Disclaimer : si l'univers appartient clairement à Stephenie Meyer, Kura' m'appartient.
La chanson du début de chapitre s'intitule Cover me et est de Björk.
Couples : Seth x Oc – Alec x Oc – Seth x Oc x Alec
Ou comment occuper son temps libre alors qu'on est à la bourre partout et qu'on n'a ni la motivation ni le courage de se mettre à nos autres fics Uu
Dédicace à toi, lecteur fidèle ou non...
Bonne lecture !
"While I crawl into the unknown
(Tandis que je rampe dans l'inconnu)
Cover me
(Couvres-moi)
I'm going hunting for mysteries
(Je vais chasser pour des mystères)
Cover me
(Couvres-moi)
I'm going to prove the possible really exists
(Je vais te prouver que le possible existe vraiment)"
#BIP#
Après s'être abattue impitoyablement sur mon radio-réveil, ma main glissa de cette machine infernale. La tête dans l'oreiller, je grognai légèrement avant de rouler sur le dos et fixai le plafond en soupirant, tout en remettant à leur place quelques mèches de cheveux.
À force de persuasion mentale, je réussis à m'extirper de mon lit, enfiler ma robe de chambre et mes mules, et descendre préparer mon petit-déjeuner. Cette dernière tâche accomplie, je remontai dans ma chambre, la rangeai rapidement et ouvris la fenêtre en grand. Je m'y postai un bref instant et lâchai un deuxième soupir maussade. Je me secouai à nouveau tout en m'emparant de mes vêtements avant de filer dans la salle de bain, où je m'apprêtai en prenant tout mon temps.
Après tout, j'étais un peu comme la plupart des filles : soucieuse de mon apparence. Même si dans mon cas, c'était plus dans mon intérêt. Enfin, bref, je me comprends.
Ma toilette achevée et satisfaite de mon apparence, j'entrepris de combler mon estomac, les yeux fixés sur la pendule de la cuisine. Il me restait juste assez de temps pour faire la vaisselle et me rendre au lycée. Enfin, j'exagère. J'y serais un peu à l'avance, mais c'est la moindre des choses pour une nouvelle. J'enfilai mon blouson en cuir et mon sac à dos en sortant de la maison. Une fois la porte verrouillée, je me dirigeai vers ma moto que j'avais garée à l'extérieur du jardin. Je caressai la selle doucement en souriant avant de la soulever pour en sortir mon casque et y glisser mon sac de cours. J'attachai ma protection et enfourchai mon deux roues avant de démarrer, heureuse. Rien de mieux que la moto pour être bien réveillée et de bonne humeur, moi je dis !
Malheureusement, le trajet fut de courte durée. Bien qu'il restât une bonne dizaine de minutes avant la sonnerie, la plupart des élèves étaient déjà là, et il ne restait quasiment plus aucune place de parking. D'un côté, ce n'était pas comme si j'avais vraiment besoin d'une place entière. Je trouvai à me garer non loin de l'entrée. Le bon côté des deux roues...
Troquant à nouveau mon casque contre mon sac, je me dirigeai vers l'accueil. Je souris à la jeune femme derrière son comptoir, avant de décliner mon identité pour recevoir tous les documents nécessaires. Les formalités administratives achevées, je tentai de trouver un coin tranquille pour chercher mon chemin sans être obligée de demander à quelqu'un et être fichée. Certes, c'était assez paradoxal, de la part d'une créature comme moi, mais je savais ce que je faisais. Je ne voulais pas m'afficher spontanément, mais plutôt que les gens décident par "eux-même" (et grâce à un peu de manipulation personnelle) que j'étais une référence et la reine du lycée, entre autres... Devenir populaire me permettait de faire ce que je voulais sans que qui que ce soit ne questionne mes intentions, tellement persuadés que je suis au-dessus de tout et irréprochable... Enfin, on verrait. Avant de s'occuper du futur, il vallait mieux que je me concentre sur le temps présent. Et celui-ci était plutôt consacré à rallier ma salle et son premier cours.
-Je suis où, moi ?!
