaine. Qu'arrivera-t-il lorsqu'elle devra choisir entre son ancienne vie ou sa nouvelle, dans laquelle se trouve celui qu'elle a appris à aimer?
L'histoire se déroule quelques siècles plus tard et la version Twilight n'a jamais existé. Alice et Rosalie n'en font d'ailleurs pas partie.
Chapitre 1
« Princesse Bella? »
Je me retournai à l'appel de mon prénom pour apercevoir mon ami Éric. Il était le seul, à part mon père, à qui j'avais permis de m'appeler « Bella » à la place de « Isabella ».
« Oui, Éric? » lui dis-je.
« Le temps ne s'améliore pas et le capitaine m'a ordonné de vous demander de descendre dans la cale, » dit-il en élevant un peu la voix pour couvrir le bruit de vent, qui augmentait d'ailleurs assez à intervalles constants.
J'étais un peu ennuyée que le Capitaine Blake essaye de prendre soin de moi (pour être dans les bonnes grâces de mon père), mais je savais que mon père m'y aurait aussi envoyée s'il avait été là.
« Bien sûr, Éric » répondis-je avec un sourire forcé. Je me levai et m'éloignai de la rambarde juste au moment où une vague percuta le bateau et se fendit sur le pont. Fidèle à moi-même, je glissai tout naturellement et me jetai presque à la mer! Éric, qui me connaissait très bien, attrapa mon poignet et me tira loin du bord.
Nous marchâmes jusqu'à la porte qui donnait sur les quartiers de l'équipage. Je possédais bel et bien ma propre cabine, mais puisque celle-ci était sur le pont, je descendais ici dès qu'il y avait une tempête.
Après qu'Éric me fit un signe de tête respectueux avant de retourner à son poste, je m'affaissai sur un lit de camp mal fait. Il faisait très chaud ici, alors j'utilisai mes cheveux pour me ventiler un peu visage. Je m'ennuyais déjà et je décidai donc de dormir. Je me rendis vite compte que c'était impossible avec le bruit de la tempête qui grondait sur le pont du bateau. J'attendis en silence tout en réfléchissant.
J'avais quitté la maison pour rendre visite à des membres de ma famille, qui habitaient sur un continent différent du royaume de mon père, de l'autre côté de l'océan. Comme il était le Roi, il ne pouvait pas m'accompagner dans ce voyage — si on peut appeler ça un voyage —. Après la visite de ma famille, je suis retournée sur ce bateau pour le trajet du retour. Il devait durer trois semaines et les seules personnes que je connaissais sur le Gold Night étaient Éric et le capitaine, que je méprisais. Il continuait d'essayer d'être dans les bonnes grâces de mon père pour qu'un jour, il puisse lui demander ma main, mais peu importe ses tentatives, je le haïssais.
Mes pensées furent interrompues par des hurlements sur le pont. Je montai les marches en courant et j'écoutai ce qui se passait à travers la porte. Mon sang se figea à ce que j'entendis.
Je pouvais reconnaître des cris de voix familières et inconnues mélangées et entrecoupées par le bruit sec des croisements des épées. Je réfléchissais à toute allure et seul un « merde » me vint à l'esprit! Qu'est-ce que je devais faire?! Je redescendis donc les marches sans faire un bruit.
« Bella! » Mon cœur rata un battement. Je me retournai rapidement, soupirant de soulagement quand je vis Éric courir vers moi après avoir fermé la porte.
« Éric, qu'est-ce qui se passe?! » lui demandais-je avec une note d'hystérie dans la voix.
« Nous sommes attaqués! Je dois vous sortir d'ici! Allez, je vous emmène au bateau de sauvetage! » dit-il. Il attrapa mon poignet et me tira vers les escaliers.
Lorsque la paume de sa main toucha la poignée de la porte, nous nous immobilisâmes à cause de voix fortes, sur le pont.
« Bravo, matelots! Fouillez le bateau et cherchez les survivants. Ne leur faites pas de mal pour l'instant. Emmenez-les moi. » dit la voix. Je supposai donc que c'était le capitaine du navire ennemi. Je regardai le visage d'Éric sur lequel on pouvait lire la panique.
Nous entendîmes des cris d'obéissance de la part de l'équipage ennemi et nous descendîmes rapidement les marches une fois de plus. Toutefois, avant même d'avoir rejoint la dernière marche, la porte s'ouvrit à la volée et la pièce fut remplie de lumière.