Je n'ai aucun sens de l'orientation, et je vous merde.
Je soupirai puis finis par trouver dans quel sens tenir mon plan, me repérer, et ainsi arriver juste à la fin de la sonnerie dans la bonne salle de classe. Je tendis ma feuille de présence, que le professeur signa en m'adressant un sourire que je lui rendis à la puissance dix. Je n'avais plus qu'à trouver une table libre, table que je repérai dans la colonne centrale, auprès d'une jeune fille qui dessinait dans la marge de son cahier.
Prenant place auprès d'elle, je la saluai poliment puis sortis mes affaires. Affichant l'allure d'une élève assez studieuse, je pris note du cours en chantonnant dans ma tête. Sous mes paupières mi-closes, je scrutais les adolescents autour de moi à la recherche d'un plausible sex-toy, au dépit d'un compagnon. Je ne trouvais rien de bien excitant. Certes j'en repérai quelques uns assez potables. Mais ils n'étaient pas dans la catégorie que je cherchais. Je voulais des bêtes de sexe. Pas des puceaux à qui il falait tout apprendre. Et j'avais mes raisons. Parce que c'est vrai que c'est marrant, sinon. Mais j'avais besoin d'une certaine réputation. Alors ma priorité était cette dernière et non mon plaisir personnel. Pourquoi avait-il fallu que je m'enterre dans ce bled moussu ? Je savais que j'avais besoin d'un certain contact avec la nature, d'un lien. Mais un simple jardin ou même une jardinière suffisaient. Alors pourquoi ici ? Surtout qu'il existait bien d'autres villes et villages où la nature avait sa place sans qu'il ne pleuve sans cesse.
J'étais complètement dingue, je ne voyais pas d'autre explication. Bref.
Les quelques cours passèrent ainsi. Pour l'heure du repas, j'avais réussi à trouver une table où squatter. Quelques filles et quelques garçons. L'une des greluches parlait sans cesse. Je tendis l'oreille et en profitai pour glaner quelques renseignements. D'ailleurs, quand elle remarqua ma présence à sa table, elle m'adressa un large sourire que je lui rendis alors qu'elle me donnait mille détails sur ce et ceux qui nous entouraient. Je stockai toutes ces informations dans un coin de ma tête en dissimulant mon sourire satisfait. Parfait. Plus qu'à avoir cette idiote dans mes environs et la rallier à moi pour commencer.
-Tu es la nouvelle, c'est ça ? Demanda-t-elle.
Je saisis cette perche tendue. Yes, elle viendrait d'elle-même. Vive les filles sans cerveau !
-Effectivement, avouai-je en jouant avec mes aliments.
Je jouai la carte de la timidité sans que ça n'ait l'air maladif, juste comme il fallait.
-Et comment tu t'appelles, déjà ?
-Kurayami Ithil, mais tu peux m'appeler Kura, souris-je en lui tendant la main par-dessus nos plateaux respectifs, enchantée de te rencontrer...?
-Jessica Stanley, répondit-elle en me serrant la main.
Elle me fit le tour de table en présentation. Je voyais que les garçons se retenaient de baver, alors je leur adressai l'un de mes plus lumineux sourires, avec force sadisme. Les humains sont tellement manipulables que c'en était drôle !
L'un d'entre eux s'auto-promut mon fidèle chevalier-servant, et il passa la journée à me porter mes affaires, m'aidant à me diriger et se pliant à mes quatre volontés. Est-il nécessaire de préciser que j'abusai de sa servitude ? Il était si mignon à accourir à peine la première syllabe de son prénom sortant d'entre mes lèvres. Tiens, avec un peu de chance, il pourrait même m'aider à satisfaire mon appétit si... spécial. Quoique ce ne fut pas si sûr... Bah ! Au pire, j'étais sûre que cette chère Jessica pourrait me renseigner sur le sujet.
Ah ! L'un des meilleurs moments d'une journée d'école, y'a pas à dire, c'est lorsque la sonnerie de fin de journée retentit. Comme je n'avais aucun devoir, j'avais laissé toutes mes affaires scolaires dans le casier que l'on m'avait attribué, ainsi je pus rejoindre mon véhicule chéri. Alors que j'enfilais à nouveau mon casque, je sentis une présence derrière moi, et je me retournai donc.
-Tu es la nouvelle, c'est ça ? Je suis chargé du journal de l'école, mon nom est Éric Yorkie. Est-ce que tu pourras m'accorder une interview demain ? C'est pour te présenter à tout le monde...
Je haussai les sourcils, agréablement surprise. Le hasard voulait-il me donner un petit coup de pouce à sa façon ? Je lui souris largement.
-Sans problème ! Tu as une préférence pour l'heure ?
-Euh... Eh bien, à l'heure du déjeuner, peut-être ? Proposa-t-il en rosissant un peu.
Je marquai une pause, comme pour réfléchir, passant ma langue sur mes lèvres tel un tic, les yeux tournés vers le ciel.
-Je verrai demain, mais ça ne devrait pas poser de problème, normalement. À demain et merci.
Un sourire Colgate ® et c'est dans la poche !
-Euh... à... à demain, bégaya-t-il alors que je démarrais sans un regard pour lui.
Je pris mon temps pour rentrer. Après tout, je n'avais aucun devoir, comme je l'avais dit plus tôt. Je n'avais pas de courses à faire, je les avais faites la veille avant d'arriver, en fait. Certes, j'avais mes cartons à déballer mais rien de très urgent. Soupirant, je freinai devant mon nouveau chez-moi. Et alors que je descendais de mon deux-roues et que j'ôtais mon casque avant de pousser le petit portail en fer forgé, j'entendis une exclamation me faisant tourner la tête. Je pus voir un couple qui me fixait. Ils étaient tous deux stationnés auprès d'une volvo grise, face à face. Je leur adressai un petit signe de la main en souriant gentiment. Je poussai ma moto à l'intérieur du jardin puis la garai auprès du petit escalier, entourant l'un des motifs de la rambarde de l'antivol.
-Excusez-moi, mademoiselle ? S'adressa à moi la jeune fille de l'autre côté de la haie.
-Oui ?
Je m'approchai d'eux d'un pas tranquille, le casque au bras.
-Bella Swan, se présenta-t-elle en me tendant la main par-dessus la haie nous séparant. Nous sommes voisines, je crois.
Je serrai sa main dans la mienne, cachant mon frisson de dégoût car elle était moite. Beurk !
-Eh bien, si vous vivez dans la maison-là, c'est le cas, oui. Remarquai-je. Moi c'est Kurayami Ithil.
-Enchantée. Je vous présente Edward Cullen, mon petit-ami.
Oh non... En un sens, je l'avais deviné, mais bon... Quoique, ça allait, j'avais pas tant de regrets que ça. Il n'était pas vraiment ce que je recherchais.
-Honorée de vous rencontrer, lui souris-je.
-C'est moi, miss Ithil.
-Vous pouvez m'appeler Kurayami. Ou Kura, si vous préférez, et me tutoyer, bien sûr !
-D'accord, accepta Edward en hochant la tête. Bella, ma chérie, je vais devoir y aller... Toutes mes excuses. On se revoit plus tard ?
Je me détachai un peu de la conversation, leur laissant une sorte d'intimité. Mais pas d'embrassade. Zut alors, moi qui espérait pouvoir tenter quelque chose ce soir ! Mais non... J'avais bien peur d'être tombé sur l'un des ces couples chastes. Et merdeuh. C'est pas juste, par Lilith !
Avant de partir, il m'adressa un signe de tête auquel je répondis d'un air tranquille. Sa voiture démarra et disparut au bout de la rue, nous laissant toutes deux.
-Donc, tu es arrivée depuis combien de temps ? Me demanda gentiment Bella.
-Je suis arrivée hier dans la soirée... Mais, dis, tu ne préférerais pas poursuivre la conversation à l'intérieur ? Lui proposai-je aimablement en la voyant réprimer un frisson. Car sauf erreur, tu m'as l'air de te geler !