« Ne bougez plus! » dit Éric en me poussant d'un coup sec dans une pile de vieux chiffons. Même si ça m'écœurait, j'essayais de me cacher tandis que des bruits de pas lourds me parvenaient du côté des marches.
« Allez, le capitaine veut tous les survivants sur le pont. » J'ai jeté un petit coup d'œil et aperçu un homme crasseux (il m'avait tout l'air d'un pirate) attraper l'épée d'Éric et la lui placer contre la gorge. Éric, sans trahir ma présence, leva les mains et monta les escaliers à contrecœur. Le pirate suivit mon ami après avoir lancé un autre regard dans la pièce.
Je ne fis pas de bruit jusqu'à ce que la porte ne soit refermée, puis je remontai les marches à la hâte tout en essayant de rester silencieuse. Je collai alors mon oreille contre le trou de la serrure.
« C'est le seul que vous avez trouvé dans la cale? » entendis-je la voix brusque du capitaine.
« Oui Cap' tain! » lui répondit le pirate qui avait emmené Éric.
« Bon, surveillez tous les survivants pendant que je décide de leur sort. S'ils sont malades ou blessés, jetez-les par-dessus bord. Ils mourront de toute façon. »
J'eus le souffle coupé à cet ordre et je retournai en bas à toute vitesse. Sans y réfléchir, j'enlevai ma robe et je cherchai quelque chose à me mettre à travers les lits de camp. Je trouvai des pantalons et un t-shirt quelconques. Je les enfilai avec précipitation, mis une ceinture et y accrochai une épée et un poignard. Je chaussai une paire de bottes, même si elles étaient vraiment trop grandes pour moi, puis j'attachai mes cheveux en une vague queue de cheval. Après une courte réflexion, je pris le poignard et les coupai pour qu'ils m'arrivent aux épaules. Pour la touche finale, je nouai un foulard brun autour de ma tête. Je remontais furtivement les escaliers et j'écoutai à travers la porte, tout en espérant ressembler davantage à un homme.
« Dépêchez-vous de vider la cabine du capitaine. Quand vous aurez fini, je veux que vous cherchiez des objets de valeur sur les autres ponts. » Je savais alors que je n'avais que quelques minutes avant qu'ils ne descendent et me découvrent. Je me fis un petit plan.
Je redescendis les escaliers, puis alla me cacher sous ceux-ci. Je retins mon souffle quand la porte s'ouvrit au-dessus de moi. Je vis environ six hommes dévaler les marches.
Pendant qu'ils fouillaient les lits, je me joignis à eux dans l'espoir qu'ils ne me remarqueraient pas. J'inspectai la cale avec eux jusqu'à la fin des recherches. Je montai les escaliers avec eux tout en souhaitant ne pas être démasquée une fois sur le pont.
Je ne le fus pas. J'aperçus des coups d'œil dans notre direction tandis que nous allions nous placer là où le reste de l'équipage attendait. Un des hommes approcha, celui que je supposais être le capitaine, et ils échangèrent quelques mots rapides.
Puis, je regardai là où Éric et sept autres hommes de mon bateau étaient surveillés par un individu immense aux cheveux bruns. Éric leva les yeux et nos regards se croisèrent. La surprise traversa son visage avant qu'il ne regarde ailleurs. Je savais qu'il ne me dénoncerait pas. Je remarquai aussi que Blake, le capitaine du Gold Night, n'était pas parmi les survivants. Même si je ne l'aimais pas vraiment, un relent de pitié m'envahit. Il avait toujours été gentil avec moi et maintenant, il était mort.
Mon attention se reporta sur le capitaine pirate quand il éleva la voix.
« J'ai pris ma décision en ce qui concerne les survivants. Puisque nous n'avons pas perdu beaucoup d'hommes pendant cette attaque, nous n'avons pas besoin de matelots. Ils seront donc exécutés. »
Mon cœur se serra. Je baissai le regard tandis que le colosse, l'air inquiet, porta son poignard à la gorge du premier prisonnier. Je tressaillis au cri étouffé, puis au grand « splash ». Deux autres hommes eurent le même sort avant que je levai les yeux et vit le géant s'approcher d'Éric. J'écarquillai les yeux quand il posa le couteau contre la gorge de mon ami. D'instinct, je courus dans sa direction et criai à tue-tête :
« Non! »
Fiction originale : Chocolate coffee
(The pieces of my life)
Traduction : Jessy
Bêta-lectrice : SweetySaku
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