Elle accepta mon invitation, à différence que ce fut moi qui entrai chez elle. En un sens, je la comprenais. J'étais nouvelle dans le coin et ma maison n'était pas des plus rassurantes. Et puis, je n'étais pas supposée avoir fini de m'installer.
Nous pépiâmes donc joyeusement autour d'une tasse emplit d'un quelconque liquide chaud. Je notai notre goût pour la littérature, même si elle s'astreignait au classique alors que je lisais de tout. Nous étions tellement plongées dans notre conversation que je sursautai en percevant la porte d'entrée que l'on déverrouillait.
Bella me rassura en me présentant au shérif de Forks, son père, qui me souhaita la bienvenue d'un air bourru mais poli. Il me proposa de rester dîner, ce que j'acceptai d'un large sourire. Je donnai un coup de main à Bella, malgré son refus, pour le repas, et nous continuâmes notre conversation d'un ton léger.
Le reste de la soirée se passa assez joyeusement. Mais je fus heureuse tout de même, lorsque je pus rejoindre mon "manoir".
Eh oui, manoir. C'était le nom que les gens lui donnaient. Il paraissait qu'il était maudit. Laissez-moi rire. Niveau malédiction, je m'y connaissais, et c'était une bête maison qui avait eu le malheur d'être décorée par quelqu'un qui avait une certaine préférence pour l'architecture gothique. Ce qui expliquait son apparence. On pouvait croire que c'était un des transepts d'une grande église ou d'une petite cathédrale. Le toit, en triangle à la pointe tronquée, était en ardoise. De petites tourelles ça et là décoraient la façade. Quelques meurtrières s'y ajoutaient, renforçant la crainte des gens. Le tout était en belles pierres à l'ancienne et me donnait l'âme d'une châtelaine.
Évidemment, l'intérieur valait bien l'extérieur. Le sol était tout en parquet ciré et en tapis, hormis la cuisine et les salles d'eau. C'était très éclairé grâce aux larges fenêtres et aux meurtrières. En fait, si l'extérieur donnait envie de prendre ses jambes à son cou, l'intérieur donnait plutôt envie d'y rester à jamais. Quelques meubles de bon goût et de bonne facture adéquatement placés et le tour était joué ! Et puis, ce n'était pas la première fois que j'emménageais dans un lieu lugubre...
Je m'étirai tel un chat une fois la porte close. Déposant mon casque sur le meuble à chaussures, je me déchaussai et ôtai mon manteau en chantonnant. Cela fait, je sautai sur le canapé du salon et m'y pelotonnai pendant un petit moment, tournant sur moi-même, ronronnant quelque peu. Et, alors que je serrai un des coussins entre mes bras, le visage enfoncé dedans, je sentis quelque chose tapoter mon épaule. Je souris. Il m'arrivait de faire apparaître ma queue sans raison et de jouer avec.
Avisant l'heure, je me relevai en soupirant et montai dans ma chambre où je me déshabillai loin de la fenêtre. Ce n'était pas le moment de tomber enceinte d'un enfant de la lune, merci bien. J'enfilai une nuisette courte, tout en observant les rayons lunaires qui grattaient le parquet à la recherche d'un corps fécondable. J'avais bien fait attention à installer mon lit loin de la fenêtre, particulièrement lorsque la lune était pleine. Après tout, j'étais une créature de la nuit, pas de la lune.
Me faufilant entre les draps de coton, je me délassai en soupirant avant de reprendre mon apparence primaire. Maintenant, je ferais bien de profiter de l'apparence lunaire pour me reposer. C'était souvent lors des lunes bien pleines que mes pouvoirs se décuplaient et que le besoin animal de se nourrir devenait nécessaire, vital. Et quand j'étais seule, c'était assez douloureux. Sauf si je m'endormais ou utilisais mes pouvoirs contre moi. Un orgasme. C'était tout ce qu'il me fallait. Sauf que là, j'allais dormir. J'en avais bien besoin. On verrait à la prochaine pleine lune.
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